Lundi 12 octobre 2009 à 2:02
Je reste dans ce bordel, ces nuits sans café ni cigarette. Ces lumières sans éclat, qui peinent à faire semblant d'exister. Sur mon cou une trace, marque invisible d'une tension. Je saurais t'indiquer l'endroit exact si tu me le demandais. Ne rien trouver de beau, mais tout d'attirant. Mes chimères sont devenues réelles en exil. Sur ta main je cherchai juste la marque d'un ailleurs que j'aimais sans le connaître. Une nuit qui fut la dernière. Tout comme je pensais ce métro le dernier. L'autre fois il n'y avait eu qu'un instant de bousculade. Là je me suis sentie puissante, à courir vers ma folie. Huit mois après. Once upon a time.
Lundi 12 octobre 2009 à 1:53
Parce qu'elle a eu raison de me le demander. Comment c'était Archive ? Archive c'était un ras-de-marée, une vague gigantesque qu'on voit arriver des kilomètres à l'avance, parce qu'on a plus rien pour vivre, plus rien dans la poitrine, que la mer s'est retirée, loin, très loin. Et là ça arrive, ça vous engloutit, il n'y a plus de ciel, ou on est dedans, emmenés, submergés. La douleur se conjugue et joue avec l'ivresse. On s'en tire, à peu près, pas indemnes. On a pas les mots pour le décrire mais on se retrouve à écrire quand même. Archive c'est se dire qu'on aurait pu mourir de ne pas vivre assez. Pour ça. Tout le reste aussi.
Dimanche 11 octobre 2009 à 2:00
J'adore ces mots qui s'affichent comme pour résumer ce blog, cigarette, été, hiver, neige, Paris, Lille, coeur, gens, guitare, photos, concert... J'en passe. Ces illusions à des histoires menées ailleurs. Je connais celle qui s'écrit sans moi, mais et toi ? Je dirai bien que oui, parfois, les mots se croisent en un chapitre. S'entendent ou s'écrivent sur un carnet. Cet été indien est là pour me servir en réalité. Il m'a évité l'image et la lumière de l'automne. Les chutes qui vont avec. Ca n'est qu'un commencement. Je ne suis pas une fille de demi-saison.
Dimanche 11 octobre 2009 à 1:52
Et si on passait la soirée ensemble ? On boirait un peu, on écouterait de la bonne musique et on parlerait de toute et de rien. Et puis on irait courir dans la ville, chanter, danser sur les places endormies, on fumerait assis sur le parvis de l'église, s'allongerait sur les pavés pour tenter de voir quelques étoiles, on rirait à gorge déployée, vivants jusqu'à l'épuisement, jusqu'au matin où l'on reprendrait le dernier métro, usé de nos folies nocturnes pas si folles que ça. Ce serait tellement plus simple de vivre de nuit.
Dimanche 11 octobre 2009 à 1:50
Le fossé, le monde, qu'il y a entre nos mots et nos moments. Quand tout arrive naturellement alors que la maîtrise des nuits d'avant était froide et régulière. L'être et l'idée rejoignent le souvenir dans un exercice de mémoire périlleux. Je suis toujours celle-là, mais ça n'est plus celle que l'on voit. Seriez-vous les derniers à avoir connu cette vérité ? J'ai changé de prénom. J'ai changé de visage. Pourtant ce sont mes rêves d'avant que je réalise.
Je voudrais m'enfermer dans un moment. Ou plusieurs.
Je voudrais m'enfermer dans un moment. Ou plusieurs.
Dimanche 11 octobre 2009 à 0:31
A quoi elle ressemblait, déjà, cette gamine de treize ans qui paraissait majeure ?
J'en arrive à me poser la question. Quand c'était une clé, tout court, que j'avais autour du coup. Celle que j'ai perdue.
C'est loin, toutes ces vies là. Et en même temps, pas tant que ça.
J'en arrive à me poser la question. Quand c'était une clé, tout court, que j'avais autour du coup. Celle que j'ai perdue.
C'est loin, toutes ces vies là. Et en même temps, pas tant que ça.
Dimanche 11 octobre 2009 à 0:19
Vlang. De ces fois où l'on se dit qu'on a bien fait d'écrire. De répondre sans le dire vraiment, parce que "c'était spécial tout de même".
If was was to walk away, from you, my love, could I laugh again ? If I walk away from you and leave my love, could I laugh again ?
Am I still in your head ?
Ca, c'est fait.
If was was to walk away, from you, my love, could I laugh again ? If I walk away from you and leave my love, could I laugh again ?
Am I still in your head ?
Ca, c'est fait.
