Lundi 21 juillet 2008 à 22:31

On a besoin de rien dans la vie... Si ce n'est d'un printemps, d'un matin enneigée, de la chaleur d'une couette, de quelques notes, de quelques mots, d'une voix inconnue, adorée, bientôt familière, d'un sourire dans une nuit qui finit par se transformer un jour parce qu'à partir d'une certaine heure il est stupide de parler d'hier comme d'aujourd'hui. On a juste besoin d'un début. Le milieu n'est pas si remarquable. Et la fin vaut juste que l'on l'oublie. Mais on ne l'oublie pas. Sans elle on se retrouve dans la fadeur d'un milieu qui n'attend que de se retrouver au début. Alors voilà. Posons le mot : fin. Et puis recommençons. L'important c'est de commencer.

Lundi 21 juillet 2008 à 21:31

C'est Antigone qui avait raison. La seule manière d'en finir avec l'espoir c'est la mort. La mort mais la vraie. La mort consciente, choisie. Pas celle que l'on se donne, non, celle que l'on subit tout en l'ayant décidée. Celle dont on espère même pas qu'elle soit indolore. Une fin qui ne réalise pas un idéal, ce serait non pas trop simple, juste trop beau. Il faut une mort qui détruit les rêves. Les achève. Pour ne pas espérer les réaliser au-delà.

Dimanche 20 juillet 2008 à 21:41

Existe-t-il quelque chose de plus triste qu'une fille pleurant sur la plage ? Allongée au soleil. Cette fille qui tournera ensuite la tête. Même pas par pudeur. Comme ça. Elle a tourné la tête, encore une fois.



Dimanche 20 juillet 2008 à 21:14

Et cette putain de chambre vide. Que je trouve plus vide que jamais alors qu'elle n'a jamais été que ça. Elle n'a pas eu le temps d'être habitée et de vivre le bonheur. Pourtant je crois que ça lui fait mal. Autant qu'à moi. Parce qu'il y avait les rêves. Connards de rêves. Je m'en était déjà prise à l'espoir, violemment. Maintenant aux rêves. Parce qu'ils devaient se réaliser. Je m'en suis prise à ceux que j'avais cru pour moi. Connards.

Dimanche 20 juillet 2008 à 12:14

La chaleur. Le noir. La nuit. Etouffante. Ou presque. La chaleur n'est pas forcément l'unique responsable. Ses pensées peut-être. Elle tente de s'endormir au-dessus des couvertures. Affalée sur le lit. Son visage posé contre son bras, comme pour y croire. La tête défoncée par une journée trop longue, où elle n'a pas réussi à faire le tri. Il y a eu du de monde dans son esprit. Deux personnes. Donc une de trop. Elle-même et l'autre. Un parasite dont elle ne parvenait pas à se défaire. Dont elle ne voulait pas se défaire ? Pourquoi pas se défaire d'elle ? Non. L'autre n'existerait plus. En tous cas, la cohabitation est rude. Et cette chaleur... Elle avait autrefois été justifiée. Dans un autre monde sûrement, elle avait été appréciée. Les odeurs qui montaient et auraient du devenir suffocantes avaient simplement été acceptées, assimilées. Mais pour cette nuit ça ne marchait pas. La léthargie n'était pas douce, lourde et concupiscente. Elle n'était que lourde. Pas d'atténuation pas de légitimité. Ca n'était plus une course contre la montre. C'était une simple nuit d'été. Trop chaude. La triste réalité c'est que cette nuit d'été était bien trop chaude pour une personne seule.

Samedi 19 juillet 2008 à 19:13

Tu recommences. Tu te ronges les ongles. C'est pas bien. Tu avais arrêté pourtant. Oui, et à l'époque tu m'avais dit que c'était nul d'arrêter pour ça, pour plaire, pour me sentir plus belle. Sauf que ça n'était pas pour te sentir plus belle mais pour qu'on te trouve belle. Je ne suis pas sûre. J'étais mieux ainsi. Et puis de toutes manières je crois que nous avions toutes les deux tort. Si on a arrêté de se ronger les ongles ça n'est pas pour cela. Tu crois ? Vraiment ? Que c'était nerveux à ce point ? Oui ? Oui. Comme quoi. Ce serait bête aussi en même temps. De se dire qu'on était mieux, que c'était une sorte d'apaisement et que du coup on a arrêté cette manie nerveuse. Dans un cas comme dans l'autre c'est bête. Alors autant recommencer sans état d'âme ? Ou pas. Histoire de se dire que ça nous a fait avancer. T'es sûre qu'on parle toujours de la même chose ? Non. Et tu le sais. Ça change quelque chose ? Non. Et tu le sais.

