Samedi 11 août 2007 à 17:46
Faire abstraction et se recentrer sur les choses vraiment importantes. Ou du moins sur les choses auxquelles j'ai maintenant envie ou besoin d'accorder de l'importance.
C'est aussi arrêter de penser à Lui quand je vois ce bleu sur mon bras, au même endroit qu'auparavant. Comme si en plus de m'avoir brisé le coeur durant les deux nuits que nous avions passées ensemble il devait me bousiller le bras aussi. Merde il fallait pas qu'il se sente obligé.
On dit "jamais deux sans trois", bah ouais, mais je n'aime pas les "on dit" alors la troisième fois il peut s'asseoir dessus. Moi je suis partie et je ne reviendrai pas.
Vendredi 10 août 2007 à 23:16
Y'a des boîtes poussiéreuses à côté de moi. Là dedans on peut retrouver des années de correspondance. J'y jette un coup d'œil, encore, ça me fait toujours un petit pincement au cœur de voir ça. Des lettres datant de dix, vingt, trente ans, et j'y retrouve des dessins, les adresses successives, les états civils successifs, les pays dans lesquels j'ai voyagé, ceux où j'aurais aimé voyager… Est-ce que j'ai mis au grenier ces rêves en même temps que cette boîte ? Je me pose vraiment la question.
Et il y a aussi des mots d'amour, tellement usés à présent, dont la vérité est désormais tout autre. S'ils savaient seulement à quoi ils en sont réduits au jour d'aujourd'hui, les conséquences qu'ont entraînées leur présence, ou leur absence… Je ne sais plus trop.
L'encre est parfois un peu délavée, le papier plus fragile sous mes doigts, mais les odeurs sont restées les mêmes, celles d'un passé suranné et dont j'aimerais regagner l'enceinte protectrice, la bulle de cristal.
Ce soir j'ignore si je suis encore capable d'écrire un conte de fées…
Jeudi 9 août 2007 à 23:14
D'ordinaire elle détestait ce sentiment de vulnérabilité, il lui était autant insupportable qu'il était pour les autres inconçevable à son propos. En effet, comme briser une carapace comme la sienne ? Comment faire paraître fragile celle qui les mettait tous à terre ? D'aucune manière.
A croire qu'il n'était pas les autres, et que l'ordinaire ne valait plus grand chose en ces temps aux sentiments troublés. Et cette croyance était bien plus proche de la vérité qu'elle ne l'aurait voulue. En son âme et conscience elle savait, elle sentait son coeur chavirer, elle pouvait prévoir que bientôt il ne lui appartiendrait plus.
Cette voie, sa voie, semblait sans issue."Chaque victime devient un jour bourreau" et c'est alors que le bien peut lui paraître le mal parce qu'elle n' aurait pas pensé auparavant que ce qu'elle semait avec tant de cynisme, d'arrogance et de mépris puisse être un jour bénéfique. Au lieu de voir l'amour elle voyait la haine et la faiblesse, et, loin de comprendre qu'il fallait se laisser vaincre, elle s'acharnait de plus belle, se raidissant et jouant l'indifférence.
Les signes, pourtant, ne trompaient pas, et elle-même ne pourrait s'ignorer longtemps encore.
On lui offrait des ailes et elle ne pouvait les considérer autrement que comme un poid supplémentaire. C'est ainsi qu'elle coula.
Mercredi 8 août 2007 à 23:36
En fait j'en demande pas beaucoup. Son sourire déjà me suffit amplement, savoir qu'il m'est adressé me ravit et le reste est sans importance. Il y des regards qui sont ainsi, qui mettent en confiance, qui vous donnent envie de rester là où vous êtes. Des regards qui rendent belle, des regards qui font que l'on se sent bien, sans raison aucune, si ce n'est celle la, un peu stupide, de ces deux yeux posés sur vous.
Qu'importent alors les erreurs et les faux-chemins ?
Rien. Rien encore. Et j' espère, presque malgré moi que cela continue de la même façon.
Mais stoppe ici ! Vite vite, arrête la machine, enraye tout, coupe les moteurs ! Dans quoi es-tu encore en train de t'embarquer ? Tu crains l'avenir parce que le présent est agréable, tu as mille fois raison. Cela ira de complications en complications, tu ne sais pas faire l'intense et le simple à la fois.
