Mercredi 31 octobre 2007 à 22:01
"Quand Alicia compose un bouquet de roses, le monde est suspendu, à ses lèvres et pour cause, elles sont d'un rose, inattendu."
Vous pensez qu'on peut se retrouver si facilement ? J'hésite, ça me semble bizarre. C'est pas que m'éparpiller me réjouisse au plus haut point... Mais c'est ainsi.
C'est offert par la maison. C'est toujours offert par la maison. Je flotte, je suis dans un état indescriptible. Ca sonne faux.
Je traduis des mots qui perdent leur force au fil des jours. Je crois en des idées trouvée au coin d'une rue trop bruyante.
Posé sur le bureau, comme abandonné là, le réveil continue son "tic tac" et rien de tout cela ne me semble réel.
Lundi 29 octobre 2007 à 19:14
J'ai toujours joué avec le feu.
Je ne me suis jamais brûlée. Cependant je sens qu'il va bientôt falloir que je laisse tomber l'alumette. Ou me résoudre à perdre un doigt.
Le choix n'est pas aussi facile qu'il n'y parait.
Je suis à un carrefour. Deux voies s'ouvrent devant moi, et la seule chose que je sais c'est qu'il m'est impossible de revenir en arrière.
C'est impressionant de voir à quel point toute une vie n'est au final qu'une question de point de vue.
J'étais bien. Il y a environ 5 heures de cela. Maintenant je tremble.
Pour elle.
Être si différentes et semblables à la fois ça ne pouvait que tourner mal. Ca avait déjà failli plusieurs fois. Mais nous nous mutuellement changées. Sauf que dans ce cas précis, il n'y a plus rien à changer.
Dimanche 28 octobre 2007 à 22:07
Schizophrénie ambiante.
[D'abord.
Je l'aime plus.
Qui ?
Je ne sais pas exactement.
Tous.
Peut-être.
Je crois.
J'espère ?
J'ai dit que je ne voulais plus d'espoir.
Le monde était monstrueux et c'est en cela qu'il le rendait beau.
D'abord.]
Mardi 23 octobre 2007 à 22:30
"Ciao bella"...
C'est facile à dire quand on le pense. Faut-il encore le penser. C'est une autre paire de manches. Les adieux s'éloignent de plus en plus, et les derniers sourires deviennent flous alors que les premiers ont depuis longtemps été gagnés par la nuit. C'est ainsi que les choses sont faites. Pourquoi chercher à faire autrement ? Au nom de quoi ? Du bonheur ? Même lui, cet absent de toujours, ce fantôme d'espoir, avait oublié de renouveler son abonnement par chez moi.
J'ai descendu mon paradis pour le rendre accessible. A vrai dire il s'est carrément cassé la gueule, il a loupé plusieurs marches.
Et alors ? Ca dérange quelqu'un ?
Lundi 22 octobre 2007 à 21:53
Quelques frissons le long de l'échine. Rien de plus. Rien de moins. Et les couvertures qui se sont cassées la gueule du lit.
La sonnerie du téléphone. Non, je ne veux pas. La main qui s'agite sur la commode. Un bruit sourd. Je crois dans mes pensées embrumées que ce sont mes lunettes. Connard de portable. Les feuillets sont en bordel sur mon lit et il y doit y avoir deux trois stylos avec.
Je confirme ; je sens de l'encre, froide sur le bout de mon index. S'il y avait encore besoin d'une quelconque confirmation : je hais le matin. Surtout à cinq heures.
Putain de téléphone portable...
Quelqu'un veut faire ma rédaction d'espagnol ?
Ou ma courbe de maths ?
Mon exposé de Sciences Politiques peut-être ?
Puah. Bande d'égoïstes !
Vendredi 19 octobre 2007 à 18:20
Le téléphone sonne. Une voix enjouée à l'autre bout du fil. Si je me souviens pour demain ? Oui, parfaitement. Tu viens me chercher à 19 heures ? Ok c'est bon pour moi.
Je sens que les prochaines 24 heures vont être longues, longues et fatiguantes.
Un absent, un regard sciemment tourné vers le ciel, un silence...
