Lundi 1er mars 2010 à 2:35

[Une variante pour Alexie. Inspirée de la situation et d'une vieille histoire.]

- Up ! Où es-tu ? Up !
- Là. Tu vas arrêter de m'appeler ainsi ?
- Tu vas arrêter d'arrive par derrière, insidieusement ?
- Tu connais la réponse.
- Trop bien.
- D'autant plus que Up serait un diminutif qui t'irait très bien également.
- Moui... Je préfèrerais vivre plutôt qu'exister.
- Tu cites Wilde presque correctement. J'ajouterai cependant que le droit d'exister n'a été accordé qu'en réponse au droit de détruire.
- Tu es vraiment remontée toi.
- Affirmatif. Trop... Superficielle. Ca m'agace profondément.
- Alors, quel prénom ?
- Les deux. L'un de jour, l'autre de nuit. Ou selon les circonstances. La flamme mord tout aussi bien que la neige.
- Pas faux. Les deux commencent par un S de toutes façons.
- Yep, à croire que je commence à faire dans la simplicité.
- Tu t'es décidé pour l'arme ? 
- Pas encore. Comme les prénoms, selon.
- C'est une idée à creuser, cela correspond pas mal.
- Toi ?
- Sveta. 
- Court, utile, j'aime.
- En le pensant argenté, je voyais bien une lame.
- Et doré, une déflagration. 
- Da.

Jeudi 25 février 2010 à 2:03

- Et si je lui promets que son meurtre sera purement biologique ?
- Je ne suis pas convaincu que ça la rassure.
- Ah, mais je m'en fous qu'elle soit rassurée. Je veux juste certaine qu'elle ait bien compris.
- Je pense que l'arme suffira.
- Je ne tiens pas spécialement à ce qu'elle voit. Juste qu'elle sache.
- Mais pourquoi donc ?
- J'ai des informations sur elle, je suis expérimentée...Elle, si ce à quoi elle faisait allusion dans son email était un meurtre, doit encore évoquer son premier (voire son seul) crime pour conserver un peu d'autorité. J'ai trouvé que c'était plus, équitable en un sens.
- Tu ne veux vraiment lui laisser aucune chance.
- En effet.
- ... Tu as oublié ton pap'.
- Non, mais je voulais savoir si tu me le dirais. Merci.

Dimanche 21 juin 2009 à 20:28

"Et bien ! La vue, l'ouïe, la respiration, le coeur, la souplesse, le poids... Tout est parfait ! Je vois rarement ça. Un vrai physique de tueuse ! "

Il eut un petit rire. Qui finit en rire nerveux après qu'il ait croisé son regard.
Elle eut une ébauche de sourire. C'était son truc ça. Les sourires évanouis avant même de naître.
S'il savait à quel point c'était vrai. Et il le savait maintenant d'ailleurs. Mais peu importait, étant donné qu'il allait bientôt en faire l'expérience.


Connard.

Lundi 12 janvier 2009 à 17:46

Je mélange les prénoms. Peut-être ont-ils changé, en fait.

=====

Elle eut un sourire rapide. Imperceptible. Que même Clémence était incapable de voir. Qu'elle seule en réalité pouvait connaître.

- Et il est où donc là ton intrus ?
- Dans la pièce noire of course.
- Bâillonné, attaché, yeux bandés ?
- Oui.
- Tu n'as pas eu trop de mal à le neutraliser ?
- Aucun. Ca en devenait déroutant.

Tu m'étonnes... Elle entra dans la pièce suivie de près par sa jeune comparse, elle retira délicatement le bandeau des yeux de l'homme qui les attendait là, visiblement contre son gré. Il lui jeta pourtant un regard dépourvu de surprise, presque confiant. Enfin... Presque. Il était confiant pour être honnête. Elle sourit, d'un vrai sourire pour cette fois et lui ôta son bâillon.

- J'ai failli t'attendre.
- Tu m'attends toujours.
- Pas faux.
- C'est même vrai. Pas eu trop de mal à te faire passer pour un incapable.
- Tu sais bien que c'est une de mes petites manies.
- Petite !! En effet...

Elle éclatait de rire tout en le détachant. Devant une Clémence atterrée : c'était la première fois qu'elle la voyait rire franchement, devant un homme en plus, et de surcroît un homme qu'elle semblait connaître et reconnaître.

