Jeudi 15 mai 2008 à 22:27

J'aurais bien besoin de respirer un grand coup. T'sais. Prendre beaucoup d'air, glacé, dans mes poumons, comme ça, tellement que ça me ferait mal. Et avoir l'impression que je vis plus quand je parle avec eux. Alors oui. J'aimerais bien abolir 999.5 kilomètres d'un côté, je ne sais plus combien et la barrière de la langue de l'autre, et puis faire disparaître la jalousie par magie, en une fraction de seconde. J'ai hâte d'être à l'an prochain. De pouvoir le voir dans Lille, de pouvoir croiser le dernier dans Lille et lui parler, sans faux-semblants, sans faire gaffe à qui se trouve près de nous, ne plus avoir besoin de glisser des mots dans ses poches quand nous voulons rire. Pour le dernier je n'ai pas de solution. Erasmus. Peut-être bien. Ils ont bien le droit de venir étudier en France aussi. Le reste. Des futilités. Qui me dégoûtent bien trop. Encore un an. Ouais. Semblerait.

La guitare. Le dessin. La batterie.
We looked like giants.

Jeudi 15 mai 2008 à 20:41

Tu es ma clone.

Tu es en fait donc une des nombreuses clones créées à partir de cette cellule.

Tu erres dans le restaurant universitaire de Paul Valéry à Montpellier.

Tu prends le tram à Caen.

Bienvenue parmi nous.

Jeudi 15 mai 2008 à 19:44

Virage à 180°. Toute une vie bouleversée. Les habitudes, le train train... Par une seule décision. Un simple choix. "Oui" ou "non". C'est terriblement simple. Terriblement. Moi je ne me souviens plus. Moi j'oublie au fur et à mesure. Et je ferme les yeux. Comme ça je peux continuer et courir vers le mur sans avoir peur du choc. Les personnes qui me manquent ne sont pas les "bonnes". Pas celles auxquelles les on aurait pu s'attendre. Les lamentations sont surprenantes quand je vois d'où elles viennent. Leur bouches qui s'agitent me font rire. La mienne reste close. Il ne faut pas se désoler pour moi. J'ai désappris. Demain est un autre jour. Qui ne ressemblera a aucun autre. Les comparaisons seront impossibles. Normal : j'ai perdu le reste. Enfin, perdu. Je l'ai abandonné en forêt pour être honnête. Quant à la forêt j'y ai mis le feu. Aux grands maux les grands remèdes. Ca brûle encore. Demain j'y retourne, sans combinaison ni armure. Juste une grande angoisse dans la poitrine. Elle reviendra avec le reste. Il va falloir faire semblant de ne pas le reconnaître.

Jeudi 15 mai 2008 à 19:18

Merde alors. Elle est devenue banal. Je ne la trouve même plus belle. Une espèce de coupe courte moderne. Les sourcils trop épilés, en arcades. Ses traits ont changé. Et lui je n'ai plus d'envol quand je le vois. Il a grossi d'ailleurs. Langue de pute, peut-être. Mais je n'ai plus mal au ventre. Et ça... C'est un soulagement. En fait, je crois que je suis singulièrement déçue. Peut-être sont ils simplement devenus médiocres. Peut-être l'avons-nous toujours été.

Mercredi 14 mai 2008 à 20:31

Je veux remercier une demoiselle. Je veux le faire depuis ce matin mais je m'y mets seulement maintenant. Allez savoir pourquoi. Son message, son email, m'a retournée le coeur. Il m'arrive parfois, comme ce fut le cas hier soir, de douter, de me dire que tous les compliments, les commentaires, et autres, ne sont que complaisance, après tout c'est vrai, les personnes qui comptent réellement sont rares et on les connaît. Mais un email comme celui que j'ai reçu demoiselle, qu'il dise la vérité ou non, et bien, m'émeut, me faire sourire, me serre le coeur, tout à la fois. Avec votre permission je vais donc continuer à croire que c'est vrai.

Et cette envie de les croire... [Merci.]

Mercredi 14 mai 2008 à 19:14

MON PÈRE.

MON FRÈRE.



Mercredi 14 mai 2008 à 16:54

Il faut oublier. Mais pas tout oublier. Garder ta peau, ton sourire, et tes cheveux, qui me tombaient dans le dos, et ton sourire allongé là, sur ton visage, comme par mégarde. Ces instants volés à qui ne les possède pas. Tes bras autour de mon corps, quand je m'endors, quand je m'enfuie, mais je suis partie, loin de ces chimères, loin de ces espoirs qui me transperçaient à travers ton regard. A travers le noir, celui quand tu es né, celui qui s'est installée, cette relation étrange, sans en être une. Ca n'était pas. Moi j'aurais dû. Moi je n'ai jamais su. Et ta voix. Encore parfois, je l'entends, dernière trace, dernière marque, ton chant, on se croisera peut-être, je te chercherai sûrement. Si tu me vois fuis. Si un jour tu m'as appréciée. Cours. Laisse moi nous tuer.

