Samedi 19 avril 2008 à 0:31



Lundi être là-bas. Les cours ne commenceront pas de suite.
Passer à la banque. Peut-être à la gare.
Ce qui a changé depuis avril de l'an dernier ? Rien. A peu près tout.

Vendredi 18 avril 2008 à 23:46

J'vais peut-être aller me coucher. Parce que la journée n'a pas été géniale. Pourquoi les journées ne veulent pas être géniales ? Elles pourraient faire un effort. Genre. Le truc qui te fait te lever le matin. Je l'ai trouvé, normalement ça ira. Alors je vais monter dans ma chambre, avec deux litres d'eau et de quoi travailler. Si j'ai rien d'autre à faire je travaillerai. Tout arrive décidément. J'en ai marre. De moi. Parce que ce matin au beau milieu d'une galerie marchande j'avais qu'une seule envie et c'était de m'éclater le poing en frappant un mur. Vachement sain comme pulsion. Quoiqu'en dise Élise, j'ai préféré retenir. Sait-on jamais. J'ai chanté aussi. Faudrait que ça aboutisse d'ailleurs. J'ai (encore) dépensé de l'argent qui n'était pas à moi. Si j'avais eu le choix je ne l'aurais pas dépensé là dedans. M'enfin. Je suis une fille. Dans mon armoire ou trouve du 16 ans comme du [Je vais pas vous le dire non plus !]. Ma chambre est un vrai foutoir et ça ne me plaît même pas. Je ne veux pas retourner au lycée. Je veux avancer. Ce qui signifie aussi retourner au lycée. Fèche. J'ai le dos qui me torture. Les articulations qui craquent assez fort pour que ma mère à l'autre bout du rez-de-chaussée les entendent. Je prends littéralement mon pied, je suis littéralement à côté de mes pompes : mes chaussures sont trop petites.

Vendredi 18 avril 2008 à 17:33

 Tu ne crois pas si bien dire.
Clope au bec il regarde dans le vide, la mer à travers la baie vitrée.

Retour en arrière.

Il est plus de trois heures du mat. Pas en France. Non. Surtout pas en France. Quand je dis plus de trois heures du mat c'est qu'on approche les quatre. En sachant que la fête officielle s'était finie à minuit, un peu moins même... Elle était rapidement revenue à la maison et sa surprise avait été grande lorsqu'il lui avait proposé de repartir. Ce n'est pas pour ça qu'elle aurait dit non. Un peu plus de dix minutes en moto. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'était pas montée sur une moto. Plus que très longtemps ; elle était alors enfant. Et là elle s'accrochait avec peine, les quelques bières qu'elle avait bues ne l'aidaient pas vraiment à suivre correctement les mouvements du conducteurs, notamment lors des virages dans lesquels il semblait s'amuser à se pencher plus que nécessaire. La crâne ne la dérangeait pas lorsqu'elle était justifiée, là c'était juste stupide. Elle se dépêcha de quitter son chauffeur. C'est qu'en plus de tout il ne faisait pas chaud, minuit, même au beau milieu du mois mai, ça ne pardonne pas.

[Nul à chier mais à suivre. Texte co-écrit en franco-anglais. Ça ira mieux par la suite.]

Vendredi 18 avril 2008 à 16:47

Ce soir baby-sitting. Demain cours d'anglais. On trouve l'argent où il est que voulez-vous.

On trouve l'argent où il est, que voulez-vous. Les choses se mettent en place doucement. Lentement mais sûrement. Il faut bien faire ce qu'il faut. Pas la peine de crier, pas la peine de gesticuler dans tous les sens. La méthode a du bon parfois. A croire que je deviens méticuleuse... Dans quelques années je serai bonne en maths. Ah non. Ca c'est la flemme. C'est vrai. N'oublions pas le facteur flemme. Sauf que. Sauf, oui, ici, pas de flemme. De l'entraînement, un peu de préparation et ça va le faire. Y'a intérêt. Si à l'âge de dix ans je savais déjà descendre depuis les toîts, c'est pas pour rien. N'empêche, même les maths pourraient être utiles. Je verrai ça pour le prochain coup. Surtout, ne pas se faire prendre.