La seule chose simple avec toi c'est la haine, et tu es incapable de l'éprouver. C'est révélateur alors tu ne veux pas ouvrir les yeux. Les tiens d'yeux, oui, les tiens. Pas ceux des autres, pas de banals miroirs. On voit ce que l'on se sent capable de regarder, un point c'est tout.
Je cherche déjà l'extrapolation possible.
Mardi 7 août 2007 à 22:11
Se réfugier dans les bras de quelqu'un. C'est aussi entrer dans son univers. Se laisser border par les vagues qui caressent la coque de son navire. Ouais comme une douce berceuse qui vous laisserait rêveur. Il y a des bras maigres, d'autres forts, des longs, des petits. Mais tous ont leur histoire, leur sensibilité. Chacun sa manière d'entourer l'autre et de lui faire partager ses sentiments. Mais il y aura toujours ce déclic. Ce petit truc qui fait qu'on se sent en sécurité juste à ce moment là et que le reste du monde semble bien petit face à ce qui se passe à l'instant même. Comme une décharge de bien être. Se sentir partir. Loin. Tellement loin. Fermer les yeux pour mieux s'en aller. Et ressentir les battements de son cœur.
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Par Monsieur Rever.de.demain
Et c'est ce que je fais, rêver de demain, il faut bien rêver à quelque chose. On ne sera plus jamais dans le même canapé, je ne pourrais plus laisser ma tête tomber contre ta nuque et te respirer. Je resterais avec ces souvenirs qui font vivre. Il le dit bien le J-D c'est pourquoi j'ai mis son texte là, j'espère qu'il ne m'en voudra pas. Oui, se réfugier dans les bras de quelqu'un c'est entrer dans son univers, surtout quand les bras ne sont pas seulement un refuge. La berceuse je l'ai encore en tête et le rêve j'ai cru pouvoir le vivre longtemps encore. Parfois, et c'est là le cœur du problème, on se sent partir trop loin et on quitte toute amarre. C'est parce qu'en même temps on n'aura pas voulu sortir de cet univers qui ne nous appartient pas. Le déclic a duré tellement longtemps... Lorsque le son s'est enfin tût dans cette nuit que je voulais voir s'abattre sur une autre qui me semblait jour, j'ai compris que rien ne sera plus jamais pareil. Emmêler nos cheveux, comme emmêler nos doigts. Parce que moi je n'ai pas voulu partir. Parce que moi je n'ai pas pu oublier. Parce que moi j'ai inventé des mondes sur ce qui n'était qu'une décharge. Parce que moi je me suis inventée une centrale nucléaire pour ne jamais être en manque de courant. Parce que moi... Parce que moi... Et jamais je ne saurais te dire que c'est ta faute. Comme si tu ne m'avais pas laissé le temps de grandir, de prendre du recul. Alors que c'est moi, encore et toujours qui avançait, envers et contre tout. Contre le temps, aussi. Mais c'est connu : à force de vouloir jouer avec les aiguilles on finit par les casser.
Ce texte ne devait pas finir comme ça. En fait il n'est peut-être pas fini. On verra quoi.
Mardi 7 août 2007 à 10:00
Jeudi 2 août 2007 à 23:06
... C'était tellement faux ces temps-ci qu'elle n'avait pas osé appuyer sur la touche Entrée après avoir écrit cette phrase. Même en anglais. Même avec un logiciel de traduction automatique.
Chaque soir elle attendait avec impatience sa connexion, vers 22h30, parce qu'il avait à cette heure là seulement un peu de temps pour lui après avoir travaillé jusqu'à 22 heures dans une supérette. Job d'été quoi. Pour lui c'était indispensable alors que ça lui enlevait à elle, le peu de temps dont ils disposaient pour parler.
Il devait partir il y a de cela dix minutes. Oui, il faut bien dix minutes pour se dire au revoir, les gens ne s'en rendent pas bien compte.
Réflexion faite, ce smiley était tout juste "sweet" pour elle. Sweet. Elle n'aimait pas ce mot. Sauf quand elle le voyait sur son écran.
Avant c'était un autre. Et encore avant un autre. Mais là, elle le sent : c'est différent.
