C'est réussir à vivre avec les manques qui me déchirent le coeur. C'est
se mettre à sourire. Non plus par habitude et parce que ça leur fait
plaisir. Plus pour les rassurer. Sourire. Pour moi. Mettre des reprises
au bout de chaque partition. Enfin être entière et oublier ces secrets
qui comblaient mal les vides. Ouvrir les vannes. Lâcher prise. Les voir
et me rendre compte que je ne suis pas eux. Je n'ai jamais été
quelqu'un d'autre que moi. Il aura fallu du temps pour que je le
comprenne. Du temps et pas seulement. Il aura fallu ces autres eux.
Ceux qui soulèvent le monde à coup de mots, de dessins et de notes. De
ces gens qui le savent et veulent comprendre, sans s'immiscer. De ceux
qui vous donnent envie de vous lever, jour après jour. Le temps passe
vite. Ou pas. Et le savoir ou non n'est pas vraiment important.
L'important c'est que ce temps passé l'est avec ces gens. Quand ils
partent le temps s'arrête. Reste sur des sourires et des larmes. Plus
de vide. Seules quelques ellipses temporelles restent. Deux. Romain.
Ces autres. Les autres. Qui m'avaient fait oublier cela. J'ai passé
trop de temps à les regarder. Beaucoup trop. Assez pour oublier d'être
avec eux. Pas derrière. Ce qui est fait est fait. Ni remord ni regret.
Ou presque. Trois peut-être. Peu importe.
Qui vivra verra. Et nous nous vivrons, vous verrez. Cette version là. Merci
Qui vivra verra. Et nous nous vivrons, vous verrez. Cette version là. Merci
(j'ai dû déjà commenter ça.)
(romain. "et nous vivrons, vous verrez.")