Vendredi 18 avril 2008 à 0:41

Mise à jour. Merci pour vos commentaires ou vos mails élogieux. Je rappelle donc : Not Defined, groupe flamand connu lors de jeux européens (le coup du papier laissé dans l'étui de la basse), ils sont en plein boum et franchement, ils le méritent bien (je ne dis pas ça que parce que ce sont des potes :p) !



Vendredi 18 avril 2008 à 0:17

Si, si. Je trouve ça grave. Je parle ici assez souvent de Bee, d'Anne, et de Mylène. Il manque quelqu'un. Oui, oui. Il manque quelqu'un. Qui ? Ma comparse machiavélique bien sûr... Ladypirate. Alors ? Pourquoi ne pas parler d'elle ? Chounette accomplie c'est elle est arrivée sur mon blog. Depuis ce sont des tags, des commentaires qui ont été échangés. Des sujets de conversations (... les mecs, la fac, les "amies", l'orientation, les mecs, les voyages, la musique, les mecs, à peu près...) et je trouve ça tout bonnement génial de pouvoir parler avec une fille pareille. Avec qui je peux mettre en place des salles de l'oubli, des salles de tortures, parce qu'un jour elle m'a parlé d'un bouquin que j'ai acheté dans la gare de Lille Flandres. Parce qu'elle est une très bonne raison de vouloir à nouveau aller du côté de Paris. Parce que ça a vraiment commencé un jour que je voulais aller dans le 77. Y croire du moins. Parce que ça a continué, de l'un à l'autre. Aussi. Qu'elle est toujours là. Parce que les commentaires on y répond en anglais. Parce que Death Cab For Cutie. Parce que je suis fatiguée et que ne saurai pas lui (te) rendre justice ce soir. Parce que merci. Beaucoup. Trouver une comparse machiavélique c'est vraiment rare. C'est vraiment bien. En français, en anglais et en espagnol.

Une cellule-mère. Une valentine. Une entière. Et une comparse machiavélique, donc. <3



Jeudi 17 avril 2008 à 22:52

J'ai 16 ans et je suis tarée. Vous pouvez m'aider ? Peut-être.

Ça doit être pour ça que depuis ma primaire j'attends avec impatience cette âge. Être juste assez dingue pour l'être vraiment.

Jeudi 17 avril 2008 à 15:25

" Auparavant, lorsqu'elle avait les cheveux longs, elle surprenait tout le monde lorsqu'elle disait qu'elle aimait les femmes. Aujourd'hui, les gens considéraient que ça allait de soi. Une femme aux cheveux courts ne pouvait qu'être lesbienne."

Bon. Je crois que j'ai pas besoin de confirmer que je ne le suis pas. Enfin. Je dis ça avant de retourner chez la coiffeuse. Coupe à la tondeuse ! Hem. Non. Ce sont juste deux phrases qui m'ont bien fait rire, tirées du texte de la demoiselle Ankou, dont j'apprécie beaucoup le style. Alors voilà. Allez voir (ou pas, ça dépend si vous faites confiance ou non) !

Jeudi 17 avril 2008 à 14:42

On se promène dans la ville, mangeant des sucres d'orge, riant encore de la tête de la vendeuse devant Ces deux grands gamins de 30 ans lui demandant poliment, presque timidement un sachet de bonbons. Les grands gamins c'est bien sur nous. Je m'étais toujours demandée ce qui aurait pu se passer si l'on avait passé notre enfance, et notre adolescence aussi, pourquoi pas, ensemble. Alors on essaye de trouver la réponse, de rattrapper ce temps qui aurait pu se perdre. On s'invente des souvenirs, des engueulades par la concierge hirsute du grand immeuble rouge, ou le retraité un peu fou qui jouait du saxo à n'importe quelle heure, de jour comme de nuit. Tu me précises que c'était surtout de nuit. Ah. J'ai oublié ce détail, comme quoi. En fond sonore c'est du Keren Ann, et l'éclat de rire de la petite fille du 6ème. On ira lui offrir le sachet, dont au final nous n'aurons mangé que deux bâtons : on se fait vieux pour ça.


(Qu'on se fasse vieux ?)

