Mercredi 6 février 2008 à 18:50

Quelques mots. Qui pourraient largement suffire à déclencher la caméra. Mais si la caméra, vous savez bien : pour me faire des films. On a pas encore trouvé mieux pour ce faire. En attendant je regarde en simple spectatrice, plus pour très longtemps, je l'espère. Certains sont meilleurs acteurs que d'autres, même s'ils ne sont pas ouvertement déclarés en tant que tels. C'est de là que vient tout leur génie d'ailleurs. Quelle différence entre le mensonge, le charme et la comédie ? Le contexte. Les comédiens se retrouvent sur scène, donné en pâture aux regards. Les charmeurs et les menteurs eux choisissent plus ou moins leur public, leur marge de manoeuvre est nettement plus importante. Et surtout, s'ils ne récoltent pas les lauriers et les récompenses officielles lorsqu'ils excellent, eux peuvent souvent choisir leurs gains. Il s'est décidé et déjà pour ça, c'est un minimum, je respecte et j'admire.

Dimanche 3 février 2008 à 22:52

Je m'étais endormie. Simplement. Et si je sais aujourd'hui que nous deux c'est pour toujours c'est parce qu'il était encore là ce matin. Enfin, pour toujours. J'exagère bien sûr. C'est pour que la phrase puisse avoir un peu de gueule. Non. Vraiment pas pour toujours. Mais ça ne finira pas demain. Du moins je ne le pense pas. Je ne l'espère pas non plus. Parce que comme j'étais en train de le raconter, ce matin il était encore là. Je m'étais endormie alors que nous regardions un film, côte à côte. Je pensais avoir des tas de choses à lui dire, et je lui avais dit. Mais pas à lui. Merci l'écriture. Du coup nous sommes restés à regarder la télé, puis un film quand même TF1 ne fournissait plus des conneries suffisamment abrutissantes pour nous scotcher à l'écran. J'ai pas l'habitude de mettre des robes et pourtant je n'étais pas trop mécontente : j'avais réussi à la porter sans me casser la gueule ni filer les collants de bas en haut. J'aimerais bien voir ces messieurs porter des robes. Rien que pour les enquiquiner. Bref. La robe et moi ça fait deux. Je le savais déjà mais j'ai du admettre une nouvelle fois que ça n'était pas pratique, surtout pour s'avachir dans clic-clac en position canapé. Bah ouais, tout de même. Nous n'étions pas spécialement proches. La soirée ne nous a pas spécialement rapprochés. Juste parfois cette impression que nous pourrions l'être. Une distance amoureuse. Tout peut arriver. Ce matin donc, j'avais la main dans la sienne alors qu'il avait eu l'art de déplier le clic-clac, de m'installer dedans d'une manière très décente, de me laisser les couvertures et de s'endormir sans gigoter à l'autre bout du lit de fortune. L'ensemble sans émettre un seul bruit, j'ai le sommeil léger et je suis persuadée d'avoir dormi comme un bébé. Héhooooo ! Il avait pris ma main. Oui. Ça n'est pas ça qui m'a le plus touchée. Distance amoureuse.

Dimanche 3 février 2008 à 18:11

Mademoiselle ? Mais elle n'existe plus
Mademoiselle. Elle est morte Mademoiselle.
Effacée, envolée, on ne la retrouvera plus.
Sa vie a été trop abîmée pour que l'on puisse en récupérer quoique que ce soit.
Vous êtes arrivés trop tard
Je crois qu'elle s'est mal sortie de sa dernière histoire.
C'était compliqué vous savez. Elle a tenu deux, trois mois, et puis un matin, comme ça...
Elle a rassemblé ses clics et ses clacs et elle est partie.
On peut le dire, cette fille était un drôle de numéro.
Oh vous savez moi, je dis pas, je l'aimais bien !
Mais je sais pas, y'avait un truc d'étrange.
Bien polie et tout ça hein, je veux pas médire, elle disait bonjour à chaque fois, en souriant.
C'est pas là le problème.
Ses yeux par contre.
Y'avait toujours quelque chose au fond de ses yeux.

