Jeudi 5 octobre 2006 à 23:10

Tu as vu le jour se lever ce matin. Dans la fraîcheur des premières heures d'hiver tu as senti quelque chose changer. Une perception différente. Une odeur que ton nez n'avait pas sentie depuis longtemps mais qu'il a immédiatement reconnue.
Tu as les nerfs à fleur de peau. Aux deux sens du terme. Ce n'est pas le moment de te déranger, mais il n'y a personne pour même penser à le faire.
Tu éprouves chaque sensation avec une sensibilité, une finesse que je n'arrive pas à retranscrire. La marche silencieuse que tu avais démarrée se poursuit. Les muscles tirent, et le souffle arrive brulant et glacé à la fois dans ta poitrine. Sans t'avoir vu, tu connais ton teint blême, tes lèvres gercées et tes doigts abimés par l'effort de la veille. Tu connais par coeur cette silhouette, sombre, énergique, et solide qui est la tienne.
Les voitures passent. Comme des moments d'hésitations dans le calme glacé de la campagne. Des moments où la frontière entre l'intérieur de ton esprit et l'environnement extérieur, essaye de se marquer clairement. Cela ne dure jamais longtemps. Le silence est le plus étouffant de tout les sons et le bruit des moteurs n'échappe pas à la règle.
Quand tu arrivera à l'endroit vers lequel tu avances si rapidement dans ta lenteur candide, tu devra quitter ce monde. Ou plutôt quitter le monde. Stopper cette cohésion, cette fusion parfaite entre toi et .. le reste.

 






A finir.

Par kaa le Vendredi 6 octobre 2006 à 19:34
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