Jeudi 17 avril 2008 à 0:22

J'écris au dos d'une carte de France. Il faut bien trouver un endroit où commencer. Dans le Nord. Jusque là ça semble normal. La question est de savoir où je vais finir. Et comment. Et quand. Faut tenir. Ecrire jusqu'en bas de la page, même si je déteste les bas de page. Écrire, pas forcément de manière régulière. L'important c'est d'y mettre quelque chose. Du coeur, de la foi, que sais-je encore ? Les mots changent, pas l'effort qu'ils expriment. C'est pas forcément bien foutu. J'en ai marre de jouer à l'opposition constante. Mes boucles se perdent, s'écrasent, mon écriture s'évanouit. J'ai envie de me battre. Ne plus écrire. Me battre avec mes armes. Là puisque le quelque chose n'y manque jamais. Ces armes... Les mots en font partie mais il y en a tellement d'autres. J'affute. Je m'entraîne. Me battre, ça je sais faire.

(Je suis arrivée à Clermont-Ferrand.)

Jeudi 17 avril 2008 à 0:00

J'écris au dos d'une carte de France. Il faut bien trouver un endroit où commencer. Dans le Nord. Jusque là ça semble normal. La question est de savoir où je vais finir. Et comment. Et quand. Faut tenir. Ecrire jusqu'en bas. Pas forcément de manière régulière. L'important c'est d'y mettre quelque chose. Du coeur, la foi, que sais-je encore ? Les mots changent, pas l'effort qu'ils expriment. "Accomplissement, fin de l'effort et début de l'ennuie.". L'ennuie, pourquoi pas. L'ennui c'est la vie qu'on a appris, trop bien. Mais c'est de la vie. J'en ai marre de jouer à l'opposition constante. Mes boucles se perdent, mon écriture s'évanouit. J'ai envie de me battre. Plus d'écrire. De me battre avec mes armes. Et il y en a d'autres que les mots. J'affute. Je m'entraîne. Me battre, ça je sais faire.

(Je suis à Limoges là.)

Mercredi 16 avril 2008 à 23:56



Tout ça parce que je n'arrive pas à trouver de chalutiers dans l'Atlantique Nord. Le point rose assez flou vu comme ça c'est l'endroit précis ou j'ai failli tuer une belge. Blonde, qui plus est. Merci du SMS Rémi (je crois que cette capture d'écran vient de là, je crois).

Mercredi 16 avril 2008 à 22:03

" L'habitude de chanter, tout le temps, même au téléphone, de manière quasi-pathologique (...) "

Je voudrais pouvoir chanter. Non, pas savoir, à la limite c'est pas grave, de ne pas savoir chanter. Non, je voudrais pouvoir. Depuis plus d'un an & un mois que je suis avec mon copain [ qui est, soit dit en passant, musicien et dingue des filles qui chantent, bien ou pas ] et qu'il me tanne pour que je lui chante une chanson, n'importe quoi, bien ou mal, n'importe où, eh bien je peux pas. J'ai pas d'explication, je peux pas chanter, c'est une quasi-phobie, une peur, une panique, le jour il me fera chanter une chanson, je crois que ça voudra dire beaucoup. Pour l'instant, je ne peux pas, en tout cas pas si on m'écoute. C'est con hein. En plus que, je trouve ça tellement touchant une fille qui chante, surtout si elle ne le fait pas vraiment bien, surtout si elle est maladroite.

J'adore te racontez ma vie Margaux, c'est dingue ça, on se connait pas, faut que j'arrête, faut que j'arrête. Avant que ça devienne une manie.

<3

Loupé, Alice, loupé. Je suis en manque de gens qui me racontent leur vie. Alors défoulez-vous, si vous avez du temps à perdre. Je suis en manque de mots.

Et merci Alice, merci.

Mercredi 16 avril 2008 à 20:47

"Habitude. Entrave à la liberté."

Ambrose Bierce

Cependant il y a certaines habitudes qu'on aimerait bien contracter. Comme celle de recevoir du courrier chaque semaine, et d'avoir le temps d'y répondre. L'envie aussi. L'habitude de chanter, tout le temps, même au téléphone, de manière quasi-pathologique. Dans la même veine, transformer ce sourire en quelque chose de banal, qui ne relèverait de l'ordinaire. Ou encore celle d'aller se recoucher au beau milieu de la matinée. Dans des draps qui sont restés chauds. Sans oublier toutes les habitudes inexprimables, celles qu'on imagine pas avant de les avoir, pour de bon. Celles qui relèvent aussi, un peu, de l'impossible. Impossible n'est pas français. Nous verrons bien ça.

