Je veux continuer ainsi, passer les jours sans les voir, fermer les yeux sur l'insignifiant et mes tourner vers l'invisible, vers le futur voire vers l'impossible. C'est tourner lentement sur moi-même afin de ralentir la cadence, prendre le temps de comprendre. Sauf que je m'emmêle souvent les pieds, alors j'accélère, les couleurs et les formes se floutent. Plus dangereux mais plus joli également. Les choix sont parfois simplement bêtes et méchants "Tu préfères qu'on t'arrache quoi ? Le coeur ? La cervelle ? Les deux poumons ?" Excusez-moi mais j'aimerais autant conserver le tout. Amstramgramn pic et pic et colegram, bourré brourré ratatam, am stram gram. Bien sûr faut voir ça en phonétique. Sinon ça n'est pas drôle. J'ai toujours eu la flemme de tricher pour ça. Fallait compter un peu et porter mon attention sur une suite bien précise et ça m'ennuyait. Un jours alors que nous étions sous le préau bleu de l'école primaire nous en avons fait quelques séries, sans sens et sans but. Mais depuis ce temps j'y vais à l'instinct. Et ça me réussit bien. Enfin, ça me réussissait bien. J'ai peur de tomber sur un choix plus compliqué. Deux bonheurs infiniment risqués. Deux bonheurs que j'ai désiré. Et maintenant je doute. Je n'y vais plus en me fiant à mon intuition et compter ne servirait à rien, il faudrait encore savoir par où commencer. Si nous laissions vraiment faire le hasard ? Est-il donc de si mauvais conseil ?
Mercredi 16 janvier 2008 à 18:26
Je n'ai pas envie de choisir. Voilà, c'est posé.
Je veux continuer ainsi, passer les jours sans les voir, fermer les yeux sur l'insignifiant et mes tourner vers l'invisible, vers le futur voire vers l'impossible. C'est tourner lentement sur moi-même afin de ralentir la cadence, prendre le temps de comprendre. Sauf que je m'emmêle souvent les pieds, alors j'accélère, les couleurs et les formes se floutent. Plus dangereux mais plus joli également. Les choix sont parfois simplement bêtes et méchants "Tu préfères qu'on t'arrache quoi ? Le coeur ? La cervelle ? Les deux poumons ?" Excusez-moi mais j'aimerais autant conserver le tout. Amstramgramn pic et pic et colegram, bourré brourré ratatam, am stram gram. Bien sûr faut voir ça en phonétique. Sinon ça n'est pas drôle. J'ai toujours eu la flemme de tricher pour ça. Fallait compter un peu et porter mon attention sur une suite bien précise et ça m'ennuyait. Un jours alors que nous étions sous le préau bleu de l'école primaire nous en avons fait quelques séries, sans sens et sans but. Mais depuis ce temps j'y vais à l'instinct. Et ça me réussit bien. Enfin, ça me réussissait bien. J'ai peur de tomber sur un choix plus compliqué. Deux bonheurs infiniment risqués. Deux bonheurs que j'ai désiré. Et maintenant je doute. Je n'y vais plus en me fiant à mon intuition et compter ne servirait à rien, il faudrait encore savoir par où commencer. Si nous laissions vraiment faire le hasard ? Est-il donc de si mauvais conseil ?
Je veux continuer ainsi, passer les jours sans les voir, fermer les yeux sur l'insignifiant et mes tourner vers l'invisible, vers le futur voire vers l'impossible. C'est tourner lentement sur moi-même afin de ralentir la cadence, prendre le temps de comprendre. Sauf que je m'emmêle souvent les pieds, alors j'accélère, les couleurs et les formes se floutent. Plus dangereux mais plus joli également. Les choix sont parfois simplement bêtes et méchants "Tu préfères qu'on t'arrache quoi ? Le coeur ? La cervelle ? Les deux poumons ?" Excusez-moi mais j'aimerais autant conserver le tout. Amstramgramn pic et pic et colegram, bourré brourré ratatam, am stram gram. Bien sûr faut voir ça en phonétique. Sinon ça n'est pas drôle. J'ai toujours eu la flemme de tricher pour ça. Fallait compter un peu et porter mon attention sur une suite bien précise et ça m'ennuyait. Un jours alors que nous étions sous le préau bleu de l'école primaire nous en avons fait quelques séries, sans sens et sans but. Mais depuis ce temps j'y vais à l'instinct. Et ça me réussit bien. Enfin, ça me réussissait bien. J'ai peur de tomber sur un choix plus compliqué. Deux bonheurs infiniment risqués. Deux bonheurs que j'ai désiré. Et maintenant je doute. Je n'y vais plus en me fiant à mon intuition et compter ne servirait à rien, il faudrait encore savoir par où commencer. Si nous laissions vraiment faire le hasard ? Est-il donc de si mauvais conseil ?
