Samedi 24 janvier 2009 à 19:45

Elle aimait ces moments entre la vie d'adulte et celle d'enfant, sans passer par la case ado. C'était une sieste peu banale. Mais une vraie sieste, avec des rêves et des Doudous. Un instant plutôt que quelques heures en dehors du temps, là où cette notion ne voulait plus dire grand chose. Qu'importe les aiguilles sur sa montre ; elle avait compris. On était si bien finalement, le cul entre deux chaises.

Vendredi 23 janvier 2009 à 18:51

Et voir les gens passer devant soi. En vous regardant droit dans les yeux. Sans un sourire. Ces gens qui vous fixent durant toute une journée. D'un bout à l'autre de la cour. D'un bout à l'autre d'une salle. D'un bout à l'autre de différents mondes. Quand enfin vos regards se croisent et se gardent, il ne se passe rien. Strictement rien. Ca ça fait peur. C'est intriguant et inquiétant. Si la rencontre est inerte, que sera la séparation ?

Dimanche 18 janvier 2009 à 0:41

Les choses avançaient, avançaient, avançaient, à un rythme infernal. Et alors qu'elle avait parfois envie de chanter "for the first time I can say that there is not enough time" elle commencait très paradoxalement à avoir peur de cette vie qu'elle menait aux temps futurs. Mais après tout, qui cela dérangeait ? Sans un minimum de peur il n'y avait plus d'excitation, il n'y avait plus ce petit stress piquant qui rendait les fugues plus intéressantes que les simples sorties. Il n'y avait plus la joie de ce noeud dans le ventre qui n'est là que pour disparaître. Il n'y avait plus les paquets de cigarettes achetés "juste pour une fois", pour l'attente sur un quai de gare. Plus de "je t'aime" difficiles à dire pour la première fois. Sans peur l'Histoire n'existe pas. Celle d'un homme, celle d'une femme, celle d'une action, celle du Monde. Sans peur cela deviendrait réellement infernal. Les entrailles resteraient nouées et les paquets de cigarettes fumés les uns après les autres. L'absence de peur n'est qu'une peur perpétuelle. Alors de temps en temps elle se laissait vivre. Au passé, au présent, au futur, qu'importe ! Le temps qu'elle conjugue. Tant qu'elle conjugue. Lui s'était arrêté.

"T'as frappé à la mauvaise porte, c'est pas de la bonne humeur qu'elle cultive dans son cloître étouffé, c'est une perpétuelle confession qui se veut sincère mais qui n'a pas de contenance.

Les Mots peuvent tellement plus.
Ce Blog les briment par le manque d'honnêteté de son auteur."

S'ils pensaient tous ça il ne faudrait pas faire marche arrière : il faudrait sauter.

Mercredi 14 janvier 2009 à 21:37

C'était dégueulasse de l'obliger à choisir. Pitoyable. Tout ça parce que toi tu n'étais pas habitué à la franchise. Et ben j'suis vraiment navrée mais ça n'est pas toujours à elle de s'adapter, je ne le permettrai pas, plus. On a une fille, certes, mais on est aussi père. Faut pas charrier. Les coups de gueule et les cris ne servent à rien. Tais-toi un peu. Arrête de voir le monde comme il voudrait qu'il soit. Assume en somme... Assume avant qu'il ne soit trop tard.La marche arroère ça ne marche pas dans tous les sens, justement.

Mardi 13 janvier 2009 à 22:47

Le plus dur c'est finalement de ne pas se laisser emporter. Ne pas se laisser emporter par les odeurs qui ramènent les souvenirs, par le lit encore défait, par les pommes qui attendent dans le garage, par les pieds qui restent froids, les envies de cinéma, les concerts auxquels on ira, la musique, trop de musiques, trop de morceaux, les airs de guitare, ceux de piano, la corde à racheter, les lettres, les mots, les sms, le cordon, dis-moi, juste, tu me le diras, ce qu'il est devenu ? Voilà. On y pense et on se laisse emporter. C'est inéluctable.

J'ai trouvé mon ineffable. Qui s'ajoute à tout le reste.
En plus, rah, le con.

