Jeudi 4 mars 2010 à 0:58

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Elle était comme ça. Elle était hier. Allongée sur son lit, la tête perdue dans les nuages. La chaleur du soleil sur la peau. Elle se demandait où elle était, et pour qui. Pour toute réponse elle s'est juste aperçue que ce n'était pas là qu'elle voulait être.

Samedi 14 novembre 2009 à 0:57

Naturelle. Ton jean, ton maillot rouge et un gros gilet noir. Le plus étrange c'était de te voir sans tes bijoux. Sans les bijoux c'était déjà autre chose. Sans les émotions portées sur ta chair. Tu es redevenue belle. Belle comme avant. N'écoute pas les gens. Ils t'ont fait toutes les marques que tu avais sur la peau et dans le coeur. Tu es belle. Comme avant. Les deux yeux grands ouverts, et les traits neutres. L'instant figé. Mon Dieu oui, tu es belle. Comme avant. Et si je ne t'avais pas connu alors j'aurais voulu te connaître. Mais la voilà la chance de ma vie : je te connaissais. Et je suis passé à travers. Je peux à nouveau te regarder droit dans les yeux et te dire que tu es belle. Démarque toi des autres, deviens les autres si ça te chante, mais je t'en supplie laisse-moi voir ça. Comme avant. Encore, je suis arrivé après le plus gros de la tempête. Ton univers je ne l'ai pas connu. Pourtant tu l'as encore, et il ne cesse de s'agrandir. Te verrai-je un jour telle que tu étais avant mon arrivée ? Avant la leur surtout. Ils m'ont gâché une chance de te voir. Pas plus belle. De te voir. Autrement encore. Chaque découverte me bouleverse, chaque découverte m'élève un peu plus. J'aurais aimé. Si un jour, peut-être, est-ce que je te reconnaîtrais seulement ?

Je ne crois pas. Ils furent celle que je suis.

Dimanche 18 octobre 2009 à 18:31

Comment on fait quand on a envie de dormir, de courir dans tous les sens et de se rouler à deux dans la neige ? Tout ça en même temps ? Et bien l'on rêve. En se disant que le lendemain matin lorsque l'on se réveillera avec la personne que l'on aime à côté de soi, on aura envie de rejoindre notre vie. Celle qui certains matins nous semble nous sauter à la gorge alors qu'on aimerait tant s'en défaire. Parfois on se laisse seulement glisser sur le côté. Une main va se poser sur le corps d'une autre personne. Si importante. Quand on ose, on lui murmure un je t'aime. Mais on peut également se réveiller en sursaut au milieu de la nuit, la voir toujours là et lui écrire. Avec le bout du doigt, sur son épaule gauche. Ca ne reste pas. Ca n'est pas visible. Mais ça a été là.



Histoire d'il y a un an. Je me perds dans mes souvenirs pour retrouver le mode d'emploi.

Dimanche 11 octobre 2009 à 1:52

Et si on passait la soirée ensemble ? On boirait un peu, on écouterait de la bonne musique et on parlerait de toute et de rien. Et puis on irait courir dans la ville, chanter, danser sur les places endormies, on fumerait assis sur le parvis de l'église, s'allongerait sur les pavés pour tenter de voir quelques étoiles, on rirait à gorge déployée, vivants jusqu'à l'épuisement, jusqu'au matin où l'on reprendrait le dernier métro, usé de nos folies nocturnes pas si folles que ça. Ce serait tellement plus simple de vivre de nuit.

Dimanche 1er mars 2009 à 17:43

Et je ne peux imaginer ta voix autrement que sur des notes. Même quand je te reconnais dans des éclats qui ne sont pas les tiens. Tu as beau dire que tu arrêteras, je n'arrive pas à te croire. Depuis le temps que tu es là. Si tu pars je ne le supporterai pas. Parce que nous fonctionnons à l'instinct. Et que c'est très bien comme ça. Nous ne serions pas nous autrement. Ce serait tout gâcher. De ne pas être nous. C'est vrai quoi. Bref. Chut. Souviens-toi. J'aurais pu te dire les mots que tu voulais entendre. Si j'en avais eu la force. Un regret qui aujourd'hui m'indiffère. Je ne te dirai jamais "je t'aime". C'est très bien comme ça.

