Vendredi 26 septembre 2008 à 17:01
Demain quand tu te réveilleras tous les "eux" seront partis. Disparus.
Envolés. Peut-être que tu ressentiras alors un immense soulagement
causé par le vide. Ces eux qui te démolissent et te labourent le coeur
à force d'être là, d'être ailleurs, de t'aimer, de te haïr. Tu te
lèveras, marcheras un peu et à la descente de l'escalier, dans
l'entrée, ton reflet aperçu dans le grand miroir te laissera
complètement indifférente. Et ce pour la bonne et simple raison que
désormais personne ne sera en mesure de voir cette image, personne à
part toi. En sachant que toi ça n'est pas important. Les choses
deviendront faciles, les minutes feront soixante secondes et elles ne
paraîtront plus jamais en faire parfois soixante et une, parfois
cinquante-neuf. Un temps mobile mais réglé comme du papier à musique.
Une musique calme et sans surpise. Qui vient naturellement. Comme ces
chansons qu'on ne pense pas connaître mais dont les paroles nous
viennent sans effort. Tu seras ainsi. Tu seras sans effort. Juste, il
est possible que le froid te touche encore. Histoire que tu ne
deviennes pas totalement insensible. T'auras toujours de quoi te faire
un petit coin à toi. Tu te rendras compte que ce coin n'est rien mais
il sera là. En même temps, ça ne changera pas grand chose à ce que tu
as connu. Des bras vides alors que tu étais à l'intérieur. Tu en auras
terminé dans ta recherche de la personne entière. Tu réaliseras que tu
ne l'étais plus depuis longtemps. Et que c'est probablement pour ça que
tu n'as pas trouvé. Que tu ne l'as pas trouvé.
Dimanche 14 septembre 2008 à 17:28
C'est se réveiller. Toujours se réveiller. Et ne plus jamais entendre
les doigts sur le clavier. C'est se réveiller donc, de rêves étranges
et mêlant des morceaux de vie, des vidéos, des chansons, des images qui
sont passées dans la journée sans que je les regarde. Comme une
compensation. Si je ferme les yeux en face de vous vous viendrez
habiter mes rêves... Au réveil ces insignifiantes partent bien vite.
Elles sont chassées à vitesse grand V. Comme le train quoi. Et vlang.
Il est nuit, plus totalement mais tout de même. Et ce simple V me fait
repartir. Si cela n'avait pas été lui cela aurait été autre chose. Je
n'ai pas de doute là-dessus. Je n'aime pas les doutes, alors. Enfin, ce
n'est pas parce qu'on aime pas qu'on évite. Quand il le faut il le
faut. Cette douleur est nécessaire ? Non. Elle est là pourtant. Rien à
faire. Se retourner dans ses couvertures, glacées ou brûlantes, et puis
se replier sur soi. Respirer doucement. Reprendre le contrôle. Que cela
ne serve à rien. Alors je me redresse. Puis je m'épuise. Le sommeil
viendra bien. Histoire aussi de se laisser envahir par une douleur
purement physique. Avoir mal aux abdos à en crier et continuer.
S'arrêter lorsque, enfin, les muscles lâchent. Retomber.
Vendredi 12 septembre 2008 à 22:34
Y a-t-elle vraiment cru un jour ? Cette pauvre et pitoyable petite chose ?
Je ris de cette place au soleil que j'ai. Je ris du bonheur que j'ai sans toi, ou que je crois avoir, c'est du pareil au même. Je ris de savoir ce qu'on te dira de moi. Tout sauf ce que tu croyais connaître, ou ce que tu croyais être en droit d'attendre.
Je ris parce que toi, pauvre prince charmant déchu, toi, en cherchant ailleurs, tu m'as brisé le coeur, et, se faisant, je suis devenue Reine.
Parait que tu étais mon
"prince charmant",
tes fleurs sont fanées, ton avenir inexistant et tes sourires oubliés.
Et moi.. moi JE RIS !
"prince charmant",
tes fleurs sont fanées, ton avenir inexistant et tes sourires oubliés.
