Jeudi 24 janvier 2008 à 20:12

"Tu as quinze minutes." Ca n'est pas grand chose quinze minutes avant un départ. Une demi-heure cela aurait été bien. Une demi-journée même. M'enfin, je suppose qu'il y a un temps pour toi. Et c'est maintenant, justement, qu'il est temps de partir de cette chambre. Je n'ai jamais songé à ce départ. Je crois que mon imagination s'y refusait : après tout, partir pour quoi ? Un avenir encore plus incertain, des économies de bout de chandelle et une ceinture si serrée que les trous supplémentaires ont fini par gâcher le cuir. C'était la première idée, celle qui s'imposait et ne laissait aucune place à l'espoir. Je comprends bien les raisons qui m'ont poussée à ne pas rêver. Heureusement d'ailleurs. Il substite un peu de nostalgie. Venue de je ne sais où. Pas des superbes soirées passées ici entre copains, ni d'un amoureux transit petit-déjeunant avec moi sur la table pliable. Rien de tout ça. Une nostalgie du nulle part, une nostalgie solitaire et qui ne nécessite aucune justification. La peur de l'inconnu en somme.


Clémence.
Par maud96 le Jeudi 24 janvier 2008 à 22:45
Quitter, c'est toujours un peu angoissant... On n'est jamais sûre que ce qu'on va trouver sera aussi bien que ce qu'on quitte... et puis, même si c'est mieux, il faut "s'arracher" malgré tout à des choses qu'on aimait...
Par Mots-de-tete le Jeudi 24 janvier 2008 à 22:47
Contente de te voir reprendre cette nouvelle... Et sûre que tu as choisi la catogorie une fois l'article écrit ;)
 

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