Dimanche 24 août 2008 à 22:03

Il y a deux choses que je ne peux pas supporter : les incursions dans ma vie privée et les gens qui me posent des ultimatums. On pourrait en rajouter une troisième, qui consisterait à agir en bafouant ma vie privée et en me posant des exigeances alors que cette personne connaîtrait mon aversion. Alors là je dis banco, tiercé gagnant. Je veux rester libre de choisir, en bien comme en mal. Mes erreurs et mes réussites. Ne pas comprendre ça c'est ne pas me comprendre. C'est me louper dans les grandes lignes. Et persister dans cette erreur, te laisser persister dans cette erreur c'est trop me demander. La liberté des uns s'arrête là où celle des autres commence, ici. Je n'aime décidément pas ces méthodes. Je n'aime pas les restrictions. Mais le voici, mon ultimatum ; laissez-moi vivre.

Même si je ne suis "qu'une gamine".

Dimanche 24 août 2008 à 20:36

1006. Ça n'était pas un train mais ça aurait pu. Si il était allé jusqu'à Lyon. Mais non. Je suis rentrée directement à Lille. Et je n'ai pas eu d'adieux. C'est beaucoup mieux ainsi. Les adieux ne servent à rien. Si on se quitte on se quitte./ Non. La preuve d'intelligence, selon moi, c'est quand on décide de dire au revoir. Je suis bonne joueuse : j'offre un verre à celui ou celle qui trouve à quoi ce nombre correspond. Et pas d'indice. Le seul indice c'est la réponse alors bon.

Samedi 23 août 2008 à 22:00

Le plus drôle c'est qu'ils s'inquiètent pour moi. Ils me trouvent un peu pâle, est-ce que je n'ai pas froid ? Est-ce que tout va bien ? Ils me proposent de sortir, de retrouver la ville, ses bruits, ses couleurs (qu'elles soient plus ou moins grises ne change rien), son animation. Je ne parle pas. Je les laisse tout dire. Faire les questions et les réponses. Oui je suis pâle. Oui j'ai froid. Non tout ne va pas bien. Je reste dans mon silence. Qui ne tient pas chaud. Mais c'est quelque chose, déjà, oui, c'est déjà ça. Je n'ai pas envie de me raccrocher à la vie qu'ils me proposent. Prendre le train en marche, être la cinquième roue du carosse, très peu pour moi. Je ne suis pas en mouvement. Je reste statique. En fait ça me résume parfaitement : je reste. Celle que j'étais. Celle que je suis toujours. Qu'ils me le rendent. Que je puisse redevenir celle que je reste, mais sans mentir. Ensuite je songerai à bouger. Peut-être.  L'important c'est qu'il soit là. Qu'ils me le rendent.

Samedi 23 août 2008 à 21:56

Il subsiste un peu de nostalgie. Venue de je ne sais où. Pas des superbes soirées passées ici entre copains, ni d'un amoureux transit petit-déjeunant avec moi sur la table pliable. Rien de tout ça. Une nostalgie du nulle part, une nostalgie solitaire et qui ne nécessite aucune justification. La peur de l'inconnu en somme.

Samedi 23 août 2008 à 20:46

Y'a des jours où il faudrait pouvoir arrêter la musique. Si. Je vous jure. Il faudrait pouvoir l'arrêter. Parce qu'elle reste dans le coeur, dans la tête. Et vlang. Tu ne peux pas t'en débarrasser comme ça, comme si c'était facile. Alors t'as froid. Alors t'as des frissons. Alors t'as mal. Mais il y a toujours cette foutue musique derrière. Histoire de ne jamais te laisser seul. Même dans les pires moments y'a une musique, dans ces moments où les larmes sont trop fortes et t'emportent, même quand t'es recroquevillé dans ton lit, que tu en as mal au ventre, que tu souffres comme une bête agonisante qui ne parvient pas à trouver un dernier sommeil. Je ne sais pas si les bêtes ont cette musique. Toi oui. "Elle me tue et me fait vivre en même temps." Ca doit être ça.

