Vendredi 9 mars 2007 à 22:37

Là où vous savez.

" Je ne veux pas commencer et tomber dans l' histoire horriblement clichée de la fin de repas entre amis un soir d'été, avec l'air chaud, les étoiles qui apparaissent et des sourires de bienheureux sur tous les visages. Mais ce n'est pas de ma faute si cette histoire doit commencer d'une manière totalement stéréotypée. C'est de la mauvaise foi de la part du cadre spatio-temporel d'ailleurs, les personnages eux ne s'y prêtent pas le moins du monde. Enfin on vous a épargné la guitare et les flambeaux ( je crois que ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant). C'était pour dire que je ne me fais seulement la messagère d'une vérité un tantinet trop belle, peut-être.
Pas de guitare mais de la musique qui animait une chaîne hi-fi de lueurs bleutées un peu déplacées, mais salvatrices, dans notre atmosphères qui semble légérement nian nian. Il n'en est rien.
Ils sont trois, ils ont parlé de leur vies, de ce qu'elles avaient donné, de ceux qu'elles ont pris et de ce qu'elle gardent sous le coude. Dans une confiance absolue ils se donnent le courage d'y croire et de réussir. Une déviation fait qu'ils se sentent privilégiés, des personnes que la perfection a entourées dans un moment de manséitude.
Cela ne devait pas durer.

- Il est con aussi lui. Sil il s'était un peu bougé les choses auraient évoluées depuis des lustres.
- Il n'est pas le seul con.. Même pas parmis nous.
- Hum , c'est pas une question que l'on peut trancher. Il y a tellement de choses en jeu.
- Tout de même ! Et puis elle qui reste là sans rien faire. J'ai mal pour elle.
- Ca l'aide beaucoup.. Elle doit être ravie de le savoir.
- Je sais que ça ne l'aide pas. Non, il faut que j'aille lui parler.
- On l'a déjà fait. Tu ne peux pas obtenir plus de résultats que nous deux réunies.
- Et tu penses que lui parler sert à quelque chose ? Que le fait que TU lui parles ? Ce que tu es présomptueux !
- Il faut bien que quelqu'un s'en charge, encore et encore, jusqu'à ce qu'il réalise.
- Qui te dit qu'il ne l'a pas  fait ?
- Bah, voyons..
- Il réalise, il a peur, de s'engager, de lui faire mal (bien que sachant que c'est d'ores et déjà le cas) , il tremble de se tromper. Il est lâche. Il pense que "ça va passer" qu'il n'y a rien à faire, que c'est juste un coup de sang, que cela risque de lui faire perdre son amitié, et que si cela finit par arriver, il faudrait alors s'en prendre aux circonstances. Sans compter qu'il vit par ailleurs et elle aussi. Que ça leur fait mal comme cela peut les aider : il est bête. Il vacille, il hésite, il chute, se rattrappe, il dit, il regrette. Si cela se trouve. Et si pas il se cache le fond des choses mais sait que ça va lui tomber dessus. Oui c'est à lui d'agir, elle elle a tout dit et tout fait.

Après ce long monologue la jeune fille se sent complétement vidée, mais aussi étrangement apaisée.

- Bon je vais me coucher moi. Bonne nuit vous deux. Elle se tourne vers lui. Et puis je te vois après.
- ...

[ la musique toujours en fond sonore ]

- ... ( à voix basse : )  Et merde .

[...]

- Raf' !! Attends !

Elle l'attend . Il l'a rejointe. Il prend sa main, il se remet à marcher, elle est étonnée mais ne dit pas un mot.

- Je suis con, lâche, borné, présomptueux, bête, féru de doutes ainsi que de malaise et adepte de la politique de l'autruche, mais je me soigne. Tu vois. Parce que ça vaut le coup et qu'en y repensant je me dis que la folie a vraiment du bon.



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