Samedi 12 avril 2008 à 23:26

Ce qui est gégé quand on s'énerve sur sa chambre c'est qu'en chamboulant tout on retrouve des trucs... Souvenirs de ma "soirée" d'anniversaire en 4ème.

Chacun écrit sur une face de feuille rose, Betty Boop, dans un classeur cadeau d'Adeline.

 "Delporte Lucie qui t'aime à DONF

Bon aniv
Kikoo Margaux Y a mieux kom anniv mais bon on c B1 eclaT kan même g du mal à écrir assise donc je te LAISSE a plouche Noémie A BAS LES SLOWS

Salu Margaux cool ta fête et au moin une personne (ta couz') qyu écoute de la musique elle est sympa, fé en plusieurs de teufs mais avec de meilleurs gens ca serait mieux et plus bougant. Je te laisse sur ces chanson Tom.

Salut Margaux, je te souhaite un très très bon annif' !!! Bizou Louis

Slt Margaux, ça va ?? Moi pépér !! T'inquiète pas je suis un des adhérents du C.A.v les plus fidèles !!! @+ Flo

Coucou cé Jérémy tu sé tu m'fé chié ac T mots é la créativité cé pas mon truc alor je te laisse. éo féte JOYEUX ANNI

Ouaich Margo c simon g r1 a t'dir car on s'connai dpui la primère sof bone aniv

Salu Tchiot c imothèpe comment tu va pa bi1 avk ton dos et tt et tt Mai moi ça ne peut qu'aller bi1 car tu c koi et g pa besoin de t'en dir + pour comprendre

[Audrey + moi, écrit dans un coeur]"

C'est loin tout ça. Très loin. Même qu'il y avait aussi écrit "Acheter du crédit pour d'Artagnan", ouais, à l'époque j'étais Mylady, une animatrice qui criait à travers la salle "D'ARTAGNAAAAAAAN ! TU FAIS UN FOOT ?????". Dès lors, j'étais mal barrée.

Samedi 12 avril 2008 à 22:18

Jeune ado, maigre (ouais, même moi je peux dire ça) et associale se fait une fiesta sex, drugs and rock'n'roll toute seule dans ça chambre. C'est fun. Désolée mais vous ne pouvez être invités.



Allez, si je n'étais pas aussi bordélique vous ne m'aimeriez pas tant.
En écoutant des Saez et autres merdes issues d'avant mon premier reformatage, je vous jure que c'est le pied.

Samedi 12 avril 2008 à 21:48

Donc du coup, quand on commence à les atteindre, ces mondes, il faut arrêter de bâtir ? Parce qu'ils restent inventés on ne peut pas y croire ? Quand on rêve de demain et que demain se présente à la porte, faut-il rester dans son rêve ? Ce sont les questions que je me pose. Parce que y croire, j'en ai plus qu'envie. Et parfois je me dis que j'y crois trop. Je ne sais plus qui écouter exactement. L'orgueil, l'envie, les colères où les réconciliations avec soi-même ? Peut-être que c'est ça. Peut-être qu'y croire j'aurais jamais du. Même si l'on m'a dit de ne pas douter. C'est dégueulasse. Comme je ne saurais m'en passer. Ou si. Ou non. Je suis perdue. Mais je ne le suis pas. Les mots se retournent contre moi. Ce n'est pas ce que je veux dire. Fèche. Ouais, Mymy tu fèches. Je suis crédule. Dubitative du moins. C'est pas possible. Enfin. Si. Ou ce ne serait pas. Logique.

Samedi 12 avril 2008 à 20:46

Theses bad moments, when we aren't ourselves.

Samedi 12 avril 2008 à 18:16

J'écoute Death Cab For Cutie. We looked like Giants. Parce que j'en ai reparlé avec Charline. Extraordinaire de lui parler à cette fille. M'enfin. J'ai maintenant un sac vintage, noir. Directement venu d'Allemagne, trente ans au bas mot, comme neuf. J'ai acheté un nouveau classeur, pour y mettre des lettres, des choses à transporter cet été. J'ai acheté du vernis colle. J'ai fait mes premières armes sur un ancien pot de Blédina qui sert de pot à crayons. Mon horoscope m'avait tellement énervée que je m'en suis servie. Mouhaha. Pas envie de sortir ce soir. La première cigarette depuis des lustres. Deuxième. Je suis futile. Je les emmerde. Je colle. J'écris. Je chante. Je danse. Je vais aller me jeter sur mon lit. Relire une énième fois le Nothomb que j'ai acheté à la bourse aux livres avec Maïka. Aller dans la chambre maintenant. Appeler Anne. Et merde. Photographier. Lui dire qu'elle ne sait pas ce qu'elle perd. Mais non. Elle le sait. Me souvenir de ce qu'avait dit François "Il va te perdre à ce rythme là, le con." Je laisse pas les gens me perdre facilement. Ils sont coriaces les gains du loto de nos jours.