- Clémence je te présente... Sous quel nom je te présente d'ailleurs ?
- Gauthier... Mais j'ai déjà eu à faire à cette demoiselle et elle m'a enchantée.
- Clé de bras et étranglement, vous avez, Monsieur, de drôle de façons d'être enchanté.
- Gauthier à toujours eu une certaine part de masochisme en lui.
- C'était pour mieux répondre à ton sadisme récurrent.

Ils se connaissaient. Plaisantaient. "Toujours." Aucune relation n'avait duré "toujours" pour Alexie. Et pourtant... Il était là. C'était la preuve incontestable que Clémence avait fait fausse route.
...

Vraiment ? Tout en riant Alexie voyait bien son air effaré, surpris, choqué même. Oh que non, elle n'avait pas été la seule à la connaître, loin de là. Cet inconnu savait bien plus de choses qu'elle. Mais en fait... Personne ne la connaissait. C'était très bien ainsi. A la différence près que Gauthier le savait, et l'acceptait. Il était pareil. Au fil des années ils avaient appris à ne pas se trouver d'intérêts contraires. Et puis... Une femme ne peut pas tout faire toute seule...

Ils étaient deux tueurs s'étant faits en parallèle.
 

Jeudi 18 décembre 2008 à 21:48

- Dis, tu crois qu'on va devenir des vieux cons ?
- Non.
- Pourquoi, tu nous trouves trop bien pour ça ?!
- Négatif. C'est juste qu'on vivra pas assez longtemps.
- Pas faux.
- Ouais...
- Bon, on fait quoi maintenant ?
- On couche ?
- Mouais, à défaut d'autre chose.
- Ca me paraît bien.

Samedi 6 décembre 2008 à 12:50

Juste pour le plaisir d'utiliser un bon stylo sur un vieux carnet aux pages cornées et au papier défraîchi.

La pluie tombe en même temps que la nuit. Egarer quelques mots qui ne devraient pas l'être. Tandis qu'ils rentrent chez eux, blasés, luttant contre le vent, moi je lève le rideau, Mesdames et Messieurs le spectacle de ma vie va commencer ! Et il est déconseillé aux âmes sensibles.

Samedi 22 novembre 2008 à 20:36

Et cette impression de n'avoir encore rien fait qui me bouffe. Mais putain je tuerais pour toi.

Dimanche 24 août 2008 à 23:07

"Madame,

Vous connaissez l'historique de ma brève carrière au sein de votre unité. Le courage du groupe n'a jamais été remis en question, mon initiative personnelle non plus, et seule l'incapacité physique m'a éloignée du destin que nous nous efforcions de mettre en oeuvre, d'un commun accord. Aujourd'hui, bénéficiant d'un nouveau traitement expérimental, en collaboration avec l'équipe franco-américaine du Dr. Rousière, je vous demande ma réintégration à l'unité haut-niveau dans sa section Elites. Ce traitement met en oeuvre un dérivé de la morphine qui a pour effet d'augmenter ma résistance à la douleur. La sensibilité exacerbée qui avait été diagnostiquée ne pouvant que servir notre dessein et la nécessité du suivi médical n'intervenant que pour une durée de trois mois, je me crois apte à atteindre nos objectifs. De plus vous trouverez ci-joint les certificats médicaux attestant de la tournure intéressante qu'a pris le premier syndrome, puisque s'accompagnant d'une insensibilité partielle ainsi que d'un développement musculaire important. Je vous laisse le soin d'examiner avec le Dr. Mercker ces analyses dont il comprendra sans peine les tenants et les aboutissants ainsi que les nombreuses perspectives que cette recherche ouvre à nous. Perspectives que j'aimerais remettre au service de l'Unité. De manière conforme à vos attentes j'accompagne ces documents du bilan psychologique réglementaire. Mes motivations restent les mêmes, encore exacerbées par cette traversée du désert où j'ai pu constater l'ampleur de la tâche accomplie mais aussi celle de ce qui reste à faire.


Restant à vos ordres,
Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, mes sincères et respectueuses salutations. "

- Je ne comprends pas pourquoi tu lui avais dit ça.
- Parce qu'elle était arrogante, persuadée que je ne pourrais jamais l'avoir.
- Tu y croyais vraiment ?
- Non. Mais à l'époque j'avais encore ce qu'on appelle communément "le sens du devoir" et puis j'avais là-bas quelques potes, des bons souvenirs, et l'assurance d'un avenir pas trop chiant.
- Tu avais surtout un sens de l'ironie déjà très poussé, je me trompe ?
- Pas du tout.