Et moi.. moi JE RIS !
Je ris de cette place au soleil que j'ai. Je ris du bonheur que j'ai sans toi, ou que je crois avoir, c'est du pareil au même. Je ris de savoir ce qu'on te dira de moi. Tout sauf ce que tu croyais connaître, ou ce que tu croyais être en droit d'attendre.
Je ris parce que toi, pauvre prince charmant déchu, toi, en cherchant ailleurs, tu m'as brisé le coeur, et, se faisant, je suis devenue Reine.
Mercredi 10 septembre 2008 à 20:12
Quiero decir estas cosas de sancíon. Quiero saber la madre del cordero. Sé ya la
sobára del fracaso, de la expectativa y estoy desganada. Bohemio de los sueños,
intruso emanado un perfume embriagador, así que lo tengo que aceptar por
narices, la veridad. Ni fiesta ni narices.
Estás queriendo la chica. Y la chica le gusta te pelar la pava. Para mí, me gusta leer los palabras de nosotros mentiras.
El pasado. Ahora ni absente sin culpa y ni presente sin disculpa.
Estás queriendo la chica. Y la chica le gusta te pelar la pava. Para mí, me gusta leer los palabras de nosotros mentiras.
El pasado. Ahora ni absente sin culpa y ni presente sin disculpa.
Lundi 1er septembre 2008 à 17:40
Frigorifiée. Elle était frigorifiée. Les couvertures n'y changeaient
rien. On peut vraiment avoir froid de l'intérieur ? On peut. Elle était
frigorifiée. La chair de poule, elle avait bien la chair de poule. Ses
jambes, son ventre, sa poitrine, son cou, ses bras. Ses mains sont
d'habitude froides, là elles étaient plus que glacées. Ses doigts en
brûlaient presque. Du coup elle essayait de se réchauffer, faisait de
l'exercice, contrôlait sa respiration, repliait et tordait en tous sens
son grand corps gelé. Elle sentait la chaleur comme si elle la savait
là et pourtant elle ne réussissait pas à la saisir. Le froid gagnait,
et se renforçait à chaque instant, la douleur venait au fur et à mesure
que les degrés celsius lui semblaient quitter la surface de sa peau.
Elle se changeait, rajoutait des couches de vêtements, remuait dans la
maison endormie. Elle devenait vers deux heures du matin la vie d'une
baraque en sursis. Peu lui importait. Si quelqu'un s'était amusé à
chercher les organismes vivants dans l'obscurité de la demeure il ne
l'aurait pas trouvée. Elle en était sûre. C'était un sentiment profond
et qu'elle ne pouvait éviter de croiser. Depuis quand avait elle froid
à ce point ? Ça ne pouvait venir d'une seule et unique soirée, ni même
d'une semaine ou d'un mois entier. Au fond d'elle même elle connaissait
la réponse. La solution aussi. Mais elle n'oserait pas la formuler à
haute et intelligible voix. Elle n'osera jamais. Ni même l'écrire.
Alors que c'est si bête. Que cela tient en deux mots, sept lettres. En
attendant elle a froid.
Vendredi 29 août 2008 à 17:39
Tu vois, au final, la fleur, elle l'a connu, son regard. Comme quoi
elle devrait savoir ce qu'il en est. Comme quoi s'est arrivé. Elle n'a
pas fané. C'était drôle. J'aurais peut-être même voulu dire : "et alors
? moi j'aime bien comme ça..." je ne l'ai pas dit. Car après tout, qui
aurait pu être sûr de quelque chose à cette époque ? Aujourd'hui
j'aimerais peut-être que cela recommence ainsi. Oui, cette époque.
Parce que beaucoup de choses ont changées. Tu ne flottes plus du tout.
Je crois même que ça te serre un peu trop. Je crois. Je crois. Je
crois. Alors voilà. Elle a attendu. Mais elle n'aurait jamais cru faner
maintenant. A cause d'un manque,oui. Sauf que non, pas maintenant.
