Dimanche 12 juillet 2009 à 1:56

Jouer à un jeu trouble et entêtant. Perdus et ne sachant quel pont prendre, ils sont trop nombreux : entre chimères, souvenirs et douces allusions. Des hommes plus aguerris se sont éloignés ainsi de leur destination et des femmes plus sûres d'elles encore ont été ramenées à leurs basses attentes. L'esprit est illusoire et le corps éphémère, nous n'avons donc plus qu'à en rire, franc, jaune, cynique, froid. Les mots et les idées tapent sur les pavés mouillés. Rebondissent, dégringolent, finissent là où nous les attendions le moins.

Mains froides, coeur fidèle. Cela a été répété aujourd'hui.
Et si mon coeur était froid et mes mains fidèles ?
 

Samedi 11 juillet 2009 à 23:40

Je suis juste totalement vannée. L'ordinateur portable est en approche. Toute une série d'articles en retard aussi. Le temps que j'achève le nombre incroyable de merdes administratives qui me sont tombées dessus et que je prenne le rythme des vacances. La semaine du 20 je dois être de retour  à Paris et le 17 j'ai normalement des gens chez moi. Il faudrait que je fasse une liste pour ne rien oublier mais là... Dodoooo. Et j'ai de quoi faire de beaux rêves, je vous promets. Sinon, je sais quoi pour Science Po le 17 (aussi) et je suis décidément masochiste. J'ai envie d'aller à Nantes et à Rennes, et puis d'être bénévole à la fête de l'Huma. Ranger ma chambre, tenter d'archiver mes cours pour en faire profiter à des amis, passer au rectorat, à la Fnac, me faire un ciné et... Fuck, dormir est une sacrée perte de temps.

Mardi 7 juillet 2009 à 22:57

Parce que j'ai crié dans le train, que les larmes de joie n'étaient pas loin et que j'a failli me pisser dessus de joie et de surprise. Je ne pensais pas mettre mon relevé de notes ici, je pensais avoir la mention Bien maximum et raaah. Envie de faire partager cette joie là avec vous !

Bac mention Très bien avec 18,77 !

Eco tronc commun : 20
Eco Spé : 20
Histoire-Géo :  20
Anglais : 17
Philo : 16
Espagnol : 19 (merci Daviiiiiiiiiiiiiiiiiiiid)
Maths : 17 (je suis à 11 de moyenne maximum sur l'année...)

Sachant que les 5 premières notent vont déterminer mon admission sur dossier à Science Po ajoutées à mon 19 au bac Français. J'ai le droit d'être contente ? x)

Lundi 6 juillet 2009 à 11:48

Bon, j'ai ENFIN, à peu près, mis à jour ma blog-roll. Il manque encore une tonne cinq de gens, au moins, mais j'ai réparé quatre oublis pour lesquels j'aurais du être lapidée sur la place publique par une slave passionnée de vampires, un homme cultivé comme il n'y en a plus beaucoup, et celui dont la grand-mère fait de superbes pulls. Ok, ça fait trois. Bon bah j'en avais rajouté un quatrième, un terrible oublie donc que je réitère, je suis blonde et je vous emmerde !

Voilà, une paperasse comme une autre avant de me mettre à ma lettre de motivation Science Po, à l'accueil de mon frère pour le déjeuner, à la photocopie des papiers divers et variés pour le dossier logement, et surtout, avant de prendre mon courage à deux mains pour appeler ma Sécu. Parce que je n'ai aucune idée d'où peut bien se trouver ma carte vitale (sûrement dans le coffre d'une voiture, comme une de mes chaussures, n'est-ce pas Lucie ?), sans compter que j'ai reçu mon numéro d'immatriculation, sauf qu'il est au nom de Margaux Raphaël... Alors bon, quand c'est une cruche de Nocibé qui se plante pour une carte fidélité je m'en fous, mais là ça devient un petit peu plus problématique. Sinon, je tenterai de trouver le temps de prendre ma douche, si si... Et après, joie, bonheur, félicité... Je fais ma valise pour Paris ! Où avec un peu de chance je verrai Jordan. Elle est pas belle la vie ? [Si on ne lit que les deux dernières phrases...]