Mercredi 16 avril 2008 à 18:08

 C'est quoi ce mois de février qui ne ressemble à rien ? C'est quoi cette fille qui ne ressemble à rien ? C'est un jeu remis au goût du jour : pile tu gagnes, face je perds. Voilà. La situation est résumée. Ou pourrait l'être, plutôt. Ne pas vouloir en arriver là et me dire finalement que si je suis déjà à y penser c'est qu'au fond je le veux. Ils sont bien ces indéfinis. Oui, très bien.
... Faut vraiment être tarée. Complètement schtarbée. Comme ce ciel qui ne parvient pas à se décider. Oula ! Stop ! Le ciel ne se décide pas. Le ciel il est, c'est beaucoup plus simple et pourtant nous n'y arrivons pas. Nature humaine. Ouais. Je n'aime pas le concept. Je n'aime pas l'humanité ? Peut-être. Peut-être que oui, que ce soir j'aimerais agir de manière rationnelle, robotisée, aseptisée. Coût, risque, bénéfice espéré. Une équation d'économie. Si seulement c'était possible. Je dis des conneries plus grosses que moi. Wouah ! Bravo les filles, vous êtes vachement balèzes, du coup, faut reconnaître. La plus grand peur c'est soi-même. Et le fait d'avoir peur, de soi encore plus. Cercle vicieux. Sûrement. Le cercle c'est la perfection. C'est le recommencement. Oh, non. Je refuse de recommencer quoi que soit. De plus, je suis trop libre pour me laisser enfermer. Si je n'y crois plus à ça, je tombe. C'est pas grave de tomber, si l'on sait pourquoi. Je vais pas me faire un croche-pieds. Donc je ne tombe pas. Sans oublier que j'y crois : c'est foncièrement vrai. Si la réalité n'est pas cela la réalité se plante. Non mais.


Cette fille qui ne ressemble à rien se dit qu'au final, heureusement. Elle reconnaît qu'elle n'a pas toutes les cartes en mains. Ça la changera de son passé. Où pour les avoir elle les dessinait elle-même.
Let's go.

Mercredi 16 avril 2008 à 10:53



Scala & Kolacny Brothers   With Or Without You


A écouter.
A regarder.
Allongées dans l'herbe.
Hélène, à moins de vouloir pleurer, je te déconseille cette vidéo.

Mercredi 16 avril 2008 à 0:38

C'est se réveiller. Toujours se réveiller. Et ne plus jamais entendre les doigts sur le clavier. C'est se réveiller donc, de rêves étranges et mêlant des morceaux de vie, des vidéos, des chansons, des images qui sont passées dans la journée sans que je les regarde. Comme une compensation. Si je ferme les yeux en face de vous vous viendrez habiter mes rêves... Au réveil ces insignifiantes partent bien vite. Elles sont chassées à vitesse grand V. Comme le train quoi. Et vlang. Il est nuit, plus totalement mais tout de même. Et ce simple V me fait repartir. Si cela n'avait pas été lui cela aurait été autre chose. Je n'ai pas de doute là-dessus. Je n'aime pas les doutes, alors. Enfin, ce n'est pas parce qu'on aime pas qu'on évite. Quand il le faut il le faut. Cette douleur est nécessaire ? Non. Elle est là pourtant. Rien à faire. Se retourner dans ses couvertures, glacées ou brûlantes, et puis se replier sur soi. Respirer doucement. Reprendre le contrôle. Que cela ne serve à rien. Alors je me redresse. Puis je m'épuise. Le sommeil viendra bien. Histoire aussi de se laisser envahir par une douleur purement physique. Avoir mal aux abdos à en crier et continuer. S'arrêter lorsque, enfin, les muscles lâchent. Retomber.

Mardi 15 avril 2008 à 23:34

Y'a des boîtes poussiéreuses à côté de moi. Là dedans on peut retrouver des années de correspondance. J'y jette un coup d'œil, encore, ça me fait toujours un petit pincement au cœur de voir ça. Des lettres datant de dix, vingt, trente ans, et j'y retrouve des dessins, les adresses successives, les états civils successifs, les pays dans lesquels j'ai voyagé, ceux où j'aurais aimé voyager… Est-ce que j'ai mis au grenier ces rêves en même temps que cette boîte ? Je me pose vraiment la question.

