Jeudi 3 avril 2008 à 21:21

Se lever tôt. Peut-être même trop tôt. Et alors ? Ça dérange qui ? J'ai la réponse : personne ! Alors oui, allons-y. Tôt le matin, totalement dépareillée, avec des superbes chansons en tête, et un sourire sur les lèvres qui n'aurait rien à faire là si j'avais des connexions logiques, logiques, justement. Zooris de judo, large pantalon de toile grise, débardeur noir, sous un gros gilet noir, lui même en-dessous d'une épaisse robe de chambre rose... Salut les voisins ! Oui je vais très bien ! Excusez- moi j'ai une corbeille à papiers à vider. C'est assez fun de sortir à cette heure-ci, vous ne trouvez pas ? Moi si. Il ne fait pas aussi froid qu'on pourrait le croire. Quoique. Non. Ne pas retourner dans mon lit. Bande de petits joueurs. C'est la ducasse au village. J'en profite, tant que ce sont mes chansons que j'ai en tête. Merci. Bonne journée à vous aussi. Bon. La voisine dormait encore, au chaud dans sa chambre, ses volets baissés, mais franchement, qu'est ce que ça change ?

[Et écouter de la vraie bonne musique, souriante, chez une mémé pas comme les autres !]

Jeudi 3 avril 2008 à 7:49

Le réveil de la famille... A quatre heures du matin, j'ai vraiment bien fait de dormir hier après-midi moi.
 
" - Do you still remember ?  
   - No, go to fuck."

" - What is the problem ?
   - The problem is that I miss your brother even if I know that he is... I don't think you can understand      like ass hole
   - No, but I'm sure he is."

Et sinon, Anne, tu avais tout à fait raison concernant l'heure où le pic culmine. Mais j'ai failli oublier de prendre en compte deux facteurs primordiaux : le changement d'heure et, effectivement, la méchanceté naturelle. Sinon j'y suis presque.

Jeudi 3 avril 2008 à 6:09

Sa peau pâle d'adolescence n'était marquée que d'un souvenir. Mais quel extraordinaire objet de la mémoire ! Le souvenir d'un lui qui n'existait pas. Du moins pas de cette manière. Chaud sur ce blanc glacé. Était-ce une anticipation ? Un futur en attente ? Doux songe que celui où l'on se souvient de ce qui arrivera. Et puis, elle se complaît dans ce souvenir. Imaginez un peu : il est une présence ! Alors, au nom de cette incessante bataille contre le vide... Tout sauf le vide, avec en fer de lance, ou en étendard, selon les jours, ce fameux "Pourquoi pas ?", fier remplaçant d'un "Qui vivra verra" dont les temps ne s'accordaient pas assez bien aux désirs de la situation. Si ce futur tant espéré n'arrivait ? Il pourrait peut-être se contenter d'exister sur la peau de cette gamine. Sauf que voilà. Quoi pour la contenter elle ? Quelle est, quelle sera, la place du présent dans cette concordance des temps inextricable ?

Cet article a failli être quelque chose de bien.
Il a failli ne jamais être écrit ici.
Encore loupé.

Mercredi 2 avril 2008 à 18:17

Même de la manière la plus désagréable, on me ,force à avoir confiance. Alors c'est sûrement pas aussi mal que ça. Faut l'assumer. C'est tout. Et si moi j'ai pas envie d'assumer ? Ouais. Sauf que ça n'est pas mon genre. Alors je suis allée récupérer le portable en passant par le toit et j'ai remis la vodka dans le tiroir. Avec le paquet de cigarettes. Mes lèvres se réparent peu à peu, merci au baume. Je ne suis pas allée jusqu'au chemin de pavés. Je suis retournée dans ma chambre, bien au chaud, je me suis glissée sous la couette après m'être séchée et avoir essuyé mes pieds. Simplement. Ne pas répondre à un coup par un coup. Je répondrai plus tard. Le temps d'emmagasiner de la haine. Là maintenant, de suite, je serais trop gentille. J'ai testé cette manière de faire l'an dernier, avec quelqu'un de plus faible, de surcroît, et puis au final ça n'a rien donné. Là c'est un beau combat. Quitte à les laisser croire que les forces sont inégales. Je m'en fous de ce qu'ils pensent. Leurs pensées je les dissèquent, les analysent, et j'en tire profit. Logique quoi. Répondre à chaque texte. Au fur et à mesure. Parce que. C'est comme ça. Laisser croire à ces mots que je suis leur enfant pour mieux les comprendre, mieux les apprivoiser. Les mater et les dresser certains jours. Ou l'inverse. Mouais.

