Lundi 25 janvier 2010 à 0:12

Hier soir c'était un triple anniversaire, celui de Lucy, d'Alice et le mien. Une soirée terrible, avec énormément de gens. Superbes. Et je n'écris pas beaucoup. Et je n'aime pas ça. Mais je n'ai pas vraiment le temps, je crois. J'évolue à côté. Comme cet après-midi, en me reposant (décuvant ma vodka), sur un coussin matriochka, en écrivant sur un carnet de l'Atelier de la Sorcière Verte, en écoutant le dernier album de Debout Sur le Zinc*. Les demoiselles qui m'ont fait des cadeaux ont visé tellement juste...

Si certains se demandent encore comment je vais, ne vous inquiétez pas, c'est toujours le pied.


* d'ailleurs ils passent à Paris le 13 avril. Qui pour aller les voir avec moi ?

Mercredi 13 janvier 2010 à 23:32

C'est pas de sa faute après tout, s'il l'envole. Elle ne lui a rien demandé à lui. Ok, je vous l'accorde, elle s'est toujours démerdée pour être au bon endroit, au bon moment. Et puis c'est vrai qu'il est tellement Tout. Mais vraiment la belle majuscule. C'est juste que... Bien sûr ça ne pourra pas être pour elle. "C'est moi ou tu flirtes avec Majuscule sur internet ?" Il faudrait revoir les règles de base. La Majuscule c'est après un point. Zut. Vu l'effet à petite dose. J'ai peur sur le long terme. Qu'elle n'arrive plus à réprimer ses cris de joie.

Mercredi 6 janvier 2010 à 21:50

Ce soir les blogs sont beaux. Je me demande à partir de quel moment j'ai commencé à vivre en Grand. Ca fait mourir quelque chose quand même ? Au fond de moi, tout enfoui ? Cette chose qui fait que je n'ai quasiment pas pleuré pour elle. Parce que j'avais trop pleuré pour lui. Je ne sais pas si j'ai refoulé ou si je suis simplement passée à côté. J'ai levé un matin la tête, j'ai ouvert les yeux, il n'y avait que des boucles blondes. Les cheveux de Manue parce que j'étais dans ses bras, et j'ai commencé à sourire. Depuis je ne me suis jamais vraiment arrêtée, et je ne regarde pas beaucoup en arrière, beaucoup moins qu'auparavant. C'est ce qui empêche aussi d'écrire. Je n'ai plus le recul. Plus la mélancolie. Juste une jolie nostalgie qui me prend certains soirs, alors je prends la flûte et la guitare. Demain matin je sourirai à d'autres gens. Conjugaison aux plutôt qu'à la personne.

J'ai quitté les mains froides, ou presque. Le coeur fidèle mais plus au point d'en arrêter de battre.

Mercredi 6 janvier 2010 à 21:32

Malgré tout, avoir un sourire collé aux lèvres. Parce que la journée avec eux fut bonne. Parce que c'est une joie et un soulagement de les revoir. Parce que tutulututulututulututulututu tutulututulututututu. Chanter et écrire pour être à la hauteur de ce fredonnement.

Vendredi 1er janvier 2010 à 16:32

C'est le premier jour d'une nouvelle année et si j'étais pessimiste je dirais que ça commence mal. Ma chanson est morte aujourd'hui. Parce que je n'arrive pas à y croire. Ma voix se pose sur un vide dans le meilleur des cas, une contradiction dans le pire. J'ai des regrets. regret de ne pas avoir été suffisamment courageuse pour avoir été honnête envers elle, lui claquer une vérité et l'assumer. Et j'éprouve presque du remord à regretter cela, parce que je ne veux surtout pas lui faire de mal. Je regrette de ne pas avoir pris un train pour Amsterdam ce fameux 1er mars. Mes premiers sont encore excusables, ils datent. Ensuite 2008. Rémi et Martin. Chut. Tais-toi. Laisse au passé. Qu'importe que ton coeur se soulève encore.

Vendredi 1er janvier 2010 à 15:13

Que faire pour se réveiller ? Pour se sortir de cette langueur qui lentement nous assassinait ? Les couleurs étaient traîtres, nous mettaient en confiance, nous berçaient. Les vies manquaient d'acide. La photographie en noir et blanc n'existait plus, et il était peut-être bien là le problème.

Dimanche 20 décembre 2009 à 23:28

Dans la campagne enneigée, elle s'était mise à respirer. Avait éclaté de rire et déclaré qu'elle se sentait revivre, l'air glacé qui pénétrait sa poitrine, comme la fin d'un asthme qu'elle avait ignoré. Elle avait voulu s'allonger dans le blanc éclatant, celui qui devenait bleu des ombre et argent la nuit.  La nuit, et les retrouvailles avec ses étoiles. Comme des vieilles amies dont on sait pertinemment qu'elles s'éloignent. Elle savourait le bruit de ses pas, les flocons qui lui tombaient dans le coup, les crissements et les glissades. Elle les savourait à vrai dire comme un plaisir rare, voire interdit. Ses sens exultaient mais son coeur sombrait. Pour Paris elle aurait bien perdu un poumon, ou deux.


