Samedi 20 juin 2009 à 10:28
Pour le coup je suis vraiment occupée. Je passe le bac, paraît-il, j'écoute la BBC, je continue l'aménagement de ma chambre, je cherche un appart sur Paris et je tente de passer de bons derniers moments avec eux. Si j'ai peur ? T'en as d'autres toi ? Des questions à la con.
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J'étais son meilleur ami. Même si on se le dit jamais entre nous, et puis quoi encore. Mais on s'en fout : je l'étais. Quand il allait faire une connerie, ou qu'il l'avait déjà faite, je le savais. Parfois même avant lui. Les conséquences m'échappaient d'ailleurs probablement moins qu'à lui. L'avantage de ne pas être impliqué peut-être. Si on peut appeler ça un avantage. J'avais depuis longtemps laissé tomber l'idée d'essayer de le raisonner, ou de lempêcher d'agir quand je voyais venir la catastrophe. Ne pas mener des batailles perdues d'avance. J'ignorais pourquoi mais c'était devenu mon credo. Je n'avais pas l'intention de garder mes forces pour plus tard, je n'en voyais pas l'utilité. Et puis il y a eu cet après-midi. Quelques jours après l'une de ses belles erreurs. Et cette autre fille. Que je ne connaissais pas trop, qui était proche sans l'être. C'est là que j'ai vu qu'elle était surtout proche sans qu'on le sache. Voilà quelque chose d'assez étrange quand on le dit, mais pourquoi pas. Elle ne voulait de mal à personne. Alors je n'y ai pas fait gaffe. J'ai profité. Quelques amis, du soleil, un parc, des cigarettes, des bouteilles bien fraîches. Rien à redire. Nous sommes finalement rentrés tout doucement vers le centre-vile. Il était l'heure de se dire au revoir. Notamment à elle, que nous ne reverrions, selon sa formule "presque plus". Je crois bien que j'ai zappé, si je lui ai dit au revoir je n'en ai pas le souvenir. Voilà une fille sympa, à côté de qui j'avais passé une partie de l'année, à côté, c'est bien le terme. Sauf que, par le plus pur des hasards j'ai tourné la tête au moment où elle lui a dit au revoir. J'ai vu leurs mainss s'attarder un peu, sur son torse, dans le bas de son dos. Leurs regards. Je l'ai entendu, lui, dire : "Ne t'inquiète pas." c'est là que moi je me suis inquiété. Il avait fait sa connerie, ou il était en train de la faire, ou il allait la faire. Je n'en sais rien. Il était en plein dedans, sans l'être. Il était juste impossible de cerner la situation, avec elle dont on ne sait jamais qu'elle sera sa réaction, qui nous surprend toujours sans vraiment le faire. Qui s'en sort à tous les coups. Que veut-elle ? Que va-t-elle faire ? La sortie qu'elle choisira aura un impact sur nous tous. La question c'est de savoir si je dois me battre, contre, pour, ou encore une fois à côté.