Dimanche 5 juillet 2009 à 10:39

... Pour une fois que je suis tout à fait d'accord :

http://lagrandemymy.cowblog.fr/images/1blogs.jpg

Vendredi 3 juillet 2009 à 23:11

Ca n'était absolument pas prévu. Et ma vie parisienne commence bien : j'achète un billet de concert avant d'avoir trouvé un appart. Mais je suis sûre et certaine que nombre d'entre vous seront d'accord avec moi : le 10 octobre, au Zénith de Paris :

http://lagrandemymy.cowblog.fr/images/ARCHIVE1.jpg

Voilà qui fait plaisir.

Vendredi 3 juillet 2009 à 11:03

Sur mon mon ancien-ex-futur blog, j'avais déjà parlé de Mandellia,  ici aussi mais j'ai la flemme de chercher. Parce que bon, y'a trop de trucs. Et je remets ça, parce que c'est une entreprise sympa, que j'ai vue se monter qu'en plus ils offrent des stickers. Que demande le peuple ?!

Quand je dis que je l'ai vue se monter, c'est très sérieux. Ils ont démarré en 2007 et ont de suite eu la bonne idée d'accompagner leur site d'un blog, mis à jour régulièrement et bien écrit, ce qui a fait du bien à mes petits yeux qui étaient à l'époque très fatigués... On a donc eu droit de suivre leurs pérégrinations, un épisode m'avait notamment marqué : les cartons des stickers un peu partout dans leurs bureaux : ils ne penseraient pas que ça marcherait aussi vite et aussi bien ; folklo ! Maintenant on y trouve même des billets pour nous faire faire un Rapide tour du Web.

Le but du jeu chez eux c'est aussi de, je cite (c'est plus facile) "proposer à chacun de créer les produits dont il rêve", bon, ok, beaucoup de plates-formes web promettent ça, mais si je ne devais n'en croire une ce serait celle-là, alors zut. Donc ils font des stickers muraux, pour Ipod (j'en ai un, et c'est vraiment pas de la merde), pour ordis (j'en aurai un bientôt... j'espère, je croise les doigts, parce que bon, il faut d'abord avoir l'ordinateur...),  ça c'est la liste de courses des débuts. Aujourd'hui leur catalogue s'est diversifié et on ne sait plus trop où donner de la tête : entre le lave-vaiselle et le sac à moi. Voilà,  ils continuent sur leur belle lancée et aujourd'hui en sont tout de même au point de lever des fonds ! Vous êtes à nouveau prévenus et moi je suis contente d'avoir pu le faire.


[En réponse préventive aux commentaires incendiaires disant que c'est de la pub etc etc : oui tout à fait. Et qui a dit que je n'assumais pas ? Dans moins d'un mois l'autre vrai neuf nouveau blog sera ouvert et quasiment exclusivement destiné à ça alors bon !]

Jeudi 2 juillet 2009 à 20:33

Elle divague. Une bise sur chaque joue, un "salut" et elle tourne les talons. Ce qu'elle croit. Elle s'arrête un instant devant les escaliers, tourne la tête vers ce train qui va partir et commencer à monter les marches. Arrivée sur la première plate-forme elle s'effondre. On aurait pu la prévenir que c'était si douloureux. Elle n'a pas cessée d'être prévenue en réalité. Ses épaules tremblent. Ses lèvres aussi. Tout entière elle tremble. Un vide dans la, poitrine et un sanglot qui la prend. Elle s'affale à moitié sur les marches. Elle se fout du reste. Hésite. Faire demi-tour ou rester là, sur cette plate-forme en hauteur qui ne laisse rien voir mais tout deviner. Elle finira par s'avancer un peu. En s'accrochant désespérément à la rambarde. Elle ne verra qu'un orteil. Et elle se reprendra. Se lèvera. Lissera sa jupe d'un geste de la main, redressera la tête et marchera vers un autre rendez-vous. Reprendre une autre vie et arrêter de rêver.