Pour un chez soi. Un chez moi. J'ai trouvé des attaches. Et c'est un sentiment étrange.
Saloprie de fille de l'air. Il t'en aura fallu du temps pour reconnaître l'endroit d'où montait la ficelle de ton ballon d'hélium.
Reste à trouver la main qui la (re)tient.


Dimanche 20 décembre 2009 à 20:14

J'aurais du (t') envoyer un vrai message hier. Parce que l'auto-censure devrait être faite pour ce blog et nulle part ailleurs. Alors voilà, aujourd'hui je compense, peut-être parce que je suis triste à en pleurer, sans savoir pourquoi. La fatigue diront certains. On va faire semblant de les croire. Il est vrai que l'on devait être beaux, tous en tenue de soirée, à 3 heures du matin sous la neige. Et pendant ce temps là mon portable et mon autre vie étaient dans la voiture, tombés par terre, dans le froid. Je n'ai pas pensé à toi. C'est fou de se dire que l'on peut occulter sans aucun problème. Juste parce que les choses nous amènent à un certain endroit, pas un autre. A retrouver des amis qui ne sont pas les mêmes. Je n'aime pas quitter les gens. D'autant plus sans dire "au revoir". C'est ne pas dire que l'on attend, de se revoir. Les retrouver me fait du bien. Partir de Paris non. J'ai trouvé ma vie et elle se rappelle à moi, toi avec. Les retrouvailles ne sont pas le bon moment pour dire au revoir. J'aurais du pourtant. Plus encore.

Samedi 19 décembre 2009 à 0:23

Et aujourd'hui c'était le jour parfait pour ne pas se dire au revoir. Comme je ne lui avais pas dit au revoir à Lui. Comme je ne Lui dirai probablement jamais au revoir. Pourquoi le jour parfait ? Parce qu'il avait remis ce parfum. Ce parfum qui lui va si bien, son parfum et celui de personne d'autre. Lorsque je suis dans le métro et que je le sens je lève la tête, au cas où, mais je sais déjà que ça n'est pas le sien. Question de vide. Comme le sien à Lui. En fait, Lui, quand j'y pense, quand j'y retourne, quand je m'y reperds, c'est surtout une obsession d'écriture. J'aimerais bien m'y trouver une fois. Juste pour voir. A quoi ça ressemblerait. A quoi je ressemblerais. Qui j'aurais pu ne pas devenir. Tout est une histoire de mot et de parfum, et je n'ai aucun sillage.

Voilà à quoi l'on reconnaît les fantômes.

Vendredi 18 décembre 2009 à 11:42

http://lagrandemymy.cowblog.fr/images/PICT1271.jpg

Ote maintenant
Tes souliers
Et chausse à  ton pied
Quelques pelotes de nuées

Vendredi 18 décembre 2009 à 0:05

"Fais-toi de plus en plus belle, jour après jour, que chaque nuit il se torde de douleur en songeant qu'il n'est pas avec toi, qu'il a haï cette journée et qu'il haïra d'autant plus celle de demain."

Alors elle lui avait obéi. Et chaque jour elle avançait. Chaque jour elle souriait, chantait, plaisait. Mais finalement, à chaque minute elle n'attendait que lui. D'un rire grinçant elle songeait qu'elle aurait pas une très mauvaise Cendrillon. Elle aurait fait demi-tour pour aller rechercher sa chaussure. Sans compter qu'il y avait peu de (rire) chance qu'elle la perde. Alors non, elle n'attendait ni ne rêvait du prince charmant. Elle voulait ce gars dont elle rêve toutes les nuits, celui de la fête de l'Huma qui se passe à Neerpelt à côté du stade de Monchengladbach où son frère joue au foot. Celui qui dit son prénom. Celui qui n'est que lui et dont tous ceux d'avant ne semblent plus être qu'une pâle copie. L'on verra bien. Si cela revient. Sinon, tant pis. Elle en attendra un autre. Et laissera ses ballerines sur le rebord de la fenêtre, prendre la neige d'une nuit.


