A. Le ridicule ne tue pas
B. Ce qui ne me tue pas me rend plus fort
Parce que je peux me balader si j'en ai envie avec mes bretelles et ma cravate rouge, comme un vieux. Parce que je peux m'amuser à sauter de bandeau blanc en bandeau blanc sur les passages cloutés (d'ailleurs, en passant, des passages cloutés y en a bien plus à Londres qu'à Paris, là où ils appellent ça des "zebra passages", étonnant ?) et marcher sur la ligne en équilibre aux milieu des gens en costard à la Défense. Parce que je peux emmener ma tube à bulles pour passer le temps sur le quai et faire des scoubidous quand j'ai oublié de prendre mon bouquin dans le train. Parce que je porte des écharpes même en intérieur parce que d'après Wikipedia une écharpe c'est un accessoire de mode alors je verrai pas pourquoi je m'en priverai. Parce qu'à 16h je peux me déhancher comme si je sais danser de la "tecktonik" (paraît que c'est juste le nom de la soirée, mais j'm'en fiche). Parce qu'aujourd'hui j'ai voulu prendre en otage un collègue à la sortie du CROUS avec une banane en guise de pistolet dans la main droite et une pomme verte dans la main gauche comme si c'était une grenade. Parce que c'est marrant de se balader avec un carton où est affiché "tête de belle-maman" dedans. Parce que c'est amusant de paragrapher un "oyez oyez..." d'une page A4 en pseudo-médiéval juste pour dire qu'on a paumé la carte de café et qu'on est en manque de caféine.
Vous le voyez ce type qui vous fait rire dans la rue parce qu'il fait des trucs bizarres et que vous ne le reverrez plus jamais ni d'Eve ni d'Adam ?
Qui fait l'objet d'une belle anecdote et que vous vous dîtes que vous aimeriez bien apporter votre grain de folie pour apporter du sourire chez les maussades ?
Faites pareil, ça coûte rien.