Vendredi 9 novembre 2007 à 18:37

"Il n'en reste plus rien".

Ah bon. Moi je vois encore ses yeux briller de malices. C'est étrange, nos perceptions sont si différentes. L'âge sûrement. Sans doute un peu d'espoir, qui vient aussi s'incruster là. Pour vous il n'y a plus rien à en retirer, effectivement, vous avez passé votre vie avec elle. Mais moi ma vie commence seulement et je suppose que je ne suis pas tout à fait débarassée de mon lot d'illusions. Ca ne me dérange pas, pour une fois.
Je sais savourer les bons moments restants alors que vous en vivez plus que dans l'attente de la fin.
Ce sont des choses bien simples, mais dont vous avez perdu le goût au fur et à mesure. Un peu à la manière de l'allumeur du réverbère dans le Petit Prince... Combien de coucher de soleil dans votre vie ? Et combien puis-je en voir avant de mourir à mon tour ? C'est incomensurable. Pourquoi donc chercher à compter, ou même à comprendre. Je sais, ça n'est pas une question. Non merci, je n'attends pas de réponse.

Jeudi 8 novembre 2007 à 20:23

J'étais estomaquée. Littéralement estomaquée. Je me suis trouvée incapable de dire quoique ce soit, son sourire et sa franchise m'avaient totalement désarmée. Et moi qui suis d'habitude si rapide à établir des connexions, des voies de causes à conséquences, à tirer des conclusions la plupart du temps justes, un simple "merci" m'avait déconnectée de cette planète. Ma tête était vide et je n'ai pas su quoi répondre. Il y a eu un silence et je suis persuadée que mon visage n'exprimait rien d'autre qu'une profonde et sincère incrédulité. J'ai alors baragouiné quelques mots sans fond ni forme et je me suis retournée pour tenter de remettre mes idées en place. Ou même de trouver des idées à remettre en place.
C'est violent. A croire que je l'aime cette violence.

Mercredi 7 novembre 2007 à 18:28

Je voyais tout à fait la scène. Et c'est justement ça qui m'énervait au plus haut point. Je ne trouvais pas le moyen de faire coïncider ma vie et ce que je voulais qu'elle soit. Rageant je dois dire.
Je ne sais pas si les secrets sont réellement faits pour être gardés. Juste, ce silence, là, en moi, me gêne terriblement. Alors je me repasse le film des événements et je cherche la faille, la brèche, l'instant T, le moment où les choses auraient pu prendre un autre chemin. La rupture quoi. Je ne retrouve que des intentions et  les faits deviennent de plus en plus flous. Un mois auparavant il y avait eu un orage vraiment pas comme les autres, un mois après je foutais ma vie en l'air. Je crois que j'ai envie de vous le révéler mon secret. Le seul problème c'est que pour ce faire il faudrait que je le comprenne.

Mardi 6 novembre 2007 à 22:44

J'aimerais lui dire que c'est moi. Que ça n'est que moi. Parce que le hasard ça n'est qu'un mythe et que désormais je deviens qui il me chante. Ca peut-être quelqu'un d'autre, un autre physique, un autre visage, une autre histoire... Il n'empêche que c'est moi. Contradictoire, n'est-ce pas ? Mais si je me borne à la logique je n'avance plus.
Il y a un brouhaha. Des gens sifflent. Le danger est là, bien présent, et ils le regardent tous, fascinés et envoûtés. Mais moi seule ose y être, le voir en face, jouer avec lui et me retrouver au milieu des nuées, des odeurs, des sensations qui troublent et désenchantent. Au final, je suis la seule à pouvoir sourire, honnêtement et le rouge aux joues. Pour cela il faut oser. Poser les questions, surtout y répondre et finir de le faire, s'attaquer enfin aux rêves et se rendre compte qu'ils ne sont que de belles illusions.
La classe, la souplesse, la beauté, les circonstances m'importent peu. Ouvre les yeux et vois que je ne suis jamais partie bien loin.

Ce n'est pas de ma faute si je déteste l'ignorance quand je peux la combler.