Mercredi 1er août 2007 à 14:43
Mais nous ne sommes plus le soir, ni même la nuit et les choses ont eu le temps de se calmer un peu dans mon esprit, alors je tente le coup.
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"Tu ne me verras jamais danser."
C'était une simple affirmation. Et ses yeux bleus n'allaient pas se détourner lorsqu'il reléverait la tête, incrédule et légérement amusé à la fois. Comme si c'était une blague ou une phrase en l'air. Il devrait savoir qu'elle n'a jamais été aussi sérieuse. Sa voix le dit pour elle.
Elle se souvient des coups qu'il lui a donné sans même s'en aperçevoir, aujourd'hui elle a décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais lui ne comprend vraiment pas pourquoi. Elle s'en fiche parce que s'expliquer reviendrait à baisser sa garde, à s'avouer.
Non, elle veut une vengeance propre, à ses yeux à elle. Le seul bémol qu'elle y trouve c'est que cela risque de ne pas passer pour une vengeance, mais pour un coup de sang. Le seul inconvénient dans cette manière de procéder : être trop incomprise pour que Lui comprenne et se triture alors les méninges en se demandant pourquoi ça lui tombe dessus.
En fait, elle se venge plus pour elle que pour la vengeance. Elle n'aime pas la vengeance.
Et puis, la photo ce n'est pas elle. C'est Cassandre. Lors des jeux européens. Mais j'aime cette photo et je devais la mettre quelque part.
Mardi 31 juillet 2007 à 16:09
Une clope à la main. Savoir que son vernis était assorti à la couleur de la cigarette ne la réconfortait guère. Et de toutes manières, quel maigre réconfort. Un arrière goût d'amertume au tabac blond.
Parce qu'elle était douée, à l'exact moment où elle alluma sa seconde cigarette, il se mit à pluviner sur Paris.
Peut-être aurait elle dû rester immobile dans le métro, à voir les gens disparaître, s'engouffrant dans le train souterrain. Cétait possible.
Non. Là elle se fait accoster et accepte d'aller prendre un verre dans l'un des nombreux établissements situés face à la gare du Nord;
Juste pour contrer le sort qui s'acharne sur cette foutue journée.
Maintenant c'est Raphäelle, 19 ans, étudiante en prépa littéraire. Pour arrêter de l'imaginer un instant.
Mardi 31 juillet 2007 à 12:40
Elle avait beau retourner la question dans tous les sens, il n'y avait qu'un constat viable : c'était impossible.
Alors que cela avait eu lieu.
C'est un problème certain. Il faut raisonner, trouver une autre voie exploitable.
En fait, là, elle est en train de perdre son temps à tenter de trouver la solution d'une énigme sans incidence. Il n'y rien d'autre à entreprendre et c'est là que réside le vrai problème. Tous les efforts précédents sont restés totalement vains, elle ne croit plus en sa propre nature.
Lundi 30 juillet 2007 à 11:42
Un peu comme dans un rêve. Sauf que dans un de mes rêves je n'aurais pas cette pensée pour une fille. Encore moins pour cette fille. Il y aurait des luttes et des disputes.
Au pire, c'est moi qui suis en train de partir.
Non, je vois son manteau beige, ses cheveux, pas son visage, mais je le connais.
Dimanche 29 juillet 2007 à 23:16
Dimanche 29 juillet 2007 à 22:53
Sens propre et figuré. Non, pour une fois je pense avoir fait pile ce qu'il fallait, qu'importe les conséquences que cela a pu avoir sur moi, si j'avais la possibilité de revenir en arrière je ne changerais rien.
Peut-être que ce que j'écris là n'est qu'une vaste utopie et que je me suis aussi lamentablement trompée à ton sujet. Je n'ai pas la prétention de compter parmi tes amis les plus proches ou les plus sincères, ni celle de te connaître " mieux que toi même"... Mais voilà, j'ai le sentiment de ne pas être autant à côté de la plaque.
Et puis ce sont aussi des questions qui naissent dans mon esprit, en amenant d'autres, et pour finir la confusion qui prend place. Je l'ai déjà exprimé auparavant.
Faut-il toujours se répéter ?
Samedi 28 juillet 2007 à 23:34
Samedi 28 juillet 2007 à 13:45
Et j'ai été choisie. Encore plus drôle.