Lundi 14 janvier 2008 à 18:53
C'est faux parce que ça ne peut pas. Simplement. Et si j'avais envie d'y croire ? A part de me casser la gueule une fois de plus je ne risque rien. Ou pas grand chose. La prochaine fois je te prends par la main et on s'enfuit. La prochaine fois je réponds sans réfléchir aux conséquences. J'agis sans penser à ceux qui nous entourent. Les gens... Ces salauds qui s'amusent à mettre des bâtons dans les roues du monde même. Le temps est passé tellement vite, et j'ai peur qu'il accélère encore. J'ai parlé sans cesse. Tu m'as sûrement trouvé saoulant. Ca m'arrive, mais qu'avec toi. Je veux te retenir. Enfin, c'est la seule explication que je trouve. Je fais des efforts, je cache ma déception lorsque je te vois fouiller tes poches. Et puis un stupide espoir ; celui que ça ne soit qu'une manière de gagner quelques minutes en plus. Je sème des invitations aux quatre vents et j'espère que tu vas en saisir une. Sans réfléchir non plus. Nous verrons bien. Oh oui. Comme j'aimerais ce nous là.
*C'est un lui qui parle. Pas d'erreur.
Dimanche 13 janvier 2008 à 22:14
Il y a avait tant de choses à dire. Tant de mots enfermés. Tellement qu'elle aurait pu s'en faire une vie. Tellement qu'ils débordaient de partout et avaient commencé à ronger le reste. La concordance des temps n'existe pas. Ils étaient désormais bien enfermés. Ils sont désormais bien enfermés. Dans une boîte rouge pleine à craquer. Tout autour du Scotch. Environ un rouleau et demi. En-dessous du lit et bientôt au grenier. Sauf que cette boîte ne sera pas descendue pour les braderies. Elle va rester là quelques temps, à prendre la poussière. Jusqu'au jour où elle l'aura oubliée. Et ensuite jusqu'à ce qu'elle s'en souvienne, à cause d'un détail bête. Quand je pourrais l'ouvrir sans plus rien ressentir. Alors je l'ouvrirai et je finirai. Ou elle ira à la poubelle. Si elle n'a pas déménagé d'ici là. Ce soir s'endormir sur cette boîte et sur les mots qu'elle contient. Les étouffer avec les oreillers. Il ne reste que ça à faire.
Ça n'est plus une boîte à souvenirs. C'est un cercueil à souvenirs. Quand le temps viendra il faudra juste faire une dernière autopsie.
Ça n'est plus une boîte à souvenirs. C'est un cercueil à souvenirs. Quand le temps viendra il faudra juste faire une dernière autopsie.
Dimanche 13 janvier 2008 à 18:38
S'adapter est une preuve d'intelligence.
Oui, j'ai déjà entendu ça, souvent en plus. Mais j'ignore si c'est réellement vrai. Je supppose que certaines adaptations sont si contradictoires qu'elles sont totalement incompatibles. J'ai peur d'en voir arriver une énorme. Vraiment grosse. Le genre de contradictions qui vous projette à terre et vous piétine. Même si l'adapation se fait partiellement. On, ce prénom imbécile, dit encore qu'il faut alors trouver une source de motivation suffisante. Et si c'est cette source qui est la cause des problèmes ? Je fais comment moi ?
Oui, j'ai déjà entendu ça, souvent en plus. Mais j'ignore si c'est réellement vrai. Je supppose que certaines adaptations sont si contradictoires qu'elles sont totalement incompatibles. J'ai peur d'en voir arriver une énorme. Vraiment grosse. Le genre de contradictions qui vous projette à terre et vous piétine. Même si l'adapation se fait partiellement. On, ce prénom imbécile, dit encore qu'il faut alors trouver une source de motivation suffisante. Et si c'est cette source qui est la cause des problèmes ? Je fais comment moi ?
Dimanche 13 janvier 2008 à 0:46
Oui, des étoiles il y en a des tonnes dans le ciel ce soir. Qui m'a dit que je devais me réjouir parce qu'il vivait sous le même ciel que moi ? Je crois que c'était un commentaire. M'enfin. C'est fini cette histoire là. Révolue. Je ne suis pas rancunière mais je n'oublie pas. Là je n'oublie pas mais je n'y pense plus. C'est pas forcément facile, c'est technique. Les jours sont passés. Puis les mois. Les années aussi. Ça tombait assez bien pour pouvoir tirer un trait. Je mets longtemps à le tirer mon trait. Mais je présume qu'il y a des choses qu'il faut faire correctement. Ce qui n'enlève rien à la beauté du ciel de cette nuit. Ça sublimerait presque l'ensemble : la mélancolie peut avoir ce pouvoir là si elle est soutenue.
Remonter sur le toit, s'asseoir sur les veluxs et gueuler aux étoiles de me répondre.
