Mardi 22 janvier 2008 à 20:09

"Je t'offre un café samedi ?"

"Non." C'est drôle, il n'a pas oublié mon nom. Ni mon numéro. Il ferait mieux pourtant.

"Pardon. Un chocolat ?"

"Pourquoi ?"

Manquerait plus que ça. Mais c'est vrai que je n'aime pas le café. Il s'est souvenu de ça aussi. De plus en plus étonnant. Enfin, je dis ça mais ça ne remonte pas à des mois. Tout au plus à quelques jours. Quelques heures même. Ça ne change rien. Et puis qu'est-ce qu'il fout là son pardon ? Pardon pour quoi ? Pour le café ou pour ce qu'il a fait ? Je ne crois pas qu'il puisse s'agir de la deuxième option. Si ça se trouve il n'a pas compris. Pas compris ce qu'il y avait de terriblement vexant et blessant dans cette annonce. Dans cette non-annonce plutôt. Il a une force incroyable pour me blesser, involontairement (et c'est ça le pire) mais je ne pense pas qu'il possède la finesse nécessaire pour comprendre ce qu'il a fait à ce moment là.

"Parce que j'ai envie de te voir."

Ces caractères ne méritent pas de réponse. La dernière était déjà de trop.

"Tu me manques."

... Rien.

"Je suis désolé."

Et c'est censé quelque chose à ce que je ressens moi ?

"Je me suis laissé emporter..."

Il semble avoir découvert l'art du sms. Il ne s'arrête plus.

"Après tout, on n'avait rien convenu ! "

Effectivement. D'où tire-t-il donc son besoin de se justifier ? Nous n'étions que des amis. Il n'y a donc pas lieu de faire un scandale si je décide de ne plus lui adresse la parole. Il n'est question que de mon orgueil. Il n'est pas même pas vraiment bafoué. Je n'ai eu le droit qu'à des chimères et à des semblants d'illusions. Des amis. Qui ne l'étaient pas vraiment. Qui ne se parlaient pas vraiment.
C'est fort. Très fort. Chaque mot ajouté ne fait que rajouté à cette frustration qui m'habite depuis longtemps déjà.

"Je viendrai te chercher. Du moins j'essayerai. Si la grille n'est pas ouverte je passerai au-dessus. Tu l'avais bien fait. Et si je dois me faire refouler alors que tu es choquée, offensée ou simplement surprise par mon culot, et ben tant pis. Ça ne me changera pas des masses."

"Juste... J'aurais pu répondre quoi d'autre devant lui ? J'aimerais changer. Sans heurts. Si c'est encore possible."

Ça ne coûte rien d'essayer. Après tout, mon amour propre est désormais au-dessus de tout ça. Il a crevé le plafond, le con.
Par Mots-de-tete le Mercredi 23 janvier 2008 à 19:46
Moi je dis, c'est dans Mademoiselle ça. C'est beau. Des bisous <3
Par pand0ra le Jeudi 24 janvier 2008 à 12:47
On dirait une histoire bien contée, bien romancée, bien qu'elle m'a l'air vrai, mais c'est magnifique.
 

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