Vendredi 29 août 2008 à 17:34
Comme une envie de vivre. De courir dans Lille. Sous la pluie. Ou sous
le soleil. Les deux sont acceptés. Mais courir, courir, à en percer mes
semelles déjà bien usées. De prendre le train. De rire au nez de
passants qui n'y comprennent rien. Leur dire tiens. Leur crier même.
VOUS N'Y COMPRENEZ RIEN !!! M'asseoir au beau milieu. De quoi ? Bah. De
tout. Au milieu de la cour comme lors de la dernière répétition. Au
milieu de la place. Au milieu du pont. Au milieu de la gare. Hurler aux
jeunes artistes qui mettent des trucs bizarres en place, en bas, leur
hurler donc que les couleurs sont en train de se faire la malle. Que
personne n'y comprenne rien. A ce qui se passe dans ma tête, derrière
mon sourire. Mais sourire et être suivie. Oui. Sur le coup, j'ai envie
d'aller courir dans Lille. De tout flouter. De ne pas voir. Et de moi
comprendre, tout de même. Moi parler comme je veux. Avoir un rire.
Énorme. C'est énorme. Ce serait énorme.
Ça aurait été énorme.
Ça aurait été énorme.
Samedi 23 août 2008 à 20:46
Y'a des jours où il faudrait pouvoir arrêter la musique. Si. Je vous
jure. Il faudrait pouvoir l'arrêter. Parce qu'elle reste dans le coeur,
dans la tête. Et vlang. Tu ne peux pas t'en débarrasser comme ça, comme
si c'était facile. Alors t'as froid. Alors t'as des frissons. Alors
t'as mal. Mais il y a toujours cette foutue musique derrière. Histoire
de ne jamais te laisser seul. Même dans les pires moments y'a une
musique, dans ces moments où les larmes sont trop fortes et
t'emportent, même quand t'es recroquevillé dans ton lit, que tu en as
mal au ventre, que tu souffres comme une bête agonisante qui ne
parvient pas à trouver un dernier sommeil. Je ne sais pas si les bêtes
ont cette musique. Toi oui. "Elle me tue et me fait vivre en même
temps." Ca doit être ça.
Mercredi 20 août 2008 à 23:23
Ça c'est ce que j'avais dans la tête. Début mai. En descendant de mon TGV. En arrivant de Lille.
- Pourquoi tu pleures ?
- Je ne suis pas en train de pleurer !
- D'accord. Pourquoi sens-tu des larmes, quelques unes, ok, une larme, perler au coin de chaque œil ?
- ... Je t'en pose des questions moi ?
- Bah oui, justement. Tu es moi.
- Pas faux.
- Et pourquoi donc ?
- Je ne sais pas.
- Menteuse.
- Pas envie de repartir. C'est triste de se voir.
- Pas encore tout à fait.
- Et je crève de trouille.
- Tu vas faire couler ton maquillage, couillonne. Frotte tes yeux.
- La fatigue et la nervosité ? L'excitation ?
- Ouais, tout à fait. Avance.
- Pourquoi tu pleures ?
- Je ne suis pas en train de pleurer !
- D'accord. Pourquoi sens-tu des larmes, quelques unes, ok, une larme, perler au coin de chaque œil ?
- ... Je t'en pose des questions moi ?
- Bah oui, justement. Tu es moi.
- Pas faux.
- Et pourquoi donc ?
- Je ne sais pas.
- Menteuse.
- Pas envie de repartir. C'est triste de se voir.
- Pas encore tout à fait.
- Et je crève de trouille.
- Tu vas faire couler ton maquillage, couillonne. Frotte tes yeux.
- La fatigue et la nervosité ? L'excitation ?
- Ouais, tout à fait. Avance.