Samedi 12 avril 2008 à 12:20

PUTAIN. MÊME COWBLOG VEUT PAS ME LAISSER FAIRE CA TRANQUILLE.

Je viens d'apprendre qu'un putain d'ami à moi est Séropo.
Connasse de Hollande. Tout en tir groupé.

VLANG. Dans ma gueule.

Samedi 12 avril 2008 à 12:08

" ~ Hello you !

Just a little mail to take some news... How are you ? What is the mess in your life right now (there is always a mess in a life) ? That's because whatever you'd said I didn't see you on msn. So...

Hope that everything is good.
Kisses
Margaux, if you remember.~

Have you my email back ? No ? Wird..."

Je viens d'être invitée à aller passer une semaine en Hollande, du 9 au 16 juillet. Muhahaha. Y'en a qui ont vraiment un sens de l'humour impayable. Voulez-vous bloquer ce contact ? Oui.

Samedi 12 avril 2008 à 9:16

"- Au fait Margaux, t'as pas envie d'aller à V2 ?

- Bah, t'es pas en réunion toi ce matin ?

- Y aller seule à V2 !

- ... Je dis toujours oui, sauf que bon, j'ai pas d'argent à dépenser, donc non.

- Je t'en passe un peu, pour une fois que tu es levée tôt."


MUHAHAHAHA.

(Je viens de comprendre pourquoi mon frère s'est toujours levé tôt...)



Samedi 12 avril 2008 à 9:04

Il va être 9h. Déjà, je vois neuf heures. C'est pas normal. Je suis en vacances et j'avais tout le loisir de dormir ce matin. Je ne me suis pas couchée trop tard, un peu plus de minuit, mais je n'ai pas fermé l'oeil avant 2h30. Et ce matin j'étais levée à huit heures. Je vous préviens, c'est important parce qu'il va bientôt neiger : le ciel était bleu, moi en forme et j'ai petit-déjeuné équilibré. Oui oui, il neige et on attend prochainement une éclipse totale. Donc bon. Que font les gens habituellement le matin ? J'ai rêvé de mon père. Mais surtout de Noémie et Sébastien. Je sais pour quoi. Sauf que c'est toujours bizarre. J'aimerais bien les revoir, juste comme ça. Pour se dire que c'était ça mon enfance ? J'sais pas. J'ai bu un thé, mangé un yaourt et j'ai éclaté de rire dans ma cuisine. C'est à se demander s'il n'y a pas quelques orages à prévoir, en plus de la neige. Si si.

Vendredi 11 avril 2008 à 22:39

Je repense à cette citation. Ça n'a pas grand rapport pourtant. "Le cynisme c'est ce que la vie apprend à ceux qui la traverse les yeux ouverts." Peut-être. Et toi en fait t'as les yeux fermés. Pourtant tu te précipites  vers l'avant. Tu te casses la gueule. Tu te relèves. Tu cours à nouveau. Tu te prends un mur. Tu cours à nouveau. Tu te reprends le mur. Le poteau. Ou ce que tu veux. L'important c'est d'avoir mal n'est ce pas ? Ça te fait te sentir en vie... Il faut ce qu'il faut.

Vendredi 11 avril 2008 à 21:18




"All right my dear, the first boy is just your brother !"

...

Je suis pas assez méchante pour ça.