Vendredi 9 octobre 2009 à 6:56
Tu m'appelles ce matin pour me dire que tu vas bien. Que le la ville est juste trop grande. Nous deux maintenant trop loin. Tu vis, tu reconstruis. Tu reprends la musique et tu te souviens de comment on fait, pour tout le reste. C'est ça, cours, cours dans ton mensonge, cours dans cette certitude de me connaître trop plutôt que pas assez. Tu devrais savoir pourtant. Savoir qu'un matin il y aura une fille, devant ta fac, à la sortie de ta station de métro, ou en train de courir près de toi. Et là, tu t'effondreras. Je ne le souhaite pas. Je le sais. C'est pire. Qu'ai-je fait pour que mon affection devienne à ce point un boulet que tu traînes ? A quel moment a-t-on arrêté de se battre et de se courir après plutôt que côte à côte ? C'est vrai, j'ai dit non. Tu n'es pas habitué. Alors habitue-toi vite mon petit. Parce que tu me manques. Bordel.
Dimanche 4 octobre 2009 à 22:40
Les gens devraient comprendre qu'on peut-être désolé sans être faible. Lorsque sourire est un aveux qu'on oublie de faire en même temps. C'était troublant oui, de ne pas te voir sourire hier soir. Parce que moi j'en avais tellement envie. Je crois que tu as compris. Alors que les lettres s'aimantent et s'assemblent comme les magnétiques sur les portes des frigos, les numéros se perdent dans un infini de compréhension. J'ai pourtant tellement confiance. En cesndeux univers, si proches et si différents. Besoin de personne d'autre. Rangez vos idées et vos suppositions. Mon coeur se couple à deux théories vérifiées par d'autres. Quand deux moitiés ne font pas un entier. Le sourire et les yeux.
Dimanche 4 octobre 2009 à 22:27
C'est étrange... J'étais venue à Paris pour te voir réussir, de loin, et essayer de te rejoindre, comme par hasard, sur des sommets trop hauts pour moi. Je voulais porter ta chemise et me trouver dans un monde qui suivrait ton chemin. Et puis, tu sais, je l'ai oubliée ta chemise. Je te vois chuter. Glisser d'abord, mais les pierres qui roulent sous tes pieds ne mentent pas. Bientôt tu te casseras la gueule, en bonne et due forme. Peut-être alors cesseras tu de te préoccuper du souvenir que tu laisses à toutes ces filles, de ces moments d'ivresse innocente, perdus à tout jamais. Je grimpe, je monte, je vole presque, dans les vêtements d'un ou d'autres. La question que tu dois me poser n'est pas celle du souvenir, celle de la volonté plutôt. Est-ce que les gens se retrouvent dans le métro ?
Tu perds le piano, certes, mais le plus important c'est de se souvenir.
Partition à quatre mains.
Tu perds le piano, certes, mais le plus important c'est de se souvenir.
Partition à quatre mains.
Vendredi 2 octobre 2009 à 22:57
On arrête pas le progrès. Mais parfois c'est comme ça, on a les mains froides, le coeur fidèle, et on se brise. A l'évocation d'un nom, à une odeur, à une voix, on se brise à, on n'est pas brisé par. C'est toute la différence. Alors on s'installe dans le noir pour écrire, pour remplir ce cliché vide dont on avait tracé les contours il y a longtemps. Plusieurs vies de cela probablement. On écoute la musique pour y entendre la voix. Il arrive que la chute soit double. Quand les brisures du passé se retrouvent dans un présent qui passera, lui aussi.
Vendredi 2 octobre 2009 à 22:48
"Sorry, it's all that you can say..."
Arrête de me dire merci, parce que c'est normal. Naturel, quand tu es là. Et parce qu'en plus, c'est intéressé de ma part. Ca n'est pas ce merci là que j'ai envie de gagner. Je voudrais mériter ton monde entier.
Arrête de me dire merci, parce que c'est normal. Naturel, quand tu es là. Et parce qu'en plus, c'est intéressé de ma part. Ca n'est pas ce merci là que j'ai envie de gagner. Je voudrais mériter ton monde entier.
Vendredi 2 octobre 2009 à 22:40
J'aime Paris, son odeur, et le lait grenadine.
Peut-être même que je vais l'aimer tout court.
Peut-être même que je vais l'aimer tout court.
Lundi 28 septembre 2009 à 17:06
Toutes ces mains de couleurs. Tous ces sourires. Sur ces gens habillés de noir. Tu vois les prochains spectacles ? Tu vois les coulisses vides des anciens ? Tu vois ces amours qui traînent dans les couloirs et s'installent dans les loges ? Ces textes à apprendre, ces gestes à mémoriser et ces langues incompréhensibles. Le chant me manque, le théâtre me manque, les jeux européens me manquent.