Mercredi 20 août 2008 à 23:11
Il faut oublier. Mais pas tout oublier. Garder ta peau, ton sourire, et
tes cheveux, qui me tombaient dans le dos, et ton sourire allongé là,
sur ton visage, comme par mégarde. Ces instants volés à qui ne les
possède pas. Tes bras autour de mon corps, quand je m'endors, quand je
m'enfuie, mais je suis partie, loin de ces chimères, loin de ces
espoirs qui me transperçaient à travers ton regard. A travers le noir,
celui quand tu es né, celui qui s'est installée, cette relation
étrange, sans en être une. Ça n'était pas. Moi j'aurais dû. Moi je n'ai
jamais su. Et ta voix. Encore parfois, je l'entends, dernière trace,
dernière marque, ton chant, on se croisera peut-être, je te chercherai
sûrement. Si tu me vois fuis. Si un jour tu m'as appréciée. Cours.
Laisse moi nous tuer.
Tu vois.
Je laisse tes mots. Sans compter les miens, dérisoires. Qui sont juste passés. Tes amis. Mes rêves prémonitoires, mes intuitions. L'intelligence. Cette soirée dont je retiendrai la rose. Les dernières photos. Même pas en noir et blanc.
Édition : en fait les mots ont peut-être bien une portée universelle. Sauf que je ne souhaite pas cette fin là. Et ce n'est pas la même marque de cigarette. D'abord.
Tu vois.
Je laisse tes mots. Sans compter les miens, dérisoires. Qui sont juste passés. Tes amis. Mes rêves prémonitoires, mes intuitions. L'intelligence. Cette soirée dont je retiendrai la rose. Les dernières photos. Même pas en noir et blanc.
Édition : en fait les mots ont peut-être bien une portée universelle. Sauf que je ne souhaite pas cette fin là. Et ce n'est pas la même marque de cigarette. D'abord.
Lundi 28 juillet 2008 à 14:04
L'homme connaît le monde non point par ce qu'il y dérobe mais par ce qu'il y ajoute.
Sauf que ce monde je ne pense pas y avoir ajouté quoique ce soit. C'est assez embêtant. Et frustrant. J'ai fait des listes comptant mes apports, mais je me sentais toujours obligée de rayer les "mentions inutiles", histoire d'être honnête. L'impression de ramasser quelques morceaux de verre, issus d'un vase brisé et de me mettre à recoller l'ensemble, petit à petit. Tout en sachant parfaitement que ça ne sera jamais aussi beau ou solide qu'à l'origine. Cependant je le fais. J'y suis alors je le fais. Par amour de la réparation. Comme cette jeune fille dans mon imaginaire dont il fallait pour lui plaire, être démoli sans pouvoir imaginer que cela vaille encore la peine. Pour elle, elle n'en était pas une ; c'était une victoire qu'elle remportait, et aussitôt celle-ci consommée elle ne savait pas jouir des trésors qu'elle lui accordait. C'est elle, qu'elle ne réussissait à combattre.
[Paul Claudel]
Extrait de Art poétique
Extrait de Art poétique
Sauf que ce monde je ne pense pas y avoir ajouté quoique ce soit. C'est assez embêtant. Et frustrant. J'ai fait des listes comptant mes apports, mais je me sentais toujours obligée de rayer les "mentions inutiles", histoire d'être honnête. L'impression de ramasser quelques morceaux de verre, issus d'un vase brisé et de me mettre à recoller l'ensemble, petit à petit. Tout en sachant parfaitement que ça ne sera jamais aussi beau ou solide qu'à l'origine. Cependant je le fais. J'y suis alors je le fais. Par amour de la réparation. Comme cette jeune fille dans mon imaginaire dont il fallait pour lui plaire, être démoli sans pouvoir imaginer que cela vaille encore la peine. Pour elle, elle n'en était pas une ; c'était une victoire qu'elle remportait, et aussitôt celle-ci consommée elle ne savait pas jouir des trésors qu'elle lui accordait. C'est elle, qu'elle ne réussissait à combattre.
Jeudi 24 juillet 2008 à 20:49
C'est faux parce que ça ne peut pas. Simplement. Et si j'avais envie
d'y croire ? A part de me casser la gueule une fois de plus je ne
risque rien. Ou pas grand chose. La prochaine fois je te prends par la
main et on s'enfuit. La prochaine fois je réponds sans réfléchir aux
conséquences. J'agis sans penser à ceux qui nous entourent. Les gens...
