Mardi 3 octobre 2006 à 21:37



Tu es une anti conformiste dans la norme.
Mais tu est normale dans ton excès.

Tu es une artiste, intello, folle, douce et enragée.
Mais les gens ne voient souvent qu'une seule facette à la fois.

Tu es complexe lorsque tu expliques l'évidence.
Mais c'est évident que tu comprends mieux que nous.

Tu es une artiste polyvalente, joueuse, ambitieuse et douée.
Mais pour toi tu es une artiste ratée, parce que tu n'arrives pas à la perfection partout.
Il faudra encore t'expliquer que même les muses ne peuvent exceller partout.

Et qu'il est impossible de devenir diva, danseuse, actrice, poétesse, photographe au sommet de son art tout en même temp.
Quand tu aura entendu, compris tu recommencera alors..

Tu es passionnée par tant de choses qu'on s'y perd.
Mais pas la passion, intacte comme au premier jour.

Tu as tellement confiance en toi que tu en deviens fragile.
Tu es si fragile que tu te construits un mur de confiance en toi.

Tu es si forte que les faiblesses deviennent énormes.
Tu as tant peu de faiblesses que les forces deviennent écrasantes.

Tu es fainéante parce que tu as trop de choses à accomplir.
Tu bosses pour des petits morceaux d'étoiles.

Bouge ton cul, décroche la lune.

Mais tu es trop démesurée.
Pas assez à l'échelle humaine.

Pour toi un morceau d'étoile,
C'est un univers pour nous.

Tu arrivera à de grandes choses aux yeux des autres.
Mais qui resteront dérisoires aux tiens.

Tu es grande parmis les petits.
Petite parmis les grands.

Et tu ne t'y fais pas.





C'est .. je sais pas comment dire, un peu trop gentil mais j'ai l'impression que c'est surtout trop vrai.


Samedi 30 septembre 2006 à 21:50

J'ai parfois cette impression étrange. Celle de regarder la vie à travers des yeux autres que les miens. Des yeux inconscients. Les yeux les plus innocents et les plus désenchantés.
Soudain je reviens dans ma tête. Je me demande ce que j'y fous. Je vous passe le refrain de l'ado désespérée, perdue dans la complexité de ses sentiments. Ce n'est pas ça. Et je ne le souhaite pas. Je sais qui j'aime. Je sais qui je hais. C'est simple dans ce cas de figure puisqu'elle est seule. Je sais également le pourquoi du comment. A certains les questions donnent mal à la tête. Ce sont les réponses qui me font cet effet là.
Ce soir je dois battre un record. 6h45 au téléphone. Je prépare le coca, la musique pour entre deux coupures, la batterie, les trombones et tout le reste. Et ce texte n'est pas du tout ce qu'il devrait être. Tant pis. Ou tant mieux.

Lundi 25 septembre 2006 à 20:09

"Je t'ai aimé. J'ai aimé notre vie forcenée. J'ai aimé le crime et l'aventure avec toi. Et nos étreintes, nos sales luttes de chiffonniers, et cette entente de complice que nous retrouvions le soir, sur la paillasse, dans un coin de notre roulotte, après nos coups. J'ai aimé ton monde noir, ton audace, ta révolte, ta connivence avec l'horreur et la mort, ta rage de tout détruire. J'ai cru avec toi qu'il fallait toujours prendre et se battre et que tout était permis."

                                               Médée, Jean Anouilh

Ca sonne comme un adieu. Surement parce que s'en est un. Plus rien. Aucune trace de toi. Tu cherches .. tu cherches. J'ai toujours été là.
Et tu as choisi de ne pas voir. Grand bien te fasse.
J'ai d'autres perspectives désormais.
Pourtant j'ai encore ce pincement au coeur en voyant certains de tes mots. Fais tu, dis tu cela pour moi ? Pour me remettre à ma place ? Ou pour me rendre jalouse ? Je ne crois pas. Tu dois me croire trop insignifiante.


Parait que tu étais mon
"prince charmant",

tes fleurs sont fanées, ton avenir inexistant et tes sourires oubliés.
Et moi.. moi JE RIS !


Je ris de cette place au soleil que j'ai. Je ris du bonheur que j'ai sans toi, ou que je crois avoir, c'est du pareil au même. Je ris de savoir ce qu'on te dira de moi. Tout sauf ce que tu croyais connaître, ou ce que tu croyais être en droit d'attendre.
Je ris parce que toi, pauvre prince charmant déchu, toi, en cherchant ailleur, tu m'as brisé le coeur, et se faisant, je suis devenue Reine.