Mercredi 11 février 2009 à 13:25

Naturelle. Ton jean, ton maillot rouge et un gros gilet noir. Le plus étrange c'était de te voir sans tes bijoux. Sans les bijoux c'était déjà autre chose. Sans les émotions portées sur ta chair. Tu es redevenue belle. Belle comme avant. N'écoute pas les gens. Ils t'ont fait toutes les marques que tu avais sur la peau et dans le coeur. Tu es belle. Comme avant. Les deux yeux grands ouverts, et les traits neutres. L'instant figé. Mon Dieu oui, tu es belle. Comme avant. Et si je ne t'avais pas connu alors j'aurais voulu te connaître. Mais la voilà la chance de ma vie : je te connaissais. Et je suis passé à travers. Je peux à nouveau te regarder droit dans les yeux et te dire que tu es belle. Démarque toi des autres, deviens les autres si ça te chante, mais je t'en supplie laisse-moi voir ça. Comme avant. Encore, je suis arrivé après le plus gros de la tempête. Ton univers je ne l'ai pas connu. Pourtant tu l'as encore, et il ne cesse de s'agrandir. Te verrai-je un jour telle que tu étais avant mon arrivée ? Avant la leur surtout. Ils m'ont gâché une chance de te voir. Pas plus belle. De te voir. Autrement encore. Chaque découverte me bouleverse, chaque découverte m'élève un peu plus. J'aurais aimé. Si un jour, peut-être, est-ce que je te reconnaîtrais seulement ?

Je ne crois pas. Ils furent celle que je suis.

En oublier même de qui je parlais. Ou pas.

Mardi 13 janvier 2009 à 14:53

Tu vois le mec là-bas ? Dans le coin ? Mais si, celui qui dessine.
En fait il ne dessine pas vraiment. Il fuit. Parce qu'il n'osera jamais venir jusque ici. Ici il y a des filles qui l'aiment, donc il fuit. Ce n'est pas qu'il ne les apprécie pas, on peut même dire qu'il les aime. Chacune à sa manière, mais elles n'en demandent pas plus après tout. Lui préfère s'échapper dans ses rêves, dans les mondes qu'il invente et qu'il raconte. Pourquoi ? Ah ça, je suis la seule à le savoir. Non, je ne le dirai pas. Parce qu'il ne manque pas grand-chose pour que je sois assise parmis ces filles. Du coup j'attends, j'observe, et bien que les adorant aussi, toutes les trois, je n'aiderai personne. Je viendrai troubler le jeu. Parce que c'est mon rôle, le seul qui traînait encore. Dans un coin. Parce qu'on a fini de le dessiner et qu'avec le temps les traits du stylo s'effacent peu à peu. Alors que c'est bien connu : la haine ça conserve. Du moins, beaucoup plus que la reconnaissance.

Jeudi 8 janvier 2009 à 19:14

Rimbaud à Verlaine.
Londres, juillet 1873.

[...] Tu as tort cette fois, et très tort. [...] Quoi, toi, tu n'as pas encore reconnu que tes colères étaient aussi fausses d'un côté que de l'autre ! Mais c'est toi qui aurais les derniers torts, puisque, même après que je t'ai rappelé, tu as persisté dans tes faux sentiments. Crois-tu que la vie sera plus agréable avec d'autres que moi : Réfléchis-y ! - Ah ! certes non ! -
Avec moi seul tu peux être libre, et, puisque je te jure d'être très gentil à l'avenir, que je déplore toute ma part de torts, que j'ai enfin l'esprit net, que je t'aime bien, si tu ne veux pas revenir, ou que je te rejoigne, tu fais un crime, et tu t'en repentiras de LONGUES ANNÉES par la perte de toute liberté, et des ennuis plus atroces peut-être que tous ceux que tu as éprouvés. Après ça, resonge à ce que tu étais avant de me connaître. [...]

Le seul vrai mot, c'est, reviens, je veux être avec toi, je t'aime. Si tu écoutes cela, tu montreras du courage et un esprit sincère.
Autrement je te plains.
Mais je t'aime, je t'embrasse et nous nous reverrons.

RIMBAUD.

Vendredi 26 décembre 2008 à 0:12


Des milliers de prénoms... Des milliers. D'un coup la respiration que s'accélère, je serre les poings, mes jointures en deviennent blanche. Et l'envie soudaine et irraisonnée de balancer toute la vaisselle contre les murs. Des milliers de prénoms, des milliers. Et bien sûr ça ne pouvait pas en être un autre. C'était celui là. Des milliers de prénoms, des milliers. Bien sûr elles sont deux. C'est ce qui fait tout mon problème. Mais merde alors. Des milliers de prénoms, des milliers. Mais en voilà un qui m'a été jeté en plein dans la face. Des milliers de prénoms, des milliers. Seul celui là, aujourd'hui, qui efface les sourires.
***

Petite levée d'auto-censure. Deux B. Deux S. Nan mais les B. et les S. j'commence vraiment à en avoir ma claque.