Vendredi 9 janvier 2009 à 19:02

Elle avait parfois envie de sauter. Juste, comme ça. Histoire de voir ce que ça faisait, de s'écraser à terre. Est-ce qu'on s'écrase seulement vraiment ? Va savoir. Ou plutôt non. Reste là toi. Et empêche là d'essayer. Au cas où...

Mardi 6 janvier 2009 à 21:11

Comment pouvait-elle vivre en ayant une telle envie ? En y pensant nuit et jour ? Echaffaudant des plans pour les abandonner aussitôt, comprendre que son rêve de ne réaliserait pas pour de suite après le réaliser en un rêve, justement. Elle avait en tête des centaines de chansons, des centaines de paroles qu'elle aurait aimé chanter dans un garage, tout simplement, tout bêtement, mais avec eux. Elle ne savait que trop bien le pourquoi. Restait le comment. Comment faisait-elle ? Elle l'ignorait. Et le monde avec. Parce que c'est là le truc : elle ne vivait pas. Pourtant...

Samedi 3 janvier 2009 à 20:12

Lundi il neigera sur le Nord. Et on trouvera dans ses yeux des étoiles qui n'auront pas à y être. Normalement, si tut se passe bien, si la vie lui accorde ce délai. Est-ce qu'il y aura seulement quelqu'un pour regarder ce qui passe là-bas, sous ses longs cils ? Est-ce que se sera la bonne personne ? Qu'importe : les notes de guitare lui tiendront compagnie et garderont son coeur au chaud. Le brouillard est retombé sur les petits villages de campagne, et au même moment les températures retombent en dessous de zéro. Les routes deviennent mauvaise. Il y aura de la glace noire cette nuit. Il y aura des morts.

Vendredi 2 janvier 2009 à 22:30

Tu fais chier toi à recommencer. Toujours les mêmes choses. Toujours les mêmes choix. Parce que tu ne fais pas faire autrement. Tu veux ça. Non, pas souffrir comme une conne. Mais tu veux être heureuse avec telle ou telle personne, tel ou tel inaccessible. Au final devenir quelqu'un de bien sympa, sur qui l'on peut contenter. Ras le bol.  "We never change, do we ?" Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Tout revient à ça : du pareil au même.

Mardi 30 décembre 2008 à 21:34

Laisser une légère vague de nostalgie m'envahir, juste assez pour pouvoir profiter pleinement de l'instant présent, ce qui est tout à fait paradoxal, je vous l'accord. Passer un peu pour une folle à force de trier mon classeur le casque sur les oreilles, parce que bien sûr du coup je range tout en rythme, quitte à faire un peu de bruit. J'aurais aimé te voir tu sais. J'ai regardé, épié même, j'ai fait des allers-retours, j'ai attendu dans le froid. Et je ne t'ai pas vu. Mais ça n'est pas grave parce qu'il y a cet espoir. Qu'il n'est pas bancal. Que je te fais sourire et inversement. Voilà l'important. Prendre un nouveau départ. En jetant le paquet de cigarettes.

Et si nous n'étions pas des médiocres ?

Dimanche 28 décembre 2008 à 13:13

Vérifié ce vendredi 28 décembre 2008 à 11h04 : les larmes de rage ça tient chaud, surtout lorsqu'on les ravale. C'est pratique, dans les paysages gelés et dans la lumière vive ça scintille lorsque par inadvertance elles coulent sur les joues. La seule chose c'est qu'il faut faire attention à ne pas se donner en spectacle. Ca ne se fait pas. Alors on essuie les larmes d'un revers de la manche, avec toujours cette même colère qui nous anime. Et voilà, même les mains sont réchauffées.

Samedi 27 décembre 2008 à 12:05

Envie de me réveiller... La tête écrasée contre le matelas et la marque de l'oreiller sur la joue. Son vieux sweatshirt roulé en boule contre ma poitrine et ce parfum ambiant. Qu'on arrête ce bruit. La porte qui grince, puis qui claque, les gens qui montent les escaliers en courant. Le "bonjour !" lancé trop fort dans ma chambre. Dans ma chambre. Le bonjour. Le parfum ambiant. Il n'est peut-être pas si vieux que ça. Les mains chaudes. Non. En effet. C'est très récent.