Mardi 6 novembre 2007 à 22:00

Je n'ai encore rien fait. C'est quand la rentrée ? Oups.

*

La vraie tranquillité c'est de savoir que cela ne peut plus être moi. Il n'y a plus de doute, plus d'incertitude. En somme je ne peux qu'être surprise, agréablement. Ne plus en être.
C'est bête toute l'attention que l'on porte à l'avis qu'ont les gens de nous. Et malgré nos belle paroles nous peinons à nous défaire de cette habitude. Pourtant des efforts sont faits, et des mois après la vie nous surprend en train de nous arrêter, d'y resonger, de regretter même.
Je dis nous, mais je m'en sors peu à peu. Ce n'est pas moi qui vais vous dire que c'est facile, mais c'est possible, il faut plus que du courage mais c'est possible.

Le courage c'est de faire ce qui est juste.

Code moral du judo. (Et je gagnais les prix.)


Lundi 5 novembre 2007 à 22:22

Désolée ma chère, mais tu n'as pas l'étoffe nécessaire. Me faire disparaître, vraiment ? Avec tes deux trois cris de vierge effarouchée qui n'en est plus une, ta colère de pacotille alors que tu tremblais de peur... C'est loupé je dois dire. Mais il n'y avait déjà pas beaucoup d'espoir, alors que lui, armé de son flingue avec silencieux, de son orgueil silencieux lui aussi et de son cynisme avait échoué une première fois. Non, toi c'était limite touchant. Comme si l'on voulait bien se donner la peine de m'offrir la mort, une dernière porte de sortie. Merci mais non merci. Les criminels courent toujours vers le toit, c'est avéré. Au final notre aventure n'aura été qu'une histoire de complaisance. Et au bout d'un moment c'est qui moi qui n'en pouvais plus de vous faire ce cadeau là.

Jeudi 1er novembre 2007 à 18:37

Même pas un petit peu. C'est vrai quoi. Notre Président s'offre une augmentation de salaire de 140%, j'ai probablement terminé ma cartouche de Malboro made in Spain et je suis en train de m'apercevoir que l'alcool, ce vieil ami, estde moins en moins hypocrite... Traître !
Et qund j'y pense y'a aussi cette salope de cousine qui vient de finir d'user son capital sympathie :"Oh, ta cousine va juste en Suisse, par contre le 24 décembre elle sera en Chine". Moi à cette date là je serai en train de me farcir un repas en famille avec une famille qui m'indiffère de plus en plus.
Zen. Inspiiiiire, expiiiiire. Mon oeil ouais, si ça marchait cette connerie là on le saurait depuis longtemps.
Plus de chocolat dans les placards. Vraiment tout fout le camp. Je vais bien trouver un point positif.
Non, je trouve pas.
Y'a des soirs qu'on aimerait juste ne pas avoir à vivre. Parce que, entre nous, être heureuse pour les autres, de près, de loin, sur le côté, ça n'a jamais été ma tasse de thé.

Si Marie était amère ce soir.

Mercredi 31 octobre 2007 à 18:17



Elle ne fêtera pas Halloween cette année. C'est la première fois que les cartons remplis de décorations restent au grenier.
L'ambiance n'est pas à la fête, ni même à la tristesse, non, c'est juste la monotonie qui s'est abattue sur le foyer.
On a fermé la grille et on a posé le cadenas. Ce n'est pas non plus ici que les enfants récolteront assez de bonbons pour
augmenter le chiffre d'affaires du dentiste du coin. Dommage pour lui.
Pour eux aussi, peut-être.
Ce soir ils n'iront pas se coucher en même temps, et de joyeux cris ne se feront pas entendre au premier étage parce qu'ils se disent bonne nuit.
Ce soir, chacun dans leur coin ils ressasseront les bons moments, tâcheront d'oublier les mauvais, juste histoire de se dire que la vie qu'ils ont actuellement est trop différente.