Vendredi 11 avril 2008 à 18:15

Pour que j'en arrive à ne pas aimer quelqu'un, franchement, il faut y aller. Je peux ne pas apprécier quelqu'un, mais vraiment pour arriver dans la très courte liste des personnes que je n'aime pas, il faut y aller. Je ne suis pas du genre à juger les gens à la va-vite. J'évite d'ailleurs de juger, tant que faire se peut. De plus je suis tout sauf rancunière. C'est pas une raison pour me prendre allègrement pour une imbécile heureuse. Je pardonne mais n'oublie pas. C'est la devise qu'on m'a donnée. Bref. Tout ça pour dire que je l'ai en travers de la gorge. Et qu'au final, tu as gagné, si c'est ce que tu cherchais là, tu as bon sur tout la ligne. Jackpot. C'est vrai que ton histoire n'aurait pas du me plaire, à la base. Même si je ne la connais pas vraiment. Alors j'ai voulu passer outre. Parce que je suis comme ça. Merci Papa je sais d'où ça vient. Lui il était tellement bon qu'il en devenait con. Dixit. Bref. J'ai trouvé ton attitude un peu bête. Cependant chacun est libre de faire comme bon lui semble. Après tout. Sauf que non, me prendre pour une imbécile n'est vraiment pas un bon plan. Et ça fait du bien de le dire sur son blog. Que cet article s'adresse à une personne dont j'ignore l'identité ou pas. Parce faut être honnête : je n'y connais pas grand chose. Et c'est ça le pire. D'une manière ou d'une autre, tu m'amènes à te "détester", alors que je te connais pas. Plus que tout ça m'agace.

Vendredi 11 avril 2008 à 16:40

"J'ai un air de piano en tête, du Chopin, du génie. Et bientôt je l'aurais rejoint, derrière cette vitre teintée d'où le monde semble si ridicule. Le fond de l'air est frais et c'est bien le signe du changement. Je me rapproche de toi à une vitesse affolante mon amour. C'est étrange de t'appeler ainsi ; alors que les "autres" se donnent la main, se tiennent par la hanche, j'attends fiévreusement mon départ. Si cela leur est égal, que dire de ce que j'en pense, il me semble planer au-dessus de leur tête, voir leurs soucis et leurs préoccupations comme d'infimes résidus d'un papier que j'ai autrefois chéri. Mais aujourd'hui il n'est plus rien d'autre qu'un vide, qu'une indifférence."

Une partie d'article.

Aucun rapport. La musique. Mais je l'ai en tête.






Vendredi 11 avril 2008 à 16:27

Je m'en contrefous qu'il soit un connard. C'est simple : je suis amoureuse de sa voix. Pas de lui. Lui c'est juste un excellent pote. Un pote qui couvre je ne sais pas combien d'octaves. Un pote qui est capable de m'expliquer en anglais une grosse partie de mon programme d'éco. Un pote que j'aurais jamais du connaître si j'avais pas été si culottée. Un pote qui chante, qui danse, qui joue la comédie. Même quand il est bourré il le fait bien. Un pote qui peut passer plus d'une heure à chanter et à me jouer du piano. Parce que d'abord. Qui me fait redécouvrir Coldplay. Un ami qui fête son anniversaire aujourd'hui. Qui a des cerfs-volants plein la tête et un passé à faire taire tous les miens. Bon anniversaire.



Geert, Maarten, Martjin, Ruud.

Vendredi 11 avril 2008 à 14:19


Ca doit être être un vendredi tranquille. Parce que genre. Cette fille là. Genre. Elle va parler anglais avec un cycliste britannique qui a fait une chute devant chez elle en préparant le Paris-Roubaix. Son meilleur ami est reparti sans qu'elle l'accompagne à la gare. Elle a appris qu'avant de falsifier un document il fallait nettoyer correctement son scanner. Elle a une chienne qui n'arrête pas de se barrer dans la rue. Elle a rigolé ce matin, toute seule, en s'habillant parce qu'elle a pris un t-shirt, noir. Elle a arrêté de parler lors de l'anniversaire de sa marraine, et au milieu de sa famille elle est restée sans rien dire un petit moment, le temps d'écouter Mistral Gagnant qui passait en fond musical. Genre. Elle va peut-être prendre son vélo et son appareil photo. Aller jusqu'à la boulangerie, éventuellement. Retourner près du feu de camp installé au fond de son jardin avec des pavés. Prendre son couteau-suisse et continuer d'affiner un bâton. Il ne sera jamais aussi bien qu'un autre qu'elle a déjà fait mais elle le fera quand même : ça la calme. Et du côté de chez elle il fait plutôt beau. Alors elle va se changer parce qu'un jean c'est bien, mais pour se mettre en tailleur c'est pas ce qu'il y a de mieux. Elle va attendre ce soir. Comme elle attend le reste. Genre. Elle cherche à appeler sa mère pour retrouver le numéro du dirigeant de la troupe de théâtre. Elle a froid aux mains. Et non pas mal. Quoique. Quand elle fait #123# plus la touche "appel" sur son portable on lui dit que : "Au 11/04 a 14:17 Solde forfait:epuise Renouvele 13/04 Solde compte mobile : 0.05EUR Appuyez sur repondre, tapez 1 et envoyez 1:Menu". C'est un problème. Pas de taper 1, le reste. D'ailleurs il va falloir qu'elle se bouge pour aller en ville. Mais avant cela, elle va faire ce qu'elle a écrit. Parce qu'elle n'a pas vraiment le choix.