Samedi 2 février 2008 à 22:27

Ça fait deux jours que chaque soir j'ai un pincement au coeur en me disant "C'est demain qu'il sera le plus beau.", plutôt trois jours que deux d'ailleurs. Quatre à l'heure où je tape enfin cet article. Mais non. Chaque matin il recommence, et je ne peux que constater. Quelques heures après. Constater et deviner que le soir venu j'aurai à nouveau cette pensée à élever au comble du futile. Je le vois arriver gros comme une maison. Lundi ce sera tout ou rien et dans un cas comme dans l'autre, alors que cela pourrait m'aider, je ne serai pas là pour le voir. L'histoire comme à s'essouffler, il y un manque flagrant de nouveauté. Faudrait faire des efforts aussi, parce que j'ai beau essayer de faire tourner les moteurs à plein régime, si on me refuse l'approvisionnement minium en carburant ça ne va pas le faire. Pas le faire du tout même. qui vivra verra. Ouais, il remet ces trois mots au goût du jour. Renaissance. Je m'en serais bien passée. Je cours après le présent. J'ai pas vu qu'il courait avec moi.

Jeudi 31 janvier 2008 à 20:21

Pas d'alliance. Pas d'entente. Pas d'accord. Je l'ai devinée. Décembre, et même avant s'il faut être tout à fait honnête. Elle était simplement l'un des éléments de la suite logique. Jusqu'à ce qu'elle prenne vie. A cause d'une mauvaise imitation, prise comme une vantardise masculine bourrée de sous-entendus. Mais une fois le premier choc passé cela n'avait plus vraiment d'importance. Tu vois, je suis moins chiante qu'il n'y paraît. Je me contente de compter ses absences. C'est simple quand on a les bonnes relations, quand on sait s'informer. Elle ignore très probablement mon existence. Pourquoi donc la connaîtrait-elle ? C'est vrai quoi. Je ne suis personne. Ou je suis comme les autres. J'ai déjà parlé de cette question que je n'arrive pas à trancher. Personne qui reste là et attend, sans attendre le déluge pourtant, non, personne qui attend l'inéluctable. Qui attend son heure. Et ne perd pas une miette du spectacle qu'on lui offre en bonus. Ce serait trop bête.

Mercredi 30 janvier 2008 à 21:17

 

C'est un regard qui pourrait vouloir dire "Arrête maintenant." avec un peu de malice malgré tout. C'est d'ailleurs un regard qui semblait dire "Arrête maintenant." Mais c'est très improbable. De plus je ne lui accorde pas le droit de me lancer ce genre de directive. Hop, rayée de la liste des interprétations. Ca traîne dans mon trieur. Ca n'est pas grand chose mais c'est mieux que rien. N'est ce pas ? En me réveillant la nuit dernière, vers 5heures (ce matin si vous voulez), je me suis demandée si je n'avais pas fait une erreur stratégique. Je pense être différente. Le problème est de savoir si je lui trop ou pas assez.



Mercredi 30 janvier 2008 à 18:22

"Je veux pas couper les ponts,
Juste m'en éloigner."

Et bien sûr l'encre bave. Quant à la pointe du stylo elle n'est pas assez fine.
L'important est ailleurs. Même pas dans ma main crispée qui peine à écrire. Ni dans cette pluie qui tombe sur le village depuis ce matin. C'est un vieux cahier, s'oubliera avec le reste. Tout ce que je désirer encore aujourd'hui c'est jouer et qu'on me renvoie la balle. A se demander pourquoi lui n'y est pas. Il y a peut-être là quelque chose de singulier. Je ne le saurai sûrement jamais. Fèche. J'ai un pincement au coeur quand je repense à cette fin de non recevoir. Il y a un côté positif à tout.
Au moins ça n'était pas "mignon".

Lundi 28 janvier 2008 à 15:15


"Y'avait B.".

D'accord. Super. Génial. Fantastique. Déjà elle m'énerve avec ses moitiés de noms. Sans compter la solitude d'une absence qui n'en est pas une et qu'elle souligne. Rien que ça. Je crois que je suis vexée. Soit il en a absolument rien à foutre soit nous nous sommes mal compris. Happy Birthday to you ! Quelle journée décidément. Et il n'est que 08h51. J'ose pas imaginer ce que sera la suite. Il faut que je me décide. Quel sentiment sera affiché ? Surtout rester calme. Parce qu'il n'incite pas au calme, justement.

