Mardi 24 avril 2007 à 23:30


Je me souviens des cerisiers, un été, il y a longtemps, du moins c'est ce qu'il me semble. Une bande de gamins qui passe entre les barbelés pour aller déplier des sachets plastiques piqués dans un tiroir, grimper le plus haut possible sur ces arbes qui nous paraissaient gigantesques, pour enfin, récolter un maximum de cerises. J'aimais et je n'aime toujours pas les cerises. Mais c'était pas ça l'important.
On arrivait là avec nos vélos récupérés après qu'ils aient appartenus aux grands frères et aux grandes soeurs. Jalousie envers celui qui en avait un neuf. Des couleurs.
Les cerises écrasées sur le t-shirt blanc de Mathilde, la peinture et les paillettes du fameux VTT, c'était ridicule.
Cyrielle courre apporter chez elle trois sachets remplis à ras bords, y'en a qui vont être invités à une collation. On magouille un peu partout dans le village.
Léa on pouvait lui faire la courte échelle, et quand elle était sur mes épaules nous faisions pile la bonne taille pour plier les branches les plus hautes. On va remplir un dernier panier.
Celui là c'est pour la cabane. En chemin on croise cet ancien boulanger qui nous pose des additions, et quand on a bon il ne le reconnaît pas... Encore maintenant.
Les gants de jardins, les cisailles, hop les ronces sont dégagées d'un côté. Et cet énorme tronc mort, avec les mecs cranant quand ils y travaillaient. Nous pendant qu'ils étaient partis chercher de quoi goûter (bah oui, le goûter c'est sacré !) on l'avait retourné ce tronc. Vaut mieux trois filles, deux petits gabarits et un modèle hors-norme, que quatre gars qui roulent des muscles plus qu'ils ne les utilisent.
Ca aussi c'est toujours vrai maintenant.
J'y pense en rangeant mon armoire, ce t-shirt que je porte depuis le CM2, je l'avais échangé avec elle, Léa toujours, juste avant la remise des bulletins, un porte bonheur, on pensait se ressembler beaucoup, et pourtant, une de nous s'est fait avoir, et ce n'est pas elle. Mais aucun ressentiment. 55. Chiffres fétiches. Egalité parfaite encore. La petite brune et la grande blonde. Nées à 22heures d'écart.
Les fêtes de l'école (le feu dans le creux de l'arbre et "Mr le Maire" avec son seau d'eau), les mecs qui regardent par dessus la fenêtre des toilettes des filles, le camping sous la flotte, les bagarres sous le préau, les punitions derrière la mairie, les fouilles archéologiques chez Manon, dans la glaise, les fouilles gemmelogiques, les fêtes de la musique "Tu danses un rock ? " les feux d'artifices, la poussière sur tous les vêtements, les garnements cachés dans le tas de bois qui va être sacrifié pour le feu de la St Jean. Passsés.

On retrouvera.

Mathieu, Thibault, Manon, Nicolas, Simon, Léa, Mathilde, Cyrielle...

Ecrit le 12/04/07.
Je dois préciser. C'est agaçant.
Par Le.Journal.De.Sophie le Mercredi 25 avril 2007 à 20:43
Ce que l'on appelle le bon vieux temps je suppose ...
Par pascommelesautres le Jeudi 26 avril 2007 à 15:16
Ca me fiche des battements de coeur courds. Tu sais, ceux qui sont très profonds, que même ils te font te balancer d'avant en arrière.
Je me rappelle mes sourires d'enfant. C'est si loin, tout ça. Je donnerai n'importe quoi pour retrouner en cette époque bénie gorgée de soleil. De balades à vélo. De cabane dans les champs. De rires envolés.
Par Natura-Of-Dr3am le Jeudi 26 avril 2007 à 21:42
ça fait toujours plaisir de se souvenir de notre enfance.. Quand tout était encore si simple et beau !
En tous cas, tu as une jolie façon d'écrire, c'est très agréable à lire.
 

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