Lundi 29 octobre 2007 à 21:43

Il n'avait pas besoin de s'excuser : je ne m'étais rendue compte de rien. J'avais de l'avance parce que cela me plaisait.
Et c'est au beau milieu de ses excuses que j'ai réalisé que j'étais perdue.
J'en étais ravie et un étrange frisson m'a alors secoué. Pourquoi pas.
J'en viens à penser qu'il y a plusieurs niveaux de réalisation. Le fantasme qui ne se réalise pas, on le sait, le rêve,
le possible très agréable et le possible banal. Sauf que ce jour, qui est hier, aujourd'hui et demain et à vrai dire peu
importe, c'est la confusion. Mystèrieuse et inattendue c'est un déclic qui n'avait pas été envisagé.

Lundi 29 octobre 2007 à 21:12

Pour le coup il pleut.
Et pas un peu.
Quand elle y songe, cela ressemble à son histoire, les deux personnes, les deux visions.
Sous la pluie, l'arrêt de bus. Oui. Sauf que ça n'est pas un départ. Et qu'il n'y a qu'un bus vide.
Pourtant elle y a pensé. Fort. Très fort. Tellement qu'il se pourrait que cela prenne un accent de vérité,
un jour ou l'autre.
Le temps donnera raison à l'un ou l'autre des protagonistes. Il suffit de vivre.
Et pour la première fois depuis longtemps, elle en a conscience. Il suffit. Dans les deux sens du terme.
Enfin elle comprenait, enfin on lui permettait d'accéder à la tranquillité d'esprit. Certes pour quelques minutes seulement
mais dans des cas pareils le temps n'a plus aucune espèce d'importance. C'est une répétition.
Les mots, les sons, les sensations, que des impressions de déjà-vus.
La nouveauté réside dans la pensée. Et dans les chemins qu'elle prend.
Une exclamation. Une porte qui claque. Un signe de la main. Des yeux se ferment et la rêverie retourne à son propre rêve.

Se perdre dans l'abstrait c'est donner au réel plus de force qu'il n'en aura jamais.

Dimanche 28 octobre 2007 à 21:56

Lui : "Un pas en avant et trois pas en arrière. J'attends et je laisse venir. Je mets les gens au pied du mur. Une fois qu'ils me demandent de l'aide, je vois, si j'en ai envie ou pas. Ca laisse le temps de la refléxion. Même si dans ma tête le processus est beaucoup plus"sain", cela revient strictement à ça. Je ne fais pas, je concède. Je présente les opportunités, les retire, provoque le manque et le combre selon mon bon désir. Je parle et disparaîs. C'est à elle de faire un effort de volonté, de ployer sous son désir, qui n'était commandé que par le mien. Je donne les chances et je les reprends."

Elle : " Je donne les chances et je les reprends. Enfin, je saisie une occasion, j'y réponds, d'une manière tout à fait naturelle. Car c'est vrai, tout cela est très naturel : c'est l'une des possibilités que j'avais imaginées. A partir de là il n'y a aucun problème. L'histoire continue ou pas, mais ce n'est de toutes façons pas à moi de faire redémarrer la machine. Je réponds à une impulsion par une autre, d'égale intensité. Un pas en avant entraîne un pas en avant. Un pas en arrière n'a pas de conséquence. Je suis régie par le positif. Je récupère, utilise. N'attends pas. Commence à oublier. Il fait redémarrer la machine."

Est-il utile seulement utile de préciser qu'elle l'emporte ? Et que lui... Bah lui va se voir obligé de revoir sa propre logique. Ah. Le pauvre.

Samedi 27 octobre 2007 à 18:37

Le portable qui vibre, un message : un coup au coeur.
Ça n'est rien, le baby-sitting que je pensais faire hier c'est bien ce soir à 20h45, avant c'est 20h, mais bon.
J'avais déjà en tête la phrase à dire. J'avais déjà à l'esprit tous les problèmes qui pouvaient survenir.
On sonne. Une fois. Je suis dans ma chambre. Pas grave. Deux fois. Je dévale les escaliers.
C'est impossible. Non ça n'est pas possible !
Non, ça n'était pas possible...
Je tourne distraitement les pages de mon livre jusqu'à tomber sur un ticket d'embarquement. Au nom de H.B. C'est la meilleure.
Et je ne parviens pas à me l'ôter de la tête. Pourtant je n'ai pas la sensation d'avoir grand chose à y mettre, quelques miettes ramassées ici et là.
Boire jusqu'à m'en désenivrer.