On me dit que ça se fait pas... Tant pis.
Remonter sur le toit, s'asseoir sur les veluxs et gueuler aux étoiles de me répondre.
On me dit que ça se fait pas... Tant pis.
Vendredi 11 janvier 2008 à 15:26
Je crois qu'en fait j'avais peur. Tu sais, comme lorsque l'on sent que derrière la porte qu'on est en train d'ouvrir se cache une mauvaise surprise. On l'ouvre quand même. Mais on a tendance à vouloir fermer les yeux. Voilà où j'en étais : j'avais les yeux fermés et peur de les ouvrir.
Il m'a chatouillée.
Comme on chatouillerait un oisillon en piètre état pour savoir s'il est encore en vie. En fait.
Et j'ai réagi. J'étais visiblement encore en vie. J'ai ouvert les yeux et je me suis pris son sourire dans la gueule.Il était devenu le mur du fond, celui de cette pièce dont je craignais d'ouvrir la porte. La porte était ouverte et la pièce restait à découvrir, éclairée et accueillante.
L'oisillon n'était pas mort. L'oisillon était un oiseau à qui on avait brisé les ailes et qui les avait donc repliées. Pour l'instant il est en pleine réeducation et vous salue.
Il m'a chatouillée.
Comme on chatouillerait un oisillon en piètre état pour savoir s'il est encore en vie. En fait.
Et j'ai réagi. J'étais visiblement encore en vie. J'ai ouvert les yeux et je me suis pris son sourire dans la gueule.Il était devenu le mur du fond, celui de cette pièce dont je craignais d'ouvrir la porte. La porte était ouverte et la pièce restait à découvrir, éclairée et accueillante.
L'oisillon n'était pas mort. L'oisillon était un oiseau à qui on avait brisé les ailes et qui les avait donc repliées. Pour l'instant il est en pleine réeducation et vous salue.
Mardi 8 janvier 2008 à 22:38
Qui c'est le con qui a posé un mur là ? Parce qu'elle vient de se le prendre de plein fouet et le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne soulage pas, au contraire.
Comme durant ce maudit moi de septembre où elle s'est saignée les mains à démonter un mur de briques. Les briques s'en sont mieux sorties qu'elle, il faut l'avouer. Tout cette colère pour si peu de choses. Mais qui comptent tellement à ses yeux. Et la patience dont elle est censée faire preuve, cette patience qu'on lui force à accepter, à intégrer alors qu'elle n'a qu'une seule envie : l'envoyer se faire voir. Seulement il arrive un moment où on ne lui laisse pas le choix. Elle doit composer avec ce qu'on lui concède. C'est de là qu'elle est frustrée. Il faut un courage considérable pour l'admettre, elle l'a souvent, mais rarement, jamais, avec lui.
Voilà, c'est déjà trop tard.
Comme durant ce maudit moi de septembre où elle s'est saignée les mains à démonter un mur de briques. Les briques s'en sont mieux sorties qu'elle, il faut l'avouer. Tout cette colère pour si peu de choses. Mais qui comptent tellement à ses yeux. Et la patience dont elle est censée faire preuve, cette patience qu'on lui force à accepter, à intégrer alors qu'elle n'a qu'une seule envie : l'envoyer se faire voir. Seulement il arrive un moment où on ne lui laisse pas le choix. Elle doit composer avec ce qu'on lui concède. C'est de là qu'elle est frustrée. Il faut un courage considérable pour l'admettre, elle l'a souvent, mais rarement, jamais, avec lui.
Voilà, c'est déjà trop tard.
Mardi 8 janvier 2008 à 21:24
Et durant un temps elle est redevenue ce qu'elle n'avait jamais vraiment cessé d'être : une machine à écrire. Mécanique et inépuisable. Sans sentiment et sans autre vie et but que l'écriture. Les mots se suivaient et s'enchaînaient, plus ou moins bien, après tout elle s'en foutait. Elle était une machine. Programmée pour avoir un minimum de ressentis, juste de quoi s'inspirer. Le reste venait seul, avec l'imagination. Une imagination au sens peu commun. Incapable d'imaginer des paysages fantastiques et psychédéliques, mais tout à fait apte à prendre deux caractères, à imaginer la situation dans laquelle ils se mettent et leurs réactions face à celle-ci. Une fille mécanique. Un système humain au service des mots. Etrange cocktail. Epuisant surtout. Il n'y a pas de véritable carburant et son unique soutien est son unique oeuvre. Pas besoin de muse quand on s'appartient.