Ces salauds qui s'amusent à mettre des bâtons dans les roues du monde
même. Le temps est passé tellement vite, et j'ai peur qu'il accélère
encore. J'ai parlé sans cesse. Tu m'as sûrement trouvé saoulant. Ca
m'arrive, mais qu'avec toi. Je veux te retenir. Enfin, c'est la seule
explication que je trouve. Je fais des efforts, je cache ma déception
lorsque je te vois fouiller tes poches. Et puis un stupide espoir ;
celui que ça ne soit qu'une manière de gagner quelques minutes en
plus. Je sème des invitations aux quatre vents et j'espère que tu vas
en saisir une. Sans réfléchir non plus. Nous verrons bien. Oh oui.
Comme j'aimerais ce nous là.
Mardi 1er juillet 2008 à 17:14
Mes yeux suivent par habitude leurs mouvements et leurs échanges. Je ne vois rien.
Des éclats de voix. Revient ce foutu mal de tête. Qui arrive sans prévenir, et qui m'enferme selon son bon vouloir... Le reste aussi.
Des conditions telles qu'il n'ai jamais eu à venir, oui j'aurais apprécié, pouvoir réentendre tout cela et m'en foutre complètement. Non. Les autres ne comprennent pas, ils ne gardent pas en mémoire. Lentement mais surement, tu les rejoins. Envie de te crier dessus, de te faire réagir, de faire bouger les choses, figées dans une situation trop facile.
Comme si je n'avais pas toujours su que je me battais et allais me battre en vain.
Du coup je reprends mon carnet et le remplis de mots et d'esquisses dénués de sens.
Je ferme les yeux.
Les images me reviennent, finissent de m'enfoncer. Tant pis, il est tard désormais. Je les laisse devenir floues, je laisse l'ombre les gagner peu à peu. Je me laisse les oublier.
Les coups durs et les mains tendues, les désillusions, et la réalité qui s'impose. Pas assez terrible à mon goût. Je me réfugie alors dans courses sans fin, des ciels imprévisibles et chemins tortueux.
Au final ça ne change rien. Tu me colles à la peau.
Des éclats de voix. Revient ce foutu mal de tête. Qui arrive sans prévenir, et qui m'enferme selon son bon vouloir... Le reste aussi.
Des conditions telles qu'il n'ai jamais eu à venir, oui j'aurais apprécié, pouvoir réentendre tout cela et m'en foutre complètement. Non. Les autres ne comprennent pas, ils ne gardent pas en mémoire. Lentement mais surement, tu les rejoins. Envie de te crier dessus, de te faire réagir, de faire bouger les choses, figées dans une situation trop facile.
Comme si je n'avais pas toujours su que je me battais et allais me battre en vain.
Du coup je reprends mon carnet et le remplis de mots et d'esquisses dénués de sens.
Je ferme les yeux.
Les images me reviennent, finissent de m'enfoncer. Tant pis, il est tard désormais. Je les laisse devenir floues, je laisse l'ombre les gagner peu à peu. Je me laisse les oublier.
Les coups durs et les mains tendues, les désillusions, et la réalité qui s'impose. Pas assez terrible à mon goût. Je me réfugie alors dans courses sans fin, des ciels imprévisibles et chemins tortueux.
Au final ça ne change rien. Tu me colles à la peau.
Samedi 28 juin 2008 à 22:51
Moi je vais vous parler des Suisses. Parce qu'une certaine personne m'a
donnée ce que j'étais en train de chercher au fond de moi pour pouvoir
cliquer sur "ajouter un article" le déclic qui fait que. Alors que mon
état n'a pas cette réflexion pour seule cause. Mais voilà. Déclic vous
dis-je. Les Suisses donc. On maltraite les Suisses, sans s'en rendre
forcément compte. Et en plus on se fout de leur gueule. Personne
n'essaye d'imaginer le calvaire que cela doit être parfois d'être
Suisse. Je parle du Suisse comme d'une figure pure, qui doit être
nuancée dans la réalité. Observez dans ma comparaison les relents d'un
chapitre de sciences politiques, ayant pour sujet la légitimité du
pouvoir et sa classification par Weber. Bref. Revenons à nos Suisses.