Samedi 23 août 2008 à 17:55

Il faudrait que je prenne le temps de vous retaper la grosse centaine d'articles écrite durant mes vacances. Il faudrait. Mais. Je n'ai pas d'excuse valable en fait. Alors je ne vais pas m'excuser. La nuit dernière il était 2heures quand je me suis souvenue d'un truc génial. Parce que voyez vous, il m'arrive parfois de me faire dessiner sur les joues à la craie. Ou d'avoir du scotch sur le nez. Ce soir ce sera "juste" de l'alcool, des cigarettes, des gens intelligents, qui jonglent, dansent, chantent et jouent. Ca sera bien. Je me change et trouve un ticket de tram Montpelliérain dans la poche arrière droite de mon jean. Une poche chacun. Une poche par jean. Ça devrait le faire. Je retourne à la gare.

Vendredi 22 août 2008 à 0:34

It's time to wake up
It's time to wake up
I owe it all to you
I owe it all to you

Cigarettes taste
Like the last time we kissed
Or was it the last time
You asked me to quit ?


Microwave - Cocoon

Vendredi 22 août 2008 à 0:23

Écouter du Scala c'est clairement masochiste. Ne plus avoir de série à regarder alors qu'il n'est même pas une heure c'est clairement inconscient. Dans mon cas. Ne faisons pas de généralité. Oui. Mymy parle d'elle-même à différentes personnes. C'est pas drôle sinon. Ça peut faire quoi de plus d'être vraiment tarée ? Au final de ne pas s'en rendre compte. Ce serait donc un soulagement, probablement. Il ne faut pas faire attention à ce que j'écris. Je n'ai aucune idée de ce que je vais faire pour "Mademoiselle..." parce que pour pouvoir imaginer la trame il me faut la fin. Et pouvoir imaginer la fin me rendrait incapable et indigne d'écrire "Mademoiselle..." parce que c'est ça dans le fond sa caractéristique principale : elle ne finit jamais rien. Ou presque. Je ne sais pas si je parle d'elle ou de moi. Je ne sais pas si je suis elle ou moi. Je ne sais pas si nous avons ce point commun. Je ne sais pas si nous sommes une seule et même personne. Le "nous" l'induirait. Que des mots. Scala c'est bon. I Think I'm Paranoïd. La chanson de mon aller. Et de mon retour. Parce que je voulais que le retour soit comme l'aller. Tête à claques que je suis.

J'ai un stylo plume noir. Ça aussi c'est bon.
Je ne fais jamais rien pour séduire en me changeant.
Je suis un changement permanent.
Simon et Benoît peuvent en prendre bonnes notes.
J'ajoute pour Simon que je ne suis pas non plus un mouton.
Tout est calculé. Merci au revoir (ni voir aucune animosité, il est 00h20).

Vendredi 22 août 2008 à 0:08

Si un jour tu te cherches, à fortiori si tu te cherches encore à mes côtés, sache que tu es dans la poche arrière droite de mon jean. 1006. J'aurais voulu arrêter ma vie à ça. Et je ne parle pas de l'année.

Jeudi 21 août 2008 à 22:10

- Ne le crois surtout pas : c'est un menteur.
- Même quand il me dit qu'il t'aime ?
- Surtout quand s'il te dit m'aimer.
- Pourtant ça ne lui rapporte rien.
- Tu me le dis.
- Ne mens pas toi aussi, tu le savais bien avant que je te le dise.
- Pas faux.
- Alors ? Qui tente de manipuler l'autre à travers moi ?
- Ne joue pas à ça petite. C'est un jeu dangereux auquel tu ne comprends pas grand chose.
- Je comprends juste assez pour pouvoir te dire que c'est minable.
- Pourquoi donc ?
- Parce que vous n'avez même pas le courage de vous dire que vous êtes peut-être comme les autres.
- Comme les autres ? Vraiment ?
- Oui. Que vous pouvez vous aimer. La seule différence c'est que même en amour vous êtes tordus. Mais vous vous aimez. Simplement.
- Tu n'es qu'un pion.
- Les pions comprennent certaines choses qu'un général le cul vissé dans son fauteil ignore.
- Le général ne va pas crever.
- Il sera déshonoré et coupable.
- L'honneur et la fierté sont des excuses derrière lesquelles on se retranche quand on a pas assez de couilles pour accéder au bonheur. Les rôles sont inversés et tu comprends que mon prétendu problème est en réalité le tien.
- Et alors ?
- Rien. Tu vas continuer la guerre. C'est marche ou crève.