Dimanche 6 janvier 2008 à 22:52
De me croire peut-être, d'arrêter de m'éviter sûrement, de nous assumer, sans aucun doute. Nos problèmes n'ont pas de raison d'être et pourtant ils ne cessent de prendre de l'ampleur. J'ai envie de stopper là et de laisser venir. Mais dans un autre temps, la peur de perdre pied, de voir tous mes efforts réduits à néant... Je veux connaître la suite !! Je n'en peux plus, l'incertitude devient insupportable. Vite vite. Je crois les doigts, je touche du bois, j'ai les poches pleines de trèfles à quatre feuilles le fer à cheval est sur le mur de ma chambre. J'ai tout sauf la patte de lapin, question de principes ?
Cela reste à voir.
Un frisson le long de l'échine. Ne pas être déçue. S'il te plaît, ne me laisse pas déçue.
Cela reste à voir.
Un frisson le long de l'échine. Ne pas être déçue. S'il te plaît, ne me laisse pas déçue.
On verra ça en 2008.
Ou sur msn.
Pour maintenant, 2008 on y est.*
Ou sur msn.
Pour maintenant, 2008 on y est.*
Vendredi 4 janvier 2008 à 23:37
La portière claque cette fois-ci. Et merde, comment il a deviné que j'étais seule chez moi ? Je ne peux pas faire comme si j'étais absente, il sait bien que je suis là, nous nous parlions sur msn il y a deux minutes encore. J'avais zappé msn sur son portable. Enfin, c'est pire que ça ; je n'y avais pas pensé du tout. Nous y voilà : il passe par dessus la grille, j'entends le bruit de métal caractéristique. Il ne perd pas de temps non plus et si j'avais été à sa place j'aurais fait pareil : le cadenas est mis et la sonnette débranchée. L'habitude quoi. Il frappe à la porte. J'ouvre ou pas ? Bien sûr que oui j'ouvre. Un léger moment de flottement. Il porte son sempiternel manteau noir, sauf qu'il n'est pas fermé, et un seul t-shirt en-dessous. Je crois que je comprendrai jamais ça. On reste là, à se regarder dans le blanc des yeux, ou presque. C'est toujours délicat de regarder dans le blanc de ses yeux à lui, enfin, moi j'ai du mal, je suis captivée par la couleur. On ne parle pas. On va s'y mettre. Ou pas.
Il s'approche. Et je ne sais pas trop comment ça se fait mais je me retrouve dans ses bras, la tête sur son torse, je respire son parfum. On parlera après. Je veux que ce moment dure toujours, là sur le seuil de ma porte, en ce froid début de janvier.
Il s'approche. Et je ne sais pas trop comment ça se fait mais je me retrouve dans ses bras, la tête sur son torse, je respire son parfum. On parlera après. Je veux que ce moment dure toujours, là sur le seuil de ma porte, en ce froid début de janvier.
Nouveau tryptique, toujours le même.
Vendredi 4 janvier 2008 à 15:52
Ca n'était pas attendu. J'avais nettement eu l'impression de m'imposer à l'aller. Même si tes jambes et tes mains disaient le contraire. On a peu parlé, des banalités surtout. Histoire de s'inquiéter mais pas trop de là où l'on allait. J'étais déçue et confuse à la fois. Tu m'énervais en brouillant les pistes. Déjà qu'elles étaient peu nombreuses. Après quelques troubles nous avons repris la route, et ce n'était pas prévu. Je t'ai remercié, sans claquer la porte et je me suis dit qu'au final ce serait deux fois et non pas trois.
Les heures passent sans être ni rapides ni faciles, elles passent, voilà tout. Tu t'es presque enfui. J'ignore ou tu es allé et je présume que ça n'a pas vraiment d'importance.
L'important c'est que tu sois revenu. Avec moi. Comme si c'était une évidence, accompagnée d'une domination. Ça m'a juste fait sourire. Alors que je n'en pensais pas moins. Par la suite nous n'avons plus que sourit.
[L'article devrait s'arrêter là. Mais je me rends compte qu'il fait totalement l'impasse sur ce dont il devait parler. Ce qu'il devait conclure. C'est reparti donc. Et ça fait un peu capoter l'ordre chronologique, oh, mais de pas beaucoup. Et puis je reprends, mais du coup je ne redétaille pas.]
Je suis restée troublée. C'était elle. Ou pas. Pourquoi diable avais-je voulu forcer le passage ? C'était stupide. Tellement stupide. Je pose le front contre la vitre froide, ça soulage. Je crois que j'ai une migraine qui arrive. Il ne manquait plus que ça. J'ai les doigts gelés et je me recroqueville, si tant est que je puisse me recroqueviller dans ce faux coin. Les jambes étendues. Sauf que voilà tu es revenu. Et c'est précipitamment que je me suis remise normalement. La posture du moins. Mon coeur faisait à nouveau un truc bizarre alors que mon esprit escaladait à toute vitesse un mur qu'il venait d'inventer, prenant pour base un cailloux tombé de ta poche poche, probablement par inadvertance. N'avons plus parlé. Aucun intérêt. Je voulais comprendre. Être sûre. Toi à tous les coups tu ne vois pas ce que je veux dire par là. Normal. Au final il ne fallait en retenir qu'une chose. Que les autres n'ont pas l'air de comprendre. Je ne sais pas si c'est une bonne chose. Mais je l'applique pourtant. Savoir rester silencieuse.