La neutralité. C'est bien beau en théorie, mais dans la vie vraie, le
facteur humain rentre en ligne de compte, et fout son bordel. J'ai
envie de dire comme à l'accoutumée. Comment rester de marbre ? On veut
intervenir, comprendre, mettre son grain de sel. Ou même pas. Juste
comprendre c'est déjà beaucoup. Mais pour comprendre il faut connaître,
c'est un minimum, et j'ai la sensation qu'être neutre ferme pas mal de
portes. Au final, quelqu'un de neutre n'est-il pas rien d'autre qu'un
traître potentiel ? Les gens n'ont pas l'air de comprendre que ça n'est
ni un manque d'intérêt ni un manque de désintéressement. Ca peut l'être
pourtant. Ne le prenez pas pour vous surtout. Mon imagination alliée à
une sensation de malaise et un climat de confidentialité donne des
trucs bizarres. C'est une réflexion, rien de plus. Rien de moins
également. Se considérer comme Suisse. En fait c'est surtout s'enfermer
dans une bulle qui n'est pas totalement hermétique, on a pas vraiment
les avantages d'une bulle et on a pas vraiment les avantages du monde
extérieur. Pas vraiment. Pas du tout. C'est pire. On est à l'écart avec
un coeur cependant exposé à la mitraille. C'est dur d'être Suisse de
nos jours.
Vendredi 27 juin 2008 à 23:44
C'est tellement mesquin ce qu'il vient de faire. Cela fait tellement
mal aussi, si c'était quelqu'un d'autre je ne dis pas, je me serai
énervée, j'aurai crié, je me serai battue. Mais contre lui rien à
faire. Il a les armes pour me répondre et je suis incapable d'utiliser
les miennes, nombreuses ,il doit en convenir, même pas pour me protéger.
Alors que désormais ma seule envie est d'attaquer. Je repense à cette
phrase qui n'est pas la mienne. Et qui pourtant résume et oppose
simultanément la situation. Est-il plus important de penser ou
d'exprimer ses sentiments ? Quand chacun sait ce dont il retourne.
C'est peut-être pire de se taire. Parce ce que les silences parlent
sans qu'on ne leur demande rien.
Dimanche 22 juin 2008 à 15:56
Et dans ses ombres se cachaient des notes. Des centaines, des milliers
de notes. Sauvages ou apprivoisées, violentes ou douces. Des coups
tapés à une porte. Qui veut ouvrir ? Et pour aller où... ? Ces notes
étaient dans de drôles d'états, recroquevillées dans les coins,
dansantes au milieu du monde, isolées ou serrées les unes contre les
autres, comme pour se tenir chaud. De temps à autres elles lui
assaillaient le cœur et l'esprit, occupant sans distinction les envies,
les sentiments, les peurs, les pensées... Ça n'était pas vraiment
cohérent, mais cela n'avait guère d'importance. Elles étaient là. Même
lorsqu'elles étaient faibles et effrayées, elles étaient là. Elles
comblaient le vide, le vide n'aurait jamais du pouvoir se faire sentir
à nouveau. Parce qu'elles sont toujours là, complètement folles et
normalisées. Elles se sont fondues dans le paysages, fatalement. Rien à
faire. Ces notes sont en train de mourir dans ses ombres qui
s'agrandissent.
Mercredi 18 juin 2008 à 10:24
décès
+ 115 Jours.