Je me suis trompée. L'information captée n'était pas tout à fait exacte. Mais il y a eu rectification. Une parfaite rectification, d'autant plus que je n'ai pas eu à protéger mes sources ; elles étaient déjà connues. Tant mieux tant mieux. On va peut-être pouvoir se mettre au travail sérieusement si l'on trouve de quoi faire quelque chose des idées qui traînent depuis quelques mois.
 
Il ne faut pas essayer de deviner. Les devinettes ne sont pas recommandées dans mon cas. En même temps il n'y a pas grand chose qui soit recommandé dans mon cas. Ah, si, une chose : j'aurais aimé savoir dessiner. \||----|| Que voulez-vous, on fait ce qu'on peut quand on sait qu'écrire nous revient dans la gueule à chaque fois. Maintenant cela devient mon jeu, et en dehors des mots, plus de planque possible donc. Et je sais déjà quelles en seront les règles, qui aura le droit de jouer et qui gagnera. C'est important de prévoir un gagnant. Comme ça le lot est adapté.

Pour adapter il faut que les entrées dans le jeu soient volontaires. Ca devrait être le cas. Il ne reste plus qu'à voir quelle sera la prochaine action.

Samedi 26 janvier 2008 à 21:50

"On garde ça pour plus tard."

Plus tard ? Mais qu'est-ce que tu crois ? Il n'y a pas de plus tard. Il n'y a plus de plus tard. J'ai expliqué que j'étais une de ces filles qui détestent attendre. Bon, j'avoue que sur ce coup là j'étais en tort alors que toi tu as bien négocié ton virage. Ce soir cependant tu n'as aucune excuse alors que je suis la grande absente. Tu n'es même pas malhonnête ; tu es juste lâche. Pourquoi m'en aurait-elle parlé si ce n'est à cause de ce défaut caché derrière l'arrogance ? C'est de cette fille que j'apprends tout ce que je devrais être la première à savoir. Et elle ne pense pas à mal, elle glisse ça dans la conversation, comme ça. Du moins je le crois. Et si ça n'était pas le cas j'ignore quelle serait ma réaction. Et puis tu es exaspérant aussi. En peu de mots, c'est là que tu es très fort, trop fort. Je pensais chercher je ne sais pas moi, une petite phrase, un petit mot qui m'aurait donné un sourire dans cette soirée pas franchement joyeuse. Non, il en est hors de question, tu brouilles les pistes une fois de plus et je ne sais pas comment le prendre. Je ne fêterai pas mes seize ans. Parce que de toutes manières je ne pourrais pas t'inviter à la fête. Amour propre je te dis.

Il y avait le tryptique.
Et puis le tryptique pas terminé.
Et puis ça.
Et puis ça, enfin, avec les quatre articles qui le précédent.

Vendredi 25 janvier 2008 à 18:22

Je déteins. Ca n'est pas de ma faute hein. Du coup c'est le maquillage qui coule et deux traînés de mascara noir le long des joues. Y'a des mouchoirs en papier pour effacer ces marques. Oui mais non ! C'est une preuve, entre toutes alors justement pourquoi la garder ? Pourquoi pas. Descendre et croiser son cauchemar. Accélérer du coup. Ne pas lui laisser le temps de me rattrapper. C'est sûrement ce qui fait que je suis en train de lui courir après...

Vendredi 25 janvier 2008 à 11:06

Cours de quoi ?
Défoncé par quoi ?
Animé par qui ?