Mais son putain de "I really love you", il me reste en travers de la gorge.
De même que le "Ca va ?" Et ta mère elle va bien ??
Nan mais sérieusement, les mecs, arrêtez de me parler pour me balancer des trucs pareils.
Dimanche 27 septembre 2009 à 21:11
Ils commencent sérieusement à m'énerver ces gens qui se disent insensibles car ne connaissant pas le "pourquoi du comment". A cinq ans vous ne connaissiez rien du "pourquoi du comment" des vagues, peut-être même maintenant, est-ce que ça vous a empêché de les trouver belles ? De vous amuser à sauter dedans ? Vous n'avez jamais trouvé une chanson émouvante sans en comprendre la moindre parole ? En anglais, espagnol, hébreu, chinois, russe, que sais-je encore ? Ne ressentez-vous jamais cette inextricable attirance pour quelqu'un, sans savoir la définir ? Vous arrive-t-il de vivre en fait ? De vous laissez porter par quelque chose de tellement plus grand, de tellement plus beau ? Je n'ai pas la prétention d'en faire partie, mais les mots en sont, et le font en réalité. C'est qu'alors tout est possible. Arrêtez de cherchez, vous comprendrez enfin, qu'il n'y a rien d'autre à chercher que le présent.
Dimanche 27 septembre 2009 à 14:25
"Attend la nuit pour dire que le jour a été beau."
Je ne te demande pas si elle est belle, moi, l'autre.
Je ne te demande pas si elle est belle, moi, l'autre.
Mercredi 23 septembre 2009 à 15:16
Sourire. Sourire. Sourire. Sourire. Sourire. Je pourrais continuer durant des heures. Je passe mes journées avec des gens formidables. Et des sourires à ne plus savoir quoi en faire. Si ce n'est sourire, moi aussi, à tout et n'importe quoi. A chacun. A personne. Et pourtant être tiraillée. Au bout du compte ne faut-il pas chercher l'optimum, se concentrer sur une seule personne ? Tiraillée aussi, cette impression de ne plus en pouvoir, d'obtenir tellement, et en vouloir pourtant plus, les leurs, ceux qui me manquent. Les écrits vont mettre un certain temps à revenir. J'ai trop à voir, j'ai trop à donner à des gens autour de moi pour prendre le temps de m'arrêter. Sauf que, vous me manquez aussi. C'est un cercle qui n'en finit pas. Tant mieux, je suis très bien dedans.
Dimanche 20 septembre 2009 à 15:35
J'attends bien sept ans pour Lui. Un an pour toi ça ne devrait pas me faire peur. Mais si, un peu. Et si tu ne venais pas ? Mon Écho.
Samedi 19 septembre 2009 à 0:07
On montait, on montait, toujours plus vers les toits. Et j'étais ivre sans avoir bu, ivre de cette escalade. Ivre de cette ascension des étages, vers les nuits dont j'avais toujours rêvé. Ivre de se sentir parfois belle, dans les yeux de quelqu'un ou pour moi seule. Ivre de ces mots, ivre de ces pensées, délices qui répondent à un manque dont je n'avais pas soupçonné l'existence. Ivre de cette complexité, de ces occupations qui occupent l'esprit, l'assaillent de tous côtés et le rendent, paradoxalement, serein. Ivre de monter, sans se poser de limite. Ivre de monter pour ceux qui ne montaient pas, pour ceux qui ne montaient plus. Ivre d'être celle qu'ils ne posséderaient jamais et ivre d'être celle même qui me dépossèdera.
Vendredi 18 septembre 2009 à 7:25
Cela m'avait fait tellement plaisir, cette phrase, qu'elle avait lâchée l'air de rien. Comme quoi ils m'avaient acceptée, comme quoi ça n'était pas le cas de tout le monde. Elle me prouvait que je n'avais pas volé cette impression, et que surtout, je n'avais pris la place de personne. J'avais créé la mienne, originale et indéfinissable, quelque part entre la chaise où je restais assise alors que les autres dansaient, la rue dans laquelle je dansais alors qu'ils marchaient, les moments où nous dansions ensemble, ceux où je m'écartais du groupe pour mieux y rentrer, par un chemin de traverse, une voie étrange et dangereuse. Un peu toujours la même. Mais en tellement mieux. Je redécouvre pour la énième fois Oscar Wilde "très peu de personnes vivent, beaucoup se contentent d'exister", voilà ce qui m'avait fait plaisir, je savais que j'avais vécu. Et aujourd'hui je ne demande pas autre chose que ce plaisir, moins même, savoir que sur le chemin, j'ai existé, pas seulement à l'arrivée.