Jeudi 21 août 2008 à 18:42

Et on a plus rien compris. "He must be so stupid ! She"s beautiful !" on dira pas qui.

Jeudi 21 août 2008 à 1:20

Relire. Comprendre. De plus en plus. De mieux en mieux. Ça ne changera rien, certes. Mais c'était réel. Et c'est déjà ça de pris. C'est la seule chose qui m'avait fait plus de mal que l'absence. Nier. Me faire croire que tout n'était qu'une autre chimère. Une autre de mes chimères. Non. Ça a existé. Moi avec. J'étais en vie. Parce qu'au fond il reste toujours quelque chose. Qui peut toujours prendre. Si on a pu croire que j'avais rallumé la mèche, c'est que j'en étais capable. Toi avec. C'est con de s'être arrêté. Le papier cadeau était défait. Il restait juste les bulles à éclater. Au cas où j'aurais été fragile. Pourtant les grands gamins aiment éclater les bulles. Les petits aussi d'ailleurs.

Mercredi 20 août 2008 à 23:23

Ça c'est ce que j'avais dans la tête. Début mai. En descendant de mon TGV. En arrivant de Lille.

- Pourquoi tu pleures ?
- Je ne suis pas en train de pleurer !
- D'accord. Pourquoi sens-tu des larmes, quelques unes, ok, une larme, perler au coin de chaque œil ?
- ... Je t'en pose des questions moi ?
- Bah oui, justement. Tu es moi.
- Pas faux.
- Et pourquoi donc ?
- Je ne sais pas.
- Menteuse.
- Pas envie de repartir. C'est triste de se voir.
- Pas encore tout à fait.
- Et je crève de trouille.
- Tu vas faire couler ton maquillage, couillonne. Frotte tes yeux.
- La fatigue et la nervosité ? L'excitation ?
- Ouais, tout à fait. Avance.

Mercredi 20 août 2008 à 23:11

Il faut oublier. Mais pas tout oublier. Garder ta peau, ton sourire, et tes cheveux, qui me tombaient dans le dos, et ton sourire allongé là, sur ton visage, comme par mégarde. Ces instants volés à qui ne les possède pas. Tes bras autour de mon corps, quand je m'endors, quand je m'enfuie, mais je suis partie, loin de ces chimères, loin de ces espoirs qui me transperçaient à travers ton regard. A travers le noir, celui quand tu es né, celui qui s'est installée, cette relation étrange, sans en être une. Ça n'était pas. Moi j'aurais dû. Moi je n'ai jamais su. Et ta voix. Encore parfois, je l'entends, dernière trace, dernière marque, ton chant, on se croisera peut-être, je te chercherai sûrement. Si tu me vois fuis. Si un jour tu m'as appréciée. Cours. Laisse moi nous tuer.

Tu vois.
Je laisse tes mots. Sans compter les miens, dérisoires. Qui sont juste passés. Tes amis. Mes rêves prémonitoires, mes intuitions. L'intelligence. Cette soirée dont je retiendrai la rose. Les dernières photos. Même pas en noir et blanc.


Édition : en fait les mots ont peut-être bien une portée universelle. Sauf que je ne souhaite pas cette fin là. Et ce n'est pas la même marque de cigarette. D'abord.

Mercredi 20 août 2008 à 22:35

T'es réglé comme une montre suisse. Ça ne me dérange pas, bien au contraire. J'ai l'impression d'être un peu avec toi du coup. Certains psys pourraient y trouver à redire. Heureusement que je ne vois plus mon psy depuis longtemps. Heureusement que toi tu ne sais pas que j'ai eu un psy. Tu n'aimes pas les psys je parie. Il  faudrait qu'on en parle aussi de ça. Sans oublier du pourquoi du comment tu as été capable de remettre ton mon système de valeurs en question. Parce que c'est vrai, dans l'absolu tu as raison. Mais alors pourquoi diable je n'ai pas pris en compte l'absolu ? Pourquoi me suis-je contentée ? Moi qui veut entrer en lutte contre le médiocre. Peut-être simplement à cause de mon impuissance. J'ai peu de moyens pour influer sur l'absolu. Sur le reste oui. Sur le médiocre donc. Je refuse. Maintenant il faut que je trouve un autre moyen d'avancer. Merci de m'avoir arrêtée là. Qui sait jusqu'où j'aurais pu aller...