Mercredi 1er juillet 2009 à 22:40

Des rendez-vous manqués. Des averses et des canicules. Le pire c'est le regard de l'autre. Celle qui sait tout. Sans qu'on ne lui ait rien dit. Quand quelqu'un nous plaît on fuit son regard car on sait que le notre nous trahira. Parfois pourtant, on connait nos trahisons.Mutuelles. Affichées. Connues par le monde. Le je fonctionne des deux côté, mais le nous ne veut pas exister. Par manque de... Allez savoir. D'opportunités  ? De courage ? Rappelle-moi pourquoi je pars.

Des années après, elle m'a dit qu'ils étaient persuadés qu'il voulait de moi.
Elle savait que je voulais de lui.


Tu vois, c'est ça, que j'appelle une trahison. Et je ne lui en veux pas. Parce que je lui en ai donné l'opportunité.

Mercredi 1er juillet 2009 à 14:14

Le temps était trop clair. Peut-être même qu'il n'y avait pas assez de bruits à ton goût. Des gens calmes, posés, un samedi après-midi au soleil sur une pelouse parfaitement entretenue, autour de verres délicieusement frais. A quoi cela rimait ? Ces sourires de façades et ces complots qui se tramaient entre l'arrivée du thé et celle des muffins. Dans ce monde édulcoré même les couleurs étaient hypocrites. Et nous étions là, à rire de cet miel infâme. A jouer avec le feu, habillés de noir.

Mardi 30 juin 2009 à 11:14

Et bien voilà, la vie peut reprendre son cours normal : le bac c'est terminé.
Ou plutôt, elle peut choisir un nouveau cours. Je reviens pour repartir.

Jeudi 25 juin 2009 à 21:12

Se perdre quelque part entre terre et mer. Dans un ailleurs qui ne relève même pas de la plage. Là où les souvenirs ne sont que les vagues traces d'une écume qui s'est depuis longtemps oubliée. Les tensions se relâchent. Les esprits s'apaisent et se laissent porter. On ne sait par quoi, on ne sait vers où. Des nuances qui n'en finiront plus d'éclairer des images imperceptibles. Se laisser partir. Les voix ne s'étendent pas et tombent en murmures. Qu'importe de parler.

Jeudi 25 juin 2009 à 20:39

Ils ont des cartons qui commencent à s'accumuler dans leur chambre. Remplis de leur histoire, de leurs histoires, les cartons. Il ne manque qu'un cadre, avec de jolies photos d'eux et de leur amis. Les bijoux, tous en argent, sauf la clé de sol. Qu'aucun ne sait vraiment utiliser. Leur film c'est Lost In Translation.  Ils en avaient d'ailleurs fait une sorte de modèle de vie. "On vous a jamais dit que vous êtes peut-être trop petite." Les cigarettes, la nuit, la ville et les polaroïds. Leur musique c'est How to Save a Life, entre autres. Ils passent leur temps à ça. A errer dans des univers qu'ils n'atteignent pas réellement, entre la basse, le piano et la guitare. La batterie aussi, surtout dans une chanson, les percussions qui, rythmaient les battements de leur coeur.

We Looked Like Giants.


C'est un leur où ils sont plus de deux, et beaucoup dans les cartons.

Mercredi 24 juin 2009 à 21:34

Se voir dans le couloir.
Entre la scène, les coulisses et l'accès au public.
Entre ces trois mondes que je chéris.
Entre ces trois mondes dans lesquels nous nous sommes connus.
Entre ces trois mondes dans lesquels il n'a plus le droit de me connaître.