Les deux jeunes femmes éclatèrent de rire. Puis elle rechargèrent les armes qui ne les quittaient jamais. Elles avaient fait carton plein, encore une fois.

Vendredi 27 juin 2008 à 20:13

3,80 €.

Mercredi 4 juin 2008 à 22:01

Elles répétaient toutes les deux des gestes rigoureusement identiques. Depuis toujours. Sans même en avoir connaissance. Sans avoir connaissance l'une de l'autre. Mais la différence fondamentale, celle qui ferait tout basculer plus tard, c'est que si l'une le faisait par conviction l'autre ne le faisait même plus par lassitude : elle en était au point d'avoir oublié ce que c'était.

Vendredi 18 avril 2008 à 16:47

Ce soir baby-sitting. Demain cours d'anglais. On trouve l'argent où il est que voulez-vous.

On trouve l'argent où il est, que voulez-vous. Les choses se mettent en place doucement. Lentement mais sûrement. Il faut bien faire ce qu'il faut. Pas la peine de crier, pas la peine de gesticuler dans tous les sens. La méthode a du bon parfois. A croire que je deviens méticuleuse... Dans quelques années je serai bonne en maths. Ah non. Ca c'est la flemme. C'est vrai. N'oublions pas le facteur flemme. Sauf que. Sauf, oui, ici, pas de flemme. De l'entraînement, un peu de préparation et ça va le faire. Y'a intérêt. Si à l'âge de dix ans je savais déjà descendre depuis les toîts, c'est pas pour rien. N'empêche, même les maths pourraient être utiles. Je verrai ça pour le prochain coup. Surtout, ne pas se faire prendre.

Vendredi 28 décembre 2007 à 23:08

Elle est changée. Et elle est en train de préparer son premier meurtre. Froide et résolue comme elle ne l'a jamais été. Elle sait ce qu'elle fait, elle ignore d'où elle tient cette connaissance mais les faits sont là. Enfin, les faits, les faits ne sont pas encore là. Et il ne le seront jamais ; elle ne compte pas laisser de preuve. Ses bracelets tintent alors qu'elle programme son ordinateur. Ses yeux rivés sur l'écran ne cillent pas alors qu'elle rentre dans ses comptes, alors qu'elle analyse, comprend et prévoit. Plus tard elle enlèvera les bracelet parce que ce tintement lui rappellera cette première fois, c'est très logiquement qu'elle voudra préserver ce souvenir. C'est important, les gens ne se rendent pas compte. Les "on dit" prétendent que la première fois est la plus difficile, elle a, au contraire, le sentiment que cet acte sera le plus libérateur. Les autres viendront après, elle le pense et n'en est pas effrayée. Ca y est, sa vie a pris ce tournant qu'elle attendait depuis toujours, cette décision qui ferait d'elle ce que personne n'en attendait, ce qui la révélera enfin à ses propres yeux : cette vie là c'est ôter la sienne. Pour commencer. Elle répond et fait des blagues nulles sur un logiciel de messagerie bien connu alors qu'elle prépare son meurtre. Sa main ne tremble pas quand elle passe son étui autour de sa cheville. Ni quand elle en ceint un autre. Il est temps d'agir. Ce qu'elle attendait.

Mercredi 7 novembre 2007 à 19:52

C'est un retour qui ne m'était pas indispensable, et j'ai du sang sur le bout des doigts. J'en fous partout. C'est dégueulasse le sang, ça devient poisseux, ça tache et surtout ça montre que le boulot n'a pas été entièrement bien fait. Le sang m'horripile d'autant plus quand c'est moi qui le laisse couler. Je me contrefiche de la douleur mais le manque d'hygiène m'insupporte. Le sang n'est beau que quand il est parfaitement maîtrisé, sinon il est une preuve de faiblesse.
Ce retour est décidément mal tombé. Il n'aurait pas pu attendre demain, ou mieux encore la semaine prochaine ? Là ça va être la reprise des affaires avec la reprise des cours. Parce que oui, je calque mes activités sur les périodes scolaires, tant que faire ce peut, non pas pour avoir les week-ends et un maximum de vacances mais parce que l'ensemble de la société à les yeux rivés sur ces charmants bambins. Prenez le temps d'y réfléchir et vous verrez, vous comprendrez tellement facilement de quoi je veux parler que vous trouverez ça effrayant.

Jeudi 1er novembre 2007 à 21:49

Au bout d'un moment ça va me retomber dessus.
Je n'ai pas spécialement envie de faire les comptes. Je sais juste qu'il y en aura.
Entre les abonnés absents gentils, les prénoms aux orthographes étranges et les véritables connards abonnés absents également... Bref. Enjoy.