Les heures passent sans être ni rapides ni faciles, elles passent, voilà tout. Tu t'es presque enfui. J'ignore ou tu es allé et je présume que ça n'a pas vraiment d'importance.
L'important c'est que tu sois revenu. Avec moi. Comme si c'était une évidence, accompagnée d'une domination. Ça m'a juste fait sourire. Alors que je n'en pensais pas moins. Par la suite nous n'avons plus que sourit.
[L'article devrait s'arrêter là. Mais je me rends compte qu'il fait totalement l'impasse sur ce dont il devait parler. Ce qu'il devait conclure. C'est reparti donc. Et ça fait un peu capoter l'ordre chronologique, oh, mais de pas beaucoup. Et puis je reprends, mais du coup je ne redétaille pas.]
Je suis restée troublée. C'était elle. Ou pas. Pourquoi diable avais-je voulu forcer le passage ? C'était stupide. Tellement stupide. Je pose le front contre la vitre froide, ça soulage. Je crois que j'ai une migraine qui arrive. Il ne manquait plus que ça. J'ai les doigts gelés et je me recroqueville, si tant est que je puisse me recroqueviller dans ce faux coin. Les jambes étendues. Sauf que voilà tu es revenu. Et c'est précipitamment que je me suis remise normalement. La posture du moins. Mon coeur faisait à nouveau un truc bizarre alors que mon esprit escaladait à toute vitesse un mur qu'il venait d'inventer, prenant pour base un cailloux tombé de ta poche poche, probablement par inadvertance. N'avons plus parlé. Aucun intérêt. Je voulais comprendre. Être sûre. Toi à tous les coups tu ne vois pas ce que je veux dire par là. Normal. Au final il ne fallait en retenir qu'une chose. Que les autres n'ont pas l'air de comprendre. Je ne sais pas si c'est une bonne chose. Mais je l'applique pourtant. Savoir rester silencieuse.
* un silence qui s'achève en musique. Normal. Un lien pour chaque partie, en sachant que cet article en est la dernière.
Mardi 1er janvier 2008 à 22:05
Je me sens tellement bête à l'attendre. Il va bientôt téléphoner, à défaut d'arriver. Trente minutes de retard ça n'est pas grand chose en fait. Non, vraiment pas grand chose. Et puis la nuit est brumeuse ; il doit être retardé quelque part sur la route. Oui, ça doit être ça. Ça ne peut être que ça. Mais ça n'est pas non plus là peine que je m'inquiète. Dans moins d'un quart d'heure il va arriver, avec son habituel sourire sur les lèvres et je me sentirai encore plus bête que maintenant. Ouais, il le faut. C'est une promesse qu'il va tenir. Avant mon départ. Avant que nous ayons à arrêter. Non, non et non. Je veux que cela tienne, au moins pour que nous puissions être nous devant tous, au moins une fois. Il faut me laisser ça. Pourquoi tout semble devenir compliqué ? La situation ne l'est-elle pas assez ? Oh que si elle l'est. Je sors difficilement d'un enfer innommable, les portes du paradis sont là, si proches, et pourtant c'est comme si j'étais assignée à résidence, au purgatoire. Un purgatoire qui se réchauffe de plus en plus d'ailleurs. Pas facile de rester calme et confiante avec une atmosphère pareille. Au moindre faux pas je plonge, et le pire c'est que je plongerai seule. Il est hors de question d'entraîner qui que ce soit dans ma chute. Ah ! Je n'y suis pas encore. Pour l'instant je tiens. Je tiens et j'attends.
Mardi 1er janvier 2008 à 18:46
- J'avais du mal à me l'imaginer mais tu joues très bien la victime.
- Merci.
- Et maintenant ?
- Oh, maintenant je vais attendre, laisser les choses se faire un peu seules. C'est seulement s'il le faut que je donnerai un dernier petit coup de pouce.
- Mais tu penses qu'il ne sera pas nécessaire ?
- En effet, ce que nous avons fait là devrait suffire.
- Ce que tu as fait là.
- Sans doute, mais peu importe la manière, seul le résultat compte.
- Je ne pensais pas t'entendre dire ça un jour.
- Moi non plus à vrai dire, les temps changent n'est-ce pas ?
- Oui, et j'ai peur que nous ne faisions qu'accélérer ce changement.
- Tant mieux.
- Merci.
- Et maintenant ?
- Oh, maintenant je vais attendre, laisser les choses se faire un peu seules. C'est seulement s'il le faut que je donnerai un dernier petit coup de pouce.