- Pourquoi ça n'irait pas ?
- Oh, je ne sais pas. Imagine. Un homme qu'on n'a pas vu depuis trois ans et qui vous applaudit et crie votre noms parmi le public.
- Le talent s'applaudit, et on crie souvent le nom des personnes qu'on aime.
- Tu fais l'impasse sur la première proposition de la phrase.
- Et toi sur la dernière.
- Je crois qu'il vaut mieux que tu t'en ailles.
- Ca va résoudre le problème ?
-Le problème a été résolu dès lors qu'on s'est dit bonjour en vitesse dans ce couloir. On appelle ça l'indifférence.

Dimanche 21 juin 2009 à 21:26

Parce que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu son nom s'afficher sur son écran. Et merde c'était pas le soir. Elle n'en peut plus de ce vide. Elle avait oublié, ou presque, qu'il avait fait parti de ceux qui lui avaient retourné le coeur. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu comme un homme qu'elle avait aimé. Peut-être même trop. Alors que les autres elle ne les avait jamais oublié, ne serait-ce qu'une minute. Cette photo. Ce corps. Qui n'avait pas été que ça, au final. Elle l'avait tournée depuis longtemps la page, en fait. Elle avait juste continué une lecture par transparence.

Dimanche 21 juin 2009 à 20:28

"Et bien ! La vue, l'ouïe, la respiration, le coeur, la souplesse, le poids... Tout est parfait ! Je vois rarement ça. Un vrai physique de tueuse ! "

Il eut un petit rire. Qui finit en rire nerveux après qu'il ait croisé son regard.
Elle eut une ébauche de sourire. C'était son truc ça. Les sourires évanouis avant même de naître.
S'il savait à quel point c'était vrai. Et il le savait maintenant d'ailleurs. Mais peu importait, étant donné qu'il allait bientôt en faire l'expérience.


Connard.

Samedi 20 juin 2009 à 10:28

Pour le coup je suis vraiment occupée. Je passe le bac, paraît-il, j'écoute la BBC, je continue l'aménagement de ma chambre, je cherche un appart sur Paris et je tente de passer de bons derniers moments avec eux. Si j'ai peur ? T'en as d'autres toi ? Des questions à la con.

====

J'étais son meilleur ami. Même si on se le dit jamais entre nous, et puis quoi encore. Mais on s'en fout : je l'étais. Quand il allait faire une connerie, ou qu'il l'avait déjà faite, je le savais. Parfois même avant lui. Les conséquences m'échappaient d'ailleurs probablement moins qu'à lui. L'avantage de ne pas être impliqué peut-être. Si on peut appeler ça un avantage. J'avais depuis longtemps laissé tomber l'idée d'essayer de le raisonner, ou de lempêcher d'agir quand je voyais venir la catastrophe. Ne pas mener des batailles perdues d'avance. J'ignorais pourquoi mais c'était devenu mon credo. Je n'avais pas l'intention de garder mes forces pour plus tard, je n'en voyais pas l'utilité. Et puis il y a eu cet après-midi. Quelques jours après l'une de ses belles erreurs. Et cette autre fille. Que je ne connaissais pas trop, qui était proche sans l'être. C'est là que j'ai vu qu'elle était surtout proche sans qu'on le sache. Voilà quelque chose d'assez étrange quand on le dit, mais pourquoi pas. Elle ne voulait de mal à personne. Alors je n'y ai pas fait gaffe. J'ai profité. Quelques amis, du soleil, un parc, des cigarettes, des bouteilles bien fraîches. Rien à redire. Nous sommes finalement rentrés tout doucement vers le centre-vile. Il était l'heure de se dire au revoir. Notamment à elle, que nous ne reverrions, selon sa formule "presque plus". Je crois bien que j'ai zappé, si je lui ai dit au revoir je n'en ai pas le souvenir. Voilà une fille sympa, à côté de qui j'avais passé une partie de l'année, à côté, c'est bien le terme. Sauf que, par le plus pur des hasards j'ai tourné la tête au moment où elle lui a dit au revoir. J'ai vu leurs mainss s'attarder un peu, sur son torse, dans le bas de son dos. Leurs regards. Je l'ai entendu, lui, dire : "Ne t'inquiète pas." c'est  là que moi je me suis inquiété. Il avait fait sa connerie, ou il était en train de la faire, ou il allait la faire. Je n'en sais rien. Il était en plein dedans, sans l'être. Il était juste impossible de cerner la situation, avec elle dont on ne sait jamais qu'elle sera sa réaction, qui nous surprend toujours sans vraiment le faire. Qui s'en sort à tous les coups. Que veut-elle ? Que va-t-elle faire ? La sortie qu'elle choisira aura un impact sur nous tous. La question c'est de savoir si je dois me battre, contre, pour, ou encore une fois à côté.