 Toutes ces choses qui sont tues, dont on ne pourra plus jamais parler. Comme un tabou qui s'installe sans nous avoir demandé notre avis au préalable. Une incruste quoi. Même pour rire. Même par habitude. Même par désintérêt. Là non, juste rien. Monsieur a oublié et je crois qu'il ne veut plus apprendre. Enfin, rien… Quelques explications et surtout une dénomination « **** ». J'ai envie de dire stop. Faut faire marche arrière et vite : je ne suis pas une petite sœur. Surtout pas une petite sœur. Je l'ai été trop souvent. Dire que la dernière fois j'étais heureuse de l'entendre m'appeler par mon prénom. Ce qui serait plutôt logique. Sauf que j'étais presque surprise qu'il le connaisse. L'identité des gens passe avant tout par leur prénom. Alors il me faisait exister, d'un coup, d'un seul. Et pas de « **** » à l'horizon. Charmée qu'il le prononce quoi. Vraiment ce midi là il n'y a que son prénom à elle qui merdait dans l'histoire. Et maintenant j'y ajoute le désapprentissage. Sujet recalé à l'examen !


Les vieux sentiments passent alors qu'on prépare les cartons, au cas où.

Mardi 22 janvier 2008 à 20:09

"Je t'offre un café samedi ?"

"Non." C'est drôle, il n'a pas oublié mon nom. Ni mon numéro. Il ferait mieux pourtant.

"Pardon. Un chocolat ?"

"Pourquoi ?"

Manquerait plus que ça. Mais c'est vrai que je n'aime pas le café. Il s'est souvenu de ça aussi. De plus en plus étonnant. Enfin, je dis ça mais ça ne remonte pas à des mois. Tout au plus à quelques jours. Quelques heures même. Ça ne change rien. Et puis qu'est-ce qu'il fout là son pardon ? Pardon pour quoi ? Pour le café ou pour ce qu'il a fait ? Je ne crois pas qu'il puisse s'agir de la deuxième option. Si ça se trouve il n'a pas compris. Pas compris ce qu'il y avait de terriblement vexant et blessant dans cette annonce. Dans cette non-annonce plutôt. Il a une force incroyable pour me blesser, involontairement (et c'est ça le pire) mais je ne pense pas qu'il possède la finesse nécessaire pour comprendre ce qu'il a fait à ce moment là.

"Parce que j'ai envie de te voir."

Ces caractères ne méritent pas de réponse. La dernière était déjà de trop.

"Tu me manques."

... Rien.

"Je suis désolé."

Et c'est censé quelque chose à ce que je ressens moi ?

"Je me suis laissé emporter..."

Il semble avoir découvert l'art du sms. Il ne s'arrête plus.

"Après tout, on n'avait rien convenu ! "

Effectivement. D'où tire-t-il donc son besoin de se justifier ? Nous n'étions que des amis. Il n'y a donc pas lieu de faire un scandale si je décide de ne plus lui adresse la parole. Il n'est question que de mon orgueil. Il n'est pas même pas vraiment bafoué. Je n'ai eu le droit qu'à des chimères et à des semblants d'illusions. Des amis. Qui ne l'étaient pas vraiment. Qui ne se parlaient pas vraiment.
C'est fort. Très fort. Chaque mot ajouté ne fait que rajouté à cette frustration qui m'habite depuis longtemps déjà.

"Je viendrai te chercher. Du moins j'essayerai. Si la grille n'est pas ouverte je passerai au-dessus. Tu l'avais bien fait. Et si je dois me faire refouler alors que tu es choquée, offensée ou simplement surprise par mon culot, et ben tant pis. Ça ne me changera pas des masses."

"Juste... J'aurais pu répondre quoi d'autre devant lui ? J'aimerais changer. Sans heurts. Si c'est encore possible."

Ça ne coûte rien d'essayer. Après tout, mon amour propre est désormais au-dessus de tout ça. Il a crevé le plafond, le con.