- Mais tu penses qu'il ne sera pas nécessaire ?
- En effet, ce que nous avons fait là devrait suffire.
- Ce que tu as fait là.
- Sans doute, mais peu importe la manière, seul le résultat compte.
- Je ne pensais pas t'entendre dire ça un jour.
- Moi non plus à vrai dire, les temps changent n'est-ce pas ?
- Oui, et j'ai peur que nous ne faisions qu'accélérer ce changement.
- Tant mieux.
Vendredi 28 décembre 2007 à 18:13
Quand je ne sais pas quoi écouter pour m'endormir le soir je cherche "Not Defined" et j'écoute ta voix. La qualité du son est exécrable, de plus il y en a une a été à l'origine enregistrée en live, et dans la salle il y avait une dame qui parlait fort. Un peu trop fort même. C'est du flamand et du coup je n'y comprends pas grand chose. Ça m'énerve cette impression que les gens se fichent de ce qu'on raconte, de ce qu'on chante, de ce qu'on joue. Mais parfois on accroche un regard et celui-là ne nous quitte plus. Moi c'était une petit vieille alors que je chantais "La vie en rose". Toi c'était moi alors que tu chantais "Imagine all the people." mon portable s'en souvient encore et il n'y a pas que lui. Je radote sûrement. Tant pis après tout. Y'a des applaudissements, un peu comme à retardement, et puis pas toute la clameur que tu mérite. Mais j'ai l'impression que rien ne suffit quand il s'agit de vous. C'est mon coeur qui fait un bruit monstre dès qu'il entend les premières notes. Un "thanks you" qui traîne et moi je te vois sourire.
Mercredi 26 décembre 2007 à 22:28
Oh bien sûr que oui, j'aurais pu partir sans me retourner. Honnêtement j'en étais capable, mais je crois que ça n'est tout simplement pas dans mon caractère. Et puis j'avais la sensation que tout n'était pas fini pour de bon, qu'il restait un petit quelque chose. Alors je suis restée. Heureusement ; je n'ai pas vu les choses arriver, c'est dire si elles sont venues vite ! Et me voilà, en moins de deux je me suis retrouvée à songer au pourquoi de ce revirement et surtout au comment j'allais le prendre. J'ai zappé parce que j'ai cru que c'était une parole en l'air et j'ai à nouveau été prise au dépourvu en me retrouvant assise sur une chaise en train d'écrire sur un bout de papier, d'une manière machinale, comme s'il n'y avait rien de plus naturel. Cette histoire est décidément bizarre. J'en retiens que vraiment j'ai bien fait de ne pas partir. J'ai toujours voulu le savoir au fond. L'espoir peur servir parfois, il m'a permis de ne pas être trop surprise, ça aide à garder les deux fesses sur la chaise.
Mercredi 26 décembre 2007 à 14:17
C'est loin tout ça. Et ça fait longtmeps que je n'entends plus la musique du début de spectacle. Pourtant je revoir encore ce couloir, cet escalier, où je ne m'étais même pas cassée la figure.
A croire que seul le passé peut encore faire sourire au jour d'aujourd'hui. C'est quand même malheureux. L'odeur de cigarette est restée dans la pièce, ça commence sérieusement à empester mais ça n'est pas pour ça que j'irai vider le cendrier, il est une preuve comme une autre de sa présence.
Ma boîte mail est complétement saturée et j'ai la flemme. Y'a du rouge à lèvre sur la commode et du fard à paupière sur le linge qui vient d'être lavé. C'est le bordel quoi. Je laisse la fenêtre grande ouverte alors que le chauffage est poussé à fond, l'atmosphère de cet appart devient franchement malsaine. Tant pis. Moi je vais me coucher tant que je le peux encore : dans une heure l'immeuble se réveillera, et ils font du bruit ces gens-là.
A croire que seul le passé peut encore faire sourire au jour d'aujourd'hui. C'est quand même malheureux. L'odeur de cigarette est restée dans la pièce, ça commence sérieusement à empester mais ça n'est pas pour ça que j'irai vider le cendrier, il est une preuve comme une autre de sa présence.
Ma boîte mail est complétement saturée et j'ai la flemme. Y'a du rouge à lèvre sur la commode et du fard à paupière sur le linge qui vient d'être lavé. C'est le bordel quoi. Je laisse la fenêtre grande ouverte alors que le chauffage est poussé à fond, l'atmosphère de cet appart devient franchement malsaine. Tant pis. Moi je vais me coucher tant que je le peux encore : dans une heure l'immeuble se réveillera, et ils font du bruit ces gens-là.
Mardi 25 décembre 2007 à 19:48
Elle est rentrée pour écrire ses pensées, comme on aura pu le supposer.
Revenir chez soi, tout bêtement, accrocher son manteau dans la penderie et rester là.
