Dimanche 18 octobre 2009 à 18:28
Elle avait à nouveau envie de donner une émotion, une couleur, ne plus se contenter d'esquisses que les gens pouvaient attraper au vol et s'approprier. Elle voulait libérer totalement ces mots, en leur laissant juste quelque part sur les ailes une plume différente, qui porterait sa marque. Quelque chose de discret ou de remarquable, un grand rien ou un petit tout. Les empêcher de les, de se, retenir. Et si sa plus grande phobie était une cage ? Il faut s'élever pour passer entre les barreaux.
Samedi 17 octobre 2009 à 1:26
C'est quand même terrible. D'avoir à se sentir vivre quand des coeurs se brisent et de sentir une partie de son coeur mourir quand des gens vivent. Les sourires, qu'ils soient du matin ou du soir, peuvent cacher tellement de choses.
"Dis, je crois que j'ai fait une bêtise."
"Quoi ?"
"J'ai cru que tu en serais une."
"Dis, je crois que j'ai fait une bêtise."
"Quoi ?"
"J'ai cru que tu en serais une."
Dimanche 11 octobre 2009 à 2:00
J'adore ces mots qui s'affichent comme pour résumer ce blog, cigarette, été, hiver, neige, Paris, Lille, coeur, gens, guitare, photos, concert... J'en passe. Ces illusions à des histoires menées ailleurs. Je connais celle qui s'écrit sans moi, mais et toi ? Je dirai bien que oui, parfois, les mots se croisent en un chapitre. S'entendent ou s'écrivent sur un carnet. Cet été indien est là pour me servir en réalité. Il m'a évité l'image et la lumière de l'automne. Les chutes qui vont avec. Ca n'est qu'un commencement. Je ne suis pas une fille de demi-saison.
Vendredi 2 octobre 2009 à 22:57
On arrête pas le progrès. Mais parfois c'est comme ça, on a les mains froides, le coeur fidèle, et on se brise. A l'évocation d'un nom, à une odeur, à une voix, on se brise à, on n'est pas brisé par. C'est toute la différence. Alors on s'installe dans le noir pour écrire, pour remplir ce cliché vide dont on avait tracé les contours il y a longtemps. Plusieurs vies de cela probablement. On écoute la musique pour y entendre la voix. Il arrive que la chute soit double. Quand les brisures du passé se retrouvent dans un présent qui passera, lui aussi.
Dimanche 27 septembre 2009 à 21:11
Ils commencent sérieusement à m'énerver ces gens qui se disent insensibles car ne connaissant pas le "pourquoi du comment". A cinq ans vous ne connaissiez rien du "pourquoi du comment" des vagues, peut-être même maintenant, est-ce que ça vous a empêché de les trouver belles ? De vous amuser à sauter dedans ? Vous n'avez jamais trouvé une chanson émouvante sans en comprendre la moindre parole ? En anglais, espagnol, hébreu, chinois, russe, que sais-je encore ? Ne ressentez-vous jamais cette inextricable attirance pour quelqu'un, sans savoir la définir ? Vous arrive-t-il de vivre en fait ? De vous laissez porter par quelque chose de tellement plus grand, de tellement plus beau ? Je n'ai pas la prétention d'en faire partie, mais les mots en sont, et le font en réalité. C'est qu'alors tout est possible. Arrêtez de cherchez, vous comprendrez enfin, qu'il n'y a rien d'autre à chercher que le présent.
Samedi 19 septembre 2009 à 0:07
On montait, on montait, toujours plus vers les toits. Et j'étais ivre sans avoir bu, ivre de cette escalade. Ivre de cette ascension des étages, vers les nuits dont j'avais toujours rêvé. Ivre de se sentir parfois belle, dans les yeux de quelqu'un ou pour moi seule. Ivre de ces mots, ivre de ces pensées, délices qui répondent à un manque dont je n'avais pas soupçonné l'existence. Ivre de cette complexité, de ces occupations qui occupent l'esprit, l'assaillent de tous côtés et le rendent, paradoxalement, serein. Ivre de monter, sans se poser de limite. Ivre de monter pour ceux qui ne montaient pas, pour ceux qui ne montaient plus. Ivre d'être celle qu'ils ne posséderaient jamais et ivre d'être celle même qui me dépossèdera.