Un vague regret qui se promène dans ma poitrine quand on me fait repenser à tout cela. Cependant, il s'estompe, de plus en plus, et je sais qu'un jour il n'en restera rien. Ou presque.
Il n'y a pas à chiquer : la vie continue. D'une drôle de manière certes, mais elle continue, c'est l'important.
Les mains sont froides, l'esprit flou et le coeur clairsemé : j'aime ma cohérence.
Dimanche 14 octobre 2007 à 19:44
Les 'autres problèmes à côté m'ont fait réaliser une chose. A vrai dire, ce principe, je le connaissais déjà, mais je ne le mettais pas en application.
Sauf que voilà. Si je continuais ainsi j'allais rendre la situation malsaine, et je n'ai pas besoin de ça.
Alors j'ai pris mon courage à deux mains, parce que oui il en faut du courage pour revenir sur une habitude humaine que l'on a depuis toujours, et j'ai rallumé l'ordinateur, j'ai remis le logiciel de messagerie en route, pour lui parler, enfin, comme à un ami. S'il devient plus tant mieux, si nous restons ainsi tant mieux également. Je ne veux pas le perdre. Comme j'ai failli perdre Jan.
Pour finir, cette citation de Salma Hayek, celle qui figure depuis quelques jours dans mon pseudo, à nouveau, elle prend son sens, et je la vis, et ça soulage.
"Before you do anything, think. If you do something to try and
impress someone, to be loved, accepted or even to get someone's
attention, stop and think. So many people are busy trying to create an
image, they die in the process."
Salma Hayek
Dimanche 30 septembre 2007 à 21:26
La musique sublime la poésie
ou
la poésie sublime la musique ?
Pour changer, ma mère et moi ne sommes pas d'accord. Le seul problème c'est que je suis censée savoir ce que je dis dans cette putain d'anthologie !
Lundi 24 septembre 2007 à 19:06
e ne vais pas replonger. Et c'est trop tard j'ai déjà de l'eau jusqu'au cou. Jeudi la boucle sera bouclée. Ou seulement une boucle ? Dire que je travaille actuellement sur l'absence. Non, Bérengère, je ne pense pas que les hasards existent réellement. Ou dans une très petite mesure. Quoique. Notre esprit est pas mal dans son genre lui aussi. Aimer les gens c'est d'une certaine manière se foutre allégrement de leur gueule malgré tout. Me trouver une nouvelle drogue.
"L'absence c'est une ride du souvenir. C'est la douceur d'une caresse, un petit poème oublié sur la table"
Tahar Ben Jelloun
Dimanche 23 septembre 2007 à 14:53
Pas grand chose à dire. Les mots sont quelque part en moi mais je suis trop fatiguée pour les faire sortir. Ou trop fainéante pour faire cet effort. Au choix. La fête de la grenouille et des souvenirs qui m'assaillent. Wilfried qui m'a énormément aidé lors de la mort de Romain, il y a un an, le jour de cette même fête a eu un accident de voiture ce matin. La voiture a fait des tonneaux. Il était avec sa copine, Océane et une amie, Floriane. Pour l'une un cocard, pour l'autre une douleur au talon. Lui est plus égratigné et a très mal au genoux. Putain de fête.
Sinon deux lampes vintage, des assiettes asiatiques, une écharpe made in Viêt-Nam, un cadeau, et un mec avec qui j'étais en classe de deux à onze ans et que je vois depuis au moins une fois par an qui ne me reconnaît pas. Je vous laisse, je vais bosser.
Jeudi 20 septembre 2007 à 22:24
Tu sais, je ne t'ai pas oublié. Mais je ne pouvais pas non plus me permettre de prendre le train pour venir te voir hier. Et ce week-end je n'en parle même pas. Dieu sait pourtant que j'aurais aimé : ton invitation m'a vraiment fait chaud au coeur, alors que je n'ignore pas que ta situation est difficile. J'en suis navrée. Ça ne changera plus et ça ne fait qu'augmenter la distance entre nous. Pourtant, tu vois, je ne t'oublie pas. Même si je le voulais, je m'en crois incapable.
Je suis lasse. Lassée aussi.
Si tout ceci, ces soucis, ces soubresauts, ces souvenirs et ces sourires, n'était pas sans issue. Au moins.
