Jeudi 10 avril 2008 à 14:18

Pour certains ce n'est qu'une énième relecture. Mais maintenant que j'avance, faut bien mettre dans l'ordre.

C'était inhabituel. Comme deux amis qui s'arrangent au mieux et à qui cela fait plaisir, mais ils ne sont pas amis. Enfin pas vraiment. Vous savez quoi. 
Elle était allée le rechercher à la gare de Lille Flandres et maintenant ils repartaient en voiture, ça n'était pas au programme. Il le sait et lui jette un regard qui se veut interrogateur. Un de ces regards qu'il maîtrise à la perfection. Pas besoin de mots dans ces cas là. 

    - Ca ne te dérange pas trop si on fait un crochet par l'appart ? J'ai oublié mon ordi portable et sans lui je n'arriverai à rien.

    - Pas de problème écoute, c'est toi qui a le volant en mains.

 Le volant en mains, oui. Mais le reste lui échappe totalement.
Désinvolte il s'installe confortablement, recule son siège et balance légèrement sa tête en avant puis la repose sur l'appui qui lui est destiné. Toujours un sourire ironique sur les lèvres mais désinvolte. Et elle qui commence seulement à pouvoir être elle quand il est là. S'il avait su auparavant il n'aurait pas osé se moquer de la moindre des ces phrases. Elle est plus terrifiante que lui. Il va vite l'apprendre. Pas tout à fait à ses dépends mais presque.
Silence dans la petite voiture. Normal, ils n'ont rien à se dire après tout. Juste la musique, elle s'est empressée de démarrer le lecteur, à peine assise dans l'habitacle.
Il joue avec son fameux morceau de plastique noir, regardant Lille à travers la fenêtre du côté passager. Il n'a jamais mis les pieds dans cette ville, elle est peut-être à découvrir finalement.
Le paysage urbain défile : les rues pavées, l'architecture qui mêle tous les styles, la circulation fluide, le beffroi et les hauts bâtiments du centre. Impressionnants.
De son côté elle fixe son attention sur la route, du moins essaye. Il n'y a pas grand-chose à fixer.  Quelle est cette idée qu'elle a eu là ? Stupide. Elle est stupide, ou pas. Elle murmure les paroles qu'elle connait par cœur.

Ils arrivent devant son immeuble, elle se gare, ils montent à l'appartement, bref, ils y vont. Ses mains ne tremblent pas lorsqu'elle sort les clés de son sac. Elle se calme et c'est là que les habitudes commencent à être chamboulées. Elle devient celle qu'elle est parce que c'est chez elle, c'est son monde, c'est lui qu'elle invite. Pour le moment. Lui il ne s'impatiente pas mais garde un œil sur sa montre. Ils ne sont pas du genre à s'inquiéter, pas pour l'heure du moins. Une fois la porte ouverte elle file dans l'escalier, traverse sa chambre pour arriver à son bureau. Ce dernier se trouve dans une petite tourelle, qui donne sur le Vieux Lille : la vue est à couper le souffle. C'est pour cela qu'elle a choisi cet endroit. Y sont installés une armoire remplie de fournitures et de livres, un bureau, un fauteuil, (toujours utile)  et quelques babioles souvenir. Tout en noir et blanc. Elle voulait une pièce sobre et c'est celle-ci qui fut choisie. Alors elle y travaille souvent, ou y fait souvent semblant. C'est aussi sur ces murs qu'elle a disposé ses photos en noir et blanc. Des photos qui comptent plus qu'elle ne saurait le dire.
Il est étrange de constater à quel point les paroles qu'ils échangent sont éloignées de leur réalité. D'eux.

 

- Tu peux éteindre la chaîne s'il te plaît ?

- Ouais mais dégrouille, le train part dans quinze minutes  !!

- On y sera, on y sera. Ce n'est pas aujourd'hui que je compte vais louper mon train pour la

   première fois, ce serait le comble !  

- Effectivement ça la fiche mal pour un entretien préliminaire d'avoir comme excuse « J'ai

   loupé mon TGV hier soir ! » 

 

C'est sur. Que fait-elle ? Elle ne l'écoute plus vraiment. Elle est restée figée devant une photo au mur. Puis, son regard s'est posé sur l'écran de l'ordinateur, encore et toujours allumé.

Elle a laissé échapper un murmure, un juron inaudible, même si, (exceptions faites du léger bruit du ventilateur et de la musique en provenance du salon), la pièce était tout à fait silencieuse. Plus tard il faudra penser à faire le ménage, le tri. On ne peut pas tout laisser à portée de vue et encore moins tout montrer. Elle en a déjà trop fait. Et puis quoi  encore.

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Avec We Looked Like Giants. DCFC

Par anthow le Jeudi 10 avril 2008 à 15:46
Salut, je suis nouveau sur cowblog et je voudrais avoir des commentaire ! DONC, je t'invite a venir sur mon blog =)
Merci ! essaye de me faire cow'nnaitre =)
Par Charlen le Jeudi 10 avril 2008 à 17:58
Merci d'être passé l'autre coup,ça m'a fait un peu réfléchir,enfin bon ça va un peu mieux.Aussi nen j'aime ton blog,ses textes,bon j'ai pas le temps de tout lire normalement je devrais être en train de ranger ma chambre XD donc je reviendrais plus tard.Ciao continue comme ça ^^
Par monochrome.dream le Jeudi 10 avril 2008 à 17:58
C'est bizarre comme façon de procéder : "bonjour j'aimerais des commentaires, je me fiche de ton article je le commente uniquement pour des raisons publicitaires".
Bizarre et dommage, il ne sait pas quelle plume il loupe.

J'ai aussi écrit quelques textes en écoutant Death Cab... C'était l'an dernier. Ca ne racontait aucun événement logique, comme ici, et pourtant c'était inspiré des mêmes artistes, des mêmes ambiances ! :)

Biyoux à toi, coupine de musique et d"écriture !
Par here.we.are le Vendredi 11 avril 2008 à 0:48
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(we looked like giants. le lit sur lequel je suis assise. ce texte.)
(mince on essaie d'arracher ma peau.)
 

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