Mercredi 7 janvier 2009 à 20:46

Et cette odeur sur ses mains. Mais merde alors. T'étais obligé d'être beau aujourd'hui ? Alors qu'elle n'était pas motivée, qu'elle avait en fait failli ne pas venir ? Mais tu n'auras pas réussi : elle n'a pas plongé à nouveau. Garde la tête sous l'eau ma petite, à la surface il fait bien trop froid pour toi. Je peux te le dire.

Dimanche 26 octobre 2008 à 21:01

Entendre la pluie taper contre les carreaux et le vent qui souffle dans les sapins. Savoir que demain il fera froid, qu'il gèlera peut-être au matin. Mais surtout savoir que durant cette même matiné on restera au lit. Pour un réveil qui n'en sera pas vraiment un. Dans la chaleur de la couette. Comme ça nous arrive peu souvent. Comme ça ne nous est jamais arrivé. Il faudra juste passer outre. Quoi ? Le fait que c'est le premier et que nous ne sommes pas sûrs d'en avoir d'autres. Qu'il s'arrêtera. Rapidement ou pas, il s'arrêtera.

 
"C'est plein de disputes un bonheur."
Il ne faut pas oublier qu'un malheur aussi.

Dimanche 19 octobre 2008 à 14:13

J'ai toujours eu autour de moi des gens qui m'expliquaient pourquoi ils haïssaient le dimanche, en particulier le dimanche après-midi. Je n'en avais pas grand chose à faire. Maintenant je hais le dimanche. Et particulièrement le dimanche après-midi. Mais de leurs raisons je me fous toujours autant.

Dimanche 5 octobre 2008 à 15:08

L'essentiel c'est la rapidité. Arriver rapidement. Repartir rapidement. Pour ne pas avoir le temps d'être touchée. Vouloir cette autorisation. Non pas pour ce qu'elle représente mais pour pouvoir expérimenter. Pour savoir, si je suis réellement seule ou non. Mais les gens commencent comme ça la plupart du temps. Après tout qu'est ce que l'ordre ? "La vertue des médiocres..."

Dimanche 7 septembre 2008 à 10:38

Elles t'ont toutes tellement aimé... Et toi tu es toujours plus ou moins passé à côté. Tu n'étais pas seul, mais tu ne t'en rendais pas vraiment compte. Quand enfin tu commençais à comprendre c'était pour mieux replonger, te voiler la face, te noyer dans ta volonté d'aimer. Jusqu'au moment où tu ouvrais les yeux : tu n'aimais pas. C'était juste une idée fixe. Des mots qui en entraînaient d'autres, des pulsions qui entraînaient des mots... Mais elles, si différentes, elles t'ont toutes tellement aimé, tellement de nuits passées à penser à toi, ici et ailleurs, tellement de douleurs, tellement de larmes, et toujours, toujours les mêmes erreurs. Tu es le seul responsable. Parmi ces histoires emmêlées la nôtre était, est, la moins jolie, une de celles qui te font souffrir au début quand tu n'as pas exactement ce que tu veux. Comme un gamin capricieux. Mais ça n'est pas la beauté qui résoud les problèmes, alors moi, avec mes yeux grands ouverts, ces yeux que tu as forcé au réalisme, moi je remonte mes manches. Il va falloir assumer. Devenir quelqu'un d'autre, reprendre le fil pour ensuite évoluer, ou régresser. Je ne vais pas te laisser régresser. Qu'importe ce qu'il adviendra. C'est une sorte de sacrifice peut-être, mais pour ma fierté autant que pour leur éviter des souffrances (accompagnées certes de choses magnifiques), je te le dis : tu ne recommenceras pas. Ton schéma ne se répètera plus jamais. Plus jamais. Je ne te dis pas de grandir, je te dis d'évoluer.

Vendredi 13 juin 2008 à 22:25

Je n'ai pas une estime de moi infiniment plus haute que celle que j'ai pour les autres. Mais faut pas rêver non plus. S'il y a bien quelque chose, c'est ça. Je suis une fille qu'il faut mériter, qu'il faut ensuite gagner, et converser encore par la suite. Une fille libre, qu'on achète pas. Peut-être comme on ne croise pas à chaque coin de rue. Comme on ne croise jamais une fille comme une autre au coin de la rue. Enfin, on se comprend. Libre, oui. J'ai peut-être voulu être entravée à un moment ou à un autre. C'est passé. Il ne te reste plus qu'à tout recommencer. Ou tu pourrais avoir une mauvaise surprise. Du moins je le crois. J'ai l'orgueil de croire qu'elle le serait, mauvaise.

Dimanche 18 mai 2008 à 18:23

- J'ai un problème.

- Quoi ?

- Je suis en train de tomber amoureuse de toi.

- En quoi c'est un problème ? Alors que je ne suis plus là ?

- Parce que je n'ai jamais cessé de l'être.

- Effectivement. Ça c'est embêtant.

- Tu mens encore ?

- Et toi ?

- Je vois.

- Tu as de la chance.

- Nous sommes aveugles.

- C'est pour ça que nous pouvons tenir le coup ici.

Vendredi 21 mars 2008 à 19:18

Être celle qui lui ressemble mais pas vraiment. Je ne veux pas d'assimilation. La différence est une bien belle chose. Les ressemblances aussi mais dans des cas particuliers, de manières générale c'est à petite dose. Laisser les réflexions et les piques glisser sur moi. Je m'en fiche. Qu'ils me laissent, tous. Tous ceux que j'aime et déteste à la fois. Parce qu'ils détruisent mes journées en même temps qu'ils les rendent supportables. Une bonne raison de se battre. De prouver et de se prouver qu'on peut être au-dessus de cette médiocrité ambiante. C'est l'orgueil et l'égoïsme. Le cynisme et l'indifférence. Ce qui vaut mieux que la méchanceté, bête et sans raison aucune. Pourtant les sourires sont donnés sans compter, les coups de main aussi. Sauf que voilà. Changer l'opinion des gens c'est leur dire qu'ils ont eu tort. Beaucoup ne l'acceptent pas. Je ne leur en veux pas. Toujours un souci de bien faire.

Jeudi 28 février 2008 à 20:45

Sourire. Se dire bonjour. Rire. Vite. Partir. Se demander pourquoi. Le voir. Ne pas lui dire bonjour. J'aimerais que l'un puisse expliquer l'autre. Ça n'est pas possible. Ça ne doit pas le devenir. Plus le devenir. L'éviter. Il me reste un compte à régler. Je ne sais pas si je vais réussir. Parfois je me demande même si j'en ai envie. Le voir. Être suivie. Le savoir. Qu'il parte. Et il arrête. Parce qu'il partira. Mais justement il ne faut pas arrêter puisqu'il va partir.
Le temps est si long quand il s'y met.

"Je ne t'ai pas rattrapée mais tu as une fort jolie nuque."

Être encore et toujours en décalage.

Lundi 25 février 2008 à 16:39

J'ai envie d'essayer. Il n'y a aucune raison précise à mon refus. Alors pourquoi pas. Je n'ai pas voulu répondre hier. Je sais ce que j'aurais pu dire. Je le dirai ce soir. Ou pas. Si j'avais gâché mon unique chance ? Je refuse d'y croire. J'y arriverai. Parce qu'il n'y a plus que ça à faire. Partir. Vers le nord. Vers le sud. Mais partir. Rejoindre quelque chose. Quoi je l'ignore. Mais je sais que ça me manque.

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