Mercredi 12 mai 2010 à 22:45

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Mercredi 28 avril 2010 à 0:15

Les vêtements d'été sont revenus. Les angoisses aussi, peut-être. J'ai peur de me renfermer. De perdre tout ce que j'ai cru commencer à construire. Cette faille dans les carapaces, dans les histoires, une faille qui devait laisser entre le monde, ou me laisser sortir. C'est peut-être bien ça le problème. J'ai voulu humaniser cette caverne dans laquelle je suis tapie. Mais les choses meurent ici bas. La tapisserie ne suffit pas à rendre l'endroit vivable. C'est joli pourtant, c'est lumineux. Et puis finalement elle me bouffera, comme tous les autres. Comme toi. Je pense. Oh, j'aimerais me sortir de ce schéma. J'aurais pu, voulu vraisemblablement, m'arrêter à "comme toi". Et poser le point. Tenter de te faire culpabiliser. Non. Je veux juste... Que tu entres, et ressortes de là, de cet enfer. Mais emmène moi, avec toi. 

Dimanche 7 mars 2010 à 3:07

"Useless feelings make you follow so many ways, useless meanings make you lose so many days."

Sur le sol de l'appartement, il y a des photos à moitié découpées, face contre terre. Un peu comme moi quoi. C'est un bordel monstre. Parce que je m'en fiche. Parce que les Merveilles ne viennent pas. Parce que c'est pas pour le reste de fille qui fait semblant de vivre là que l'on va s'inquiéter. L'emballage en plastique, je n'arrive pas à l'enlever, ni à l'entamer, le taillader. Je me brûle en essayant d'ouvrir. C'est comme ma peau. Sous ma peau ça brûle, ça bouillonne, ça tente par tous les moyens de s'échapper. C'est comme ma peau, qui voudrait crier mais ma bouche reste insensible. La chaleur brûle, le froid brûle, l'eau même brûle, entre un sadique contentement et une folle résignation. Je brûle entière et inerte. Pourquoi cette absence de réaction? Ca n'est pas parce que le monde connaît ma faiblesse que je vais lui en donner la certitude. Incapable de me soulager. Je tremble trop pour m'éteindre. J'ai peur de ce qu'on retrouvera à ma place ensuite. Du déchet. Même pas animé, puisque je brûle sans flamme. Chaque jour, chaque nuit, je me consume.
 
I'm burning this day, burning away, but I keep on walking.


[Non, je ne sais pas. Et oui, c'est mauvais pour moi. Très.]

Dimanche 7 mars 2010 à 1:28

Impérative, va voir Infinitif. Mais non, ça n'est pas une punition. Ensuite tu iras chez futur et après seulement chez Présente. Vas-y, file. Quant à toi... Ca risque d'être un peu plus compliqué. Au programme : la concordance des temps. D'abord imparfait conditionnel, et si tu y arrives bien, présent futur. Je te préviens, cela risque d'être difficile, décevant. Pourquoi t'avoir choisie alors ? C'est vraie que tu es bien frêle, deux syllabes, premier groupe. Mais je te prédis mieux que ça. Impérative est là depuis trop longtemps. Elle a besoin... De nuances. D'espoir même. Et tu sais bien que nous avons des problèmes avec Espérer. Alors je me dis que tu saurais le faire revenir. Sauf que pour ce faire, tu ne peux plus te contente que d'une seule Personne. Courage. Tu deviens grande, au panthéon de mes phrases.

Samedi 6 mars 2010 à 14:07

Voilà, entre ses mains tu te fais petit, tu te réduis pour te laisser emporter, manipuler. Entre ses mains tu n'es qu'un jouet, ah, c'est vrai que tu te marres bien Mais où est ton ambition ? Tu hésites. Entre deux mondes ? Non. Entre deux échelles. Moi je te propose d'être entre mes bras. Ni plus, ni moins. Si l'on joue, ce sera à deux.