Jeudi 25 décembre 2008 à 23:39

Dans son pays on s'envole sur des parapluies, les petites filles qui vous tiennent par la main ne vous retiennent pas, bien au contraire. Elle vous empêchent de trop garder les pieds sur terre. Au début on tente de se grandir, de se grandir, on est sur les pointes des pieds, sur le bout des orteils, et puis finalement on se relâche. On comprend que c'est tellement mieux d'être petit et léger, de pfffi, s'envoler sans un bruit, sans une trace. Oh, quoique, si. Une, peut-être. Si infime... Le sable ne fond pas. La neige si. J'ai choisi.

http://lagrandemymy.cowblog.fr/images/4/4228165.jpg

Ni l'un, ni l'autre. Je veux une partition comme piste de décollage et un coeur à l'atterrissage. Si on atterrit un jour. Ca ne sera que plus haut.

Jeudi 25 décembre 2008 à 15:58

En fait je crois que c'est rassurant de voir que tu parles toujours de ce dont les autres ne parlent pas. Tu te refuses à suivre le mouvement. certains le font bêtement mais toi c'est naturel, ça n'est pas joué, ça n'est pas surfait. C'est parce que ton rôle n'en est pas un qu'il devient bon. Après tout, Noël c'est pareil tous les ans. Nous, par contre, on ne sera peut-être plus là. Mais quelle différence cela fera-t-il ? Même parti tu me parleras de la liberté en prison, de la neige en été, de drogues à Noël et de religion au Nouvel An. Merde. Je crois que tu me manques.

Samedi 20 décembre 2008 à 19:31

Si tu savais mon pauvre dans quoi tu t'es embarqué. Et avec qui... Tu as fait exactement ce que je voulais que tu fasses. Sans que j'ai eu à faire le moindre effort. Bien plus vite que dans mes plans les plus fous. C'est parti. Nous deux ça commence aujourd'hui. Tu ne le sais même pas encore. Ca conduit à tout. Quoi ? La vie, bien sûr.

Mercredi 17 décembre 2008 à 16:44

Et vlang. La joie de l'avoir retrouvé après toutes ces années avait vite cédé la place à une amère déception. Ces choses là sont trop rapides. Un sourire qui se transforme trop rapidement en une immense claque qui a la force de tous les espoirs cumulés. Elle allait avoir 25 ans, elle l'avait perdu de vue depuis maintenant 10 ans et en quelques secondes l'histoire, les joies, les peines, l'ensemble lui était revenu à la figure avec plus de force que jamais. Elle avait maintenant au moins une conviction. Même deux : il n'y a avait plus d'espoir et l'affichage du statut de la relation sur facebook c'était le mal. Ah, quoique, attendez. Trois en fait. Les signature qui finissent par un "elle" et n'admettant ni doute ni pluriel, sont à bannir également.

Mardi 16 décembre 2008 à 18:20

"Tu aurais pu être une excellente scientifique !"

J'aurais pu être beaucoup de chose. Il y a cette image, qui est déjà un souvenir, que je garde en tête. Tu passes dans la rue, le trottoir d'en face, foutu trottoir toujours. Je crève d'envie d'aller te rejoindre. De prendre un peu de temps avant nos impératifs, histoire que tu puisses aller fumer ta cigarette, que nous puissions parler un peu. Mais non. Pourquoi ? Oh, juste à cause de cette foutue petite vingtaine d'années. Et de ces gens.

Dimanche 14 décembre 2008 à 17:40

Il faisait très froid ce samedi matin. Une grosse écharpe, les mitaines... On se levait tôt pour aller accomplir un travail guère réjouissant. Et pourtant je suis sûre qu'il souriait aussi ce matin là. Dès 6h30, au réveil. Parce que l'on s'était mis d'accord. Au bout de trois heures j'ai demandé à sortir et j'ai couru jusqu'à la fenêtre du premier étage. Voilà comment on supporte le froid, la nuit : grâce à un sourire.

Vendredi 12 décembre 2008 à 18:45

Et quand je me casse la gueule j'attends de toi que tu reviennes me foutre en l'air.

Mardi 9 décembre 2008 à 19:19

Ne plus trop savoir et savoir mieux que jamais en même temps. Avoir envie d'autre chose sans avoir envie d'arrêter. Chercher des propositions, des concessions mais vouloir forcer l'accord. Attendre des réponses. N'en accepter qu'une seule. Qu'importe.

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