On s'est connu
En bas des marches
Du palais
Tout en bas de l'escalier de glace
Tes pieds dansaient
nus sur la neige
Et tu chantais cet air plein de malice et de grâce

Samedi 12 décembre 2009 à 1:49

Bien sûr que oui, elle en avait peur. Du vide. De ce foutu vide. Du noir en fait. De cette absence de tout dans laquelle elle ne pouvait se raccrocher qu'à ses propres images, souvenirs ou fantasmes. Elle y voyait tous les coups qu'elle avait pris, tous ceux qu'elle allait prendre. Et fermer les yeux n'y changeait rien. A quoi bon. Par éclairs, comme autant de gifles. Tu sens la douleur ? Celle-là est bien réelle, celle-là n'admet ni excuse ni transition. Elle arrive, implacable. Pourquoi abstraire ? Parce que dans le miroir il n'y avait rien d'autre qu'une réalité qu'elle ne pouvait pas regarder. Qu'elle refusait autant qu'elle se refusait à elle. Le visage meurtri, les membres douloureux, la poitrine fracturée, le coeur piétiné. L'obscurité cachait seulement. L'oubli n'était pas permis, l'oubli comme la perte de soi. L'inconscience pour se savoir exister encore. Elle désirait l'insoutenable. Le reflet était celui de celle qu'elle ne s'était pas vue devenir, elle devinait.

L'aveugle n'ouvrait pas les yeux car elle ne pouvait plus voir l'indicible.

Samedi 12 décembre 2009 à 0:56

Tu ne m'as jamais répondu, finalement. A ce message de fin novembre. Ce message de quatre heures du matin et un peu plus. Tu l'as regrettée finalement cette soirée ? Ou en as-tu seulement regretté un seul instant ? Voire notre instant ? Des moments. Beaucoup de moments. Séparés, les transitions après avoir été floues ce sont juste effacées. Quand tu restes seul dans ton coin, derrière moi. Et que je ne sais si je dois te rejoinder ou pas. Où sont passées nos raisons de cette nuit là ? Plus je les pense, moins je les trouve. Un peu comme toi. Alors, dis-moi, tu regrettes ?

Jeudi 3 décembre 2009 à 19:06

How to say ?
What the fuck ?!
On devrait pas avoir la permission de jouer comme ça.
Si près. Si loin.
Ca ne serait pas difficile.
Quelques centimètres. Parfois millimètres.
Et l'on se touche.
Tension.
A créer ou développer.
J'aimerais te voir en suspendu.
Nih. Scratch. Boum. *
C'est quoi cette idée des points ?
Les épithétiques, ça va
mais les autres.
On ne devrait pas pouvoir finir toutes ses phrases
J'arrête d'ailleurs
Les poètes ne font rien d'autre
Les pensées continuent après, pourquoi pas les mots ?

Sur le badge. Sur la main. Qui compte. A l'indélébile plutôt qu'au-stylo bille.

* Il ne faut pas me demander ce que je fais quand j'écris et que je suis incapable de te donner une réponse sans me renverser, moi, et mes mots.
It's a wrong time, for someby new, it's a small crime, and I've got no excuse. Is that allright with you ?

Mardi 1er décembre 2009 à 17:44

A lire avec Fall Away - The Fray.


Sur un malentendu, ça aurait pu marcher. Si l'on avait bu un peu plus. Si on s'était oubliés un peu moins, pour se souvenir de qui nous étions réellement à ce moment. Si je n'avais pas fait semblant de ne pas sentir ta main sur ma hanche. Mais en même temps ce fut l'un des plus beaux instants, parce que j'ai eu l'occasion de revenir vers toi. Et je n'aurais probablement pas supporté quelqu'un après. Y aurait-il eu un après, c'est toute la question. Ta main qui glisse dans mon dos. Et je me retourne vers toi. Comme dans toutes ces histoires où j'ai plus ou moins joué un rôle. A droite. Et à gauche l'on dérape. Ma main cherche à te toucher, tu es réel. Cela s'attarde. Juste quand je sais, quand mon coeur tombe dans ma poitrine, je crois que je me retire. Un réflexe bête. De ne pas abuser de la situation. Ce réflexe n'est d'habitude pas le mien. Moi je suis la fille qui revient. En l'occurence, cette nuit là, qui part. "Il s'est passé quoi là ? ". Ca n'est donc pas une chimère. Pour toi peut-être. Tu fais correctement semblant ou tu en as tiré des conclusions qui vont à l'opposé de tout ce que je désire. De toutes façons, je ne te vois plus, je te sens. Je pars mais ma main reste en arrière, t'effleure. Une fois, deux fois. Je n'en peux plus de seulement t'effleurer. Mais c'est déjà te toucher, et je ne pense pas être capable de me priver de ce contact. Ma main reste en arrière. J'ai à peine fait un pas et je rêve que moi aussi. Sur un malentendu, ça aurait pu marcher. Si j'étais restée la fille qui revient. Je ne suis plus cette fille là. Si je t'avais embrassé, pour de bon. Je ne suis pas encore celle-là. Je veux te trouver au devant.


Just because I was falling away.
 