Jeudi 4 mars 2010 à 1:54

Ou éveille toi, mon bel amour. Ouvre tes yeux, ton odeur, ta voix. Faire vivre les ombres que tu poses d'habitudes derrière toi. Tu peux t'étirer, ou te blottir contre moi, miauler ou me chuchoter des imbécillités à l'oreille. Qu'importe. Ouvre un miroir. Ouvre une fenêtre de matin. Je suis dans ta faille. Laisse le monde y entrer. Ne claque pas sèchement la porte. Laisse moi te porter, tout doucement. Laisse moi te soulever, te mettre debout, ou simplement te faire tourner la tête vers le ciel.



C'est demoiselle Castille qui a ouvert les vannes, les miennes, à moi. J'espère juste suffire.

Lundi 1er mars 2010 à 23:38

 Ma formulation était maladroite. Je reformule donc. C'est le seul regret formulable, justement. Exprimable, si tu préfères. Ce que j'ai le droit de penser, de dire sans culpabiliser. Sinon il y aurait tellement plus à écrire. Mon indescriptible foi en toi. Chut. Tu connais l'ineffable ? Viens que je t'explique le concept...

Tu vois que tu as déjà tout compris.

Dimanche 28 février 2010 à 13:53

Dimanche matin. Être réveillée par le bruit de la pluie. De grosse gouttes contre le velux. De la lumière partout dans la chambre. Une nuit presque normale dans un grand lit. Et pourtant ça ne va pas. Je me retourne, bouge, gémis. Il manque quelque chose. Pour être (r)assurée. J'aurais voulu la tempête. Elle devait venir cette nuit. Elle est là, maintenant. Vent, pluie, nuit, être dehors. J'aurais voulu. J'y serai. S'oublier et se laisser emporter.

Vendredi 26 février 2010 à 1:41

Nuit et froid. Mon coeur trouve qu'il ne fait pas beau. "Ses pensées qui ne bougeaient plus, ses membres qui ne pensaient plus." Pas d'espoir. On l'a dit. Il n'y avait pas d'espoir à avoir. A moins de vouloir gâcher son temps. Le peu de temps qui était accordé.

Alors oui, elle pouvait bien chanter. Restait-il vraiment quelque chose d'autre ?

Dimanche 21 février 2010 à 21:44

- Ca n'est pas compliqué ce que je demande. Être là, un peu, que je puisse compter sur une présence. Vivante. Pour m'empêcher d'aller habiter au bord d'un gouffre. Pour m'empêcher de courir de douleur et de rage. Pour me faire vivre, un peu aussi, autre. La difficulté n'est pas un problème, j'ai le courage de faire face, de m'en prendre quelques unes. Me battre ne me pose aucun problème, si c'est un mal nécessaire. Juste. Tout me semble juste en dehors il n'y a que moi pour sortir du cadre. Ma propre solitude me fait trébucher, ouvre la brèche. Au doute. Réflexe défensif, si bête, je ferme, je me ferme. Je ne colmate pas, je rejette en bloc.

- Reste une poussière de lumière, une goutte d'eau. Dépêche-moi de trouver la faille. La nôtre. Avant que tu n'oublies et n'indiffères. Le nous n'est pas mien.


Talk Show Host. - Radiohead

Dimanche 21 février 2010 à 7:44

Sors de cette léthargie d'où tu manques.

Tu es comme le loup. Pas dans le mauvais sens du terme. Je ne cries pas au loup. J'ai peur du loup car il correspond à mes clichés, rentre dans mes peurs enfantines et enfouies. Il répond à toutes les caractéristiques. La force, la vitesse, la fourrure nuit, les grandes dents... Je joue avec. Consciente de ne pas pouvoir l'éviter plutôt qu'inconsciente de mon sort. Quitte à être finie, autant se finir de bonne grâce. Notre jeu est de plus en plus vivant alors qu'il s'approche de ma fin, il est éclatant alors que son fond est sombre, vif et intelligent. Cette phrase était trop. Touchée. Cinglante sans l'être, une boutade qui fait l'effet d'une ruade. J'ai été à découvert trop longtemps. En jouant avec le loup, à vouloir le toucher peut-être, je me suis fait mordre la main, prémisse. Pourtant je continue. Plus vive, plus rapide, plus limpide encore. Là où je saigne, tu es mon baume au coeur.