Mercredi 2 avril 2008 à 18:06

C'est tellement simple le silence quand la vérité est en notre défaveur.
Je ne suis pas une fille silence.
Je ne dirai pas pour autant que je suis courageuse.
Mais il y a des limites tout de même.
Surtout, ne jamais fermer sa gueule.
Aussi grande soit-elle.
Voilà ce que j'ai décidé d'apprendre.
N'en déplaise à certains.

Mercredi 2 avril 2008 à 17:52

Tu as eu cet été comme un beau pendentif qui aujourd'hui orne ton cou blanc. Sans vie, sans signification.. C'est une décoration, un vague souvenir que tu portes par habitude, tu n'y prêtes pas attention. L'été est passé depuis longtemps et désormais les saisons ne veulent plus rien dire, elles passent en se ressemblant toutes depuis que tu es partie. Pourtant il a la preuve de son existence, cet aperçu, ce qu'il y a autour, les gens en parlent encore. Ils ne voient là-dedans qu'une singulière aventure, une anecdote pour combler un silence avec quelques rires. Quelques fois même moi je m'y perds, mais cela revient. Le tragique,  les cris, les tremblements, les nuits blanches avec ce goût qui reste en bouche, ce goût de cigarette amère parce qu'elle n'est plus tienne, parce que tu ne fais plus des yeux exorbités en la voyant entre mes lèvres. J'ai le temps de la finir, et les cendres ne s'envolent pas dans un vent chaud, le filtre s'écrase contre une tuile, mes doigts ne sont pas brûlés. Personne n'ose même le soupçonner. Ils ont essayés pour sur, cela se voyait, une perte, une casse, quelque part au milieu des sourires et des paroles de façade. Une pointe dans ce qui serait si bien passé peu avant.
Mais j'ai caché, j'ai enfoui, dans la plus profonde, la plus belle, la plus obscure boîte à souvenirs que j'ai. Je n'en ressors que parfois, pour retrouver un peu le monde que j'ai délaissé, voir quelques instants la direction dans laquelle il s'échappe. Il n'y a pas d'exception : je lui préfère mon noir alors je redescends vite aux milieux des fumées et des embruns, pour retourner m'enfouir avec ce qu'il en reste.


J'ai mis moins longtemps cependant je m'en détache pas plus.
Qui parle ? Moi ou lui ? Nous sommes semblables, dans des situations différentes, qui s'entrecroisent et s'entrechoquent.

Mercredi 2 avril 2008 à 12:37


Et encore plus, se casser.

Avant d'entrer en français. Se casser. La musique n'était pas celle prévue. Mais pourquoi pas.



Mercredi 2 avril 2008 à 12:31

Être folle c'est aussi faire des rêves bizarres, entre le rêve et la réalité justement. Imaginer des sms et des réponses. En recevoir d'autres et y répondre. Du coup se demander si on a pas envoyé des réponses à des sms imaginaires... Rêver de tomates. Ou des cerises ? Je ne sais plus. Un homme en mangeait. Et ensuite elles prenaient toute la place. D'abord je voyais le ciel s'en couvrir à travers mon velux, puis elles arrivaient dans ma chambre. D'où l'homme les dégustait avec joie parce que toutes les variétés étaient représentées. Du rouge partout. Changer les places et les proportions. Être au lycée mais pas vraiment. Passer son épreuve d'éco. Sortir avec quelqu'un avec qui je ne sors pas, ne suis pas sortie et ne sortirai jamais. Dormir. Se réveiller. Descendre pour aller chercher de l'eau à trois heures du mat. Passer sa nuit à ça : dormir et se réveiller. Être soulagée et inquiète à la fois. Ouais. La vodka maintenant je ne dirais pas non. Mais on ne me propose pas, alors. Voir un sms de Fanny, très contente, qui m'annonce qu'elle a acheté un sac blanc, un motif aux traits roses, naïf. Bon. Je sais pourquoi j'ai rêvé de Fanny. Parce que j'ai appris hier qu'elle était venue sur le blog. D'ailleurs je m'excuse publiquement pour avoir accusé mes camarades concernant le choix de mon sujet d'exposé (qui n'est toujours pas fait) : il est apparu que c'est la prof qui a choisi. Mes excuses donc. Pour Fanny s'est réglé. Quant au reste... Je crois que l'analyse mènerait trop loin.