Dimanche 29 novembre 2009 à 22:42

Ca ne m'était jamais arrivé, mais là c'est un besoin urgentissime de m'exprimer de manière grossière et en visant une personne. Alors je me suis dit qu'ici l'impact serait plus limité que sur facebook... Que vous étiez compréhensifs, toussa toussa...

S.R mais CONNAAAAAAAASSE !

Dimanche 29 novembre 2009 à 21:09

A propos de Paris. D'une préparation que je pensai vaine pour un rêve lointain.

"Mais vous êtes embêtant Monsieur-Quotas-et-Dossiers, moi je veux venir vous voir pour devenir clairement schizophrène. Rire des choses graves et pleurer des choses drôles. A la Adeline, ou Presque. Je veux Apprendre en Majuscules, peut-être pour l'Espoir, celui que je dis parfois sale, celui que je cache au fond de moi si ça se trouve, et puis peut-être juste parce que ça me plaît. Les choses graves. Dans la journée. Rentrer dans une sorte d'Appartement aux Merveilles comme Elles en ont. S'être auparavant Envolée dans le métro. Envolée vers le Musicien de Montmartre, vers la Photographe de la Porte d'Italie, vers la Cousine, la Chanteuse, la Bavarde, la Julie, vers les Filles au thé à la Menthe du Quartier Latin. Vers les Gares, vers Partout. Dans ce fichu métro de Paris Gare de l'Est.Je veux mélanger les Couleurs et le Noir. Mon Brouillon et mes Certitudes. Je veux vivre en Grand. Qu'importe que nous soyons 90 ou 1000. Prenez-moi. Gardez-moi. Trouvez-moi. Je me suis perdue Quelque Part en France, j'ai perdu la Demoiselle, j'ai perdu Mademoiselle, Ma Demoiselle, la Fleur et la Princesse que je venais seulement de trouver, de comprendre et de connaître. Alors. Je ne sais pas où les chercher. Mais la Capitale des Majuscules me paraît être un bon endroit pour commencer. Commencer seulement"

Je pleure maintenant comme Adeline, mon Espoir est devenu réalité, et a éclaté au grand jour au milieu d'une Vague de joie, qui a tout emporté. Mon Appartement aux Merveilles est un beau Bordel, bien sûr, mais l'on y trouve des choses Merveilleuses. Les Musiciens habitent du côté de Saint Germain, les Photographes sont un peu partout, la Cousine je ne l'ai pas encore vue, la Chanteuse non plus. Le thé à la menthe est devenu celui d'un Monsieur Malade. Je cours dans les gares mais n'ai pas encore mis un Pied Gare de l'Est. Je n'ai pas Perdu, j'ai Quitté des gens et j'en Trouve d'Autres. Je Commence Bien.

Mercredi 25 novembre 2009 à 23:18

Juste envie de te dire que je suis là. Si par hasard tu finissais par venir, ou revenir ici. Des mots de réconfort il n'y en a pas des tonnes parmi ces presque 3000 articles. Mais il y en a quelques uns. Ceux écrits l'ont été pour des personnes aimées, désirées, comprises ou inconnues. Alors ils peuvent l'être pour toi. Aimé, compris ou pas, désiré et inconnu. Une personne est une monde plus qu'une route, et pourtant l'on trouve des carrefours.

Mardi 24 novembre 2009 à 22:00

"Vous m'étiez déjà infidèle, Monsieur, quand vos mots ne m'étaient plus adressés, quand ils se pensaient pour une autre. Ils invitaient  alors à des destinations que mon coeur ne pouvait voir, puisque votre regard ne m'y destinait déjà plus. Croyez-vous Monsieur que l'on soit dupe de ce genre de choses ? L'on sent et l'on sait dès que l'autre pense avoir franchi la ligne. Car il y a alors dans notre commun indicible une fracture qui porte un nom, la tromperie. Que d'infidélités j'eusse pu vous pardonner ! Impossible en revanche de passer outre cette trahison. La tromperie enlève la céleste inconnue qui transmet le message d'une âme à une autre. Je vous condamnerai, Monsieur, pour le viol de l'ineffable."

Dimanche 22 novembre 2009 à 21:08

Tu vois, il y a parfois des raisons toutes bêtes d'aimer sa vie. Trente secondes de bêtises et un sourire au téléphone. Se faire appeler par son nouveau prénom, comme un nouvelle peau que l'on aime porter, qui connaît ses premières sensations. Chanter dans le métro, sourire et en oublier de voir que l'on retourne chez soi. Se retrouver au beau milieu de la nuit devant une porte qui mène à un endroit dont on rêve. Tu vois, il y a parfois, souvent quand on a la chance de la voir, une personne, pas bête du tout, qui nous donne des raisons de l'aimer.

S'il vous plaît.

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