Lundi 1er mars 2010 à 2:35

[Une variante pour Alexie. Inspirée de la situation et d'une vieille histoire.]

- Up ! Où es-tu ? Up !
- Là. Tu vas arrêter de m'appeler ainsi ?
- Tu vas arrêter d'arrive par derrière, insidieusement ?
- Tu connais la réponse.
- Trop bien.
- D'autant plus que Up serait un diminutif qui t'irait très bien également.
- Moui... Je préfèrerais vivre plutôt qu'exister.
- Tu cites Wilde presque correctement. J'ajouterai cependant que le droit d'exister n'a été accordé qu'en réponse au droit de détruire.
- Tu es vraiment remontée toi.
- Affirmatif. Trop... Superficielle. Ca m'agace profondément.
- Alors, quel prénom ?
- Les deux. L'un de jour, l'autre de nuit. Ou selon les circonstances. La flamme mord tout aussi bien que la neige.
- Pas faux. Les deux commencent par un S de toutes façons.
- Yep, à croire que je commence à faire dans la simplicité.
- Tu t'es décidé pour l'arme ? 
- Pas encore. Comme les prénoms, selon.
- C'est une idée à creuser, cela correspond pas mal.
- Toi ?
- Sveta. 
- Court, utile, j'aime.
- En le pensant argenté, je voyais bien une lame.
- Et doré, une déflagration. 
- Da.

Dimanche 28 février 2010 à 21:29

 Je me déboutonne, littéralement. Je m'accroche et je m'arrache. Romps le fil, fais péter les coutures.

Dimanche 28 février 2010 à 18:26

"On devrait toujours être légèrement improbables." Oscar Wilde 

J'aime faire de ces choses tellement.. Improbables, folles, inconscientes, que personne n'y croit immédiatement. Pourtant, j'y serai. Comme si il était vraiment utile de réfléchir. C'est une illusion. Une bonne excuse qu'il est toujours pratique d'avoir préparée.

Dimanche 28 février 2010 à 13:53

Dimanche matin. Être réveillée par le bruit de la pluie. De grosse gouttes contre le velux. De la lumière partout dans la chambre. Une nuit presque normale dans un grand lit. Et pourtant ça ne va pas. Je me retourne, bouge, gémis. Il manque quelque chose. Pour être (r)assurée. J'aurais voulu la tempête. Elle devait venir cette nuit. Elle est là, maintenant. Vent, pluie, nuit, être dehors. J'aurais voulu. J'y serai. S'oublier et se laisser emporter.

Vendredi 26 février 2010 à 4:02

Il fait froid Nuit. Froid, froid, froid. J'ai besoin de savoir qu'il va bien. J'ai besoin de savoir que la perdre n'est pas un coup fatal. J'ai besoin d'être avec lui, de pouvoir me cacher derrière quand je ne veux pas voir, ou être vue. J'ai besoin de garder mes larmes pour des futilités. Oh, j'ai besoin, j'ai besoin, j'ai besoin. J'ai besoin de faire ce voyage qu'on s'était promis. J'ai besoin de ses bras. J'ai besoin de son épaule pour m'enfuir, m'enfouir. Pardon, ou pas. J'ai besoin qu'il m'appelle Raphaëlle, et le voir sourire. J'ai besoin d'être la petite de quelqu'un. J'ai besoin de vous présenter. J'ai besoin de sa fierté quand il me saura heureuse pour de bon. J'ai besoin d'avoir de l'espoir en fait. Espérer demain et négliger aujourd'hui. Exactement. J'ai besoin d'oublier aujourd'hui dans demain. J'ai besoin que R aille sans J, que tous ensemble on soit L, que le deuxième R soit le tien, encore. J'ai besoin qu'il dépasse cela. Qu'il oublie de pleurer s'il le faut. J'ai besoin qu'il se renferme, temps que je suis à l'intérieur. J'ai besoin de ton coeur en bandoulière. De quelqu'un pour prendre soin de moi. J'ai besoin de quelqu'un pour m'appeler Margaux si tu aimes ce prénom, j'ai besoin de quelqu'un pour m'appeler chérie. J'ai besoin de toi. Ne pars pas. Ne pars pas. Ne la rejoins pas. Reste. Reste. Reste. Laisse moi te revenir.

Vendredi 26 février 2010 à 3:05

"don't worry, i'm okay"

Si c'était moi qui ne l'était pas ?

http://lagrandemymy.cowblog.fr/images/PICT0284.jpg

Vendredi 26 février 2010 à 1:41

Nuit et froid. Mon coeur trouve qu'il ne fait pas beau. "Ses pensées qui ne bougeaient plus, ses membres qui ne pensaient plus." Pas d'espoir. On l'a dit. Il n'y avait pas d'espoir à avoir. A moins de vouloir gâcher son temps. Le peu de temps qui était accordé.

Alors oui, elle pouvait bien chanter. Restait-il vraiment quelque chose d'autre ?