Samedi 19 juillet 2008 à 14:21

Quand ça n'allait pas, que par sms on s'était pris la tête pour des conneries purement physiques, je n'étais pas moi-même. J'avais la tête ailleurs, là où je pouvais te faire sourire, te faire comprendre facilement. Je me suis probablement trop reposée sur cette idée que ce serait tellement plus facile. Je n'ai d'ailleurs pas été la seule. Au moins ça me donnait assez de force pour regarder devant et ne pas éclater un pot de sauce mexicaine plus d'une fois en plein Auchan.

Et quand je ne sais pas où je suis je ne dis rien et doute. Avance sans savoir où je vais. Me demande vers quelle destination je prendrai mon billet de train. J'ai envie de la changer. Pas de direct pour Lille pour moi. Enfin. J'ai parlé d'un coup de théâtre.

Mais d'une manière comme de l'autre, comment voulez-vous que j'arrête un jour ?

"Tu sais je pourrais passer des heures à relire tes mots, à les retourner dans tout les sens. Je voudrais pouvoir te les voler pour leur beauté et leur force. Tes mots se transforment sous mes yeux et s'adaptent a chaque situation.

Merci. <3"

C'est juste devenu impossible.

Vendredi 18 juillet 2008 à 17:41

Y'a des choses, comme ça. Des gens. Des émotions. des cris passés sous silence. Des coups. Des histoires. Touts ces choses doivent sortir. Et sortent, du coup. A s'en rendre malade. Par chaque pore de la peau. Ça suinte jusqu'à faire venir la fièvre mais n'arrange rien. Evacuation ? Non. Que dalle.

Vendredi 18 juillet 2008 à 13:36

Quand tu as dit que je cherchais désespérément un de ses regards tu t'es trompé. Tu t'es trompé aussi par rapport à la photo. Oui j'étais triste, mais pas sur cette photo. Bref. Retournons à cette seconde réflexion. Non, je n'étais pas à la recherche de son regard. Je n'ai aujourd'hui encore pas besoin de son regard pour l'avoir lui. Pour savoir ce qu'il pense. Ou juste savoir où nous en sommes. Parfois les non-regards sont bien plus parlants que le reste. Parce que, songes-y, il est humainement impossible de ne jamais croiser le regard d'une personnne assise à cinquante centimètres de soi lors d'un repas. Sans le faire exprès du moins. C'est là qu'est l'information intéressante : si moi je ne tentais pas désespérément d'établir un contact visuel, lui le fuyait clairement.

Vendredi 18 juillet 2008 à 12:20

Sinon je vais. Je ne suis pas passée à TF1 (ouf!) avant ça j'ai fait un malaise dans le Virgin de Montpellier, j'ai envoyé les cartes postales, finit de visiter la ville, acheté des bolas... Y'a des concerts sympa prévus sur Lille, j'irai peut-être tout de même à Nantes et je suis en plein dilemme concernant le portable. On verra ça aussi à la rentrée. Et, bah, c'est déjà ça.

J'ai fini le premier chapitre de Mademoiselle, le second a bien avancé.
J'écris jusqu'à plus d'encre, je rêve jusqu'à n'en plus pouvoir.
Je souris. C'est l'été que j'avais attendu quoi. Désormais.

Mercredi 16 juillet 2008 à 11:28

D'ici la rentrée faut juste que je me trouve 490€ pour l'école de chant + de quoi m'acheter un nouveau portable + 49€ pour une carte 12-25 de la SNCF.
Ouais. Jouable.
Et puis de la motivation, une animation, quelque chose pour combler le vide. Parce qu'ils ne seront plus là et que tous mes plans ont été foutus en l'air. Ouais. Facile.