Je me bats avec mes maths. Ils ont déjà failli gagner.
Je suis crevée comme après un combat avec François. Et ça fait du bien.
Mercredi 5 septembre 2007 à 18:28
Ca sent les vendanges, déjà. Elles sont décidément de plus en plus précoces. En fait, j'ai vu l'automne dès la fin du mois de mai.
Je m'embrouille. Je suis fatiguée. Et les lumières tournent, tournent, s'emportent. Les phrases passent, heurtent, blessent et se gravent.
Rester là. Comme au spectacle.
Rideau. Noir.
[ Moi je ne veux rien faire. ]
Mardi 4 septembre 2007 à 21:41
S'immobiliser quelques instants pour se souvenir que cela vaut le coup. Se poser et stopper sur une couverture, une expression, un regard, une "". Ne même plus savoir comment réagir.
Un voile se pose sur le monde, il n'est plus teinté que de diverses nuances de fris. Un vide au milieu de la poitrine, la gorge sèche et les yeux trop humides pour quelques cigarettes nocturnes. S'arrêter sur d'infimes détails qui font vivre les gens presque malgré eux.
Dans un univers devenu fade parce qu'il se souvient de ce qu'il a été, parce qu'il regrette et laisse son énergie se réfugier dans de lointains souvenirs.
C'est se relever après un long rêve qui avait semé la confusion dans les esprits. On partage tout, d'une manière ou d'une autre.
Trouver une main qui courre sur le papier avant de comprendre qu'elle m'appartient. Se perdre. Jusqu'à n'en plus se reconnaître, se débattre pour finir exténuées après une bataille acharnée entre moi et moi-même.
Songbird - Coldplay (live)
Martijn
Vendredi 31 août 2007 à 14:09
C'est bientôt qu'on saura. A vrai dire j'attends même ce moment pour me faire une idée de ce que je vais apprendre. Je n'y songe pas, je laisse les intuitions et les suppositions dans un coin sombre et oublié de ma tête jusque là. L'instant quelques secondes avant la révélation finale, mon cerveau se met en branle, les rouages tournent à une vitesse frénétique et les cliquetis font un bruit d'enfer. J'ai droit à un défilé d'idées, de souvenirs, de connexions logiques des plus remplis et saugrenus.
Heureusement ça ne dure jamais très longtemps. La machine est stoppée en plein élan. Et là je trouve comme un grand vide. Le temps de s'y faire. Probablement.
Vendredi 24 août 2007 à 21:56
En fait, si on ne veut pas se leurrer, il faut reconnaître que l'on avait absolument rien à faire ensemble. Pourtant en écrivant cette phrase j'ai la sensation que je tente de me persuader. Je n'ai pas envie de le dire. Voilà. C'est mon caprice. Hum. Je ne sais pas me contenter en vérité. Mais il faut savoir faire bonne figure. Quand les gens ont besoin de nous, surtout s'ils l'ignorent.
"Pardon mon chéri. Sans la petite Antigone vous auriez été tous bien tranquilles. Je t'aime".
Antigone de Jean Anouilh
C'est la première phrase la plus importante, du moins, c'est ce que l'on dit. "On c'est un con". Oui. Mais lui non plus n'est toujours pas revenu. J'aurais dû y rester. Me protéger de la pluie, du soleil, des sourires, des soupirs, des histoires et des mensonges. J'aurais dû attendre 18h25 avant d'y monter. Partir ailleurs même. Parce que oui, il y a la Seine. Et oui, désormais je m'en fous.
Auto-persuasion, amie chère à mon coeur. Dis moi que l'insomnie ne suit pas tes pas. Ah, c'est parfait.
Qu'on ne me dise pas le contraire.
Un recommencement sans rien quitter, c'est possible.
Lundi 20 août 2007 à 22:59
" - Quel était ton rêve ?
- Être judokate de haut niveau.
- Et pourquoi pas ?
- Ma santé.
- Vraiment ?
- Oui.
- Et quel était ton rêve de petite fille ?
- ... Être chanteuse.
- Pourquoi pas ?
- ... Nous sommes obligés de faire ça je présume ?
- Tout à fait."
Auto-dissection en salle 3. On vous avait pourtant dit de lui réadministrer une dose d'anésthésiant.