Lundi 15 juin 2009 à 22:56

On se retrouve dans le draps froids entre deux rêves trop alourdis. Tue nous,  tu me dis, pars pas sans moi et je te suis... C'est comme un rêve en noir et blanc, comme un piano comme écran. Et on plonge dans des yeux fermés, et on se croise en instants différés. Nos rendez-vous ne sont pas des instants à prendre photos, nos retrouvailles échappent à l'imprésario. On avait pourtant dit, ordonné, de fermer cette rue, de la condamner. Histoire que nos nuits ne viennent plus s'y accrocher. Pour quelques secondes qu'on aimerait éveillées, ces regards en quoi qui auraient mérité un avant, que sais-je un après... A la lumière du jour. Dans mon souvenir t'avais huit lettres, même une de plus je ne suis pas pour. A écrire sur le bout des doigts. A poser sur ce piano qui ne viendra pas. Feutre noir, nous verrons bien. Les miennes seront un peu effacées, leur attente a failli les achever. A la lumière du jour. Ce sera ce jour là. Mais ce ne sera pas. Français.


Mes rêves se brisent.

Jeudi 11 juin 2009 à 20:34

Il lui manquait un bracelet au bras gauche. Et l'unique trace de son passage dans ce pays c'était les dizaines de perles en bois, peintes en noir ou pas. Ces petites perles qui restaient là, abandonnées sur les deux trottoirs. La fête avait été trop longue et son séjour trop court. Elle l'avait juste aperçu une fois ou deux, puis elle avait eu le cran d'aller lui demander s'il connaissait une amie à elle. Voilà tout. Elle était repartie en bus et comme souvenir nous n'avons ni photo ni mot doux, juste des perles, trop nombreuses, qui prennent la pluie et sur lesquelles on marche.

Il lui manquait un bracelet, au bras droit. Un bracelet de perles en bois, naturelles et noires. Elle ne savait pas si quelqu'un se souviendrait d'elle. Elle lui avait donné. Comme ça. Parce que ça avait été dit. Peut-être qu'ainsi... Elle aurait aimé les connaître avant. Ou encore un peu après. Un grand vide et un dernier sourire.

Mardi 9 juin 2009 à 23:14

C'est tellement énorme que. J'ai peur d'oublier. J'ai peur de gâcher. Mais. Bref. Commencons par le commencement. Ou pas loin du commencement. Des cris, des pleurs et des cris.

http://lagrandemymy.cowblog.fr/images/SORBONNE.jpg
Bon vous voyez. Déjà. Ils voulaient bien de moi partout (sauf à Louis le Grand, mais je ne le sentais pas...).

Et.

