Vendredi 4 janvier 2008 à 23:37
La portière claque cette fois-ci. Et merde, comment il a deviné que j'étais seule chez moi ? Je ne peux pas faire comme si j'étais absente, il sait bien que je suis là, nous nous parlions sur msn il y a deux minutes encore. J'avais zappé msn sur son portable. Enfin, c'est pire que ça ; je n'y avais pas pensé du tout. Nous y voilà : il passe par dessus la grille, j'entends le bruit de métal caractéristique. Il ne perd pas de temps non plus et si j'avais été à sa place j'aurais fait pareil : le cadenas est mis et la sonnette débranchée. L'habitude quoi. Il frappe à la porte. J'ouvre ou pas ? Bien sûr que oui j'ouvre. Un léger moment de flottement. Il porte son sempiternel manteau noir, sauf qu'il n'est pas fermé, et un seul t-shirt en-dessous. Je crois que je comprendrai jamais ça. On reste là, à se regarder dans le blanc des yeux, ou presque. C'est toujours délicat de regarder dans le blanc de ses yeux à lui, enfin, moi j'ai du mal, je suis captivée par la couleur. On ne parle pas. On va s'y mettre. Ou pas.
Il s'approche. Et je ne sais pas trop comment ça se fait mais je me retrouve dans ses bras, la tête sur son torse, je respire son parfum. On parlera après. Je veux que ce moment dure toujours, là sur le seuil de ma porte, en ce froid début de janvier.
Nouveau tryptique, toujours le même.
Je t'embrasse