"Des victimes d'un crime les jeune fille sont parfois celles qui opposent le plus de résistance"
Jean Cocteau - Les enfants terribles
(de mémoire)
Jeudi 16 août 2007 à 18:59
En fait je me marre surtout en pensant à qui va lui annoncer, à lui, et comment. Après les coeurs ouverts, après les remerciements, après ces moments d'égarement dont il ne doit même plus se souvenir à l'heure actuelle. Mais moi j'ai obéi, une fois encore, et je m'en suis souvenue. Les regrets, l'intérêt, la curiosité.
J'ai rompu ma promesse tu crois ? Au contraire, c'était le seul moyen de la préserver, et si je le pouvais je ne changerai rien. Je me suis retenue une fois, mais je sais que si l'on m'avait donné une seconde occasion je l'aurais saisie. Dire que je le regrette un peu déjà. Non, vraiment, c'est ce qu'il fallait faire.
Et puis, il y a l'autre, de promesse. Celle la n'engage que moi, c'est plus facile en somme. Quoique, il n'y a que moi qui posait problème en trouvant des solutions. C'est une sorte de don.
*si un jour tu retrouves donc l'occasion de me prendre par la main et de dire des conneries dont tu ignores seulement à quel point leur véracité est souhaitée.
Samedi 11 août 2007 à 15:58
"On the next number, would those in the cheaper seats clap your hands ? All the rest of you, if you'll just rattle your jewelry !"
John Lennon
C'est bien beau l'égalité mais je n'y crois plus tellement. A force d'avoir vu des gens se prendre au jeu et se casser lamentablement la gueule peut-être.
Oh, il y en a qui réussissent bien sûr, comme partout, mais qu'on arrête de me dire que c'est grâce à leur travail acharné, ou aux longues nuits qu'ils ont passées éveillés... Parce que oui, il y a des gens qui réussissent de cette manière. D'autres en ne foutant rien. Et il y a de la même manière des gens qui se plantent en beauté après avoir attendu toute une vie le fruit de leurs efforts.
Il y a une énorme part de chance qui doit rentrer en ligne de compte et ça ni vous ni moi ne pouvons le maîtriser. C'est con hein ? Parce que je suis d'accord avec vous, si nous le pouvions la vie serait plus simple. Sauf que, voilà, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Il faut parfois savoir être la bonne poire pour avoir l'occasion d'observer le sourire d'un tiers. Dur vous ne trouvez pas ?
Mercredi 1er août 2007 à 0:06
En fait, ces jours-ci, je suis très peu compatissante. Histoire d'hormones je présume.
______
- Je suis juste en train de me dire que tu claques plus de fric pour ce mec en moins d'un mois que tu n'en as jamais dépensé et que tu n'en dépenseras jamais pour la fête des mères.
- Ok, alors Jul', il va très vite falloir que tu m'expliques pourquoi ma meilleure amie me fait des sermonts avec des références aussi pourries. La meilleure excuse est encore que tu sois enceinte. Dans ce cas là toutes mes félicitations mais on va avoir un blem avec le père je crois.
- Vraiment très, spirituel, merci. Mais pour l'instant c'est bien toi qui t'es fourrée dans un véritable guêpier.
- ... Sorry, je suis vraiment trop conne. Le pire c'est que je le sais bien. J'avais dit combien de temps ?
- 7 ans, et tu ne l'as jamais oublié.
- Ouais. En fin de compte c'est peut-être ça le pire.
- Pas sûre du tout. Tu vas devoir regarder les gens autour de toi. C'est ce qu'ils attendent.
- C'est tellement loin tout ça.
- Pas assez à mon goût.
Samedi 28 juillet 2007 à 13:20
J'ai des souvenirs de métro. De piscine. De chansons. Ils sont ancrés si profondément en moi que je me trouve incapable de démêler le vrai du faux.
Chut. Ferme les yeux. Rien qu'un instant. Fait le vide. Ces gens autour de toi sont insignifiants et tu ne sens même plus l'air qu'ils brassent en s'agitant sur de la musique électronique. Nous aurions pu être frère et soeur. Ma faiblesse a bloqué cette voie. Je n'arrive pas à savoir si je le regrette ou pas.