Mardi 1er avril 2008 à 21:08

C'est qui ? Lui ? Oh. Comment te dire ? C'est tout et c'est personne. Ah. compliqué ça. Oui, très légèrement. Il me fait penser à quelqu'un. Vraiment ? Aide-moi, qui ? A toi. Pardon ??? On ne se ressemble pas du tout ! J'ai rarement connu quelqu'un à qui je ressemble aussi peu. On s'en fout de la ressemblance. Je te parle du regard. Si tu le dis... Quoi, ça n'est pas vrai ? Je ne peux pas savoir en fait. Et ça me tue. Ca se voit. Je me répète mais : tu aurais peut-être mieux fait de laisser tomber. C'est trop blessant pour toi. Pour moi. Et puis quoi encore. Rien que pour ça je vais continuer. Non mais. Franchement. Je m'en doutais aussi. T'es vraiment... Trop. Il parait. C'est dur de te suivre. C'est dur tout court. Sinon, c'est comment ? Regarde le post-it. Effectivement.

Mardi 1er avril 2008 à 18:40

La mi-saison. Oui, cela doit être ça. Un début de mi-saison, en demi-teinte. A nouveau prendre à livre et aller s'affaler dans son lit. Savoir que j'ai la possibilité et les capacités de travailler. Que je trouverais même sûrement ça intéressant. Oui, mais non. 18h36, j'ai emmagasiné leurs rires et leurs pensées durant la journée, leurs souvenirs aussi. Maintenant il faut digérer. Peut-être pour faire en sorte que les miens ne refassent pas surface. Peut-être. "It's time to wake up." Non, je ne crois pas. Il est l'heure d'aller au lit. Si, je suis lasse. Fatiguée. Foutue pour foutue, autant aller au bout des choses.





Mardi 1er avril 2008 à 15:11

M'asseoir à côté de la chaise, ou presque. Eclater de rire, mais silencieusement. Ou presque. J'éclate de rire. Oh. J'éclate de rire. T'as vu ? J'ai appris à rire. Il ne reste pas coincé dans ma poitrine. Cette manie, cette habitude que tu avais remarquée et qui, je le crois, t'avais agacé. Aujourd'hui c'est si différent. J'ignore même si je vais reprendre ce dernier contact. Avec toi peut-être. S'ils l'ont fait, je peux le faire. Je pardonne mais n'oublie pas. J'arrête de souffrir mais faut faire comment pour oublier ? 


Non. Ce blog n'est pas près de fermer.
Mais fèche alors.
Non, ça n'a jamais été normal, nous deux.
Et c'est de ma faute.

Mardi 1er avril 2008 à 15:02

"C'est le matin, c'est toujours difficile."
Il y a tout de même des matins plus durs que d'autres. Bizarrement. Ca étonne tout le monde là. Remonter le col du pull et s'endormir à l'intérieur. On a pas idée de porter des couleurs aussi vives. Orange. Non mais vraiment. Lutter pour garder les yeux ouverts. Faire craquer mon dos. Avoir des fourmis dans les jambes. Crayonner, stabiloter. Et puis compter. Le noir défoncé, la protection se barre peu à peu. M'endormir sur l'épaule de Jonathan. Non ? Ca se fait pas ?! Trop tard. Je ronfle.

Mardi 1er avril 2008 à 14:56

Ne pas être montée à cheval depuis une éternité ou deux mais retourner à l'écurie avec Marion et surtout Hélène. Retrouver Brèche et l'admirer sur la piste. Les odeurs de la ferme voisine qui se mêlent à celle des copeaux de bois que l'on vient juste d'apporter. Être crevée. Avoir mal partout et sourire à s'en crever les joues. Retrouver la douce atmosphère de la maison avec délice. J'ai hâte d'être à la fin du mois de Mai. Que Julie revienne un week-end sur deux, que Charlotte rentre d'Angleterre. Rester ébahie devant les deux soeurs en pleine séance de dressage. Retourner à Bruxelles. Vivre dans leur tourbillon parce qu'avec mes filles les jours passent plus vite.

Julie, Charlotte, moi et les autres auteurs.

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