Jeudi 3 juillet 2008 à 19:13




Jeudi 3 juillet 2008 à 19:04

- Et donc ? Je peux à nouveau t'appeler Majesté ?

- Je n'en sais rien...

- On sait toujours.

- Je te dirai ça dans quelques  jours si tu veux bien.

- Ce n'est pas à moi de vouloir !

- C'est pas ce que je voulais dire et tu le sais.

-  C'est à toi de disposer, d'être, sans peur du lendemain !

- Une phrase trois erreurs...

- C'était  à moi de te faire la morale. Pour que tu sois heureuse.

- Une Reine peut tout faire, ou presque. Y compris la morale.

- C'est vrai que j'ai voulu te faire despote, mais pour ton bonheur.

- A être trop puissante on devient trop faible. Alors...

Jeudi 3 juillet 2008 à 18:33

Elle avait besoin de quelque chose de familier, de réconfortant. En fait, elle avait surtout besoin de certitude. Savoir. Ne plus jouer aux devinettes. Elle ne demandait pas des preuves, juste une certitude. Sauf que non. Elle ne pouvait pas obtenir ça en claquant des doigts.C'est alors qu'elle décida de ruser. Elle allait se créer une connaissance familière. Et ça allait marcher.

Jeudi 3 juillet 2008 à 13:54

J'ai comme une flopée d'étoiles dans les yeux là. Vraiment. Mon facteur n'a jamais vu une aussi belle enveloppe. C'est lui qui le dit. La curiosité le rongeait, je l'ai invité à voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Mademoiselle, Merci.



Mercredi 2 juillet 2008 à 22:50

Je n'en peux plus de me réveiller chaque nuit. Ou chaque matin. Ça a commencé à 5h. Puis à 4h. La nuit dernière à trois. Mon horloge biologique est pénible. Ou c'est peut-être que je somatise encore. J'attends de pouvoir m'endormir, rassurée et heureuse. Si possible. S'il y a encore une possibilité, je cours vers elle. Sinon il n'y aura plus qu'à. Des si... C'est pas avec ça qu'on va refaire le monde. Voilà qui tombe plutôt bien : je n'ai pas cette ambition. On m'a juste dit un jour que j'avais un très grand océan. J'ai des phrases qui me reviennent, comme ça. Comme une pulsation. Un rappel. Un électrochoc. Youhou. Tu es toujours en vie. Sauf que maintenant j'aimerais que le "toujours" cesse d'être indispensable.

Mercredi 2 juillet 2008 à 22:29

Ahora, podemos vivir.

(parce que vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis contente, pour lui, pour eux, pour elle)




Mercredi 2 juillet 2008 à 20:19

Le ciel s'est couvert si vite que personne ne s'en est aperçu, il va pleuvoir.

Elle a à peine eu le temps de penser cela que les premières gouttes se mettent à tomber, grosses mais peu nombreuses. C'est une pluie d'été, une pluie nouvelle. La première de sa vie présente. Ou la dernière de l'ancienne. A voir. C'est avec délice qu'elle retire ses chaussures avant de se laisser mollement tomber sur son matelas. Les gouttes tombent sur son velux. Bruit. Elle ferme les yeux. Arrive au bout du chemin, ce chemin pavé et souvent glissant, elle voit. Se voit ? La lumière se fait brusquement, se lever et agir. Elle dévale les escaliers, ouvre la baie vitrée et court jusqu'au bout du jardin, toujours pieds nus, sous la pluie. L'air est un peu plus respirable qu'il ne l'était ces derniers temps. Sous ses pieds elle sent le sol glissant, elle connaît cette sensation de déséquilibre. Où les dérapages ne se contrôlent pas. Elle s'arrête net. S'allonge dans l'herbe déjà détrempée, elle veut regarder la forme des nuages. Il ne manque plus qu'une cigarette qu'elle peinerait à allumer et qui mêlerait la fumée amère à la [...] du tabac mouillé.

Elle sait que derrière le grillage il y a un champ, elle le voit, et derrière ce champ il y a une route…Pavée. Sur cette route se trouvent quelques une de ses désillusions remarquables, de ses rêves les mieux piétinés, de ses fumées les plus vite dissipées.

Mercredi 2 juillet 2008 à 14:56

[Pour ceux qui se demandent encore qui suis-je, où-suis, où vais-je, et bien je suis en mode jefaislalessive et ce depuis trois jours. J'aurais jamais cru qu'il y avait autant de fringues chez moi, et à force d'accrocher/décrocher je vais finir par me faire des bras à la Laure Manaudou. J'ai déjà le dos. Alors Pouet.]