T'y crois toi ? A cette nouvelle vie ?

Mardi 15 juillet 2008 à 23:58

Je crois que la première fois où j'ai été touchée par une musique "live", mais vraiment touchée, bah c'était avec toi. La première et seule fois, en fait. Toi qui t'es levé, comme ça, au milieu de la nuit, et puis t'as pris ta gratte et voilà. La seule et unique fois, ok, mais elle a duré plusieurs morceaux, et avec des mois d'intervalle. Ce mec qui ne payait pas de mine. T'as branché le tout et vlang. Dans ma gueule. Je crois que j'aurais pu retomber amoureuse de toi à ce moment là. Ce mec avec son t-shirt noir et un jean défoncé bien trop grand pour lui. C'est ta pointure qui était beaucoup trop grande pour moi. Pas l'inverse. Et c'est moche. Si j'ai été émue c'était pour toi au départ. Ensuite pour ta musique. Et je passe les moments de silence. Quand tu fermais les yeux et que tu ne voyais rien d'autre que... Je ne sais pas ce que tu voyais en fermant les yeux. T'avais un sourire sur les lèvres. Le genre de sourire que j'ai cru posséder. Que tu m'avais mis. Celui qui me rendait peut-être belle. Je ne suis pas jalouse parce que je ne pourrais pas me priver du bonheur des autres. Je n'étais donc pas jalouse de ta guitare. Juste. Envieuse. Comme pour toi. J'aurais aimé être à sa place. J'aurais peut-être mieux fait de le dire. Sauf que non. Le bonheur des autres. Je suis persuadée que la musique possède ses propres moments de joie. Être envieuse d'une gratte, tout de même. A cause de ce putain de mec qui ne payait pas de mine. Et que bien sûr aujourd'hui...

Mardi 15 juillet 2008 à 21:22

Parce qu'il n'y a pas de raison pour que je laisse tomber mes projets, l'an prochain je vais tenter de reprendre le théâtre, passer mon temps à Lille. Cet été je commence par me renseigner pour l'école de chant et je continue de me démener pour trouver un groupe. Si vous êtes du côté de Lille. Le message passe.


Lundi 14 juillet 2008 à 16:27

« Les choses de la terre n'existent que bien peu,
et la vraie réalité n'est que dans les rêves. »


Charles Baudelaire
Les paradis artificiels




Quand il ne reste que l'envie et qu'on ne peut manquer à personne.

Lundi 14 juillet 2008 à 15:37

Cette vie elle passait rapidement, trop rapidement, les jours comme les mois, les mois comme les années. Un mot, une phrase, une sensation, une main dans la sienne et voilà, les mots repartaient, lui labouraient le cœur et jaillissaient à nouveau, sous d'autres formes. Aujourd'hui il n'y a plus que la demi-teinte d'un vent de plaine alors qu'elle brûle de crier les lames, les vagues qui lui brisaient les os. Qui lui hachaient le cœur. Elle se promenait sur sa vie, faisait abstraction de tous ces gens, de tous ces problèmes qui peuplaient son désespoir. Solitude. Tout lui rappelait cette longue mais trop courte soirée où c'était presque un vrai été.
Elle fumait doucement. Elle avait trop longtemps aspiré chaque sensation comme si c'était sa dernière bouffée d'oxygène. Le vide de trop plein. C'était un peu tout résumer. Elle est pleine de tout. Et si même lorsqu'elle est vide elle est pleine c'est parce qu'elle est pleine de vide. Un rire jaune qui tombe dans l'air sans saveur, sans odeur. Ce jour là elle est partie. En gardant en tête les rêves qui valaient plus que les promesses. Elle se regardait s'éloigner de ses rêves. En bonne omnisciente elle a tout vu. Tout vécu. Elle ne s'est juste pas aperçu qu'elle ne partirait réellement jamais, qu'elle ne vivrait jamais… Parce que ce faux-départ était le seul susceptible d'être définitif.


[C'était à écrire. C'était à vivre. Ou comment garder 1000Kms de distance en étant à côté de quelqu'un. Qu'on aime.]