Samedi 20 février 2010 à 13:44

Reviens enfin ! Ne te laisse pas hâpper ainsi. En fait c'est pire. Arrête de te faire dépecer. Bout par bout. Tu te fais ronger. On t'enlève un peu plus chaque semaine, chaque mois. Chaque fois. Avant de retrouver ta vie, trouves-en une. Les morceaux viendront après. Tu es un trésor dont les médiocres n'enlèvent que quelques paillettes. Appartiens toi en un coffre. Enferme toi. Tu t'offriras plus tard.

Mardi 16 février 2010 à 3:09

Elle aurait eu besoin de ne pas répondre. Elle même temps, elle aurait encore besoin de beaucoup de choses. Alors qu'elle repense à son cahier gris : "la folie c'est le manque de ce qu'on a jamais eu et de ce qu'on aura jamais." Elle signe. Les yeux fermés, en espérant se faire faucher par le sommeil.

Jeudi 28 janvier 2010 à 1:16

 En vrai, je veux bien partager toutes tes nuits, toutes tes angoisses, tous les silences qui habitent en toi. "Je veux bien", quelle remarquable hypocrisie. Je le veux. Chaque jour j'y pense comme si ma pensée construisait un futur. Ca ne devrait pas être permis d'exister ainsi, en en étant la somme. De mes rêves, d'eux, de mes rêves d'eux. Alors que tu es différent. Celui que je n'aurais jamais su imaginer. Mes mots se taisent, j'ai froid, je tremble. Je tremble de t'avoir parlé. Que tu aies répondu à mon attente, plus encore. Je tremble que tu me manques certaines semaines. Je tremble de savoir que tu n'es pas encore là que ta proximité me rassure et ton absence me rend anxieuse. Je tremble de songer à l'irrationalité de la chose et du scénario que j'en imagine. Je tremble de savoir que tu es là, "l'absence est là où le malheur prend forme." Sans avoir jamais été présent, quelques heures, le malheur plane déjà comme une ombre sur moi. Quel sera donc le résultat quand tu seras là, sans être à mes côtés ? Je tremble de la distance actuelle, de celle passée et future qui rend l'air de plomb quand tu fus, quand tu seras, proche. Je tremble de ne pas avoir le souvenir d'avoir autant perdu le contrôle. D'avoir cru devenir folle des milliers des fois. Mais surtout, surtout de savoir que tout ça n'est que le début.


 

Mercredi 13 janvier 2010 à 23:32

C'est pas de sa faute après tout, s'il l'envole. Elle ne lui a rien demandé à lui. Ok, je vous l'accorde, elle s'est toujours démerdée pour être au bon endroit, au bon moment. Et puis c'est vrai qu'il est tellement Tout. Mais vraiment la belle majuscule. C'est juste que... Bien sûr ça ne pourra pas être pour elle. "C'est moi ou tu flirtes avec Majuscule sur internet ?" Il faudrait revoir les règles de base. La Majuscule c'est après un point. Zut. Vu l'effet à petite dose. J'ai peur sur le long terme. Qu'elle n'arrive plus à réprimer ses cris de joie.

Dimanche 20 décembre 2009 à 23:28

Dans la campagne enneigée, elle s'était mise à respirer. Avait éclaté de rire et déclaré qu'elle se sentait revivre, l'air glacé qui pénétrait sa poitrine, comme la fin d'un asthme qu'elle avait ignoré. Elle avait voulu s'allonger dans le blanc éclatant, celui qui devenait bleu des ombre et argent la nuit.  La nuit, et les retrouvailles avec ses étoiles. Comme des vieilles amies dont on sait pertinemment qu'elles s'éloignent. Elle savourait le bruit de ses pas, les flocons qui lui tombaient dans le coup, les crissements et les glissades. Elle les savourait à vrai dire comme un plaisir rare, voire interdit. Ses sens exultaient mais son coeur sombrait. Pour Paris elle aurait bien perdu un poumon, ou deux.


Pour un chez soi. Un chez moi. J'ai trouvé des attaches. Et c'est un sentiment étrange.
Saloprie de fille de l'air. Il t'en aura fallu du temps pour reconnaître l'endroit d'où montait la ficelle de ton ballon d'hélium.
Reste à trouver la main qui la (re)tient.


