J'avais écrit un texte, bien avant que je en connaisse les siens. Il parlait de mon Paris à moi.
J'ai perdu ce texte. Et je viens de le retrouver, dans un vieux cahier de maths. J'avais la prétention de me dire que c'était MON texte, et qu'il était plutôt beau. C'est fou comme la prétention passe vite quand on écrit.
On habitera ensemble, dans notre Paris.
Tu seras sur le point de finir tes études, moi je n'aurai peut être jamais eu le courage de les commencer.
C'est ennuyeux d'être une artiste sans talents, qui aime toutes ces choses terres à terres, mais qui les aime aussi autrement, ou qui aimerai pouvoir les aimer autrement.
Nous aurons longtemps hésité entre le quartier latin et les bords de Seine, finalement se sera le bord de scène, enfin de Seine voulais je dire, mais le mot s'est glissé tout seul sous mes doigts, et il mérite bien sa place, donc je le laisse ici.
Les bords de Seine donc, dans la petite ruelle, tu sais celle avec le grand escalier, cette ruelle qui ressemble à l'entrée d'un jungle apprivoisée.
Ce sera notre quartier Latin à nous. De la fenêtre du salon, une vue exécrable sur la tour Eiffel, mais une magnifique sur l'autre rive du fleuve, avec ses quartiers chics, à l'architecture si particulière dont je ne trouve et ne trouverai jamais le nom.
En bas de nos escaliers, oui nous nous serons tant de fois arrêté sur ses escaliers, pour lire, dessiner, écrire, ou quelque fois chanter accompagnés de ma guitare espagnole quand nous savions que les voisins ne diraient rien, et puis en fait on s'en foutait aussi un peu qu'ils disent quelque chose, nous aurons tellement de fois fait ces choses que cet escalier aura pris une partie de nous, devenant notre escalier.
En bas comme je le disais, il y aura une vieille bouquinière, exactement le genre de vieille femme que l'on porte dans son coeur, les cheveux coupés courts, habillée d'un pantalon bleu marine, avec au dessus un pull toujours trop grand et portant sa sempiternelle veste en toile, usée aux coudes, une physionomie agréable, respirant le bonheur et la joie de vivre, mais dont on sait bien que tout n'est pas rose du coté de chez elle.
Elle ouvrirait tout les soirs vers 18h, jusqu'a ce que la fatigue s'empare d'elle, ou selon les jours que nous soyons partis après avoir discuté durant des heures. Quelques fois elle nous prendra des photos.
Bien sur que oui, nous aurons les appareils, notre appartement en serait rempli, appareils photos, peinture, livres, et bien sur Ipod, qui nous permettraient de rester en vie dans le métro.
Nous ne vivrons de pas grand chose, mais toutes ces choses nous ne pourrions vivre sans.
Ne pas croire que ce serait une vie bien tranquille, nous aurions cette salle de sport, près de chez nous, tu sais celle en face de la grande dame de fer. J'aurais bien eu le temps de t'apprendre à aimer le sport.
Décidément non, pas une vie de petits parisiens, ternes, à moitié zombi qui se perdent dans la masse.
Nous serons hauts en couleurs, avec une vie sans demi mesure, bonheur ou malheur, ne jamais ce contenter du médiocre, tout ou rien, telle serait notre devise.
Personne ne nous connaitrait vraiment, autrement que ce que nous voudrons bien montrer, mais cela nous ira.
"si nous n'existons pour personne , nous comptons l'un pour l'autre"
cette phrase, elle sera répétée, inlassablement, jusqu'a devenir une autre de nos vérités, dans ce monde qui n'appartiendra qu'à nous.
Sans cesse on se tuera à écrire, toi pour le monde, moi pour moi et vous, je te laisserai le monde, je viserai au delà.
Toujours pas mesurée cette pauvre gamine déjantée, et non toujours pas !
Toujours pas mesurée cette pauvre gamine déjantée, et non toujours pas !
Chaque jour nous brulerons de cette putain d'ambition, cette grande ambition de VIVRE
petite question que je me pose toujours, quelle police pour cette phrase ? Merci d'avance bisous Mymy
C'est 'Cocaine Sans' ^^