13h. Il parait que les résultats sont en ligne. Gagner le CDI. Vite. Il est réservé. Mais c'est Mme B. Oui je peux entrer. Ouf, les latinistes de 1ère S3. Adé. Son ordi. Avoir les mains qui tremblent alors que je pensais être calme. S'y reprendre à plusieurs fois pour taper l'adresse, puis le code. Puis. Cette information qui me saute à la gueule. Un cri, des cris, je ne sais pas, des larmes, les bras d'Adé, les bras de Ju, la prof de latin qui arrive en trombe, non personne ne fait de malaise. Lui dire en pleurant. La voix tremblante. Fondre dans ses bras. Mr. D le prof d'histoire qui passe par la galerie et qui  n'y comprend rien. Et puis le tourbillon. Voir Fabien, Antoine, les autres mecs, Tiphaine, les filles autour. Chercher après Adeline et Lucie, appeler Manue, passer devant les gens, en pleurs, avoir accepté au préalable un mouchoir de Tiphaine, chercher les filles, et les trouver, arriver droit devant elle avec cette tête étrange, ce sourire immense et ces yeux humides. Elles sont avec les filles des Terminales ES. Leur dire. Les bras de Lucie, les clins d'oeil d'Adeline, se faire applaudir, et sourire, les embrasser, en parler, il pleut mais ça n'est rien. La ruelle. Appeler la mère, le beau-père, le père; Les 3 réactions très différentes. Putain de journée. Ne pas s'en remettre. Aller en philo, pleurer et pleurer encore, expliquer au prof pourquoi, croiser des gens, leur dire, ou ils le savent déjà par quelqu'un d'autre. Pleurer encore. Le dire à la prof de maths, lui faire la bise, se calmer, ne presque plus pleurer. Mais cette chair de poule dont j'ai failli oublier de vous parler. Qui gagne tout mon corps, jusqu'à mes cuisses. Arriver en espagnol. Aller chercher des affaires en salle de philo, se faire applaudir par l'autre classe de terminale ES. Retour en espagnol. La récré, voir Wilson, lui dire, voir Simon, qui le sait, bisous, câlins, t'as rien demandé, c'est pas grave. Hélène ! Qui l'a su par Adélaïde, Adé presque aussi émue que moi, et puis tous les sms. La photo avec les filles grâce à Wilson, et cette bonne humeur contagieuse, parler à tous, le sourire à s'en déchirer les lèvres, vouloir le danser. Sms pour Amélie. L'heure d'anglais et réaliser peu à peu, avec encore quelques crises. Voir Hélène ! Et Amélie !!! Julien, Laura, Catherine. Tous, toutes. Aller le dire à mon frère dans le bus. Ils m'en parlent, je leur en parle, on prend des nouvelles des autres, Noémie qui danse, Noémie qui ira en prépa à Lille. Antoine qui s'amuse à crier "Sorboooonne !". Je n'en peux plus. C'est fatiguant les larmes de bonheur. Et repartir. Pour la soirée des TES. Se bouger. Les tables. La pluie. L'orage. La grêle. Les dossiers scolaires. Mes cookies qui sont bons, paraît-il. Savoir qui le sait par qui, se renseigner sur le destin des autres, et puis être heureux, tous ensemble, les uns pour les autres. Avec la cousine Justine aussi, qui réalise encore moins que moi. Tenter de ramener le champagne pour Vendredi. Les aimer. Quitter le lycée pour aller là-bas me fait aimer le lycée, me rappelle tous ces gens, qui comptent, pour qui je compte a priori un peu aussi. Les profs d'éco. Noémie, Céline, Maxence, Clément, Clémence.... Tous tous tous. Mélody et Laurie, Marine, bien sûr, Mathilde avec un peu de retard, à la Justice et Rah !

Je suis partie.

Pouvoir dire, pour la première fois, une assurance.

"Tu fais quoi l'an prochain ?"

".Je vais te...RAAAH GNIIHHH AAAAH =D, ça fait un bien fou de pouvoir le dire ainsi et  !!! Je vais faire une double licence histoire-science politique à la Sorbonne-Panthéon."

Ma prof de maths qui rit, qui est vraiment heureuse pour moi, j'en suis sûre. Et tous ces autres, tous ces vous, même sur facebook, sur msn, par sms. Mais rah. Cet article peut paraître égocentrique. C'est que le "je" représente un mot, et sur trois ça fait déjà beaucoup. MAIS. PUTAIN

Je vous aime.

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