Jeudi 10 avril 2008 à 22:22


" Et madame, il est comment votre amoureux ? Non ! Laissez moi deviner. Tu vois Julie, cette jolie fille là elle a quelqu'un, ça se voit. Il est grand. Gentil. Intelligent bien sûr. Super gentleman sûrement. En plus il a une voiture ! Si Julie, il a une voiture tu vas voir. Il est brun. Il a pas des yeux foncés. Il a les yeux bleus. Si. Bleu. Les vôtres sont marron mais étranges. Ils n'ont pas de couleur. Lui il a de beaux yeux. Si."

Ah bah maintenant Monsieur en fait, on va plus être d'accord. J'aimerais vous recroiser, n'empêche. Histoire de savoir comment vous avez fait. Pour donner ça. Et pire que tout ; pour m'y faire croire. Fallait une sacrée dose de culot. En attendant je me suis reperdue. Je me suis ressemblée et puis je me suis encore oubliée en chemin. C'est bête, hein ? Et ça arrive souvent. J'ai oublié de dire non, j'ai oublié de passer à côté de plein de choses. J'ai fait plus que ce que l'on attendait de moi, pour ne pas perdre, pour faire plaisir. J'aurais sûrement mieux fait de me taire. De faire taire mes doigts et mon feutre. C'est pas moi qui le dit, c'est le destin qui avait tenté de me prévenir. M'enfin. Je préfère m'en tenir aux cartes. Au moins il y a de jolies couleurs, et de jolis dessins.

Jeudi 10 avril 2008 à 20:44

Tu sais que je continue. Je continue toujours. A vrai dire je ne m'arrête jamais. Je l'ai trouvée là ma danse. J'ai trouvé là mon jeu. J'ai trouvé là mon tour de chant. Il n'en faut pas plus. Ou bien si. Mais bon, on apprend à se contenter de tout, en particulier lorsque l'on a rien d'autre. C'est également une question d'habitude. Peut-on s'habituer à tout ? Il semblerait que s'adapter soit une preuve d'intelligence. Soyons donc intelligents.

Jeudi 10 avril 2008 à 20:20

S'effondrer avec toi dans le canapé et te laisser le choix du film. On en aura vu pas mal tout de même. Alors ? On fini par quoi ? Orgueil et préjugés. Ce que tu aimes et ce que tu détestes. Logique. Dans un seul titre de film. Moi je suis. Question d'habitude. Ces gens qui ne servent à rien. Te soutenir n'est pas rien. Bien sûr. Je ne peux pas. Ne pas réussir une simple capture d'écran. Avoir les mains qui tremblent. Avoir les mains dans les tiennes. Que tu saches que ça ira mieux... C'est juste qu'une fois le cap passé, je pensais que peut-être, il le serait d'autant plus avec moi. Tu me l'avais bien dit pourtant. Stop. On arrête. On se le regarde ce film.

"Avec moi on ne joue pas."
"T'as raison, avec toi on perd... Rares sont les gens qui jouent pour perdre."

Jeudi 10 avril 2008 à 17:02

Elle s'en inspire un peu. Parce qu'elle est bloquée. Elle ne voit qu'un seul chemin. Même si c'est celui qu'elle a envie de prendre elle trouve un peu angoissant de ne pas avoir le choix. Y croire comme des gamins mais y croire. C'est peut-être la seule manière de croire vraiment, et de croire bien. Le monde est là, devant elle. Mais elle n'est pas vraiment en face du monde. Si l'on peut imaginer "un astre noir versant la lumière et le bonheur", si on l'a vécu tellement souvent, on devrait pouvoir imaginer un soleil tout court. Non ? Réussir à être l'autre. C'est une ambition qui n'était pas à sa portée, c'est une ambition qu'elle n'avait pas possédé. Alors c'est l'ambition qui désormais la possède. Elle est devenue un symbole. On ne peut pas tuer les symboles. Ils perdent leur sens. Et c'est mille fois pire.

Jeudi 10 avril 2008 à 14:18

Pour certains ce n'est qu'une énième relecture. Mais maintenant que j'avance, faut bien mettre dans l'ordre.