(...), tout bête, lui aussi, mais qui lui a envolé le coeur. Il n'y avait pourtant pas de raison, un simple Joyeux Noël dans la nuit du vingt-quatre au vingt-cinq décembre ça doit pouvoir se trouver assez facilement. Quoique... Mais si tout de même. Et pourtant elle était ravie. Ravie de voir que cela avait pu se faire, comme si cela avait été la fin d'une quête, alors qu'en réalité ça n'était que le début. Stupide. Elle avait été stupide et le restait encore.
Nous avons été stupides. Comme deux enfants pourris gâtés qui sont incapables de voir ce qu'il y a au bout de leur nez et qui sont trop peureux pour assumer les conséquences de leurs actes. Tu as menti et moi j'ai esquivé, je trouve ça pire. Tu as osé dire non tandis que je t'ai désigné pour prendre cette foutue décision, je n'ai pas délégué je me suis contentée de te passer la balle, histoire qu'elle pète dans ta gueule plutôt que dans la mienne. Ça devrait être la notre, de gueule, pas d'individualisme pour ça. Tous les deux coupables et innocents. Mentir au moins c'était regarder la vérité en face, la regarder et la refuser, la transformer pour mieux la cacher aux yeux du monde alentour. Que faire désormais ? Revenir en arrière ? On ne le peut plus ; trop d'orgueil pour toi et trop de honte pour moi. Je ne pensais pas dire ça un jour. Passer outre ? On a rien vu rien entendu ? Ils ne lâcheraient pas le morceau comme ça, c'est trop juteux comme histoire, ça met un peu de piquant dans leur quotidien en bousillant le nôtre... Ce serait dur. Ne plus rien faire ? Nous oublier ? Ce serait trop dur.
Revenir chez soi, tout bêtement, accrocher son manteau dans la penderie et rester là.
(...), tout bête, lui aussi, mais qui lui a envolé le coeur. Il n'y avait pourtant pas de raison, un simple Joyeux Noël dans la nuit du vingt-quatre au vingt-cinq décembre ça doit pouvoir se trouver assez facilement. Quoique... Mais si tout de même. Et pourtant elle était ravie. Ravie de voir que cela avait pu se faire, comme si cela avait été la fin d'une quête, alors qu'en réalité ça n'était que le début. Stupide. Elle avait été stupide et le restait encore.
Nous avons été stupides. Comme deux enfants pourris gâtés qui sont incapables de voir ce qu'il y a au bout de leur nez et qui sont trop peureux pour assumer les conséquences de leurs actes. Tu as menti et moi j'ai esquivé, je trouve ça pire. Tu as osé dire non tandis que je t'ai désigné pour prendre cette foutue décision, je n'ai pas délégué je me suis contentée de te passer la balle, histoire qu'elle pète dans ta gueule plutôt que dans la mienne. Ça devrait être la notre, de gueule, pas d'individualisme pour ça. Tous les deux coupables et innocents. Mentir au moins c'était regarder la vérité en face, la regarder et la refuser, la transformer pour mieux la cacher aux yeux du monde alentour. Que faire désormais ? Revenir en arrière ? On ne le peut plus ; trop d'orgueil pour toi et trop de honte pour moi. Je ne pensais pas dire ça un jour. Passer outre ? On a rien vu rien entendu ? Ils ne lâcheraient pas le morceau comme ça, c'est trop juteux comme histoire, ça met un peu de piquant dans leur quotidien en bousillant le nôtre... Ce serait dur. Ne plus rien faire ? Nous oublier ? Ce serait trop dur.
Mon oeil.
Mardi 25 décembre 2007 à 0:32
L'ambiance de Noël...
Pour elle c'était avoir après seulement quelques minutes de réveillon deux coupes de champagne dans le sang et une intense envie de sortir. Et comme sa seule résolution pour l'année qui arrivait à grands pas c'était de répondre à ses envies, elle sortit. Elle se surprit à admirer la route, recouverte de gel, d'un noir scintillant dans une nuit claire. L'éclairage venait des lampadaires autant que de la pleine lune, même si elle n'était pas vraiment en état de percevoir toutes ces subtilités. Pourtant il lui semblait que ses sens étaient affûtés, peut-être pas sa perception générale mais elle sentait avec une précision extrême ses orteils enfilés dans une vieille chaussette et qui râpaient le bout de sa chaussure. Le froid au bout de ses doigts aussi, et l'air glacé qui pénétrait sa poitrine. Elle retint sa respiration quelques instant et prit un grand plaisir à jouer avec la fausse-fumée que créait par la suite son souffle chaud.
Sans y penser, juste parce qu'elle le faisait et que ça lui ferait du bien, elle se mit à courir, droit devant elle, courir et courir encore, jusqu'à ce qu'elle arrive au carrefour. Là elle se remit à marcher doucement, le souffle encore régulier, tellement désireuse d'extraordinaire dans ce sublime que cette régularité l'exaspérait. Une seule, première et dernière question : fallait-il continuer ?
