Vendredi 26 septembre 2008 à 17:01

Demain quand tu te réveilleras tous les "eux" seront partis. Disparus. Envolés. Peut-être que tu ressentiras alors un immense soulagement causé par le vide. Ces eux qui te démolissent et te labourent le coeur à force d'être là, d'être ailleurs, de t'aimer, de te haïr. Tu te lèveras, marcheras un peu et à la descente de l'escalier, dans l'entrée, ton reflet aperçu dans le grand miroir te laissera complètement indifférente. Et ce pour la bonne et simple raison que désormais personne ne sera en mesure de voir cette image, personne à part toi. En sachant que toi ça n'est pas important. Les choses deviendront faciles, les minutes feront soixante secondes et elles ne paraîtront plus jamais en faire parfois soixante et une, parfois cinquante-neuf. Un temps mobile mais réglé comme du papier à musique. Une musique calme et sans surpise. Qui vient naturellement. Comme ces chansons qu'on ne pense pas connaître mais dont les paroles nous viennent sans effort. Tu seras ainsi. Tu seras sans effort. Juste, il est possible que le froid te touche encore. Histoire que tu ne deviennes pas totalement insensible. T'auras toujours de quoi te faire un petit coin à toi. Tu te rendras compte que ce coin n'est rien mais il sera là. En même temps, ça ne changera pas grand chose à ce que tu as connu. Des bras vides alors que tu étais à l'intérieur. Tu en auras terminé dans ta recherche de la personne entière. Tu réaliseras que tu ne l'étais plus depuis longtemps. Et que c'est probablement pour ça que tu n'as pas trouvé. Que tu ne l'as pas trouvé.

Dimanche 14 septembre 2008 à 17:28

C'est se réveiller. Toujours se réveiller. Et ne plus jamais entendre les doigts sur le clavier. C'est se réveiller donc, de rêves étranges et mêlant des morceaux de vie, des vidéos, des chansons, des images qui sont passées dans la journée sans que je les regarde. Comme une compensation. Si je ferme les yeux en face de vous vous viendrez habiter mes rêves... Au réveil ces insignifiantes partent bien vite. Elles sont chassées à vitesse grand V. Comme le train quoi. Et vlang. Il est nuit, plus totalement mais tout de même. Et ce simple V me fait repartir. Si cela n'avait pas été lui cela aurait été autre chose. Je n'ai pas de doute là-dessus. Je n'aime pas les doutes, alors. Enfin, ce n'est pas parce qu'on aime pas qu'on évite. Quand il le faut il le faut. Cette douleur est nécessaire ? Non. Elle est là pourtant. Rien à faire. Se retourner dans ses couvertures, glacées ou brûlantes, et puis se replier sur soi. Respirer doucement. Reprendre le contrôle. Que cela ne serve à rien. Alors je me redresse. Puis je m'épuise. Le sommeil viendra bien. Histoire aussi de se laisser envahir par une douleur purement physique. Avoir mal aux abdos à en crier et continuer. S'arrêter lorsque, enfin, les muscles lâchent. Retomber.

Vendredi 12 septembre 2008 à 22:34

Y a-t-elle vraiment cru un jour ? Cette pauvre et pitoyable petite chose ?

Parait que tu étais mon
"prince charmant",

tes fleurs sont fanées, ton avenir inexistant et tes sourires oubliés.
Et moi.. moi JE RIS !


Je ris de cette place au soleil que j'ai. Je ris du bonheur que j'ai sans toi, ou que je crois avoir, c'est du pareil au même. Je ris de savoir ce qu'on te dira de moi. Tout sauf ce que tu croyais connaître, ou ce que tu croyais être en droit d'attendre.
Je ris parce que toi, pauvre prince charmant déchu, toi, en cherchant ailleurs, tu m'as brisé le coeur, et, se faisant, je suis devenue Reine.