Tu vois.
Je laisse tes mots. Sans compter les miens, dérisoires. Qui sont juste passés. Tes amis. Mes rêves prémonitoires, mes intuitions. L'intelligence. Cette soirée dont je retiendrai la rose. Les dernières photos. Même pas en noir et blanc.
Ce métro.

Mardi 13 mai 2008 à 22:08

Tu vois la fille dans le coin là-bas ? Celle avec le verre à la main ? Oui. Tu y es. Cette fille on lui dit "je t'aime" comme par accident, on la fréquente comme un chat noir un vendredi 13. Pourtant, médicalement parlant, elle est en vie.

Mardi 13 mai 2008 à 19:04

Effectivement. Peut-être n'ai-je rien à vous dire. Mais je n'ai rien à vous chanter non plus. Certains me trouveront vide de sens. Je me trouve juste pleine d'ennui.




[Et on a échappé de peu à la crise de confiance aujourd'hui. Je m'excuse donc auprès de Mademoiselle et-après.cowblog.fr, si je ne lui ai pas couru après dans St Am, c'est pour ça. D'autant plus que son prénom m'échappait.]


Mardi 13 mai 2008 à 18:53

- Tu viens cet été ? J'aimerais te faire lire le scénario...
- Je ne peux pas voir ton frère.
- ... Tu n'es pas obligée de le voir ? Et pourquoi en aurais-tu peur ?
- Pas de la peur. Des choses à dire. Trop ou pas assez.
- Ça ne change rien : tu n'es pas obligée de le voir !
- Tu ne comprends pas. Je ne peux pas ne pas le voir.

Lundi 12 mai 2008 à 20:49

J'vais comme qui dirait me faire plaisir...



[Ceci est un article inutile, de pure crâne. Je sais.]

Lundi 12 mai 2008 à 20:35

Tu sais que tu me manques ? Non. Tu sais pas. Et peut-être bien que même si tu le savais, tu ne comprendrais pas pourquoi. Moi non plus tu vas me dire. Enfin. Non. Tu ne vas pas me le dire. Il est bien là le problème. J'y pense. Je pense. A toi. A ta fausse loyauté. A ta lâcheté en fait, je ne dis pas souvent aux gens qu'ils sont lâches, il y a tellement de raisons que nous pouvons ignorer. Mais toi... Tu ne m'as pas laissé la moindre chance. Tu es pire que moi, au final.Pire qu'eux, bien entendu. Voilà sûrement pourquoi tu me manques tellement plus. J'y pense dès qu'on me fait un compliment. J'y pense dès que je jongle. J'y pense dès que je parle espagnol. J'y pense dès qu'on me parle de ton pays. J'y pense dès qu'on évoquer des skis. Parce qu'il ne neigera pas demain. Dès qu'on me parle de ma filière, des spécialistes... L'informatique aussi. Elles ensuite. Qui m'ont laissé cette chance. Alors qu'elles n'avaient aucune raison de le faire. Le pire, c'est que ton geste a été apprécié. Quelques secondes. Il s'en fout. Et moi tu me manques.

Lundi 12 mai 2008 à 0:37

- Pourquoi tu pleures ?
- Je ne suis pas en train de pleurer ?
- D'accord. Pourquoi sens-tu des larmes perler au coin de tes yeux ?
- ... Je t'en pose des questions moi ?
- Bah oui, justement. Tu es moi.
- Pas faux.
- Et pourquoi donc ?
- Je ne sais pas.
- Menteuse.
- Pas envie de repartir. C'est triste de se voir.
- Pas encore tout à fait.
- Et je crève de trouille.
- Tu vas faire couler ton maquillage, couillonne. Frotte tes yeux.
- La fatigue et la nervosité ?
- Ouais, tout à fait. Avance.

Dimanche 11 mai 2008 à 23:17

Quelqu'un saurait me dire pourquoi je pense en anglais ? Non parce que je commence à me poser des questions quoi. Si encore j'avais un accès de génération spontanée en polonais ou en espagnol, je pourrais toujours dire que c'est une histoire de gènes. Mais là... Quoi. Déjà que j'ai du mal à écrire mais si en plus je réfléchis pas dans la bonne langue, ça va être un vrai carnage. Je commence d'ailleurs à avoir mal à la tête. Aujourd'hui, quatre mails en provenance de Belgique flamande ou des Pays-Bas. Je vais demander une diffusion de mon programme de cet été sur les ondes néerlandophones, ça ira plus vite. A se demander ce que je leur ai fait à ces scrogneugneux. Demain communion du (petit) frère. Un article pour ne rien dire, je sais, mais ça fait beaucoup de bien. J'ai un peu trop bu aussi. Chut.