Jeudi 25 février 2010 à 2:03

- Et si je lui promets que son meurtre sera purement biologique ?
- Je ne suis pas convaincu que ça la rassure.
- Ah, mais je m'en fous qu'elle soit rassurée. Je veux juste certaine qu'elle ait bien compris.
- Je pense que l'arme suffira.
- Je ne tiens pas spécialement à ce qu'elle voit. Juste qu'elle sache.
- Mais pourquoi donc ?
- J'ai des informations sur elle, je suis expérimentée...Elle, si ce à quoi elle faisait allusion dans son email était un meurtre, doit encore évoquer son premier (voire son seul) crime pour conserver un peu d'autorité. J'ai trouvé que c'était plus, équitable en un sens.
- Tu ne veux vraiment lui laisser aucune chance.
- En effet.
- ... Tu as oublié ton pap'.
- Non, mais je voulais savoir si tu me le dirais. Merci.

Dimanche 21 février 2010 à 21:44

- Ca n'est pas compliqué ce que je demande. Être là, un peu, que je puisse compter sur une présence. Vivante. Pour m'empêcher d'aller habiter au bord d'un gouffre. Pour m'empêcher de courir de douleur et de rage. Pour me faire vivre, un peu aussi, autre. La difficulté n'est pas un problème, j'ai le courage de faire face, de m'en prendre quelques unes. Me battre ne me pose aucun problème, si c'est un mal nécessaire. Juste. Tout me semble juste en dehors il n'y a que moi pour sortir du cadre. Ma propre solitude me fait trébucher, ouvre la brèche. Au doute. Réflexe défensif, si bête, je ferme, je me ferme. Je ne colmate pas, je rejette en bloc.

- Reste une poussière de lumière, une goutte d'eau. Dépêche-moi de trouver la faille. La nôtre. Avant que tu n'oublies et n'indiffères. Le nous n'est pas mien.


Talk Show Host. - Radiohead

Dimanche 21 février 2010 à 7:44

Sors de cette léthargie d'où tu manques.

Tu es comme le loup. Pas dans le mauvais sens du terme. Je ne cries pas au loup. J'ai peur du loup car il correspond à mes clichés, rentre dans mes peurs enfantines et enfouies. Il répond à toutes les caractéristiques. La force, la vitesse, la fourrure nuit, les grandes dents... Je joue avec. Consciente de ne pas pouvoir l'éviter plutôt qu'inconsciente de mon sort. Quitte à être finie, autant se finir de bonne grâce. Notre jeu est de plus en plus vivant alors qu'il s'approche de ma fin, il est éclatant alors que son fond est sombre, vif et intelligent. Cette phrase était trop. Touchée. Cinglante sans l'être, une boutade qui fait l'effet d'une ruade. J'ai été à découvert trop longtemps. En jouant avec le loup, à vouloir le toucher peut-être, je me suis fait mordre la main, prémisse. Pourtant je continue. Plus vive, plus rapide, plus limpide encore. Là où je saigne, tu es mon baume au coeur.

Samedi 20 février 2010 à 13:44

Reviens enfin ! Ne te laisse pas hâpper ainsi. En fait c'est pire. Arrête de te faire dépecer. Bout par bout. Tu te fais ronger. On t'enlève un peu plus chaque semaine, chaque mois. Chaque fois. Avant de retrouver ta vie, trouves-en une. Les morceaux viendront après. Tu es un trésor dont les médiocres n'enlèvent que quelques paillettes. Appartiens toi en un coffre. Enferme toi. Tu t'offriras plus tard.

Samedi 20 février 2010 à 1:28

De ces nuits où je me demande où termine la blague, où commence le rêve. Qu'importe.
Demain il fera jour. Nuit tu ne vis pas assez longtemps pour me réaliser

Vendredi 19 février 2010 à 0:54

- Ca m'avait fait beaucoup rire, cette idée de toi. "Ne doit pas oublier de Respirer." Comme si. Tu préfères respirer ou combattre ?
- Me battre. Et gagner.

Elle l'avait trouvée, cette fin qu'elle ne pouvait perdre. Alors demoiselle, je te conseille d'apprendre à me haïr très vite. Car tu en auras besoin bien plus tôt que ce que tu pourrais essayer d'imaginer. Je n'attends pas que tu sois prête pour commencer à lancer mes coups. Songes-y. Ce sera ma première, seule et unique, forme d'avertissement.

Mardi 16 février 2010 à 3:09

Elle aurait eu besoin de ne pas répondre. Elle même temps, elle aurait encore besoin de beaucoup de choses. Alors qu'elle repense à son cahier gris : "la folie c'est le manque de ce qu'on a jamais eu et de ce qu'on aura jamais." Elle signe. Les yeux fermés, en espérant se faire faucher par le sommeil.