Mardi 22 janvier 2008 à 14:27

Il n'y a pas qu'elle. Qu'est ce que tu crois ? Elle j la connaissais déjà, plus ou moins. J'étais l'une des rares à savoir qu'elle existait. Avant tous d'ailleurs. Je n'étais pas étonnée et je tentais de me composer un visage impassible. De ne pas crisper la machoire. Comment en étais-je arrivée à ça ? Pourquoi ce choc hier ? Ah, oui, je sais, je me souviens. Le prénom d'abord. Ensuite, c'est surtout que j'ai réalisé qu'à partir de ce moment précis je pouvais l'imaginer dans un monde qui ne m'est pas accessible, dans un monde qui t'appartient et qu'elle habite. J'avais quelques unes des pièces du puzzle mais je ne pouvais pas encore deviner le paysage dont elles aidaient à la construction. Là j'en ai eu un aperçu. Et avec cet aperçu la peur nouvelle qu'au final cela te plaise. Ignorer c'est laisser la part belle à l'imagination, mon imagination, celle qui ne me heurte pas, qui me préserve. Le terrain de jeu est désormais réduit, il y a des règles, des figures imposées, et j'ai beau faire mon possible pour conserver le rêve innocent, fantasque et libre je sais qu'il reste une part d'ombre. Un moment donné où la joie ne sera plus de rigueur ; il faudra passer à nouveau par des sentiers peu fréquentables. Réfléchir et oser. "Faire autre chose." Il n'y a pas qu'elle. Mais pour faire cette "autre chose", j'aurais aimé prendre une autre direction.

Mardi 22 janvier 2008 à 14:15

Ca aurait pu être un "bah bien", ou encore un "ça va". Fondamentalement je dois dire que je m'en doutais : il est comme ça, je commence à le connaître depuis le temps. Soit il a décidé qu'il était à peu près bien comme ça et qu'il n'avait pas envie de perdre son temps en vaines disputes, soit il n'a tout simplement pas envie d'aborder le sujet, de garder pour lui son malheurs ou ses emmerdes. Quequel cas ces deux mots sont expéditiffs, efficaces et reconnus comme tems. Tout ça, malgré les apparences qu'une autre donne pour moi (à mon plus grand déplaisir), tout ça donc, ne m'importe guère. Ce qui m'inquiètte, ce qui me révolte et m'"effraie à la fois c'est bien cette questions insidieuse qui finit par s'imposer : pourquoi moi ? Celle que l'on informe, celle que l'on semble regarder avec un mélange de compréhension et de pitié au fond des yeux. Les gens sont pénibles à ne voir que ce qu'ils veulent voir.

Un fois pour toutes : ce ne sont pas mes affaires.
Même si, parfois, j'aimerais qu'elles le deviennent.
Je crois qu'à force de les entendre supposer, j'ai fini par les croire et m'en persuader moi-même.

Lundi 21 janvier 2008 à 17:48


Des milliers de prénoms... Des milliers. D'un coup la respiration que s'accélère, je serre les poings, mes jointures en deviennent blanche. Et l'envie soudaine et irraisonnée de balancer toute la vaisselle contre les murs. Des milliers de prénoms, des milliers. Et bien sûr ça ne pouvait pas en être un autre. C'était celui là. Des milliers de prénoms, des milliers. Bien sûr elles sont deux. C'est ce qui fait tout mon problème. Mais merde alors. Des milliers de prénoms, des milliers. Mais en voilà un qui m'a été jeté en plein dans la face. Des milliers de prénoms, des milliers. Seul celui là, aujourd'hui, qui efface les sourires.

Dimanche 20 janvier 2008 à 23:29

Tu sais ce qui te fait réellement peur ? C'est que l'on se ressemble, vraiment. Je sais que tu l'écrivais déjà, deux jours après notre rencontre. Le seul problème c'est que tu as aussi vu ce que cela impliquait. Non, je ne te ressemble pas : tu me ressembles. La chronologie est mal établie. Après tout, on s'en fout. Tu vois la pente et tu as de plus en plus tendance à te laisser entraîner par elle. Au début on lutte, ensuite on voit que la résistance est inutile, alors on se laisse porter, même si au fond chaque parcelle de notre corps se crispe en essayant de se défendre contre cette descente aux enfers. Pour finir on y va, franchement, en s'assumant entièrement et en fonçant dans le mur. Juste pour voir qui sera le plus abîmé des deux. Je te laisse la surprise. Même si je doute de la pertinence de ces actes. Je voulais te pousser parce que je savais que tu irais d'une manière ou d'une autre. Le problème c'est qu'en t'y poussant je voulais rester là, t'éviter les erreurs habituelles, t'éviter de te briser les poignets et le reste.
Le terrain avait été préparé et j'avais attendu celle qui en était digne, sachant que moi j'étais trop amochée pour l'être. Le hasard en a voulu autrement.