C'était inhabituel. Comme deux amis qui s'arrangent au mieux et à qui cela fait plaisir, mais ils ne sont pas amis. Enfin pas vraiment. Vous savez quoi. 
Elle était allée le rechercher à la gare de Lille Flandres et maintenant ils repartaient en voiture, ça n'était pas au programme. Il le sait et lui jette un regard qui se veut interrogateur. Un de ces regards qu'il maîtrise à la perfection. Pas besoin de mots dans ces cas là. 

    - Ca ne te dérange pas trop si on fait un crochet par l'appart ? J'ai oublié mon ordi portable et sans lui je n'arriverai à rien.

    - Pas de problème écoute, c'est toi qui a le volant en mains.

 Le volant en mains, oui. Mais le reste lui échappe totalement.
Désinvolte il s'installe confortablement, recule son siège et balance légèrement sa tête en avant puis la repose sur l'appui qui lui est destiné. Toujours un sourire ironique sur les lèvres mais désinvolte. Et elle qui commence seulement à pouvoir être elle quand il est là. S'il avait su auparavant il n'aurait pas osé se moquer de la moindre des ces phrases. Elle est plus terrifiante que lui. Il va vite l'apprendre. Pas tout à fait à ses dépends mais presque.
Silence dans la petite voiture. Normal, ils n'ont rien à se dire après tout. Juste la musique, elle s'est empressée de démarrer le lecteur, à peine assise dans l'habitacle.
Il joue avec son fameux morceau de plastique noir, regardant Lille à travers la fenêtre du côté passager. Il n'a jamais mis les pieds dans cette ville, elle est peut-être à découvrir finalement.
Le paysage urbain défile : les rues pavées, l'architecture qui mêle tous les styles, la circulation fluide, le beffroi et les hauts bâtiments du centre. Impressionnants.
De son côté elle fixe son attention sur la route, du moins essaye. Il n'y a pas grand-chose à fixer.  Quelle est cette idée qu'elle a eu là ? Stupide. Elle est stupide, ou pas. Elle murmure les paroles qu'elle connait par cœur.

Ils arrivent devant son immeuble, elle se gare, ils montent à l'appartement, bref, ils y vont. Ses mains ne tremblent pas lorsqu'elle sort les clés de son sac. Elle se calme et c'est là que les habitudes commencent à être chamboulées. Elle devient celle qu'elle est parce que c'est chez elle, c'est son monde, c'est lui qu'elle invite. Pour le moment. Lui il ne s'impatiente pas mais garde un œil sur sa montre. Ils ne sont pas du genre à s'inquiéter, pas pour l'heure du moins. Une fois la porte ouverte elle file dans l'escalier, traverse sa chambre pour arriver à son bureau. Ce dernier se trouve dans une petite tourelle, qui donne sur le Vieux Lille : la vue est à couper le souffle. C'est pour cela qu'elle a choisi cet endroit. Y sont installés une armoire remplie de fournitures et de livres, un bureau, un fauteuil, (toujours utile)  et quelques babioles souvenir. Tout en noir et blanc. Elle voulait une pièce sobre et c'est celle-ci qui fut choisie. Alors elle y travaille souvent, ou y fait souvent semblant. C'est aussi sur ces murs qu'elle a disposé ses photos en noir et blanc. Des photos qui comptent plus qu'elle ne saurait le dire.
Il est étrange de constater à quel point les paroles qu'ils échangent sont éloignées de leur réalité. D'eux.

 

- Tu peux éteindre la chaîne s'il te plaît ?

- Ouais mais dégrouille, le train part dans quinze minutes  !!

- On y sera, on y sera. Ce n'est pas aujourd'hui que je compte vais louper mon train pour la

   première fois, ce serait le comble !  

- Effectivement ça la fiche mal pour un entretien préliminaire d'avoir comme excuse « J'ai

   loupé mon TGV hier soir ! » 

 

C'est sur. Que fait-elle ? Elle ne l'écoute plus vraiment. Elle est restée figée devant une photo au mur. Puis, son regard s'est posé sur l'écran de l'ordinateur, encore et toujours allumé.

Elle a laissé échapper un murmure, un juron inaudible, même si, (exceptions faites du léger bruit du ventilateur et de la musique en provenance du salon), la pièce était tout à fait silencieuse. Plus tard il faudra penser à faire le ménage, le tri. On ne peut pas tout laisser à portée de vue et encore moins tout montrer. Elle en a déjà trop fait. Et puis quoi  encore.

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Avec We Looked Like Giants. DCFC

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