Mardi 16 février 2010 à 2:52

Je viens de réaliser à quel point je n'ai pas le droit de perdre tout ça. A quel point c'est précieux. Je ne me sens pas bien. J'ai le coeur au bord des lèvres. Vivre et ressentir à la fois, voilà qui était trop pour moi. Ma main droite tremble, et uniquement celle-ci. J'ai mis des mois, des années, pour apprendre à vivre. J'ai éclipsé le reste. J'espère bien que ça reviendra vite. Sinon je n'aurai pas d'autre choix : il va me falloir sortir à 3h du matin pour aller courir dans Paris.


Courir dans Paris. Bon Dieu, où étais-tu durant tout ce temps ?

Dimanche 14 février 2010 à 23:24

Peut-être faudrait il y croire à tous ces petits rien. A ces paillettes d'affection inattentive.

J'adore quand Julien ne va pas jusqu'au bout d'une question parce qu'une seule réponse, ou absence de celle-ci, l'intéresse.
Et si je t'avais dit que je suis plus proche de l'étranger le plus proche ? Quand le temps ne me donne pas l'occasion de répondre c'est peut-être bien que je dois me taire. C'est utile parfois, le silence des gens.

Ecouter.


Vendredi 12 février 2010 à 13:05

Les élections syndicales sont passée. Nous avons gagné. Je suis élue à la Commission Paritaire. Plein de choses à écrire mais avant tout un lit qui m'attend. De ces choses dont on ne pouvait espérer rêver.

Mardi 9 février 2010 à 22:41

La fatigue constante de lutter contre ses envies.

Et l'envie d'écrire vient tout contredire.

Jeudi 28 janvier 2010 à 17:10

If you sing, sing sing sing...

Le soleil, les arbres dont je ne connais pas le nom, les pins mis à part. Et cette chose extraordinairement inhabituelle : la mer. La mer dont je rêve souvent, pour le Nord, Amsterdam, pour la Manche et l'Angleterre, pour l'Atlantique et mes souvenirs de la côte. J'avais appris à désaimer la Méditerranée. Alors qu'elle m'apparaît plus belle que jamais à travers la fenêtre du TGV. Je pianote à nouveau sur mon clavier comme j'aimerais le faire sur un piano. Nous venons de passer une petite, ou une grande, je n'en sais rien,baie. Il y avait un surfeur. Et le soleil de cet hiver qui n'en est plus un se reflétant sur des vagues ridicules comparées à celles de mes origines. Les rochers, les monts, les falaises. toutes ces altitudes qui ne me sont pas familères. J'ai relu Tchekhov. C'est mon anniversaire. Aujourd'hui j'ai 18 ans, et au lieu de les fêter en famille, dans le Nord, où il fait -3 et où je me balladerais en écharge, je suis dans un TGV. Espace tranquille, il fait bon et le soleil inonde la voiture. Je suis en t-shirt. J'ai eu comme un gâteau un petit pain au chocolat  flanquée d'une bougie trop grande pour lui, et je ris et bavarde avec deux illustres inconnus. Pendant que les camarades de Paris assistent au débat, j'admire les maisons et les coteaux de vigne. Je n'ai jamais trouvé ma vie aussi merveilleuse. Comme la Mer.

Nous venons d'entrapercevoir des falaises juste au moment où j'allais poster. Elles n'ont pas la beauté mordante et orgueilleuse de leurs consoeurs septentrionales. Mais je suis béate d'admiration et de reconnaissance.

Les deux appels de mon coeur et de mon sang.

Jeudi 28 janvier 2010 à 1:16

 En vrai, je veux bien partager toutes tes nuits, toutes tes angoisses, tous les silences qui habitent en toi. "Je veux bien", quelle remarquable hypocrisie. Je le veux. Chaque jour j'y pense comme si ma pensée construisait un futur. Ca ne devrait pas être permis d'exister ainsi, en en étant la somme. De mes rêves, d'eux, de mes rêves d'eux. Alors que tu es différent. Celui que je n'aurais jamais su imaginer. Mes mots se taisent, j'ai froid, je tremble. Je tremble de t'avoir parlé. Que tu aies répondu à mon attente, plus encore. Je tremble que tu me manques certaines semaines. Je tremble de savoir que tu n'es pas encore là que ta proximité me rassure et ton absence me rend anxieuse. Je tremble de songer à l'irrationalité de la chose et du scénario que j'en imagine. Je tremble de savoir que tu es là, "l'absence est là où le malheur prend forme." Sans avoir jamais été présent, quelques heures, le malheur plane déjà comme une ombre sur moi. Quel sera donc le résultat quand tu seras là, sans être à mes côtés ? Je tremble de la distance actuelle, de celle passée et future qui rend l'air de plomb quand tu fus, quand tu seras, proche. Je tremble de ne pas avoir le souvenir d'avoir autant perdu le contrôle. D'avoir cru devenir folle des milliers des fois. Mais surtout, surtout de savoir que tout ça n'est que le début.


 

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