Et il y a aussi des mots d'amour, tellement usés à présent... Dont la vérité est désormais tout autre. S'ils savaient seulement à quoi ils en sont réduits au jour d'aujourd'hui, les conséquences qu'ont entraînées leur présence, ou leur absence… Je ne sais plus trop.

L'encre est parfois un peu délavée, le papier plus fragile sous mes doigts, mais les odeurs sont restées les mêmes, celles d'un passé suranné et dont j'aimerais regagner l'enceinte protectrice, la bulle de cristal.

Ce soir j'ignore si je suis encore capable d'écrire un conte de fées…

Mardi 15 avril 2008 à 22:51


HEMON

Nous aurons d'autres soirs, Antigone.

ANTIGONE

Peut-être pas.

HEMON

Et d'autres disputes aussi. C'est plein de disputes un bonheur.

ANTIGONE

Un bonheur, oui... Ecoute, Hémon.

HEMON

Oui.

ANTIGONE

Ne ris pas ce matin. Sois grave.

HEMON

Je suis grave.

ANTIGONE

Et serre-moi. Plus fort que tu ne m'as jamais serrée. Que toute ta force s'imprime dans moi.

HEMON

Là. De toute ma force.


[...]


ANTIGONE, crie soudain, blottie contre lui.

Oh ! tu m'aimais, Hémon, tu m'aimais, tu es en es bien sûr, ce soir-là ?

HEMON, la berce doucement.

Quel soir ?

ANTIGONE

Tu es bien sûr qu'à ce bal où tu es venu me chercher dans mon coin, tu ne t'es pas trompé de jeune fille ? Tu es sûr que tu n'as jamais regretté depuis, jamais pensé, même tout au fond de toi, même une fois, que tu aurais plutôt dû demander Ismène ?

HEMON

Idiote !

ANTIGONE

Tu m'aimes, n'est ce pas ? Tu m'aimes comme une femme ? Tes bras qui me serrent ne mentent pas ? Tes grandes mains posées sur mon dos ne mentent pas, ni ton odeur, ni ce bon chaud, ni cette grande confiance qui m'inonde quand j'ai la tête au creux de ton cou ?

[...]

Quand tu penses que je serai à toi, est-ce que tu sens au milieu de toi comme un grand trou qui se creuse, comme quelque chose qui meurt ?

HEMON

Oui, Antigone.

ANTIGONE

Moi, je me sens comme ça.


[Il y a de ces mots qui ne s'oublient pas. Et le livre peut prendre toute la flotte du monde, et le orange peut passer doucement, la couverture peut bien être défoncée par des coups de crayons, des ciseaux, le bouquin roulé dans un sac ou balancé contre les murs, il est de ce mots qui restent à l'intérieur.]

Mardi 15 avril 2008 à 21:58

"Imagination. Entrepôts d'idées, dont le poète et le menteur sont copropriétaires."

Ambrose Bierce.

A toi de me dire si je suis une menteuse ou une poète dans nos cas précis. Dans les cas où j'ai envie de revenir dans l'imaginaire parce que l'imaginaire peut aussi aider à attendre le futur. Je n'ai pas de réponse à apporter. J'ai déjà été les deux. Et pas qu'une fois. Sauf que. J'ai ma propre réponse. Mais visiblement elle ne compte pas. Fou de voir comme tout cela tourne autour d'un "je" qui au final n'importe que très peu. L'imaginaire est capable d'être une simple projection, qui aide à rêver, à prévoir, à s'imaginer pour sourire. D'autant plus quand le présent se barre en courant. Quand il ne veut pas la peine d'être regardé avec intention, quand il est moche, simplement. L'évasion. C'est ce qu'ils cherchent. Les menteurs comme les poètes. L'évasion, ça veut bien dire ce que ça veut dire. Partir. Après si tu ne crois pas (plus) va me falloir du temps pour changer cela. Si l'on veut bien me le donner encore. Tant qu'on ne vit pas il faut me laisser encore un peu de rêve. Ce qui n'enlève aucun charme à la réalité. Voilà. Le rêve est une drogue dure. On s'enlève pas trois ans de rêve pour trois ans de déceptions et trois ans où l'on ne faisait que tenir. Du moins. On ne le s'enlève pas d'un coup. On aimerait pourtant. On est c'est un con. Je sais.

[...Mes impressions ont été dégagées. C'est vrai que c'est plus... Vrai, justement, sans.]

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