Adieu.





bande son : M'en voulez vous ? juste le début
                 T'es beau ? juste le début.
Les débuts pour signer une fin, paradoxe à étudier.

remerciements : françois, une page de tournée. Tes traces dans mon dos XD

Dimanche 24 septembre 2006 à 13:50

" J'ai été la première à croire au jour aujourd'hui."
             
                                                          
Antigone , Jean Anouilh

Moi j'ai été la première à croire en la pluie hier soir. Assise sur la plate forme d'un escalier montant en colimaçon. Tout en haut. La musique dans les oreilles. Les gens sortaient parfois pour se griller une clope, ils ne me voyaient pas. Quels frissons, quelle étrange sensatation de voir les gens et d'être invisible à leur yeux. Ils auraient très bien pu me voir. Je suis restée immobile. Au cours de l'heure précédente, passée sur cette plate forme, je m'étais rendue compte en me concentrant uniquement sur ma vue, que je remarquais bien les gens par leur mouvement. C'était une idée que j'avais depuis longtemps, en occultant mes autres sens  j'en ai fait une certitude.
Une goutte m'est tombée sur le bras. Elle a brulé une blessure. D'autres ont suivies. Il ne faisait pas froid. Une sensation étrange. D'être seule la nuit, dans une ville inconnue, au dessus des gens, et de les observer.
Soudainement, je prends conscience de ma respiration. Avais je avant continué de respirer ? L'impression me disait le contraire. Je me calme. Et reprends cette respiration dont je n'ai pas conscience.
Il est sorti. De la musique dans les oreilles aussi. S'est assis sur le bord d'une plate bande.
Mon coeur a battu plus fort. Être invisible aux yeux inconnus est plus dur qu'aux yeux d'un ami tel que lui. Il relève la tête, me fixe et rentre.
Je me mets debout et pars dans la ville. Je marche. Tout est tellement différent la nuit. Tu marches au milieu de la route, les volets sont baissés, et seul dans ton silence tu entends le bruit que tu fais.
Il se met à pleuvoir pour de bon. Je retourne à l'escalier. Cependant je change de place. A l'intérieur de l'escalier, sous la plate forme. Je m'étais assise sur le dossier d'un banc, il pleuvait trop. Non pas pour moi, pour le mp3 et j'avais pas de poche. A travers les barreaux j'observe le voile que forme les pluies devant les lampes. Le clapotis des gouttes tombant sur les marches. Formant un chemin construit dans une structure aléatoire.
Il ressort. Va s'asseoir là où j'étais quelques instant plus tôt. Rien. On écoute. On observe. Tout sauf l'autre. Au moment où je me persuade presque d'aller lui dire de venir avec moi au lieu de se tremper, il part. Loupé.

" Si tu as fini d'être essoré, il ne pleut plus dehors."

Mot écrit sur un morceau de nappe.

Mercredi 20 septembre 2006 à 16:30

Si fuera el otro personaje de la pequeña historia ?

Tu enchaines cigarettes sur cigarettes. Le taux de nicotine dans ton sang doit être assez élevé pour détraquer la plupart des instruments de mesures. Et ce n'est pas ça l'important.
On se comprend. C'est là l'essentiel. Par pic. Par chute. Par rechute.
 Quand va t'on arrêter de se croiser, les larmes aux yeux, de se toucher la main pour se renvoyer la douleur et le courage l'un de l'autre ?


*****************************************************

Si fuera el otro personage de la pequeña  historia ? Aquí. Ahora.

Tout aurai changé, ou presque. Je cherche un peu de chaleur. Ils sont quelques un à l'avoir compris. Et a me la donner. On reconnait ainsi ses vrais amis. Toutes les incertitudes sont balayées. Je ne leur permettrai pas d'avoir de la compassion, de la pitié. Ils le savent et n'en ont pas.
Je ne pensais apprécier un jour d'être prise dans les bras de l'un d'entre eux et pouvoir me reposer sur leur épaules. Et pourtant. Ainsi ces amis que je cotoie depuis toujours n'ont pas oublié qui j'étais vraiment. Je l'avais oublié. Pas eux.
Une main sur ma joue. Des regards qui en disent longs.
Ils me manquent. Plus que jamais. On voit les limites d'internet. Je ne pensais pas les comprendre un jour.. si. Comment je vais ? Il suffit de voir ma tête. De voir les cernes sous deux fenêtres embuées. La paleur de mon visage. Le noir. Omniprésent.
Ils ne peuvent pas voir tout cela. Comme ils ne peuvent pas me voir frissoner. Ce que je voudrai c'est me laisser aller. Contre leur épaule. Faire ce que je fais depuis lundi matin.
On peut pas. Ils ne sont pas là.