Pour elle c'était avoir après seulement quelques minutes de réveillon deux coupes de champagne dans le sang et une intense envie de sortir. Et comme sa seule résolution pour l'année qui arrivait à grands pas c'était de répondre à ses envies, elle sortit. Elle se surprit à admirer la route, recouverte de gel, d'un noir scintillant dans une nuit claire. L'éclairage venait des lampadaires autant que de la pleine lune, même si elle n'était pas vraiment en état de percevoir toutes ces subtilités. Pourtant il lui semblait que ses sens étaient affûtés, peut-être pas sa perception générale mais elle sentait avec une précision extrême ses orteils enfilés dans une vieille chaussette et qui râpaient le bout de sa chaussure. Le froid au bout de ses doigts aussi, et l'air glacé qui pénétrait sa poitrine. Elle retint sa respiration quelques instant et prit un grand plaisir à jouer avec la fausse-fumée que créait par la suite son souffle chaud.
Sans y penser, juste parce qu'elle le faisait et que ça lui ferait du bien, elle se mit à courir, droit devant elle, courir et courir encore, jusqu'à ce qu'elle arrive au carrefour. Là elle se remit à marcher doucement, le souffle encore régulier, tellement désireuse d'extraordinaire dans ce sublime que cette régularité l'exaspérait. Une seule, première et dernière question : fallait-il continuer ?
Dimanche 23 décembre 2007 à 20:40
Je n'ai pas envie.
Elle pourrait lever la pointe de son stylo et s'arrêter là. Elle le pourrait. Et elle se demande d'ailleurs si elle va le faire. Sans compter que "je n'ai pas envie" ça veut tout et rien dire à la fois. Elle a peut-être envie tout de même, dans le fond. Qui a éteint la lumière ? Elle n'y voit plus rien. Le jeu était drôle au départ mais maintenant il lui semble un peu amer. Elle en rêvait encore la nuit dernière, alors que la nuit précédente elle s'était jurée que c'était la dernière fois. Du coup elle a peur de retourner se coucher, mais elle craint encore plus de rester éveillée, elle et sa conscience, elle et ses pensées qui filent plus vite qu'on ne saurait le penser. Le vrai problème reste de dire adieu, elle retarde ce moment en espérant qu'il finisse par disparaître de sa vie, de son présent, de son passé et surtout de son futur.
Elle pourrait lever la pointe de son stylo et s'arrêter là. Elle le pourrait. Et elle se demande d'ailleurs si elle va le faire. Sans compter que "je n'ai pas envie" ça veut tout et rien dire à la fois. Elle a peut-être envie tout de même, dans le fond. Qui a éteint la lumière ? Elle n'y voit plus rien. Le jeu était drôle au départ mais maintenant il lui semble un peu amer. Elle en rêvait encore la nuit dernière, alors que la nuit précédente elle s'était jurée que c'était la dernière fois. Du coup elle a peur de retourner se coucher, mais elle craint encore plus de rester éveillée, elle et sa conscience, elle et ses pensées qui filent plus vite qu'on ne saurait le penser. Le vrai problème reste de dire adieu, elle retarde ce moment en espérant qu'il finisse par disparaître de sa vie, de son présent, de son passé et surtout de son futur.
Vendredi 21 décembre 2007 à 21:00
Je ne connais pas encore ses habitudes, ça va être un nouveau mode de vie à me rentrer dans le crâne, mais je crois que j'aime ça. Je peux prévoir, m'étonner puis deviner, esquiver, orienter... Ca doit être ça le véritable pouvoir, connaître assez bien pour être sans devenir.
C'est si bête cette histoire, tellement embrouillé, je ne parviens même plus à démêler le vrai du faux, mes sentiments et ceux qu'on veut me croire.
Crois-tu que nous allons nous arrêter un de ces jours ? Devenir raisonnables ? Parfois cette pensée me prend et je peine à m'en défaire. J'ignore si j'en serais heureuse ou non alors que je sens que la réponse devrait venir d'instinct.
Tout se barre. Les résolutions ne résistent pas deux heures et les idées partent en fumée. J'ai froid.
Attendez-moi.
C'est si bête cette histoire, tellement embrouillé, je ne parviens même plus à démêler le vrai du faux, mes sentiments et ceux qu'on veut me croire.
Crois-tu que nous allons nous arrêter un de ces jours ? Devenir raisonnables ? Parfois cette pensée me prend et je peine à m'en défaire. J'ignore si j'en serais heureuse ou non alors que je sens que la réponse devrait venir d'instinct.
Tout se barre. Les résolutions ne résistent pas deux heures et les idées partent en fumée. J'ai froid.
Attendez-moi.