Mercredi 10 septembre 2008 à 20:12

Quiero decir estas cosas de sancíon. Quiero saber la madre del cordero. Sé ya la sobára del fracaso, de la expectativa y estoy desganada. Bohemio de los sueños, intruso emanado un perfume embriagador, así que lo tengo que aceptar por narices, la veridad. Ni fiesta ni narices.
Estás queriendo la chica. Y la chica le gusta te pelar la pava. Para mí, me gusta leer los palabras de nosotros mentiras.

El pasado. Ahora ni absente sin culpa y ni presente sin disculpa.

Lundi 1er septembre 2008 à 17:40

Frigorifiée. Elle était frigorifiée. Les couvertures n'y changeaient rien. On peut vraiment avoir froid de l'intérieur ? On peut. Elle était frigorifiée. La chair de poule, elle avait bien la chair de poule. Ses jambes, son ventre, sa poitrine, son cou, ses bras. Ses mains sont d'habitude froides, là elles étaient plus que glacées. Ses doigts en brûlaient presque. Du coup elle essayait de se réchauffer,  faisait de l'exercice, contrôlait sa respiration, repliait et tordait en tous sens son grand corps gelé. Elle sentait la chaleur comme si elle la savait là et pourtant elle ne réussissait pas à la saisir.  Le froid gagnait, et se renforçait à chaque instant, la douleur venait au fur et à mesure que les degrés celsius lui semblaient quitter la surface de sa peau. Elle se changeait, rajoutait des couches de vêtements, remuait dans la maison endormie. Elle devenait vers deux heures du matin la vie d'une baraque en sursis. Peu lui importait. Si quelqu'un s'était amusé à chercher les organismes vivants dans l'obscurité de la demeure il ne l'aurait pas trouvée. Elle en était sûre. C'était un sentiment profond et qu'elle ne pouvait éviter de croiser. Depuis quand avait elle froid à ce point ? Ça ne pouvait venir d'une seule et unique soirée, ni même d'une semaine ou d'un mois entier. Au fond d'elle même elle connaissait la réponse. La solution aussi. Mais elle n'oserait pas la formuler à haute et intelligible voix.  Elle n'osera jamais. Ni même l'écrire. Alors que c'est si bête. Que cela tient en deux mots, sept lettres. En attendant elle a froid.

Vendredi 29 août 2008 à 17:39

Tu vois, au final, la fleur, elle l'a connu, son regard. Comme quoi elle devrait savoir ce qu'il en est. Comme quoi s'est arrivé. Elle n'a pas fané. C'était drôle. J'aurais peut-être même voulu dire : "et alors ? moi j'aime bien comme ça..." je ne l'ai pas dit. Car après tout, qui aurait pu être sûr de quelque chose à cette époque ? Aujourd'hui j'aimerais peut-être que cela recommence ainsi. Oui, cette époque. Parce que beaucoup de choses ont changées. Tu ne flottes plus du tout. Je crois même que ça te serre un peu trop. Je crois. Je crois. Je crois. Alors voilà. Elle a attendu. Mais elle n'aurait jamais cru faner maintenant. A cause d'un manque,oui. Sauf que non, pas maintenant.

Vendredi 29 août 2008 à 17:34

Comme une envie de vivre. De courir dans Lille. Sous la pluie. Ou sous le soleil. Les deux sont acceptés. Mais courir, courir, à en percer mes semelles déjà bien usées. De prendre le train. De rire au nez de passants qui n'y comprennent rien. Leur dire tiens. Leur crier même. VOUS N'Y COMPRENEZ RIEN !!! M'asseoir au beau milieu. De quoi ? Bah. De tout. Au milieu de la cour comme lors de la dernière répétition. Au milieu de la place. Au milieu du pont. Au milieu de la gare. Hurler aux jeunes artistes qui mettent des trucs bizarres en place, en bas, leur hurler donc que les couleurs sont en train de se faire la malle. Que personne n'y comprenne rien. A ce qui se passe dans ma tête, derrière mon sourire. Mais sourire et être suivie. Oui. Sur le coup, j'ai envie d'aller courir dans Lille. De tout flouter. De ne pas voir. Et de moi comprendre, tout de même. Moi parler comme je veux. Avoir un rire. Énorme. C'est énorme. Ce serait énorme.

