Jeudi 20 novembre 2008 à 20:38

Bien sûr que oui c'est ce que je veux. Mais la différence majeure c'est que moi je veux plus, et tellement plus... Ca ne compte pas ? Et bien si, ça compte. Et pas qu'un peu. Je m'en fous que les gens soient ou non des moutons, des connards, des salauds infidèles ou autres. Ce que je veux c'est marcher avec eux et me faire une idée. Si j'avais écouté les on-dit j'aurais beaucoup trop perdu.

Samedi 1er novembre 2008 à 0:44

"Je ne peux pas m'empêcher de penser [...] à rien."

Quand elle a tout bouffé. Salope. Je t'en veux. Je m'en veux. J'crois que j'en veux plus ou moins à tout le monde.

Dis, on se la fera quand même un jour ?

Dimanche 7 septembre 2008 à 17:10

Vous y arriverez, un jour, bien sûr. A vous parler sans vous faire mal. A vous regarder. A ne plus avoir peur. De Vous. Pour de bon vous arrêterez de vous aimer. Vous ne vous contemplerez plus dans le passé, vous saurez voir devant. Et si vous devez à nouveau vous aimer ce sera en reprenant tout à zéro. Mais ça je n'y crois pas trop. Vous y arriverez, vous garderez le sourire, vous poserez le mot fin sur la dernière page de l'histoire. Sauf que moi... Est-ce que je réussirai un jour à regarder l'un sans voir l'autre ? Sans voir les douleurs de l'autre ? Sans voir ses propres douleurs ? Sans voir les miennes ? Est-ce qu'un jour je pourrai me dire qu'il n'y a décidément aucun choix à faire. Est-ce que mon sourire pourra aller de paire avec l'un sans trahir l'autre ? Non. Je ne pense pas. Il faudrait donc que mon bonheur arrête de dépendre d'un bonheur commun. Issu de l'un ou de l'autre d'entre vous. L'idéal serait de partir. Vous quitter. Je dois m'enfuir. Votre sauvetage me paraît impossible. J'ai toujours pensé qu'en touchant le fond vous donneriez cette fameuse impulsion. Le pied sur le sable dur qui vous permettrait de remonter vers la surface. Aujourd'hui je ne sais pas si ça a été fait. Je ne veux pas vivre dans la crainte de son attente. Je dois m'enfuir. Ça ne sauvera personne pourtant. Au moins j'en serai sûre. Bordel. Je vous aime. J'en crève que vous aimiez. Que nous aimions. Que tu aimes, au pluriel. C'est le "tu", le pluriel.

Dimanche 24 août 2008 à 22:18

Tu sais, en fait, tu es là. Je te parle. Souvent. Toujours. Chaque matin, chaque après-midi, chaque nuit. Tu es là. Peut-être que je ne fais que recréer l'inexistant. Peut-être. J'ai toujours agit comme ça. Préférer les remords aux regrets. Considérer que l'esprit est capable de préserver ce qu'il faut préserver. On rêve bien de l'impossible. Sauf qu'on oublie la plupart des rêves. Alors je rêve éveillé(e). De ceux qui sont réalisables comme de ceux qui restent de simples rêves. Il leur reste cependant une magnifique utilité. Ils donnent le courage de continuer. Quitte à les abandonner par la suite, et le savoir. Ils sont indispensables. Pour se sevrer progressivement. Tu avais raison. C'est une drogue. Mais tu ne m'avais pas dit que toi tu étais une drogue dure.

*Gauthier ( )

Samedi 23 août 2008 à 22:00

Le plus drôle c'est qu'ils s'inquiètent pour moi. Ils me trouvent un peu pâle, est-ce que je n'ai pas froid ? Est-ce que tout va bien ? Ils me proposent de sortir, de retrouver la ville, ses bruits, ses couleurs (qu'elles soient plus ou moins grises ne change rien), son animation. Je ne parle pas. Je les laisse tout dire. Faire les questions et les réponses. Oui je suis pâle. Oui j'ai froid. Non tout ne va pas bien. Je reste dans mon silence. Qui ne tient pas chaud. Mais c'est quelque chose, déjà, oui, c'est déjà ça. Je n'ai pas envie de me raccrocher à la vie qu'ils me proposent. Prendre le train en marche, être la cinquième roue du carosse, très peu pour moi. Je ne suis pas en mouvement. Je reste statique. En fait ça me résume parfaitement : je reste. Celle que j'étais. Celle que je suis toujours. Qu'ils me le rendent. Que je puisse redevenir celle que je reste, mais sans mentir. Ensuite je songerai à bouger. Peut-être.  L'important c'est qu'il soit là. Qu'ils me le rendent.