Et moi à cette heure là je dormais déjà. Du sommeil lourd de ceux qui n'ont plus envie. C'est s'abandonner, lâcher ce qu'on ne tient déjà plus. Je ne sais pas si cela rime à quelque chose à vrai dire. On s'en veut alors de ne pas réussir à vivre comme auparavant, on s'en veut de ne pas retrouver ses habitudes. Elles se sont fait la malle, le reste avec elles. En fait, je crois que le sommeil sert juste à mettre la machine en veille, et le faire de plus en plus souvent prouve peut-être qu'on va bientôt l'éteindre pour de bon. Plus de sensations, il ne fait plus chaud, il ne fait plus froid et c'est l'insensibilité qui prend ses quartiers. Subvenir à soi-même. C'est un beau concept. Quelque peu utopique voilà tout.
Au final on ne se subvient pas, on survit à cause d'un connard d'instinct qui après des siècles d'évolution a trouvé le moyen de rester incrusté dans nos gènes. J'attends toujours le court-circuit.

Mercredi 2 juillet 2008 à 12:42

Mon esprit de compétition de me perdra. Je profite de cette annonce transcendante pour souhaiter un excellent anniversaire à David et Cléa.

Mardi 1er juillet 2008 à 22:36

Comment tu appelais ça toi ? Ah oui... Un mur.

Mardi 1er juillet 2008 à 17:14

Mes yeux suivent par habitude leurs mouvements et leurs échanges. Je ne vois rien.

Des éclats de voix. Revient ce foutu mal de tête. Qui arrive sans prévenir, et qui m'enferme selon son bon vouloir... Le reste aussi.
Des conditions telles qu'il n'ai jamais eu à venir, oui j'aurais apprécié, pouvoir réentendre tout cela et m'en foutre complètement. Non. Les autres ne comprennent pas, ils ne gardent pas en mémoire. Lentement mais surement, tu les rejoins. Envie de te crier dessus, de te faire réagir, de faire bouger les choses, figées dans une situation trop facile.
Comme si je n'avais pas toujours su que je me battais et allais me battre en vain.
Du coup je reprends mon carnet et le remplis de mots et d'esquisses dénués de sens.

Je ferme les yeux.

Les images me reviennent, finissent de m'enfoncer. Tant pis, il est tard désormais. Je les laisse devenir floues, je laisse l'ombre les gagner peu à peu. Je me laisse les oublier.

Les coups durs et les mains tendues, les désillusions, et la réalité qui s'impose. Pas assez terrible à mon goût. Je me réfugie alors dans courses sans fin, des ciels imprévisibles et chemins tortueux.

Au final ça ne change rien. Tu me colles à la peau.

Mardi 1er juillet 2008 à 16:26

Et puis tout ça, je l'ai eu, sauf la mer. Alors bon. Est-ce que ces mots sont destinés à devenir faux un jour ? Pourtant on y croit. Alors on les écrit. Et plus on les écrit plus on a envie d'y croire. Pourtant le temps passe. Les sens passent à d'autres personnes. Qui pourraient écrire comme d'autres auparavant.

J'ai jamais voulu écrire des mots d'amour ici. Parce que pour ceux qui sont là, à moitié cachés, ça me tue déjà de les retrouver alors que le futur les a fait mentir. Pareil pour les mots d'amitié. Mais ceux là me semblent tellement indispensables. Et pourtant. Je l'ai fait. Je crois qu'on peut jamais s'en vouloir de ça. On peut juste souhaiter ne pas les salir, ne pas les abîmer, ne surtout pas les faire mentir. Un jour on tombe sur quelqu'un d'autre. Sur des phrases semblables et différentes à la fois.

Pour finalement se demander si l'Histoire, si les histoires ne sont que ça.

Un éternel recommencement.

Mardi 1er juillet 2008 à 15:49

Je sens venir les exercices de contorsionnisme vestimentaires.
Je sens le pain qui cuit et la farine en dessous qui crame.
J'avais de la farine plein les bras.
Et c'est à ce moment là que m'est revenue cette phrase, inscrite il y a un peu plus d'un an sur le mur des premières fois : "C'est la première fois que mon Doudou il tombe amoureux." d'une certaine Célinska. Et autres perles. Aucune idée du pourquoi du comment la farine sur mes bras m'a refait penser à ça. Ce soir je vais à Valenciennes. J'ai mal. Le 5 juillet. Le 7 juillet. Le 9 juillet. Le 11 juillet. Le 15 juillet. Le 16 juillet. Le 19 juillet. Le 20 juillet. Le 22 juillet. Le 23 juillet. Quoiqu'il en soit, ce mois de juillet sera important. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts. Les doigts, les orteils, les mèches, les bretelles, les trousses, les lacets, les tissus, les ficelles, les élastiques, les...

Mardi 1er juillet 2008 à 11:42

Y'a des gens qu'on ne peut qu'aimer. Même quand c'est dangereux. Et on le savait en plus. Alors bien sûr : ça arrive. Inéluctablement. Des mois à l'avance. L'instinct n'est pas forcément une bonne chose. "Si j'l'avio su, je sro pas venue", et encore... Et encore...

Au final je le savais. Et je suis venue malgré tout. La seule peur qui reste c'est celle de regretter. Mais d'un autre côté... On a le temps. Le temps de regretter ce qu'on a dit. Le temps aussi de se dire que ces regrets étaient cons. C'était pas trop mal répondu. Est-ce un quitte ou double ? Non, je ne connais pas ce jeu là moi.

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