Lundi 14 juillet 2008 à 13:08

Bien sûr que non, je ne lui en veux pas. Sur la forme je le pourrais, sauf que je n'en veux jamais aux gens à cause de la forme. C'est trop bête. On a pas assez de temps à perdre pour ça. Alors peut-être que comme les autres, je suis tombée. Mais non. Cette certitude que non. Parce que j'ai osé poser la question. Parce que j'ai osé recommencer. Parce que j'oserai revenir une fois que ça sera un peu passé. Parce que j'ai tellement de fierté que je n'en ai plus. Parce que je me sens apaisée après les cataclysmes. Parce que je suis une folle, que je n'ai plus jamais dit le contraire. Parce que je suis paradoxale et que ça ne me dérange pas. Parce que même en agaçant je pouvais attirer et fasciner. Et qu'aujourd'hui c'est le cas.

Être niaise et cynique.
Se détester et ne pas pouvoir faire autrement.
Et tout le reste.

Je voulais devenir entière. Celle que je pouvais supporter. Je l'avais dit une nuit d'ailleurs "je me sens moi, et entière", voilà la fille que je suis. La fille de cette nuit là. Qui porte un poncho rouge et s'enfile des cachets de vitamine C à deux heures du mat.

Lundi 14 juillet 2008 à 12:57

Tu veux que je te dise quoi ? De beaux mots ? Des mots doux, vivants, des mots qui répondraient  à ton envie de les croire  ? Oui ? Par exemple ? Et bie non. Je ne suis pas comme ça. Les mots on ne les choisit pas. Ils tombent, voilà tout. Qu'il fassent plaisir ou non. Il peuvent être plume comme enclume. Tu ne voulais pas y songer, n'est ce pas ? Le temps est venu de grandir, les illusions sont bonnes pour les éternels enfants. Toi tu as loupé le coche pour l'offre "insouciance imortelle", il est temps d'ouvrir les yeux que tu n'avais techniquement pas fermés. C'est vrai que s'ils avaient été fermés, tout aurait été plus simple : tu n'aurais pas ces images dans la tête. Ces souvenirs auxquels tu te raccroches. Dire qu'alors que c'était la fin tu ne voulais pas y croire. Jusqu'au bout tu as voulu... Espérer. C'est moche, je sais, alors que tu pensais avoir tué l'espoir il y a un an de cela. Mais tu espérais. Les yeux rivés sur les chiffres du réveil, la tête enfouie dans l'oreiller, pour rester encore un peu plus longtemps tu espérais. Parce que l'espoir fait vivre la pensée d'après. Sauf que non. Il fallait la tuer. D'une main, cinq doigts et un regard qui ne voulait rien dire. C'était pire qu'une fin malheureuse. Ca n'était rien. Tu n'étais rien. Pourtant aujourd'hui tu tentes de reconstruire quelque chose par dessus. Vas-tu enfin comprendre que tu n'as pas les fondations suffisantes ?

Le narrateur, ta gueule.

Dimanche 13 juillet 2008 à 14:27


Commencer et puis s'arrêter.

Dimanche 13 juillet 2008 à 14:17

"Une fois plongée dans l'ambiance, on sourit et on ne pense plus. On oublit les questions, on est en apnée et on apprendra à respirer plus tard, ou pas."

Alors oui je suis en apnée. Moi je n'ai pas peur de plonger. J'ai peur de remonter à la surface. La couleur de l'eau ou sa température n'ont plus rien à voir là-dedans. La seule question aurait été de savoir si il y aurait eu quelqu'un pour m'aider à remonter.

Dimanche 13 juillet 2008 à 11:19

J'écris, tant que je peux, histoire de. Sur mes souvenirs, sur le reste. Pour. Je ne sais pas. Mais il le faut. Ou pas. Alors si vous comprenez encore moins que d'habitude c'est normal. Si vous ne vous en prenez pas plein la gueule c'est normal, et voilà. Personne ne s'en prend plein la gueule. Personne n'est rien. J'écris en réponse. Pour finir. Ou pas. Pour continuer. Plutôt.

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