L'indifférence est une arme que les gens utilisent trop peu. Ou à mauvais essient. Pourtant il y en a des choses à faire, à dire. Ou plutôt à ne pas faire, à ne pas dire. C'est un singulier manque de classe en réalité. Il y aurait des cours à donner à ce propos.
Mais je n'ai pas le temps. J'ai des clients qui m'attendent. Enfin, eux ne m'attendent pas vraiment, pas ceux que je vais voir. Ce sont ceux qui donnent l'argent qui attendent. Je ne les considère pas comme mes clients pourtant. Ce sont les joies d'être en free lance comme aime le dire Marine.
C'est gamine est bizarre d'ailleurs. Il faut sûrement l'être pour faire ce job en même temps.
A partir de quand suis-je devenue bizarre ? Ai-je été normale en fait ? Non, je ne pense pas.
Tant mieux.

Dimanche 21 octobre 2007 à 19:25

- Alexie, dis-moi, t'avais quel âge la première fois ?

Alexie releva la tête de son bouquin et posa son regard sur la jeune femme, son regard, pas besoin de savoir autre chose.

- 23 ans.

Sa "compagne" réprima un petit cri de surprise. C'était si tardif ! Elle s'attendait à tout sauf à ça, comme toujours. En fait elle devrait cesser d'attendre ; ce serait un formidable gain de temps.  Et dans leur métier le temps est bien la seule chose qui compte réellement.

En attendant Marine n'a pas réussi à ôter de son visage la stupéfaction qui s'y était installée après cette annonce.
Comment était-ce possible ? Il y a deux ans... Seulement deux ans.
 Et pourtant elle avait déjà tant d'expérience, de résolution et de révolte. Elle avait sûrement enchaîné ensuite. Pour sa part, c'était il y a de cela un an et demi, un écart si faible entre leur première fois lui semblait extraordinaire.
Désormais elle lui apprenait. Alors que cela aurait très bien pu être l'inverse. Ou presque.


Vendredi 10 août 2007 à 16:04

Les courses de quinze kilomètres en forêt, en jean, pas en survêtement, parce que lorsque tu auras à te battre il sera rare qu'on te laisse te changer avant. Les efforts intenses, l'échauffement ? Pour quoi faire. Je dis, tu fais. Tu continues. Ta seule volonté sera ma voix. Les douleurs dans l'ensemble de ton corps, et les fatigues que tu remettras à plus tard, à jamais si tu as la force suffisante.

Alors oui, tu vas souffrir, tu vas devoir donner ce que tu ne soupçonnais pas avoir.
C'est une question de vie ou de mort. Pas entre toi et ton ennemi, non, ce serait trop simple : tu es l'unique personne en cause, retiens bien ça. Si tu es touchée, si tu es abattue ce n'est pas grâce à ton ennemi, c'est à cause de toi. L'ennemi ne t'as pas eu grâce à son entraînement, ou à ses capacités, il t'a eu à cause de ta faiblesse.

Tu penseras mille fois et plus à arrêter tout cela, après tout, personne ne t'y oblige, oui, tu y penseras mille fois, et aussitôt une douleur te fera te rendre compte que tu ne peux pas. Non pas que tu ne le veuilles pas, au contraire. Je te le dis tout net, orgueil, peur ou inconscience, personne ne le sait et peu importe : tu ne le pourras pas.
Au final la volonté et la capacité se confondront et alors tu commenceras à devenir quelque chose. Pas encore quelqu'un, mais c'est à ce moment là que tu pourras visualiser cet objectif plus lointain.

Les armes. Les mains, sont tes seules armes de droit, et armes elles ne sont pas encore, elles ne le deviendront peut-être jamais. Les pieds si tu n'es pas une incapable. Les armes blanches si tu en deviens digne, en particulier le couteau si je te trouve une quelconque aptitude à l'intuition. Les armes à feu si tu as assez d'intelligence. Le baton et les chaînes si tu es rapide.Le fouet si j'arrive à faire naître en toi la maîtrise suffisante.

Ne commet pas la sottise de croire qu'on puisse te devoir ne serait que le plus infime des objets. L'importance est elle-même relative et si tu songes, ce sera pour t'inventer ce que je n'aurais pas à savoir.

Si tu souhaites réellement te battre, cesse de souhaiter et entreprend la refonte de tout ce que tu croyais acquis depuis lors.

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