Dimanche 29 juin 2008 à 21:57

Elle n'avait pas vu sa vie passer. Voilà. Elle y était. Est-ce que ce jour marquait un début ? Est-ce que ce jour marquait une fin ? Sûrement un peu des deux. Il était là, l'énorme paradoxe. Elle par contre devait devenir entière à partir de ce jour. Être entière et regarder devant elle. Facile à dire. Bien sûr. Tout est toujours facile à dire. Les mots n'ont aucun mal à sortir. Ils sont là, prêts à s'exprimer. Des mots bien pratiques en sommes. Même pour elle. En rentrant dans la pièce bondée elle se disait juste que, au final ça n'est pas non plus faire qui est réellement difficile, c'est vivre. Parce qu'on ne peut pas s'empêcher, sans réussir forcément.

Vendredi 27 juin 2008 à 21:27

Je ne sais pas si tu t'en bien rendu compte, ce soir là, de à qui tu avais à faire. Je pense que non. Tu n'étais pas en mesure de voir ça. Le problème va désormais se poser, surtout pour toi, c'est que j'ai toujours été en mesure de tout voir. Dans ma tête comme dans la tienne. Parce que si je n'étais pas exactement dans tes pensées, j'ai inventé et analysé toutes les réactions possibles et imaginables, aidée en cela par une bonne dose d'imagination et une grande maîtrise du mental. Ce soir je te dis adieu. L'adieu de celle que tu as connu. Maintenant c'est à moi de mener le jeu. En fait, je l'ai toujours mené, ne te fais plus d'illusion. C'est juste que par le passé j'avais bien voulu te laisser croire le contraire.

Lundi 28 avril 2008 à 22:28

"Ma fille, tu vas monter sur ton toit en pyjama ou presque, tu vas gueuler sous la pluie, tu vas te crever un peu, lire beaucoup, écouter encore plus, oublier de penser, ou penser si fort que t'en auras mal au crâne, et tu verras, ça ira mieux."

Ce qu'il y a de bien avec Marie, c'est que même quand toutes les merdes du monde lui arrivent sur la gueule, même quand elle perd pied, qu'elle se noie sans pouvoir remonter à la surface, et ben, elle reste de bon conseil.

Jeudi 24 janvier 2008 à 20:12

"Tu as quinze minutes." Ca n'est pas grand chose quinze minutes avant un départ. Une demi-heure cela aurait été bien. Une demi-journée même. M'enfin, je suppose qu'il y a un temps pour toi. Et c'est maintenant, justement, qu'il est temps de partir de cette chambre. Je n'ai jamais songé à ce départ. Je crois que mon imagination s'y refusait : après tout, partir pour quoi ? Un avenir encore plus incertain, des économies de bout de chandelle et une ceinture si serrée que les trous supplémentaires ont fini par gâcher le cuir. C'était la première idée, celle qui s'imposait et ne laissait aucune place à l'espoir. Je comprends bien les raisons qui m'ont poussée à ne pas rêver. Heureusement d'ailleurs. Il substite un peu de nostalgie. Venue de je ne sais où. Pas des superbes soirées passées ici entre copains, ni d'un amoureux transit petit-déjeunant avec moi sur la table pliable. Rien de tout ça. Une nostalgie du nulle part, une nostalgie solitaire et qui ne nécessite aucune justification. La peur de l'inconnu en somme.


Clémence.

Lundi 1er octobre 2007 à 19:16

Partie 3 : Clémence.

Elle ne se réveillait pas à cause de Patrick qui était en train de monter la tente pour les trente ans de mariage de ses parents, de toutes manières ses coups de marteau ne résonneront plus jamais, même là-bas. Ce n'était pas non plus Gauthier, qui avait promis de venir, et qui hurlait pour la faire descendre sa chambre.
Non, du tout. Aujourd'hui elle habitait un petit studio au-dessus de l'immense appartement de sa soeur. Et oui, ça allait. Depuis maintenant trois mois elle avait trouvé refuge là où elle n'avait jamais pensé à le chercher. En somme elle n'avait pas à se plaindre.
Se lever, enfiler quelque chose de "convenable", comme on lui avait appris, et être une bonne assistante. Clémence avait l'impression que ce qu'elle ferait durant les prochaines 24 heures se répètera inlassablement durant un minimum d'une dizaine d'années.

"Je ne suis pas en train de m'enfermer. Je suis une grande fille."

Ah si, il faut y croire.


