Jeudi 26 juin 2008 à 13:18
Le bonheur ça peut être simple comme une veille de bac passée chez moi, seule avec mon frère. Un coup de téléphone de mon père qui m'apprend officiellement qu'il va déménager (à Orchies, près de la gare..Yeah !), lorsqu'il me parle comme une adulte. Et c'est con, et c'est horriblement frustrant parce que horriblement paradoxal, mais ça fait du bien. C'est aussi consoler le frangin, l'emmener ensuite dans ma chambre pour lui montrer le bordel, le cadeau offert par ma mère hier, le mettre sous le velux, au soleil, au chaud, et le chatouiller. Lui donner des cours de cuisine. Si si, c'est moi qui fait ça. Ensuite on s'occupera un peu de la maison, j'écrirai une lettre, voire deux, et on ira les poster. En attendant, non on a pas mangé à midi. Mais bon. L'eau est en train de chauffer, il a coupé les patates pendant que j'étais sous la douche, mes cheveux partent dans tous les sens, lui va à la douche, et il fera la purée. Parce que personne n'a le droit de toucher à la purée quand il est là. En début de soirée il ira jouer sur le plateau sportif, moi je ferai une balade en décapotable. On écoute tous les deux du Jehro. On se bat même pas pour le PC. Bref, y'a des jours où je ne regrette pas, après le robot bleu, d'avoir demandé un petit frère pour Noël. Parce qu'il me fait penser à autre chose, ou presque.
"Mais tu vas crever de chaud dans le Sud ! FAISAIT 35 HIER ! PAS 25 MAIS 35 !"
"M'en fous, l'an prochain, je fais sa taille, j'lui casse la gueule !"
"Enfin, une fille, non c'est pas exactement ce qu'on pourrait dire pour toi."
"Tu vas pas me dire que tu stresses pour ton bac, je te croirai pas !"
Lundi, je le lève à 7heures pour l'emmener à la piscine. Mais chut. Et puis, c'est aussi si on s'est pas entretués durant le week-end. Croisons les doigts.