Un énorme merci à Lucie, Clémence, Adeline,  Simon, Wilfried, Richard, Antoine, François (comme toujours), Justine, Fabien, Bruno, Alain, Matthieu, et tout les autres..
Surprise de l'attitude d' Alexis et Thomas.
Ce que je vous aime les gars. Merci de ne pas voir en moi que ce que je vous montre.


J'aurai voulu me rapprocher de toi en des circonstances bien différentes.
Courage Wilfried. Courage. Je serai là pour toi.
Demain je serai là pour lui. Et pour toi.
Je serai là pour deux.
Pour moi même c'était déjà trop dur.
Pour toi cela ne pourra que m'aider.
Absent dans l'Eglise peut être.
Mais tu sera avec lui.


Ce qui il y a comme boulets n'empêche.

"When she is sad, she cries for hours"

Mardi 19 septembre 2006 à 21:29

 Pas le temps d'écrire ce soir. Bien trop de mot à dire et pas le temps. Le pire c'est que selon l'expression consacrée : la vie continue.
Ouais. Un nouveau Mp3, un rendez vous chez le coiffeur, une troupe, deux troupes pardon de théâtre.. quelques compliments. Quelques injures. Et pourtant il n'est plus là.
Allez voir le blog. Son blog désormais.




(on clique sur l'image svp)


Lundi 18 septembre 2006 à 21:12

J'ai un cousin de mort.
Et j'ai un ami de mort.
J'ai un morceau de vie qu'il me donnait qui est parti avec lui.
Vous allez en bouffer du Romain. Vous allez le connaître. Parce que je ne l'ai pas assez connu.

19h25. Annonce. Un cri. Je ne pense même pas demander si c'est une blague. Pas assez de tragique pour la situation. Ce sont des larmes sur les joues d'un enfant qui me persuadent. Aucun ménagements. Un cri. Un effondrement.
Un espoir subiste mais on ne s'y attache pas parce que l'on sait qu'il se fonde sur une chance sur un milliard, au moins. Pourtant on ne peut l'ignorer. On le veut mais on y arrive pas.

[nuit]

Un matin. Un ami, son ami, les traits tirés autant, voir plus que les miens. Un silence. Quelques nouvelles échangées à voix basse. Le silence régnant est plus angoissant que tout le reste. Les "petits" qui ne le connaissent pas et qui ne sont même pas au courant de la situation se taisent. C'est dans l'air. C'est dans le village. Dans les yeux des gens. Dans ma famille. Ma grande famille. Tout le monde à 10 kms à la ronde connaît un de nous, c'est inévitable alors le monde se tait.
Une fille arrive. Calypso. Ce matin là, enfin ce matin, elle porte trop bien son nom.
Les mots tombent. Je n'ai jamais autant haï des mots. Ils sont froids, durs, ont la symbolique d'une lame de rasoir. Ils sont notre lame de rasoir.

" Ils l'ont débranché cette nuit"

Les larmes que nos amis pouvaient apercevoir dans nos yeux sont maintenant clairement visibles. Elles ne coulent pas. On en a déjà trop fait couler. Mais ce n'est pas encore assez.
Tourne en rond. Envie de frapper dans quelque chose.
Le bus. Silence. Un de chaque côté de la rangée. Perdu dans les souvenirs. Ainsi que dans l'avenir perdu. Entre nous deux, deux autres personnes. Qui ne comprennent pas. Enfin, qui comprennent moins. Qui souffrent moins.

"Ils l'ont débranché cette nuit"

Je garderai ces mots. Parce que je n'oublie pas. Je n'en suis qu'au premier deuil. Celui du corps. Celui de la mort "pure et simple" comme si c'était pur, ou simple.
Viendra ensuite le deuil de l'avenir qui s'éteint. Des sourires que nous n'aurons pas. Des blagues pas toujours drôles. Des ballades à vélo. Des retraites de communion. De la joie que tu avais sans cesse. Tu n'aura pas eu le temps de me rejoindre en tant que zozoteur de la famille. Je ne te connaissais pas assez. Et je t'aimais. Ca fait pleurer. A part égale avec le reste ? Je ne sais pas. Ca fait pleurer, beaucoup. C'est parce que chaque chose fait pleurer que je n'ai pas assez de larmes.