 **

Partie 2 : Thomas. (à voir pour le prénom)
Partie 1 : Marie.

Ceci est mon 1249 article, faites les comptes et souvenez-vous de la catégorie "Retour :"

Vendredi 7 septembre 2007 à 22:05

Un peu de ton sourire. Me mettre sur la pointe des pieds pour te faire la bise. Toi tu ne t'attends à rien, tu ne désires rien, tu te contentes de sourire et d'exister. Curieusement cela suffit à tous. Ou presque.
J'aimerais te voir violent, déçu, triste, autrement qu'avec cette fiabilité qui te caractérise. Je rêve de conversations enflammées, intéressées, dures, fortes, pas de cette gentillesse polie comme si elle était prévue dans ton contrat.
Tu es tellement bien que je crois que tu en deviens inintéressant. Une surface, un mur lisse sur lequel je ne trouve pas une seule prise. Alors je cherche le moindre enfoncement, le moindre caillou qui se serait détaché de la paroi en libérant un espace, aussi infime soit-il.
Non. Tu réfléchis la lumière et seule ton absence peut faire mal, et encore, dans une moindre mesure puisque tu ne fais rien pour que les gens s'attachent à toi.
Mais voilà, c'est peut-être parce que je ne crois pas être les gens, parce que selon les théories en vogues, on tombe toujours amoureuse du contraire du dernier (ne répétons pas les mêmes erreurs), bref, moi je m'attache.

Marie. Parce que vous ne pensiez pas que j'allais en plus d'écrire des suites et de trouver une histoire (comment ça c'est la première chose à faire normalement ?) j'allais vous mettre l'histoire dans l'ordre ???
Bon. A vrai dire je n'ai aucune idée de ce qu'il peut encore y avoir entre deux. Ca doit être pour ça.

Lundi 3 septembre 2007 à 19:57

C'est assumer l'ensemble de l'édifice,faire et ne pas montrer sa fatigue. Il faut que je tienne encore. Quelques heures.
Après je me barre de cette maison. Le projet est monté et n'a pas vraiment besoin de moi pour faire des bénéfices.
De plus j'aurais toujours mon ordinateur et je garde les mots de passe. Vraiment. C'est parfait. Quelques heures encore à voir ces mines réjouies, leurs airs d'imbéciles heureux. Je m'en vais les retrouver toutes, celles que j'ai perdu au fil des années pour satisfaire des envies et des besoins qui n'étaient pas
les miens. Oh que oui. Je me remets à rêver. Suivre la trace des souvenirs, vérifier qu'il reste quelque chose, autre qu'un simple muscle qui bat dans ma poitrine. Je me casse ! Enfin ! Devenir celui que j'ai cru être un jour.

Absorbé dans sa future nouvelle vie il ne voit pas l'une des serveuses embaûchées pour l'occasion s'approcher. Elle a en main une simple feuille A4, blanche, pliée en quatre. Simplement en main.

***

Je ne sais pas pourquoi c'est Marie. Ni comment.
Rigole pas J-D, c'est pas drôle. Mais c'est bien ce personnage là. Je crois que je vais dire oui pour les champs'.
Vous vouliez une suite à ça.
Ecouter : les Frôleuses, Louis Bertignac et Carla Bruni.

Jeudi 23 août 2007 à 19:14

Ils étaient partis manger, tous. Elle n'était pas partie avec eux, de toutes manières elle n'avait pas été avec eux de la journée. La tête ailleurs, dans les nuages mais pas au septième ciel, comme en aurait plaisanté celle qu'elle considère comme sa soeur.
Ce matin elle s'était réveillée avec une douleur au ventre et une certitude : elle était enceinte.
Elle ignorait comment cela avait pu arriver pourtant elle le savait. Dans sa tête il y avait un brouillard qui n'était en rien la conséquence de l'heure matinale, mais elle attrapa son portable et ouvrit la fonction agenda, elle remonta au fil des jours en comptant... Deux semaines de retard.
Depuis cette assourdissante preuve elle n'avait pas eu une minute à elle, au calme, ce jour là c'était le lancements du site web et les gens autour d'elle semblaient tous sur le pied de guerre, enfin, plus que qu'ils ne le semblaient, ils étaient réellement sur le pied de guerre. Et voilà qu'elle comprend qu'elle porte un enfant. Pas l'ombre d'un doute, pas un semblant d'inquiétude concernant un possible dérèglement hormonal. Elle était enceinte.
Il ne restait plus qu'à l'annoncer, à eux, et donc au père, accessoirement.

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