Samedi 27 octobre 2007 à 16:11

Rien. Personne.

Là mec tu t'es lamentablement planté. Je ne suis pas de celles qui attendent. Ou je ne le suis plus.
Il caille sur ce parking alors il faut vraiment pas rêver. Ni toi ni moi.
Je m'éloigne d'un pas rapide de la place du village, mes talons claquent et résonnent dans les rues vides, éclairées d'un soleil froid.
Il n'y a pas eu l'ombre d'une hésitation, d'un regret, comme, si j'avais toujours su ce qui allait arriver.
Je repense à ce songe brumeux, où j'écrivais qu'au contraire je t'avais attendu, et que tu t'étais dépêché d'arriver. Je prophète l'inverse de ce qui m'arrive. Et pourtant je n'ai pas réussi à achever mon espoir.
Je ne suis pas sous une emprise, encore moins la tienne. On ne m'influence pas : c'est cela qui t'attire et t'effraie à la fois.
Sur la porte du presbytère il y a un post-it, où l'on trouve écrit, au gros feutre violet, d'une main d'enfant : "on doi aitre amis".
Paraît que ça n'est pas l'orthographe qui compte.

Mardi 23 octobre 2007 à 20:19

Et moi à cette heure là je dormais déjà. Du sommeil lourd de ceux qui n'ont plus envie.
C'est s'abandonner, lâcher ce qu'on ne tient déjà plus. Je ne sais pas si cela rime à quelchose à vrai dire. On s'en veut alors de ne pas réussir à vivre comme auparavant, on s'en veut de ne pas retrouver ses habitudes. Elles se sont fait la malle, le reste avec elles.
En fait, je crois que le sommeil sert juste à mettre la machine en veille, et le faire de plus en plus souvent prouve peut-être qu'on va bientôt l'éteindre pour de bon.
Plus de sensations, il ne fait plus chaud, il ne fait plus froid et c'est l'insensibilité qui prend ses quartiers.
Subvenir à soi-même. C'est un beau concept. Quelque peu utopique voilà tout.
Au final on ne se subvient pas, on survit à cause d'un connard d'instinct qui après des siècles d'évolution a trouvé le moyen de rester incrusté dans nos gènes.
J'attends toujours le court-circuit.

Jeudi 11 octobre 2007 à 22:02

Tu restes statique et tu meures. Tu bouges et et tu meures. Tu attends et tu souffres.
Vas-y pour trouver une échappatoire. Ou un. Je crois que les deux sont possibles. Et après tout qu'est ce qu'on s'en fout.
C'est un verre d'alcool enfilé à la va vite dans un bar pas très reluisant. Ce sont des paquets de cigarettes entiers enfilés en quelques heures devant un écran d'ordinateur trop lumineux.
Le jeu est toujours là, malsain et posté en embuscade. Les cernes se font de plus en plus marquées, et les traits restent tirés.
Depuis quelques jours le brouillard a tué les derniers espoirs en s'installant d'une manière qui semble définitive. Mais elle ne l'est pas. Bien sûr qu'elle ne l'est pas, l'espoir ne serait pas désespérant s'il n'en subsistait pas une infime parcelle. On le sait, le reconnaître c'est autre chose.
Seigneur, comment faire pour se tier de là ?
T'es plus là, de toutes manières. Alors. Rien à dire. Rien à foutre.

Jeudi 11 octobre 2007 à 18:55

Un sursaut d'orgueil, venu un peu tard : "Ça c'est hors de question".
 La phrase était venue toute seule, sans qu'elle eut pris le temps de la réflexion, poussée comme un cri venant tout droit du coeur. Et c'est ce qu'elle était, à n'en point douter ; un cri de rage et de désespoir.
Elle prenait conscience de là où son chemin l'emmenait et au dernier moment, sur la dernière ligne droite, elle s'y refusait. La marche arrière était enclenchée. Elle voulait trouver une autre voie, celle qui lui permettrait de faire abstraction, d'avancer sans avoir à réfléchir.
Elle se refusait un relâchement, un échec : elle n'aimait pas minimiser. La vie devait être grande puisque son appétit était titanesque.
Pourtant cela lui était possible, elle pouvait se le permettre, se dire que pour une fois ça n'était pas grave.
Sauf que voilà, l'orgueil vous comprenez... Et les minutes passant, il ne faisait que croître.