Mercredi 24 décembre 2008 à 12:49

C'est tout ce que j'en dirai. Parce que ce n'est plus ça. Pas de regrets. Je ne sais pas s'il y a des remords.

L'ambiance de Noël...

Pour elle c'était avoir après seulement quelques minutes de réveillon deux coupes de champagne dans le sang et une intense envie de sortir. Et comme sa seule résolution pour l'année qui arrivait à grands pas c'était de répondre à ses envies, elle sortit. Elle se surprit à admirer la route, recouverte de gel, d'un noir scintillant dans une nuit claire. L'éclairage venait des lampadaires autant que de la pleine lune, même si elle n'était pas vraiment en état de percevoir toutes ces subtilités. Pourtant il lui semblait que ses sens étaient affûtés, peut-être pas sa perception générale mais elle sentait avec une précision extrême ses orteils enfilés dans une vieille chaussette et qui râpaient le bout de sa chaussure. Le froid au bout de ses doigts aussi, et l'air glacé qui pénétrait sa poitrine. Elle retint sa respiration quelques instant et prit un grand plaisir à jouer avec la fausse-fumée que créait par la suite son souffle chaud. Sans y penser, juste parce qu'elle le faisait et que ça lui ferait du bien, elle se mit à courir, droit devant elle, courir et courir encore, jusqu'à ce qu'elle arrive au carrefour. Là elle se remit à marcher doucement, le souffle encore régulier, tellement désireuse d'extraordinaire dans ce sublime que cette régularité l'exaspérait. Une seule, première et dernière question : fallait-il continuer ?


Le début peut devenir une fin.

Lundi 22 décembre 2008 à 23:54

C'était fini. Attendre encore était de la stupidité. La stupidité peut parfois soulager. C'est probablement ce qu'il faut croire pour s'en tirer. Des dizaines de nuits étaient tombées depuis, des dizaines de jours s'étaient écoulés, sans saveur. Pour elle seule comptait cette sensation qu'elle avait au creux du ventre et qui partait à la base de sa cuisse. Cheminement étrange mais elle avait connu plus déroutant. Pourtant, même parmi eux il était atypique. Bien sûr il avait ce charme, cette petite étincelle qui la faisait s'intéresser à un homme plutôt à un autre. Ce qui lui avait semblé très dérangeant c'est qu'elle n'avait visiblement pas été la seule à percevoir cet éclat dans le fond de ses yeux. Au fil des jours cependant elle s'était rassurée : ce que voyaient et voulaient voir les autres n'était qu'une facette d'un reflet fort complexe, une partie certes un peu plus brillante, mais qu'il avait décidé de faire luire en son âme et conscience. Par amour du jeu. Un amour du jeu qui l'avait brisée de nombreuses fois. Elle avait continué. Elle ne savait faire que cela. Ou du moins elle n'avait jamais fait autre chose. C'était pour elle une seconde nature. La recherche du bonheur auprès d'individus qui ne le cherchent pas vraiment, qui le rendent inaccessible par leur complexité. Au final elle ne différait pas de ces hommes qui l'attiraient. En reconnaissant cette attirance et en lui laissant libre cours elle ne faisait que s'incluer dans un processus semblable aux leurs. Sa complexité à elle était les leurs. Ces obstacles inexplicables et surtout inextricables qu'elles plaçaient sur la route. Sans quoi cela aurait été moins drôle. Le divertissement ultime restait alors de savoir qu'elle jouait et qu'eux aussi, que lui aussi, dans chaque cas, sauf qu'ils ne jouaient ni ensemble ni à un jeu identique. Sans quoi cela aurait été moins drôle : ils l'auraient vraiment trouvé, le bonheur.