Ça aurait été énorme.

Samedi 23 août 2008 à 20:46

Y'a des jours où il faudrait pouvoir arrêter la musique. Si. Je vous jure. Il faudrait pouvoir l'arrêter. Parce qu'elle reste dans le coeur, dans la tête. Et vlang. Tu ne peux pas t'en débarrasser comme ça, comme si c'était facile. Alors t'as froid. Alors t'as des frissons. Alors t'as mal. Mais il y a toujours cette foutue musique derrière. Histoire de ne jamais te laisser seul. Même dans les pires moments y'a une musique, dans ces moments où les larmes sont trop fortes et t'emportent, même quand t'es recroquevillé dans ton lit, que tu en as mal au ventre, que tu souffres comme une bête agonisante qui ne parvient pas à trouver un dernier sommeil. Je ne sais pas si les bêtes ont cette musique. Toi oui. "Elle me tue et me fait vivre en même temps." Ca doit être ça.

Mercredi 20 août 2008 à 23:23

Ça c'est ce que j'avais dans la tête. Début mai. En descendant de mon TGV. En arrivant de Lille.

- Pourquoi tu pleures ?
- Je ne suis pas en train de pleurer !
- D'accord. Pourquoi sens-tu des larmes, quelques unes, ok, une larme, perler au coin de chaque œil ?
- ... Je t'en pose des questions moi ?
- Bah oui, justement. Tu es moi.
- Pas faux.
- Et pourquoi donc ?
- Je ne sais pas.
- Menteuse.
- Pas envie de repartir. C'est triste de se voir.
- Pas encore tout à fait.
- Et je crève de trouille.
- Tu vas faire couler ton maquillage, couillonne. Frotte tes yeux.
- La fatigue et la nervosité ? L'excitation ?
- Ouais, tout à fait. Avance.

Mercredi 20 août 2008 à 23:11

Il faut oublier. Mais pas tout oublier. Garder ta peau, ton sourire, et tes cheveux, qui me tombaient dans le dos, et ton sourire allongé là, sur ton visage, comme par mégarde. Ces instants volés à qui ne les possède pas. Tes bras autour de mon corps, quand je m'endors, quand je m'enfuie, mais je suis partie, loin de ces chimères, loin de ces espoirs qui me transperçaient à travers ton regard. A travers le noir, celui quand tu es né, celui qui s'est installée, cette relation étrange, sans en être une. Ça n'était pas. Moi j'aurais dû. Moi je n'ai jamais su. Et ta voix. Encore parfois, je l'entends, dernière trace, dernière marque, ton chant, on se croisera peut-être, je te chercherai sûrement. Si tu me vois fuis. Si un jour tu m'as appréciée. Cours. Laisse moi nous tuer.

Tu vois.
Je laisse tes mots. Sans compter les miens, dérisoires. Qui sont juste passés. Tes amis. Mes rêves prémonitoires, mes intuitions. L'intelligence. Cette soirée dont je retiendrai la rose. Les dernières photos. Même pas en noir et blanc.


Édition : en fait les mots ont peut-être bien une portée universelle. Sauf que je ne souhaite pas cette fin là. Et ce n'est pas la même marque de cigarette. D'abord.

Lundi 28 juillet 2008 à 14:04

L'homme connaît le monde non point par ce qu'il y dérobe mais par ce qu'il y ajoute.

     [Paul Claudel]
Extrait de Art poétique

Sauf que ce monde je ne pense pas y avoir ajouté quoique ce soit. C'est assez embêtant. Et frustrant. J'ai fait des listes comptant mes apports, mais je me sentais toujours obligée de rayer les "mentions inutiles", histoire d'être honnête. L'impression de ramasser quelques morceaux de verre, issus d'un vase brisé et de me mettre à recoller l'ensemble, petit à petit. Tout en sachant parfaitement que ça ne sera jamais aussi beau ou solide qu'à l'origine. Cependant je le fais. J'y suis alors je le fais. Par amour de la réparation. Comme cette jeune fille dans mon imaginaire dont il fallait pour lui plaire, être démoli sans pouvoir imaginer que cela vaille encore la peine. Pour elle, elle n'en était pas une ; c'était une victoire qu'elle remportait, et aussitôt celle-ci consommée elle ne savait pas jouir des trésors qu'elle lui accordait. C'est elle, qu'elle ne réussissait à combattre.

