Que l'homme que j'aime comme un père n'est plus. Que l'homme qui a été mon père n'est plus. Que mon maître est mort.
Il est un homme qui a tout su. Il est un homme dont le courage a tout surmonté. Il est un homme dont la passion a abattu tout les obstacles.
Il était un homme.
Il reste un homme meurtri. Il reste un homme à qui l'on vient d'amputer un membre.
Il reste un homme dont la chair l'a trahi pour la dernière fois. Sa propre chair l'a trahi aussi. D'une manière plus horrible encore. Il reste un homme qui s'est fait balayer. Qui avait déjà trop souffert de cela et qu'on vient de frapper alors qu'il était à terre.
Il subsite une fille. Qui n'oublie pas. Qui n'oubliera jamais. Il subsite une fille qui a encore presque toute la vie devant soi. Il subsite une fille qui avait décidé de se battre pour elle et lui.
Il est une fille qui se bat pour lui. Qui reconstruit sa vie sur la sienne.
Chaque pas trouvera son empreinte. Chaque cri son écho. Chaque empreinte sa poussière dans un vieux geste.
Je ne veux pas voir de pitié dans leur yeux. J'ai un orgueil qu'il m'a donné. Toujours continuer. En tombant garder cet éclair de victoire, de fierté indestructible. Durant le laps de temps qui sépare du sol qui fait mal également. Le garder encore plus quand on se relève. Les membres endoloris le moindre mouvement, par le simple fait de vivre encore.
Les regards se croisent. Je ne permettrai pas que l'on joue.
"Préfèrez souffrir et hurler de douleur que de laisser un sourire sur un visage qui ne le mérite pas."
J'ai toujours fait comme vous me l'avez enseigné.
Et vous ? Pour obtenir cette dernière victoire, quel aura été le prix ? Nous le savons tous que trop bien.
Je ne le sentais pas venir. Juste plus proche de vous. Les gens nous manquent quand ils sont partis. Vous n'êtes pas parti. C'est moi. Vous me manquez tout de même. En étant malgré tout toujours là. Ce n'est pas la mort qui vous emène. Comme réagirais-je alors quand cela sera le cas ? Ca me fait plus peur que n'importe quoi d'autre.
J'ai les entrailles qui se tordent. Le coeur qui chute. Les frissons qui viennent. Je n'en voulais plus.
Merci Cecile.
Jean Yves. On se retrouvera un jour ou l'autre.
Les points que je mets à chaque fin de phrases ne sont ni du dédain ni autre chose.
Le contrôle de soi c'est savoir se taire lorsque monte la colère.
François, tes émotions sont aussi froides que les miennes.
Insaisissables. Enflammées au point d'en devenir glacées.
L'un remet à la place l'autre.
Tu m'aidera.
Tu m'as encore fait mal hier.
Tout comme aujourd'hui.
Ca fait du bien d'avoir mal.
Avec toi en tout cas.