Mercredi 20 août 2008 à 22:29

Apprendre à vivre sans et ensuite, éventuellement, réintroduire. Petit à petit. L'important maintenant c'est de ne pas perdre de terrain. Et de savoir ce que l'on veut. Peut-être de l'annoncer. Haut et fort. Hum, ce serait trop rapide. Pour le moment, apprendre à vivre sans. Se taire. Attendre. Apprendre. Voir ce que ça donne et si ça vaut vraiment la peine. Je connais déjà la réponse. Oui. Et alors ? Y'a pas de mal à rêver. Non, vraiment aucun. C'est moi le chef.



Je n'aime pas mettre des musique "live".

Mercredi 20 août 2008 à 11:54

"Tu veux manger quoi ce soir ?"

C'est tout con comme phrase. Le genre de phrase qu'on peut très bien entendre tous les soirs. Mais parfois il suffit d'une phrase banale pour que ça lâche. "Ca" quoi ? A peu près tout en fait. Elle n'avait pas envie de manger. Parce qu'elle savait que les choses n'iraient pas dans son sens. Ce qu'elle voulait... Elle se serait dépêchée de manger, selon l'heure, elle aurait été joyeuse mais un peu absente, elle aurait débarassée la table, aurait pris une douche, regardé un peu la télé ou serait allée à son ordinateur, puis un sourire aux lèvres, elle serait partie se coucher, ou presque. Si le repas avait eu lieu tôt. Dans le cas contraire elle serait directement montée dans sa chambre, aurait allumé les deux petites lampes, la jaune et la rouge, la guirlande verte que Thomas lui avait offerte il y a quelques années, aurait peut-être fait brûler un batôn d'encens. Elle se serait changée et aurait attendu, fébrile, 21 heures.
Ensuite elle aurait été heureuse.

Mardi 19 août 2008 à 18:57

God Bless You !

Mardi 19 août 2008 à 17:09

Cette vie elle passait rapidement, trop rapidement, les jours comme les mois, les mois comme les années. Un mot, une phrase, une sensation, une main dans la sienne et voilà, les mots repartaient, lui labouraient le cœur et jaillissaient à nouveau, sous d'autres formes. Aujourd'hui il n'y a plus que la demi-teinte d'un vent de plaine alors qu'elle brûle de crier les lames, les vagues qui lui brisaient les os. Qui lui hachaient le cœur. Elle se promenait sur sa vie, faisait abstraction de tous ces gens, de tous ces problèmes qui peuplaient son désespoir. Solitude. Tout lui rappelait cette longue mais trop courte soirée où c'était presque un vrai été.

Elle fumait doucement. Elle avait trop longtemps aspiré chaque sensation comme si c'était sa dernière bouffée d'oxygène. Le vide de trop plein. C'était un peu tout résumer. Elle est pleine de tout. Et si même lorsqu'elle est vide elle est pleine c'est parce qu'elle est pleine de vide. Un rire jaune qui tombe dans l'air sans saveur, sans odeur. Ce jour là elle est partie. En gardant en tête les rêves qui valaient plus que les promesses. Elle se regardait s'éloigner de ses rêves. En bonne omnisciente elle a tout vu. Tout vécu. Elle ne s'est juste pas aperçu qu'elle ne partirait jamais réellement, qu'elle ne vivrait jamais… Parce que ce faux-départ était le seul susceptible d'être définitif.

 

Il n'y a plus beaucoup de rapport.

Enfin. Si. Parce qu'elle s'est remise à vivre peut-être.

Mardi 19 août 2008 à 14:21

Last night it was so good
I felt like crying, I felt crying
Last night though you looked so cold
I felt like smiling, smiling while I'm dying

Last night looked so good
Felt like crying, felt like crying
Last night though you looked so old
I felt like smiling, smiling while I'm dying

You left me cold, you left me cold
You left me cold, you left me cold
Needles in my eyes won't cripple me tonight alright
Twisting up my mind please pull me through the light alright

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