Jeudi 24 juillet 2008 à 20:49

C'est faux parce que ça ne peut pas. Simplement. Et si j'avais envie d'y croire ? A part de me casser la gueule une fois de plus je ne risque rien. Ou pas grand chose. La prochaine fois je te prends par la main et on s'enfuit. La prochaine fois je réponds sans réfléchir aux conséquences. J'agis sans penser à ceux qui nous entourent. Les gens... Ces salauds qui s'amusent à mettre des bâtons dans les roues du monde même. Le temps est passé tellement vite, et j'ai peur qu'il accélère encore. J'ai parlé sans cesse. Tu m'as sûrement trouvé saoulant. Ca m'arrive, mais qu'avec toi. Je veux te retenir. Enfin, c'est la seule explication que je trouve. Je fais des efforts, je cache ma déception lorsque je te vois fouiller tes poches. Et puis un stupide espoir ; celui que ça ne soit qu'une manière de gagner quelques minutes en plus.  Je sème des invitations aux quatre vents et j'espère que tu vas en saisir une. Sans réfléchir non plus. Nous verrons bien. Oh oui. Comme j'aimerais ce nous là.

Mardi 1er juillet 2008 à 17:14

Mes yeux suivent par habitude leurs mouvements et leurs échanges. Je ne vois rien.

Des éclats de voix. Revient ce foutu mal de tête. Qui arrive sans prévenir, et qui m'enferme selon son bon vouloir... Le reste aussi.
Des conditions telles qu'il n'ai jamais eu à venir, oui j'aurais apprécié, pouvoir réentendre tout cela et m'en foutre complètement. Non. Les autres ne comprennent pas, ils ne gardent pas en mémoire. Lentement mais surement, tu les rejoins. Envie de te crier dessus, de te faire réagir, de faire bouger les choses, figées dans une situation trop facile.
Comme si je n'avais pas toujours su que je me battais et allais me battre en vain.
Du coup je reprends mon carnet et le remplis de mots et d'esquisses dénués de sens.

Je ferme les yeux.

Les images me reviennent, finissent de m'enfoncer. Tant pis, il est tard désormais. Je les laisse devenir floues, je laisse l'ombre les gagner peu à peu. Je me laisse les oublier.

Les coups durs et les mains tendues, les désillusions, et la réalité qui s'impose. Pas assez terrible à mon goût. Je me réfugie alors dans courses sans fin, des ciels imprévisibles et chemins tortueux.

Au final ça ne change rien. Tu me colles à la peau.

Samedi 28 juin 2008 à 22:51

Moi je vais vous parler des Suisses. Parce qu'une certaine personne m'a donnée ce que j'étais en train de chercher au fond de moi pour pouvoir cliquer sur "ajouter un article" le déclic qui fait que. Alors que mon état n'a pas cette réflexion pour seule cause. Mais voilà. Déclic vous dis-je. Les Suisses donc. On maltraite les Suisses, sans s'en rendre forcément compte. Et en plus on se fout de leur gueule. Personne n'essaye d'imaginer le calvaire que cela doit être parfois d'être Suisse. Je parle du Suisse comme d'une figure pure, qui doit être nuancée dans la réalité. Observez dans ma comparaison les relents d'un chapitre de sciences politiques, ayant pour sujet la légitimité du pouvoir et sa classification par Weber. Bref. Revenons à nos Suisses. La neutralité. C'est bien beau en théorie, mais dans la vie vraie, le facteur humain rentre en ligne de compte, et fout son bordel. J'ai envie de dire comme à l'accoutumée. Comment rester de marbre ? On veut intervenir, comprendre, mettre son grain de sel. Ou même pas. Juste comprendre c'est déjà beaucoup. Mais pour comprendre il faut connaître, c'est un minimum, et j'ai la sensation qu'être neutre ferme pas mal de portes. Au final, quelqu'un de neutre n'est-il pas rien d'autre qu'un traître potentiel ? Les gens n'ont pas l'air de comprendre que ça n'est ni un manque d'intérêt ni un manque de désintéressement. Ca peut l'être pourtant. Ne le prenez pas pour vous surtout. Mon imagination alliée à une sensation de malaise et un climat de confidentialité donne des trucs bizarres. C'est une réflexion, rien de plus. Rien de moins également. Se considérer comme Suisse. En fait c'est surtout s'enfermer dans une bulle qui n'est pas totalement hermétique, on a pas vraiment les avantages d'une bulle et on a pas vraiment les avantages du monde extérieur. Pas vraiment. Pas du tout. C'est pire. On est à l'écart avec un coeur cependant exposé à la mitraille. C'est dur d'être Suisse de nos jours.