Il y a sur mon portable, dans un recoin de mon agenda plein à craquer une petite inscription. Qui devait servir d'aide mémoire. Je n'en ai jamais eu aussi peu besoin. Faut dire aussi que ce jour là j'ai découvert ce que je ferai de ma vie. A partir de là j'ai commencé le travail. Sur moi, sur mon environnement, sur mon entourage. A petits coups, avec beaucoup de précautions. Histoire que personne en s'en rende vraiment compte. On peut toujours espérer ? J'en avais marre de ne vivre qu'à moitié après chaque passage. Fallait remédier à ce problème, trouver une solution. Extrème. Je n'ai pas osé. J'ai été mesurée pour une fois. Ca ne m'a pas réussi. A l'époque j'hésitais entre deux aspirations complétement contradictoires. Je voulais faire souffrir ou je voulais aimer ? Aujourd'hui encore, la réponse ne m'apparaît pas nette. Il en faut pourtant une. Il m'en faut une pour pouvoir me placer avec les gens, pour pouvoir décider de mes faciès, de mes émotions, de ce que je peux laisser transpirer de moi et de ce que je dois garder caché. On perd les gens en se dévoilant. On leur fait peur. Mais en ne disant rien on les laisse s'imaginer qu'ils ont un pouvoir. Et si on y prête pas attention, ce pouvoir devient bien réel.
Autour, le monde est bruyant . Les gens passent, avec leur lot de misères, de bonheurs. Les cris s'échappent des gorges comme pour s'envoler. Les pleurs tombent afin de libérer un trop plein de joie ou de tristesse. Il y a aussi ce qui ne disent rien. Ceux qui n'ont jamais rien eu à dire et ceux qui n'ont plus rien. La vie est vécue, en quelque sorte. Au milieu de ce lot hétéroclite on trouvera toujours, malgré tout, une personne qui s'arrête. Essaye de réfléchir. A quoi cela rime. Si cela rime à quelque chose.
La réflexion est elle au final à chaque fois bonne à prendre ? Elle dirait oui, par principe. En réalitée, elle se damnerait pour avoir un de ces coeurs si grands qu'ils n'éprouvent pas le besoin de réfléchir.
[Maintenant c'est plus je ne sais combien de jours. Et elle est venue, la solution extrême.]
Pour une fois sans LA Photo de Paris, mais avec une musique.
Il y a sur mon portable, dans un recoin de mon agenda plein à craquer une petite inscription. Qui devait servir d'aide mémoire. Je n'en ai jamais eu aussi peu besoin. Faut dire aussi que ce jour là j'ai découvert ce que je ferai de ma vie. A partir de là j'ai commencé le travail. Sur moi, sur mon environnement, sur mon entourage. A petits coups, avec beaucoup de précautions. Histoire que personne en s'en rende vraiment compte. On peut toujours espérer ? J'en avais marre de ne vivre qu'à moitié après chaque passage. Fallait remédier à ce problème, trouver une solution. Extrème. Je n'ai pas osé. J'ai été mesurée pour une fois. Ca ne m'a pas réussi. A l'époque j'hésitais entre deux aspirations complétement contradictoires. Je voulais faire souffrir ou je voulais aimer ? Aujourd'hui encore, la réponse ne m'apparaît pas nette. Il en faut pourtant une. Il m'en faut une pour pouvoir me placer avec les gens, pour pouvoir décider de mes faciès, de mes émotions, de ce que je peux laisser transpirer de moi et de ce que je dois garder caché. On perd les gens en se dévoilant. On leur fait peur. Mais en ne disant rien on les laisse s'imaginer qu'ils ont un pouvoir. Et si on y prête pas attention, ce pouvoir devient bien réel.
Autour, le monde est bruyant . Les gens passent, avec leur lot de misères, de bonheurs. Les cris s'échappent des gorges comme pour s'envoler. Les pleurs tombent afin de libérer un trop plein de joie ou de tristesse. Il y a aussi ce qui ne disent rien. Ceux qui n'ont jamais rien eu à dire et ceux qui n'ont plus rien. La vie est vécue, en quelque sorte. Au milieu de ce lot hétéroclite on trouvera toujours, malgré tout, une personne qui s'arrête. Essaye de réfléchir. A quoi cela rime. Si cela rime à quelque chose.
La réflexion est elle au final à chaque fois bonne à prendre ? Elle dirait oui, par principe. En réalitée, elle se damnerait pour avoir un de ces coeurs si grands qu'ils n'éprouvent pas le besoin de réfléchir.
[Maintenant c'est plus je ne sais combien de jours. Et elle est venue, la solution extrême.]
