Vendredi 9 octobre 2009 à 6:56

Tu m'appelles ce matin pour me dire que tu vas bien. Que le la ville est juste trop grande. Nous deux maintenant trop loin. Tu vis, tu reconstruis. Tu reprends la musique et tu te souviens de comment on fait, pour tout le reste. C'est ça, cours, cours dans ton mensonge, cours dans cette certitude de me connaître trop plutôt que pas assez. Tu devrais savoir pourtant. Savoir qu'un matin il y aura une fille, devant ta fac, à la sortie de ta station de métro, ou en train de courir près de toi. Et là, tu t'effondreras. Je ne le souhaite pas. Je le sais. C'est pire. Qu'ai-je fait pour que mon affection devienne à ce point un boulet que tu traînes ? A quel moment a-t-on arrêté de se battre et de se courir après plutôt que côte à côte ? C'est vrai, j'ai dit non. Tu n'es pas habitué. Alors habitue-toi vite mon petit. Parce que tu me manques. Bordel.

Dimanche 4 octobre 2009 à 22:40

Les gens devraient comprendre qu'on peut-être désolé sans être faible. Lorsque sourire est un aveux qu'on oublie de faire en même temps. C'était troublant oui, de ne pas te voir sourire hier soir. Parce que moi j'en avais tellement envie. Je crois que tu as compris. Alors que les lettres s'aimantent et s'assemblent comme les magnétiques sur les portes des frigos, les numéros se perdent dans un infini de compréhension. J'ai pourtant tellement confiance. En cesndeux univers, si proches et si différents. Besoin de personne d'autre. Rangez vos idées et vos suppositions. Mon coeur se couple à deux théories vérifiées par d'autres. Quand deux moitiés ne font pas un entier. Le sourire et les yeux.

Dimanche 4 octobre 2009 à 22:27

C'est étrange... J'étais venue à Paris pour te voir réussir, de loin, et essayer de te rejoindre, comme par hasard, sur des sommets trop hauts pour moi. Je voulais porter ta chemise et me trouver dans un monde qui suivrait ton chemin. Et puis, tu sais, je l'ai oubliée ta chemise. Je te vois chuter. Glisser d'abord, mais les pierres qui roulent sous tes pieds ne mentent pas. Bientôt tu te casseras la gueule, en bonne et due forme. Peut-être alors cesseras tu de te préoccuper du souvenir que tu laisses à toutes ces filles, de ces moments d'ivresse innocente, perdus à tout jamais. Je grimpe, je monte, je vole presque, dans les vêtements d'un ou d'autres. La question que tu dois me poser n'est pas celle du souvenir, celle de la volonté plutôt. Est-ce que les gens se retrouvent dans le métro ?


Tu perds le piano, certes, mais le plus important c'est de se souvenir.
Partition à quatre mains.

Vendredi 2 octobre 2009 à 22:57

On arrête pas le progrès. Mais parfois c'est comme ça, on a les mains froides, le coeur fidèle, et on se brise. A l'évocation d'un nom, à une odeur, à une voix, on se brise à, on n'est pas brisé par. C'est toute la différence. Alors on s'installe dans le noir pour écrire, pour remplir ce cliché vide dont on avait tracé les contours il y a longtemps. Plusieurs vies de cela probablement. On écoute la musique pour y entendre la voix. Il arrive que la chute soit double. Quand les brisures du passé se retrouvent dans un présent qui passera, lui aussi.

Vendredi 2 octobre 2009 à 22:48

"Sorry, it's all that you can say..."

Arrête de me dire merci, parce que c'est normal. Naturel, quand tu es là. Et parce qu'en plus, c'est intéressé de ma part. Ca n'est pas ce merci là que j'ai envie de gagner. Je voudrais mériter ton monde entier.

Vendredi 2 octobre 2009 à 22:40

J'aime Paris, son odeur, et le lait grenadine.

Peut-être même que je vais l'aimer tout court.

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