Je suis morte et enterrée, plusieurs pieds sous terre, déjà plus ou moins décomposée et je me retourne, non pas par choc post mortem après l'annonce d'une énormité diverse, non, non, ce serait simple.
Je vais donc éviter, c'est indigne.
Alors, si je me retourne dans ma tombe c'est bien parce que j'en ai mal au ventre de rire.
Il serait plus précis de dire que si j'en avais encore j'en aurais mal au ventre de rire.
Là il y a juste quelques côtes qui s'entrechoquent. Ca fait une mélodie sympa mine de rien.
Il faut que je parvienne à rester assise sans émotion en écoutant seulement. Les yeux ouverts, sans voir. Vlang. Retour.
Dimanche 15 juillet 2007 à 2:09
Se sont ils rendus compte de ce moment fatidique où ils changeaient de monde ? Nous oui.
Dimanche 15 juillet 2007 à 0:20
Alors ouais, du coup j'utilise ce prénom avec parcimonie. Histoire de ne pas l'abîmer, de lui conférer un ptit truc rarissime qui le rend réellement exceptionnel.
Je ne sais pas vraiment pourquoi, il relève presque pour moi de l'ordre du sacré. Et c'est avec un ravissement grandissant que je le vois utilisé par des personnes que j'admire elles aussi de plus en plus.
C'est dit.
Et si je devais refaire ma lettre, je n'y ajouterai que des bonus.
Vendredi 6 juillet 2007 à 0:25
"Dans la cuisine j'ai une horloge qui s'interroge,
Tic tac, tic tac, quelle heure est-il
Dans la cuisine ?"
Je ne suis pas convaincue du "Dans la cuisine ?", c'est bête hein ? Mais je nous revois, assis dans la salle d'évolution et le maître jouait de la guitare.
C'était Simon ou Louis qui faisait la répétition. Ca me plairait bien de retrouver les partitions, juste comme ça.
Parfois c'était moi, pour la répétition.
Quelques bribes de souvenirs, des maux de ventre et sa voix en tête.
Mardi 3 juillet 2007 à 22:48
Ca c'est dit, ça c'est fait.
Elle se demande si il y a une vraie différence quelque parte. Entre elle et les autres.
Quand on ne peut pas vraiment changer les choses on rêve de l'avoir fait. On se voit en train de refaire le monde. On s'arrête un instant, immobile et on fixe notre regard.
Sur la seule personne qui tourne encore.
Celle qui n'offre rien et dont on prend pourtant tout. Celle sur qui on veut crier, celle qu'on veut pouvoir regarder le matin au réveil en sachant que chaque seconde compte parce que chaque seconde peut-être l'avant dernière. Je me lèvre malgré moi.
Sur la seule personne qu'on aime vraiment.
Mardi 3 juillet 2007 à 19:34
C'est ce que me souhaite. Et en fait elle va être capable de comprendre ce que j'écris ici. Bienvenue dans ce cercle restreint.
Personne n'est vraiment innocent, sinon ça ne serait pas drôle. Vous ne croyez pas ?
On a conseillé à une amie de "laisser sa conscience au placard", moi il faudrait que je l'en sorte de temps à autre.
Muhaha. Ce qu'il y a de formidable ici c'est que je me contredis d'un article à l'autre.
Au final j'aurais pu environ 24 litres d'eau aujourd'hui. Et fumé une cigarette, en ayant préalablement enfilé une chemise.
J'ai aussi laissé une petite traçe chez Et.al0rs
Nous sommes d'accord, j'ai une vie passionnante et plusieurs addictions très sérieuses.
*
Le soleil est à peine levé mais elle est debout depuis longtemps. Dormir. Quelle bonne blague. Du sommeil des bienheureux. Encore mieux. Son esprit lui présente des images qu'elle connait par coeur désormais, souvent, trop souvent, sans aucun répit.
Dès qu'elle ferme les yeux elle les revoit, toujours les mêmes, synonymes de confusion, de douleur mêlée de nostalgie et de fierté.
Les mains glaçées. Et sa quête, stupide et obstinée qu'elle est elle ne risque pas de lâcher le morceau.
Après tout, on lui offre un jeu de hasard, normal qu'elle y joue. Mais elle s'est promis de s'arrêter dès qu'elle empocheraît le plus petit gain. Y arrivera-t-elle seulement ?