Pour une fois sans LA Photo de Paris, mais avec une musique.
Lundi 16 juin 2008 à 20:52
Des fois qu'il aurait survécu.
Je dis encore, Attendez-moi j'arrive.
Faudrait crier au secours.
Crier très fort. T'es pas bien, si quelqu'un
s'amenait. Gueuler. Promettre d'être sage. Avec
des sanglots. Et des Maman maman.
J'ai passé l'âge.
Après.
Je dis encore, Attendez-moi j'arrive.
Faudrait crier au secours.
Crier très fort. T'es pas bien, si quelqu'un
s'amenait. Gueuler. Promettre d'être sage. Avec
des sanglots. Et des Maman maman.
J'ai passé l'âge.
Après.
Dimanche 15 juin 2008 à 17:40
"Quand la vérité ne te suffit pas il faut en inventer une autre.."
- Et tu comptes faire quoi d'ici cet été ?
-Vivre.
- Vaste programme... Tu veux vraiment le faire ?
- Et toi que veux-tu ?
- Tu ne réponds pas à ma question.
- Pour une fois que je t'en pose.
- Je ne suis pas un exemple à suivre.
- Moi non plus, et je n'ai pas l'ambition de l'être.
- Bien. Nous sommes d'accord.
- C'est trop facile, tu passes par dessus tout.
- Je sais, ça fait mal.
- A qui ?
- A tous il me semble.
- Modeste par dessus le marché.
- Navré.
- Pas autant que moi.
- Qui sait un jour dans..
- Un jour quand tu auras quelque chose dans le pantalon oui. Qui vivra verra. Et merde à la fin. Tu me feras signe. Il ne sera surement pas trop tard.
- Et tu comptes faire quoi d'ici cet été ?
-Vivre.
- Vaste programme... Tu veux vraiment le faire ?
- Et toi que veux-tu ?
- Tu ne réponds pas à ma question.
- Pour une fois que je t'en pose.
- Je ne suis pas un exemple à suivre.
- Moi non plus, et je n'ai pas l'ambition de l'être.
- Bien. Nous sommes d'accord.
- C'est trop facile, tu passes par dessus tout.
- Je sais, ça fait mal.
- A qui ?
- A tous il me semble.
- Modeste par dessus le marché.
- Navré.
- Pas autant que moi.
- Qui sait un jour dans..
- Un jour quand tu auras quelque chose dans le pantalon oui. Qui vivra verra. Et merde à la fin. Tu me feras signe. Il ne sera surement pas trop tard.
Les dialogues imaginaires I . (Novembre)
Jeudi 12 juin 2008 à 20:59
Je devais dormir. Je n'ai pas dormi, logique. Ça n'est pas grave. Du
coup j'avais décidé de regarder le début de Lost In Translation, juste
comme ça. Sauf que juste "comme ça" avec moi ça marche pas du tonnerre.
Surtout quand il est une heure du matin. J'ai regardé le film jusqu'à
la fin. Problématique. Deux heures, deux heures et demie, trois heures,
trois heures et demie, boire un peu d'eau. J'ai lâché hier soir. Enfin,
ça faisait longtemps que je me retenais. C'est même pire que ça, avant
je n'avais rien à exprimer. Hier soir c'est sorti, tout seul. Je pense
qu'il fallait au moins ça pour que je puisse être totalement libérée.
Les connexions se sont faites, se sont imposées et à travers mes larmes
j'avais un petit rire minable. Je n'ai jamais voulu être une princesse.
Je n'en ai pas l'étoffe : je suis trop imposante. Je voulais être
reine. Mais cela implique un roi, pas pour moi donc. J'ai revu ma
vision de la princesse et je dois dire que je suis désormais d'accord.
De plus je me bats comme une gitane qui aurait appris au bâton. Ça me
va.
La fumée, tirer les cartes, 90 centimètres de bois clair, une arme, un délit, peut-être un crime.
La fumée, tirer les cartes, 90 centimètres de bois clair, une arme, un délit, peut-être un crime.