Samedi 20 décembre 2008 à 20:06






Tu te souviens de la dernière ? Mais si, le cinq... La dernière fois que tu m'as dit "je t'aime". C'était la fin de soirée, la fin du jour même. L'autre était un peu revenu, s'était rappelé à mon bon souvenir. Et ce souvenir, bon mais blessant, m'avait fait te dire à quel point je t'aimais. Parce que tu le savais mais je ne te l'avais jamais dit. Parce que moi c'était tellement évident, c'était toi qu'il fallait gagner, toi qu'il fallait garder... Moi j'étais la fille de seize ans qu'on préfèrait à une autre. Mais que voilà. Au final, pas de regrets, ni de remords : j'ai fait comme toi. Mais tout de même. Quel aurait été le résultat des courses si tu avais été autrement ? Je n'en sais rien. Je ne veux pas savoir. Et puis, maintenant c'est fini. Si bien fini que ton dernier message je l'ai toujours. Alors que l'autre, ce bon, vieux ou presque, mais blessant souvenir, et bien ses messages ont tous été effacés. Sauf que. Voilà. Il ne m'a jamais dit "je t'aime". Sinon quel aurait été le résultat des courses ? Je déconseille la prise de paris. Au passage, je déconseille aussi la prise de Paris. Mais c'est une autre histoire.

Lundi 24 novembre 2008 à 20:26

Dans ma tête il n'y a que des paroles en anglais. Parce que c'est ainsi, pas autrement. Ma mélancolie est anglaise, sent la vanille bourbon et a le goût du pain congelé. Je peux écrire des pages et des pages dans la langue de Shakespeare. Enfin. Plutôt dans la langue de DCFC, de Coldplay et des autres... " If you love me, won't you let me know ?" Ecouter un ami jouer du piano. Ecouter une amie jouer de la guitare. Ce n'est pas eux que j'ai envie d'entendre.

Mon bonheur a un parfum de mûre, parle dans la langue de Molière et n'a d'autre goût que celui de l'eau. Et une odeur.

Mardi 11 novembre 2008 à 20:54

Et être bien dans son lit. Ne pas avoir trop chaud, ne pas avoir trop froid. Rester un peu dans son sommeil parce qu'il est beau. Pourtant me réveiller ne me dérange pas parce que la réalité est belle aussi. Mais tout de même, encore un peu de cette douce flemme, de la chaleur des couvertures. 9h35. Il est plus tôt que d'habitude en plus. J'ai toujours la chanson en tête. Je n'ai mal nulle part. Aucun message sur le portable. A part un email. Je souris, la tête enfouie dans l'oreiller. C'est pratique :  je peux rire et ça fait comme un retour. J'éclate de rire, toujours perdue entre les plumes et le drap blanc. Toute la lumière qui passe par le velux. La chambre sent la cire parce que la veille je m'étais enfin occupé de mes meubles. Sur le matelas j'ai entassé des trésors : le ipod, les livres, les miroirs, les cartes, le portable, les fils, les batteries, les boucles d'oreilles... Le clavier lui est posé à terre, de biais. Je refermer les yeux et je bondis en avant.

Samedi 8 novembre 2008 à 15:05

Oh que si, quand on se casse la gueule ça fait très mal.

"Rire. Et garder ce rire au creux de la gorge, entre les deux cordes vocales, la place n'est pas bien grande mais il n'en sera que plus vrai. Peut-être. Je vais bien. Je ne suis pas beaucoup sur l'ordinateur mais je vais. Si je n'écris pas beaucoup ici, j'écris beaucoup ailleurs. Sauf que les mots ont trouvé quelqu'un vers qui aller."

Samedi 8 novembre 2008 à 14:58

La loyauté... Ça oui. La loyauté. Il en connaît un rayon. Et puis le gris n'existe pas. C'est blanc ou c'est noir. Du coup son choix semble logique. Très logique même. Elle doit être le blanc. Parce que nous sommes trop différentes. Ou pas assez. Je n'en sais rien. A croire que je ne sais plus rien. Oui, excusez-moi, mais ma tête ayant implosé j'ai un peu de ma à connecter mes neurones entre eux. Ca n'est pas l'effet secondaire le plus désagréable mais il reste handicapant. La fidélité, tiens, pendant que nous y sommes. Parlons-en. Je m'en fous de la fidélité. Mais alors en long en large et en travers. Toi non. C'est pour ça que tu as décidé de ne pas l'être, fidèle. De suite ta logique est un peu plus bancale. Autour de nous les gens se mettent à crier, ils hurlent... Je préfèrerais entendre les loups chanter à la lune, et de loin. Toi aussi je pense. On ne choisit pas forcément. C'est le moins que l'on puisse dire. Avec tes conneries là j'ai perdu pied. Je me suis cassée la figure. Contrairement à eux je suis restée silencieuse, justement pour ne pas me perdre dans cette foule harassante.