NO OLVIDO !!

Jeudi 14 septembre 2006 à 22:34

J'avancais pour recommencer ma vie là où je l'avais arrêtée. On me dit que non.
Que l'homme que j'aime comme un père n'est plus. Que l'homme qui a été mon père n'est plus. Que mon maître est mort.
Il est un homme qui a tout su. Il est un homme dont le courage a tout surmonté. Il est un homme dont la passion a abattu tout les obstacles.
Il était un homme.
Il reste un homme meurtri. Il reste un homme à qui l'on vient d'amputer un membre.
Il reste un homme dont la chair l'a trahi pour la dernière fois. Sa propre chair l'a trahi aussi. D'une manière plus horrible encore. Il reste un homme qui s'est fait balayer. Qui avait déjà trop souffert de cela et qu'on vient de frapper alors qu'il était à terre.
Il subsite une fille. Qui n'oublie pas. Qui n'oubliera jamais. Il subsite une fille qui a encore presque toute la vie devant soi. Il subsite une fille qui avait décidé de se battre pour elle et lui.
Il est une fille qui se bat pour lui. Qui reconstruit sa vie sur la sienne.
Chaque pas trouvera son empreinte. Chaque cri son écho. Chaque empreinte sa poussière dans un vieux geste.
Je ne veux pas voir de pitié dans leur yeux. J'ai un orgueil qu'il m'a donné. Toujours continuer. En tombant garder cet éclair de victoire, de fierté indestructible. Durant le laps de temps qui sépare du sol qui fait mal également. Le garder encore plus quand on se relève. Les membres endoloris le moindre mouvement, par le simple fait de vivre encore.
Les regards se croisent. Je ne permettrai pas que l'on joue.
"Préfèrez souffrir et hurler de douleur que de laisser un sourire sur un visage qui ne le mérite pas."
J'ai toujours fait comme vous me l'avez enseigné.
Et vous ? Pour obtenir cette dernière victoire, quel aura été le prix ? Nous le savons tous que trop bien.
Je ne le sentais pas venir. Juste plus proche de vous. Les gens nous manquent quand ils sont partis. Vous n'êtes pas parti. C'est moi. Vous me manquez tout de même. En étant malgré tout toujours là. Ce n'est pas la mort qui vous emène. Comme réagirais-je alors quand cela sera le cas ? Ca me fait plus peur que n'importe quoi d'autre.

J'ai les entrailles qui se tordent. Le coeur qui chute. Les frissons qui viennent. Je n'en voulais plus.



Merci Cecile.
Jean Yves. On se retrouvera un jour ou l'autre.
Les points que je mets à chaque fin de phrases ne sont ni du dédain ni autre chose.
Le contrôle de soi c'est savoir se taire lorsque monte la colère.
François, tes émotions sont aussi froides que les miennes.
Insaisissables. Enflammées au point d'en devenir glacées.
L'un remet à la place l'autre.
Tu m'aidera.
Tu m'as encore fait mal hier.
Tout comme aujourd'hui.
Ca fait du bien d'avoir mal.
Avec toi en tout cas.


Samedi 9 septembre 2006 à 22:53

Qu'est ce que  la douleur lorsqu'on la met à coté de cette sensation sublime et rare ?
Cette sensation de légéreté. Lorsque on vole. Au dessus de son corps, au dessus de son esprit, de son coeur, de sa douleur même. Lorsqu'on vole tout simplement ?
Après des efforts intenses. On sent tout ses muscles, on prend une conscience pleine et entière de sa propre personne. Et seul la douleur permet cela. Parce qu'on souffre pour atteindre quelque chose.





[Je t'admire parce que tu vas au bout de tes rêves. Je t'admire parce que tu es simplement ce que personne d'autre n'est. Je t'admire parce que je t'aime. Je t'admire parce que je te déteste. Je t'admire parce que je ressens tout et rien à la fois pour toi. Pitié, ressentiments, culpabilité. Rien ne t'es épargné. Et en mon coeur rien ne t'épargne.]
                             
                                                                                                       Enelya, Tome 3




Une nouvelle catégorie pour les articles ne rentrant nul part. Ou rentrant dans trop de choses, plus probable.
1000 Bises Mymy
Qui n'aime pas trier les Brics à Bracs


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