Vendredi 27 juin 2008 à 23:44

C'est tellement mesquin ce qu'il vient de faire. Cela fait tellement mal aussi, si c'était quelqu'un d'autre je ne dis pas, je me serai énervée, j'aurai crié, je me serai battue. Mais contre lui rien à faire. Il a les armes pour me répondre et je suis incapable d'utiliser les miennes, nombreuses ,il doit en convenir, même pas pour me protéger. Alors que désormais ma seule envie est d'attaquer. Je repense à cette phrase qui n'est pas la mienne. Et qui pourtant résume et oppose simultanément la situation. Est-il plus important de penser ou d'exprimer ses sentiments ? Quand chacun sait ce dont il retourne. C'est peut-être pire de se taire.  Parce ce que les silences parlent  sans qu'on ne leur demande rien.

Dimanche 22 juin 2008 à 15:56

Et dans ses ombres se cachaient des notes. Des centaines, des milliers de notes. Sauvages ou apprivoisées, violentes ou douces. Des coups tapés à une porte. Qui veut ouvrir ? Et pour aller où... ? Ces notes étaient dans de drôles d'états, recroquevillées dans les coins, dansantes au milieu du monde, isolées ou serrées les unes contre les autres, comme pour se tenir chaud. De temps à autres elles lui assaillaient le cœur et l'esprit, occupant sans distinction les envies, les sentiments, les peurs, les pensées... Ça n'était pas vraiment cohérent, mais cela n'avait guère d'importance. Elles étaient là. Même lorsqu'elles étaient faibles et effrayées, elles étaient là. Elles comblaient le vide, le vide n'aurait jamais du pouvoir se faire sentir à nouveau. Parce qu'elles sont toujours là, complètement folles et normalisées. Elles se sont fondues dans le paysages, fatalement. Rien à faire. Ces notes sont en train de mourir dans ses ombres qui s'agrandissent.

Mercredi 18 juin 2008 à 10:24

décès + 115 Jours.

Il y a sur mon portable, dans un recoin de mon agenda plein à craquer une petite inscription. Qui devait servir d'aide mémoire. Je n'en ai jamais eu aussi peu besoin. Faut dire aussi que ce jour là j'ai découvert ce que je ferai de ma vie. A partir de là j'ai commencé le travail. Sur moi, sur mon environnement, sur mon entourage. A petits coups, avec beaucoup de précautions. Histoire que personne en s'en rende vraiment compte. On peut toujours espérer ? J'en avais marre de ne vivre qu'à moitié après chaque passage. Fallait remédier à ce problème, trouver une solution. Extrème. Je n'ai pas osé. J'ai été mesurée pour une fois. Ca ne m'a pas réussi. A l'époque j'hésitais entre deux aspirations complétement contradictoires. Je voulais faire souffrir ou je voulais aimer ? Aujourd'hui encore, la réponse ne m'apparaît pas nette. Il en faut pourtant une. Il m'en faut une pour pouvoir me placer avec les gens, pour pouvoir décider de mes faciès, de mes émotions, de ce que je peux laisser transpirer de moi et de ce que je dois garder caché. On perd les gens en se dévoilant. On leur fait peur. Mais en ne disant rien on les laisse s'imaginer qu'ils ont un pouvoir. Et si on y prête pas attention, ce pouvoir devient bien réel.