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En fait non.

Retour.

Samedi 8 novembre 2008 à 14:30

"(Il est où mon coeur là ? J'ai un truc qui vient de me faire très mal en se propulsant sur mes côtes, je suis pas sûre que ça soit ça..)"

Mercredi 15 octobre 2008 à 17:00

Tu te souviens de cette tenue ?
C'est dans celle là que je t'ai plu pour la dernière fois. En jean et en maillot kaki. Simplement ces fringues basiques, celles dans lesquelles je me sentais bien. Ou j'étais moi. Y'a des chances. Ça me tue. J'ai croisé ton regard et j'ai eu l'impression d'être projetée deux mois en arrière. Quand j'avais capté le même coup d'oeil. Ca m'avait fait sourire. J'étais bien. Je crois que je t'aimais. Encore. J'aimerais que la réserve d'encre de ce stylo ne s'épuise jamais. Mieux, qu'elle ne s'épuise pas avant que je ne t'ai retrouvé. Mais comme pour l'odeur je sais que c'est impossible.



Dimanche 12 octobre 2008 à 19:29

Y'a comme un vide. Et elle est littéralement crevée. Elle n'a pas envie de sortir. Elle n'a pas envie d'aller au soleil. Ni de sourire parce qu'il faut bien leur sourire à eux. Prendre sa douche, s'habiller, se maquiller, je n'en parle même pas. Elle resterait bien toute la journée en peignoir, à travailler un peu si elle s'ennuie, et le reste du temps à vivre comme elle l'entend. Elle trouve flippant de s'en foutre de son capital sympathie désormais. C'est pas en étant toujours sympa qu'on gagne. Ce serait trop simple. Ce serait une piste sur laquelle il faudrait courir. Les chemins de montagne c'est déjà plus son truc. Sans compter les envies. C'est vrai quoi, on en fait quoi de ses envies à elle ?

Mercredi 1er octobre 2008 à 22:59

Grâce au kiné pouvoir à nouveau faire quelques séries d'abdos. Avoir toujours très mal mais ne pas être bloquée. Je ne sais pas si c'était un service à me rendre. Je continue. Je les enchaîne. Jusqu'à en avoir mal, justement. Avoir mal à en vouloir hurler de douleur. Mais se taire, et s'en foutre, continuer, avoir mal, s'en foutre. Dormir peu. Rêvasser trop. En sachant oui que ça n'est pas réel. Pas grave. L'avoir toujours en tête mais ça n'est pas grave. Bosser un peu. Toujours aux mauvaises heures. Avoir des coups de pression. En avoir marre. Avoir envie d'être à ce week-end. Se détester. Avoir envie d'être à l'an prochain. Ne réussir à détester personne d'autre. Tellement soi. Et pourtant être persuadée qu'on a raison. "What if you would have taken the wrong way ?" " I'm sure I've not.". Songer à François, rire avec Thomas, écouter chanter Martjin, s'inquiéter pour Martin, s'informer sur la vie de Pierre, échanger des regards et des sourires avec d'autres, se réchauffer avec un maillot à longues manches vert, qui n'est pas à ma taille. Toujours en arriver au même point. Chercher frénétiquement ma fierté. Même si je sais que je ne l'ai pas perdue. Traiter certaines personnes comme de la merde parce qu'il faut s'en sortir. Réapprendre. A s'insensibiliser. Réintégrer la notion de jeu. Redevenir non pas la reine, mais celle qui bouge les pièces. J'avais dit aussi, je m'en rappelle seulement maintenant, que j'étais une reine, non pas une princesse. Parce que "le prince des voleurs" m'avait fait craquer. Très peu pour moi. C'est avoir avancé puis avoir reculé. Repasser par les deux étapes m'a permis de voir que je loupais quelque chose. Je ne suis pas faite pour être un pion. Et pouvoir être gentille et souriante n'y enlève rien.


Comme avant. Et si ensuite. Je pourrai me dire que je me trahis. Être schizophrène c'est passer son temps à se trahir. Arrêter de l'être également. Les miettes je les dégage parce que je ne m'en contente pas. J'aime ce vent. Le vent d'aujourd'hui. Qui introduit l'air de force dans tes poumons. T'es en vie. Marche. Parce que tu ne sais faire que ça. Fonce à nouveau dans le mur, peut-être. Quand à force tu l'auras pété tu te souviendras que tu l'avais construit seule. Quelle était là, ta muraille.


Retour. Because I'm back.

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