Dimanche 11 mai 2008 à 19:19

C'est flippant. A croire que je n'ai plus rien à dire. Nan mais. Quoi. Je n'ai pas envie de me, laisser embarquer dans le flot des exemples. J'aimerais. Juste. Garder ce bruit de doigts tapant sur le clavier. Et balancer des mots par dizaines, par centaines, par milliers. Oui, facilement. Au lieu de ça je dors, je range, j'imagine, je parle sur msn, j'écoute de la musique, je regarde Cat's Eye, je fête une communion, je parle de lui, je parle d'eux, je prévois, je bois, j'envoie des sms et des emails, je prends quelques photos... C'est déjà pas mal. Me battre me manque. Me battre me motivait. Là je me laisse juste porter. Au final. C'est peut-être bien ça.Vivre.

[Même que j'aurais dû changer encore un truc, et puis mettre des post-it. Pas eu le temps.]

Dimanche 11 mai 2008 à 16:41

Quelques minutes avant le départ. Et se poser enfin. Se laisser tomber sur le lit. Regarder les papiers collés au mur. Sourire et se dire que tout ça a pris fin. C'est pas trop tôt. Reprendre le casque et écouter la même chanson, depuis trois jours, servie par cette voix qui vient d'on ne sait où. Préparer l'argent, préparer les tickets de métros Lillois. Avoir gardé le tout, sur un post-it, dans l'exemplaire chéri, orange et significatif. "We are not flying anymore". C'est tellement dans l'esprit d'un texte qu'il faut écrire. Un texte qui revient à la charge de temps à autres. Youhouuu ! Je ne suis pas écrit ! Je suis là mais je ne suis pas écrit ! Promis, on y pensera. En attendant les pages sont feuilletées, le carrelage fait jouer à une marelle chorégraphiée, le mur à la sortie du bureau commence à connaître par coeur la main droite. En attendant, l'oreiller a à nouveau le droit de renvoyer le rire. Il semble juste un peu amer. Le rire pas l'oreiller. "Il est plus fort que nous, Antigone. Il est le roi. Et ils pensent tous comme lui dans la ville. Ils sont des milliers et des milliers autour de nous, grouillant dans toutes les rues de Thèbes." Être la plus forte certes. Mais avoir raison aussi. Je préfère avoir le beau rôle. Suffit de le mériter. D'aller au-delà du rôle. Elle est là la difficulté

Dimanche 11 mai 2008 à 13:44


Samedi 10 mai 2008 à 12:49

De : Karmien Nackaerts (karmien[...]@hotmail.com)
Risque moyenVous ne connaissez peut-être pas l'expéditeur.Autoriser|Bloquer Envoyé : jeu. 01/05/08 13:58 À : @hotmail.fr
j'ai participé hier avec la sélection de 5 pays le tournoi et je peux participer (mischien). Si tu vais aussi cette année me fais quelque chose savoir.




Ah. Ah. Ah. Non, désolée ma poule. Les Pays-Bas c'est très peu pour moi cette année.

Vendredi 9 mai 2008 à 22:48

Cette prison dont les murs se rapprochent chaque jour les uns des autres, en me prenant mon espace, mon air, ma vie. Lentement mais sûrement. Je n'ai pas signé pour être là. Il n'y avait aucun risque. Et le pire c'est que l'on m'oubliera. Aussi vrai qu'on finit toujours par oublier les gens qui nous ont fait sourire un jour. J'aurais peut-être dû faire plus de mal. La vengeance est plus encline à faire libérer qu'une vieille sympathie, qu'un sourire échappé au coin d'une rue. Dans ma tête il n'y a plus que des guitares et des voix qui n'ont jamais été miennes, dans mes rêves, seulement. Mon ventre se tord et je me vois à l'intérieur de moi-même. C'est vide. Une pression à s'en faire péter les tympans, mais remplie de vide. La haine meuble. Le dégoût empêche tout. En interne comme en externe. Ces murs qui se rapprochent alors que mon dégoût ne fait que grandir. J'vais avoir un problème. Moi. Pas le reste. Ce que j'en fais.

Vendredi 9 mai 2008 à 22:12


"L'absence est là où le malheur prend forme." Oh. Ta gueule Mai 68.
C'est en 2008 qu'on est là.

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