Samedi 19 décembre 2009 à 0:23

Et aujourd'hui c'était le jour parfait pour ne pas se dire au revoir. Comme je ne lui avais pas dit au revoir à Lui. Comme je ne Lui dirai probablement jamais au revoir. Pourquoi le jour parfait ? Parce qu'il avait remis ce parfum. Ce parfum qui lui va si bien, son parfum et celui de personne d'autre. Lorsque je suis dans le métro et que je le sens je lève la tête, au cas où, mais je sais déjà que ça n'est pas le sien. Question de vide. Comme le sien à Lui. En fait, Lui, quand j'y pense, quand j'y retourne, quand je m'y reperds, c'est surtout une obsession d'écriture. J'aimerais bien m'y trouver une fois. Juste pour voir. A quoi ça ressemblerait. A quoi je ressemblerais. Qui j'aurais pu ne pas devenir. Tout est une histoire de mot et de parfum, et je n'ai aucun sillage.

Voilà à quoi l'on reconnaît les fantômes.

Mardi 1er décembre 2009 à 17:44

A lire avec Fall Away - The Fray.


Sur un malentendu, ça aurait pu marcher. Si l'on avait bu un peu plus. Si on s'était oubliés un peu moins, pour se souvenir de qui nous étions réellement à ce moment. Si je n'avais pas fait semblant de ne pas sentir ta main sur ma hanche. Mais en même temps ce fut l'un des plus beaux instants, parce que j'ai eu l'occasion de revenir vers toi. Et je n'aurais probablement pas supporté quelqu'un après. Y aurait-il eu un après, c'est toute la question. Ta main qui glisse dans mon dos. Et je me retourne vers toi. Comme dans toutes ces histoires où j'ai plus ou moins joué un rôle. A droite. Et à gauche l'on dérape. Ma main cherche à te toucher, tu es réel. Cela s'attarde. Juste quand je sais, quand mon coeur tombe dans ma poitrine, je crois que je me retire. Un réflexe bête. De ne pas abuser de la situation. Ce réflexe n'est d'habitude pas le mien. Moi je suis la fille qui revient. En l'occurence, cette nuit là, qui part. "Il s'est passé quoi là ? ". Ca n'est donc pas une chimère. Pour toi peut-être. Tu fais correctement semblant ou tu en as tiré des conclusions qui vont à l'opposé de tout ce que je désire. De toutes façons, je ne te vois plus, je te sens. Je pars mais ma main reste en arrière, t'effleure. Une fois, deux fois. Je n'en peux plus de seulement t'effleurer. Mais c'est déjà te toucher, et je ne pense pas être capable de me priver de ce contact. Ma main reste en arrière. J'ai à peine fait un pas et je rêve que moi aussi. Sur un malentendu, ça aurait pu marcher. Si j'étais restée la fille qui revient. Je ne suis plus cette fille là. Si je t'avais embrassé, pour de bon. Je ne suis pas encore celle-là. Je veux te trouver au devant.


Just because I was falling away.
 

Mardi 24 novembre 2009 à 22:00

"Vous m'étiez déjà infidèle, Monsieur, quand vos mots ne m'étaient plus adressés, quand ils se pensaient pour une autre. Ils invitaient  alors à des destinations que mon coeur ne pouvait voir, puisque votre regard ne m'y destinait déjà plus. Croyez-vous Monsieur que l'on soit dupe de ce genre de choses ? L'on sent et l'on sait dès que l'autre pense avoir franchi la ligne. Car il y a alors dans notre commun indicible une fracture qui porte un nom, la tromperie. Que d'infidélités j'eusse pu vous pardonner ! Impossible en revanche de passer outre cette trahison. La tromperie enlève la céleste inconnue qui transmet le message d'une âme à une autre. Je vous condamnerai, Monsieur, pour le viol de l'ineffable."

Vendredi 30 octobre 2009 à 22:33

Dis-moi, est-ce que les amours s'effacent aussi vite que l'encre d'une stylo bille ? Tu me répondras que tout dépend du support. Alors je précise, sur ta main, sur toi. Sur ta main ça m'arrangerait pour effacer rapidement les mots qui ne sont pas les miens. Et toi parce que je ne le voudrai nulle part ailleurs. Paradoxal. La solution c'est peut-être alors de ne rien dire. Et de juste se décaler de quelques millimètres. La prochaine fois.

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