Autour, le monde est bruyant . Les gens passent, avec leur lot de misères, de bonheurs. Les cris s'échappent des gorges comme pour s'envoler. Les pleurs tombent afin de libérer un trop plein de joie ou de tristesse. Il y a aussi ce qui ne disent rien. Ceux qui n'ont jamais rien eu à dire et ceux qui n'ont plus rien. La vie est vécue, en quelque sorte. Au milieu de ce lot hétéroclite on trouvera toujours, malgré tout, une personne qui s'arrête. Essaye de réfléchir. A quoi cela rime. Si cela rime à quelque chose.

La réflexion est elle au final à chaque fois bonne à prendre ? Elle dirait oui, par principe. En réalitée, elle se damnerait pour avoir un de ces coeurs si grands qu'ils n'éprouvent pas le besoin de réfléchir.

[Maintenant c'est plus je ne sais combien de jours. Et elle est venue, la solution extrême.]

Pour une fois sans LA Photo de Paris, mais avec une musique.



Lundi 16 juin 2008 à 20:52

Des fois qu'il aurait survécu.
Je dis encore, Attendez-moi j'arrive.
Faudrait crier au secours.
Crier très fort. T'es pas bien, si quelqu'un
s'amenait. Gueuler. Promettre d'être sage. Avec
des sanglots. Et des Maman maman.
J'ai passé l'âge.

Après.

Dimanche 15 juin 2008 à 17:40

"Quand la vérité ne te suffit pas il faut en inventer une autre.."


- Et tu comptes faire quoi d'ici cet été ?
-Vivre.
- Vaste programme... Tu veux vraiment le faire ?
- Et toi que veux-tu ?
- Tu ne réponds pas à ma question.
- Pour une fois que je t'en pose.
- Je ne suis pas un exemple à suivre.
- Moi non plus, et je n'ai pas l'ambition de l'être.
- Bien. Nous sommes d'accord.
- C'est trop facile, tu passes par dessus tout.
- Je sais, ça fait mal.
- A qui ?
- A tous il me semble.
- Modeste par dessus le marché.
- Navré.
- Pas autant que moi.
- Qui sait un jour dans..
- Un jour quand tu auras quelque chose dans le pantalon oui. Qui vivra verra. Et merde à la fin. Tu me feras signe. Il ne sera surement pas trop tard.


Les dialogues imaginaires I . (Novembre)

Jeudi 12 juin 2008 à 20:59

Je devais dormir. Je n'ai pas dormi, logique. Ça n'est pas grave. Du coup j'avais décidé de regarder le début de Lost In Translation, juste comme ça. Sauf que juste "comme ça" avec moi ça marche pas du tonnerre. Surtout quand il est une heure du matin. J'ai regardé le film jusqu'à la fin. Problématique. Deux heures, deux heures et demie, trois heures, trois heures et demie, boire un peu d'eau. J'ai lâché hier soir. Enfin, ça faisait longtemps que je me retenais. C'est même pire que ça, avant je n'avais rien à exprimer. Hier soir c'est sorti, tout seul. Je pense qu'il fallait au moins ça pour que je puisse être totalement libérée. Les connexions se sont faites, se sont imposées et à travers mes larmes j'avais un petit rire minable. Je n'ai jamais voulu être une princesse. Je n'en ai pas l'étoffe : je suis trop imposante. Je voulais être reine. Mais cela implique un roi, pas pour moi donc. J'ai revu ma vision de la princesse et je dois dire que je suis désormais d'accord. De plus je me bats comme une gitane qui aurait appris au bâton. Ça me va.


La fumée, tirer les cartes, 90 centimètres de bois clair, une arme, un délit, peut-être un crime.

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