Un dernier conseil malgré tout : attention à tes ailes, il t'arrivera peut-être, ce que je n'espère pas, de t'apercevoir qu'elles ne sont que deux vulgaires bouts de plastiques qu'un artiste a voulu dessiner pour pouvoir y croire.

Dimanche 20 janvier 2008 à 15:14

Ik mis je

C'est vrai en plus qu'il me manque ce grand con. C'est dans l'absence qu'on connaît ses véritables sentiments paraît-il. Et il me manque comme me manquerait mon meilleur ami. Il me manque quand j'entends de la musique, je me dis qu'on en a pas écouté assez. Il me manque quand je joue au basket et au foot, parce que je me souviens qu'il était derrière moi et qu'on passait notre temps à se marcher dessus. Sa main me manque quand après nos chutes nous nous relevions mututellement : c'était tout un spectacle. Quand je me retrouve dehors à 2heures du matin je pense à lui parce qu'on a passé de superbes soirées. Idem dès que je vois un billard. Même nos débuts de conversations que je détestais parce que j'ignorais si nous allions parler quatre minutes ou quatre heures me manquent.
J'étais à la recherche de quelqu'un, de quelqu'un d'entier. Je l'ai trouvé et il son amitié me manque. Seulement son amitié. Mais quelle amitié alors.

Samedi 19 janvier 2008 à 23:38

"Des choses sans importance mais qui en ont pour moi."

La phrase de la soirée. L'importance est relative, il suffit de considérer qu'une chose est importante pour qu'elle le soit. Point barre. Pour moi c'est aussi simple que ça. S'il y a un trouble qui apparaît, ou si c'est au contraire un sourire qui naît sur ton visage et bien ça n'est plus négligeable. Il y a des conséquences. Il y a toujours des conséquences. Au moindre mot que l'on oublie, au moindre mot dit en trop, au moindre mot coincé dans le fond de la gorge ou du coeur. Il y a aussi du monde autour. Un monde qui se forme, qui se désagrège, qui évolue, régresse, prend de l'ampleur... Sans cesse. C'est fatiguant de le regarder évoluer sans y être. Il vaut mieux se fondre à l'intérieur et se laisser porter par le courant. Y aller comme on le désire : en plongeant, en sautant, tout doucement ou d'une manière plus brusque. Qu'importe. Certains nagent avec le courant, certains contre, d'autres se contentent de flotter. Après tout, qui vivra verra. S'il y a une terre à atteindre et à vivre.

Jeudi 17 janvier 2008 à 21:51

Tu te tiens debout, devant tous ces gens, tu oublies le nom même de ceux qui te sont les plus familiers. Et là ton regard accroche celui d'un autre. Que tu connais moins que les autres. A cet instant précis tu sais que tu es foutue. Environ une heure plus tard un cri résonne dans l'assistance "OUAIS MYMY !" et tu ne ris pas. Non, tu trembles. Fébrile tu sors de scène et demandes des explications. Ouf, c'était une vieille amie. Un an plus tard tu apprendras que ça n'était pas elle mais une autre fille au demeurant fort sympathique. Ce qui t'as inquiétée c'est que tu n'ai pas été contente de ce cri. Non, tu en as eu peur. Alors que ce regard silencieux te donne encore aujourd'hui un imperceptible frisson.

Deux de moins.

Jeudi 17 janvier 2008 à 19:24

Parce que les "à ce qu'il paraît" sont pour la plupart aussi cons que le reste.

Ma première claque c'était il y a trois ans. J'ai juré. J'ai crié. Tellement fort qu'autour de moi on a fait silence. Tellement fort que j'ai cru que c'était fini pour moi. Déjà on arrêtait les combattantes. On m'a demandée si j'allais bien. Sursaut d'orgueil, et en plus, c'était vrai : j'allais bien. Ça grognait. Je ne sais même pas si l'affrontement a encore duré trente secondes.
J'avais été giflée mais je n'étais pas celle qui restait à terre.

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