Vendredi 18 septembre 2009 à 7:25
Cela m'avait fait tellement plaisir, cette phrase, qu'elle avait lâchée l'air de rien. Comme quoi ils m'avaient acceptée, comme quoi ça n'était pas le cas de tout le monde. Elle me prouvait que je n'avais pas volé cette impression, et que surtout, je n'avais pris la place de personne. J'avais créé la mienne, originale et indéfinissable, quelque part entre la chaise où je restais assise alors que les autres dansaient, la rue dans laquelle je dansais alors qu'ils marchaient, les moments où nous dansions ensemble, ceux où je m'écartais du groupe pour mieux y rentrer, par un chemin de traverse, une voie étrange et dangereuse. Un peu toujours la même. Mais en tellement mieux. Je redécouvre pour la énième fois Oscar Wilde "très peu de personnes vivent, beaucoup se contentent d'exister", voilà ce qui m'avait fait plaisir, je savais que j'avais vécu. Et aujourd'hui je ne demande pas autre chose que ce plaisir, moins même, savoir que sur le chemin, j'ai existé, pas seulement à l'arrivée.
Mardi 15 septembre 2009 à 8:36
C'était tellement con comme phrase, tellement niais, et tellement vrai.
"En fait j'aimerais bien que ce baiser, ou celui d'avant je ne sais plus, dure toujours."
Alors elle a continué à l'embrasser et a obtenu son morceau d'éternité.
"En fait j'aimerais bien que ce baiser, ou celui d'avant je ne sais plus, dure toujours."
Alors elle a continué à l'embrasser et a obtenu son morceau d'éternité.
Lundi 14 septembre 2009 à 22:13
"Can I hold you tonight ? Maybe if I told you the right words, at the right time, you'd be mine."
Ou alors, tu te tais, tu te contentes, tu n'oses pas. Et au petit matin tu regrettes. Entre chien et loup toujours. Parce que quand tu réveilles c'est demain et hier n'existe plus pour ton possible, nulle part ailleurs que dans tes rêves, si tu as de la chance. Une véritable utopie.
Ou alors, tu te tais, tu te contentes, tu n'oses pas. Et au petit matin tu regrettes. Entre chien et loup toujours. Parce que quand tu réveilles c'est demain et hier n'existe plus pour ton possible, nulle part ailleurs que dans tes rêves, si tu as de la chance. Une véritable utopie.
Dimanche 13 septembre 2009 à 23:06
Comme quoi, ça a beau être rien du tout, une personne, sur plus de soixante mille, et c'est quand même énorme. Dix articles sur la journée et des centaines d'autres que je pourrais. Une jolie mise en abimes parce que ma manière d'imaginer mes écrits a trouvé un écho dans un monde qui n'est pas fait que de mots, et cet écho cherchait à la comprendre. On essaye tous de comprendre au bout du compte. J'aimerais avoir trouvé un Echo en format de poche. A Emporter.
Dimanche 13 septembre 2009 à 23:02
Changer de fond d'écran, et attendre. Ne pas s'oublier mais attendre une bonne surprise. Une attente étrange, sans s'en cacher. Parce que c'est pour ça que t'es bon. Les surprises agréables, qu'on aurait pu imaginer et que tu offres sans que soit passé l'effet posteriori. Tellement plus vrai, simplement vrai en réalité. Dire qu'il n'existe pas de plan. Alors, dis-moi, où tu l'as eu ?
Dimanche 13 septembre 2009 à 22:23
Elle n'en peut littéralement plus ; la fatigue, la lassitude des histoires qui se répètent, les drogues et les déceptions... Elle aimerait qu'à nouveau ses abdos lui fassent mal parce qu'elle aurait trop ri. Ce soir, c'est la nuit précédente, glacée et solitaire qui lui laisse cette douleur devenue désagréable. Quand verra-t-elle enfin quelque chose briller, pour de bon, dans ce foutoir, cet amas de confusion sombre ? Elle ne veut plus se contenter d'éclairs. Ils laissent la terre brûlée.
Dimanche 13 septembre 2009 à 14:05
Every time we say goodbye, I wish we had a one more kiss.