Mercredi 10 octobre 2007 à 20:38

L'odeur du tabac froid, la fumée disparue, lui prend la gorge, la fait s'étrangler, suffoquer, c'était à une heure très matinale aujourd'hui et pourtant, dès lors elle se sait perdue, abîmée. Son humeur est variable et incontrôlée. C'est pénible pour les autres mais davantage encore pour elle-même.
Passer du plus grand des sourires à un visage malade d'ennui sans étape intermédiaire : c'était devenu sa spécialité.
Et cette voix qui s'échappait n'arrangeait rien, elle avait trop forcé et arrivée à ce niveau là, l'incident prenait une tournure quelque peu dramatique. Parce que, cette voix déchirée, devenue grave et rauque, c'est  ce qui la rattache à nous. Tendue, fatiguée, crispée, elle s'échappe à une vitesse croissante.

Ecouter : Three Doors Down.
Il est venu, il me fait sourire...

Mardi 9 octobre 2007 à 23:04

Il ne prête pas. Il donne. Parfois reprend. Aime et hait. Rien d'autre. Pourquoi faire dans la demi-mesure ? La demi-mesure c'est pour les faibles. Pour les incapables. Lui avait foi. En lui, et c'était le plus important. Il était inutile de croire en un quelconque supplément. Homme, femme ou sentiment.
Sur son bureau s'entassent les feuilles de brouillons. Vierges et remplies à la fois. C'est cela son grand secret. Combler le vide sans pour autant le remplir. Et ne laisser derrière lui que de longues nuits froides, pleines d'absence.

Si j'avais auparavant un cœur c'est lui qui en a fait ce qu'il est aujourd'hui.

Et ça n'est pas beau à voir.

Pourquoi alors devrais-je ête touchée ? Pas de changements à l'horizon. J'ai eu raison de ne pas baisser ma garde, lui, l'autre, m'a prouvé aujourd'hui que cela aurait été une erreur. Grave.

Mardi 9 octobre 2007 à 22:41

Tempête. Tornade. Cyclone.

Je continue, j'y vais crescendo.
Je joue avec le feu et pour la première fois j'ai peur de me brûler, je retire ma main, comme une bête craintive. D'où vient cette phobie nouvelle ? De l'expérience ? De la vie ? C'est atroce de perdre son courage au fur et à mesure. De sentir les forces nous abandonner parce qu'on veut les utiliser plutôt que les posséder. Malgré toutes les peines nécessaires à leur assemblage. Étrange paradoxe. Comme si nous étions incapables de disposer de nous-même.
C'est un soupir qui s'échappe, imperceptible, et insignifiant. Causé par des ombres, par des envolées, par des déceptions. Mais il ne dure pas. Il ne dure jamais. C'est ainsi qu'il est vraisemblable.

Lundi 8 octobre 2007 à 18:56

Vent. Bourrasque. Tempête.
Aperçu. Passage. Frôlée.
Et rien. Un vide. Une fuite. Perdre pied et sentir les espoirs s'envoler en fumée. Il y a encore une chance. Dans nos vie perdues il reste encore une chance. Dans trente minutes. Il est 16h24. La tension va aller en augmentant. Un certain malaise va s'installer. Je me mets la pression : il faut devenir quelqu'un. Quelqu'un que l'on désire attendre, de préférence. Je parlais de trente secondes. Ici de trente minutes. Désormais de dix.
Enfin, neuf et trente secondes. Je veux cette avance.
Trente secondes d'avance.
Après trente secondes d'avance.
Un vent. Une bourrasque. Une tempête. Une esquive.

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