Il y a encore une autre solution, ne pas dire au revoir. Qui n'est pas celle que l'on choisit mais celle qui s'impose à nous. Parce que faire autrement serait trop, ou pas assez, c'est sans cesse la même ambivalence qui régit les rapports humains. Et puis, il faut bien partir. S'éclipser. Finalement c'est après coup que l'on réalise. Qu'à ce moment là... On aurait dû se lever pour embrasser, sans songer à l'avant, ni à l'après, qui ne viendra pas. On aurait dû se pencher pour quitter, pour tous les avants, et tous les après qu'on pourra imaginer. On aurait dû vérifier, au milieu d'autres invisibles, que la lumière avait quelqu'un à éclairer. On aurait dû, faire tellement de choses pour en éviter tellement d'autres. Ce beau Gâchis. Ce magnifique Dommage. D'autant plus risibles que le début de la séquence était une perle de perfection. Magritis. J'aimerais rebaptiser les gens en Noms Propres. Histoire de voir la où l'on met les pieds. Y'a pire que de se retrouver le cul entre deux chaises à la fin du court-métrage. Se retrouver seul.
Il y a encore une autre solution, ne pas dire au revoir. Qui n'est pas celle que l'on choisit mais celle qui s'impose à nous. Parce que faire autrement serait trop, ou pas assez, c'est sans cesse la même ambivalence qui régit les rapports humains. Et puis, il faut bien partir. S'éclipser. Finalement c'est après coup que l'on réalise. Qu'à ce moment là... On aurait dû se lever pour embrasser, sans songer à l'avant, ni à l'après, qui ne viendra pas. On aurait dû se pencher pour quitter, pour tous les avants, et tous les après qu'on pourra imaginer. On aurait dû vérifier, au milieu d'autres invisibles, que la lumière avait quelqu'un à éclairer. On aurait dû, faire tellement de choses pour en éviter tellement d'autres. Ce beau Gâchis. Ce magnifique Dommage. D'autant plus risibles que le début de la séquence était une perle de perfection. Magritis. J'aimerais rebaptiser les gens en Noms Propres. Histoire de voir la où l'on met les pieds. Y'a pire que de se retrouver le cul entre deux chaises à la fin du court-métrage. Se retrouver seul.
Dimanche 13 septembre 2009 à 13:55
Mauvais concours de circonstances. Comme d'habitude, je vais finir par me lasser à la longue. Des mots aux mauvais moments, aux mauvais endroits, des gens qui n'avaient pas lieu d'être et d'autres qui resteront dans les limbes et c'est bien dommage. Des sourires qui restent cachés, enfouis dans les draps d'une nuit secrète. Une nuit qui n'est un secret pour personne, ou presque, comme toutes les autres. Impossible de deviner le sens à suivre. Il faudrait connaître ou oser plus, les deux à la fois. Que faire quand notre caractère pousse vers les deux extrêmes à la fois ? Rien. Acte manqué, regrets plus que remords dans ce cas ci, frustration, et pour tout le reste, c'est compris dans le sourire, il englobe tout ce qu'il à de bon à prendre. "La vie est belle, le monde est pourri." Les bonnes personnes, au mauvais moment. Foutu timing.
J'en aurais bien fait mon genre de te rendre, quelque chose.
J'en aurais bien fait mon genre de te rendre, quelque chose.
Dimanche 13 septembre 2009 à 13:45
"Do you hear me ? I'm talking to you ?"
La musique de ces musiciens pour chasser la mienne. Un air qui va bien avec les circonstances. Ni entraînant ni mélancolique, mais un peu des deux. Comme moi aujourd'hui, et toujours si ça se trouve. 3h17 et une voix qui transcende les autres. Ne plus trembler à cause du froid, et/ou d'autre chose. Les rires, la boisson, la fumée, une musique, et une écriture. Je n'ai aucune raison de trembler. Le monde, par contre...
La musique de ces musiciens pour chasser la mienne. Un air qui va bien avec les circonstances. Ni entraînant ni mélancolique, mais un peu des deux. Comme moi aujourd'hui, et toujours si ça se trouve. 3h17 et une voix qui transcende les autres. Ne plus trembler à cause du froid, et/ou d'autre chose. Les rires, la boisson, la fumée, une musique, et une écriture. Je n'ai aucune raison de trembler. Le monde, par contre...
Mardi 8 septembre 2009 à 15:43
Tes lèvres ont un goût de purgatoire : tu m'embrasses pour me faire oublier l'Enfer et me montrer les vices du Paradis. Pourquoi a-t-il fallu qu'il ne soit qu'un état temporaire ? L'âme des hommes ne mérite ni mieux ni pire. Et moi je ne demande rien d'autre. Je m'éloigne avec l'impression que c'est parce que tu n'en as pas demandé assez. Qui sait jusqu'où j'aurais pu aller ? Les lois, nous sommes passés outre, la morale également, la décence n'en parlons même pas. Je suis bien au-delà de mes rivages habituels, la trahison, en te désirant encore. Tu es en position de tout demander. Pas de passé, car j'ignore tout des possibilités. Seulement, tu sembles te contenter. D'avoir "histoire de". Je te propose d'être. Sans condition. Il suffit d'un mot, d'un geste de certitude. Qui exprimerait la déception, le regret, ton choix d'aller plus loin pour compenser, tenter de te contenter. Ou le remords, et j'arrêterai, dans la seconde. Mais ton sourire ne le dit pas. Seules tes lèvres ont la réponse, de là où tu m'enverras.
Lundi 31 août 2009 à 20:40
C'est quand même fou ce qu'elle prend son pied dans ce qui ne lui ressemble pas. Provocatrice, sensuelle, toujours à la frontière entre intelligence et manipulation. Des regards qui changent en moins d'une seconde, d'une invitation à un élan d'affection fraternelle. Le temps que les croisements se fassent. Ils sont marrants à lui dire que le meilleur est à venir. Avenir. Elle aurait bien continué par ici, mettre son grain de sel au bon endroit, au bon moment. Juste, ne pas avoir à tout reconstruire. Maintenant qu'elle s'épanouit enfin.
Lundi 24 août 2009 à 0:22
- J'ai failli éclater de rire...
- A quel moment ? Et pourquoi ?
- Quand elle t'a dit que tu lui paraissais "agressive", "en position d'attaque", et "stressée".
- Ah, ça. Mais c'est vrai que je ne suis pas du genre à stresser parce que je suis en retard.
- C'est moi là !
- Je sais, tu peux bien attendre la suite. Je n'allais pas lui dire que si j'avais été de mauvaise humeur j'aurais eu envie de lui sauter à la gorge ?
- A ce point ?
- Cela aurait pu : j'étais en train de penser à l'histoire que j'ai loupé, avec lui.
- Quand ça ??
- Pas quand. Plutôt, à cause de toi.
- A quel moment ? Et pourquoi ?
- Quand elle t'a dit que tu lui paraissais "agressive", "en position d'attaque", et "stressée".
- Ah, ça. Mais c'est vrai que je ne suis pas du genre à stresser parce que je suis en retard.
- C'est moi là !
- Je sais, tu peux bien attendre la suite. Je n'allais pas lui dire que si j'avais été de mauvaise humeur j'aurais eu envie de lui sauter à la gorge ?
- A ce point ?
- Cela aurait pu : j'étais en train de penser à l'histoire que j'ai loupé, avec lui.
- Quand ça ??
- Pas quand. Plutôt, à cause de toi.
Vendredi 21 août 2009 à 1:33
On a joué, on a couru, on s'est bousculés. Le soleil tape, impitoyable, nous sommes en plein été et le vent de la mer semble ne jamais avoir soufflé entre ces pins. Notre royaume est un petit terrain de sport. Entre paniers de basket et but de foot matérialisés par des casquettes, des tongs, des t-shirt, tout et surtout n'importe quoi en somme. Notre langue se mêle d'anglais et de gestes, se teinte de français et de sourires, s'éclaire d'allemand et d'éclats de rire. On se bouscule, on s'accroche, on tombe à moitié. Dans, mon dos, il passe sa main sur mon cou et joue avec ma clé de sol.
Je suis encore et toujours une clé de sol.
Je suis encore et toujours une clé de sol.
Dimanche 16 août 2009 à 17:13
Il y avait une chose pour laquelle elle était particulièrement douée : se faire des films. Que ça soit en amour ou pour le reste, mais particulièrement en amour tout de même. C'était histoire de se rassurer, de se préparer à toutes les éventualités, histoire de rêver ? Histoire de, oui, surtout. Patience. C'était une manière comme une autre de s'occuper finalement. Et puis elle l'avait trouvé. Celui qui respectait le scénario sans même l'avoir lu. Les bons regards, aux bons moments, des gestes qui semblaient calibrés sur ses envies les plus secrètes. Il se retournait après les "au revoir", faisait des sous-entendus, mentait aux bonnes personnes. Ses allusions étaient des plus savoureuses, et ses silences signifiaient ce qu'elle désirait entendre. Le seul problème, c'est qu'il ne remplissait pas la condition première : il n'était pas acteur. Patience. Histoire de. Il pourrait toujours le devenir.