Dimanche 20 juillet 2008 à 12:14
Samedi 19 juillet 2008 à 19:13
Vendredi 18 juillet 2008 à 13:36
Mardi 15 juillet 2008 à 23:58
Lundi 14 juillet 2008 à 16:27
et la vraie réalité n'est que dans les rêves. »
Les paradis artificiels
Quand il ne reste que l'envie et qu'on ne peut manquer à personne.
Lundi 14 juillet 2008 à 15:37
Elle fumait doucement. Elle avait trop longtemps aspiré chaque sensation comme si c'était sa dernière bouffée d'oxygène. Le vide de trop plein. C'était un peu tout résumer. Elle est pleine de tout. Et si même lorsqu'elle est vide elle est pleine c'est parce qu'elle est pleine de vide. Un rire jaune qui tombe dans l'air sans saveur, sans odeur. Ce jour là elle est partie. En gardant en tête les rêves qui valaient plus que les promesses. Elle se regardait s'éloigner de ses rêves. En bonne omnisciente elle a tout vu. Tout vécu. Elle ne s'est juste pas aperçu qu'elle ne partirait réellement jamais, qu'elle ne vivrait jamais… Parce que ce faux-départ était le seul susceptible d'être définitif.
[C'était à écrire. C'était à vivre. Ou comment garder 1000Kms de distance en étant à côté de quelqu'un. Qu'on aime.]
Lundi 14 juillet 2008 à 12:57
Le narrateur, ta gueule.
Dimanche 13 juillet 2008 à 11:19
Dimanche 6 juillet 2008 à 15:21
L'important étant juste de ne pas se tromper d'ombre. Différencier celle qui englobe et cache tout de celle qui met simplement la lumière en valeur. Oui. Facile à dire, comme d'habitude. En réalité on a une chance sur deux de se planter. On une chance sur deux de réussir, selon. Pas plus, pas moins.
Dimanche 6 juillet 2008 à 15:19
Dimanche 6 juillet 2008 à 15:14
Dimanche 6 juillet 2008 à 15:09
Dimanche 6 juillet 2008 à 15:02
Samedi 5 juillet 2008 à 18:32
Samedi 5 juillet 2008 à 18:28
Pour ce premier jour je réapprends à écrire au stylo plume dans un TGV. Je pars. La musique dans les oreilles. Antigone et la version papier d'un email sur la tablette.
mots d'amour
mots de vérité
Jeudi 3 juillet 2008 à 19:04
- Je n'en sais rien...
- On sait toujours.
- Je te dirai ça dans quelques jours si tu veux bien.
- Ce n'est pas à moi de vouloir !
- C'est pas ce que je voulais dire et tu le sais.
- C'est à toi de disposer, d'être, sans peur du lendemain !
- Une phrase trois erreurs...
- C'était à moi de te faire la morale. Pour que tu sois heureuse.
- Une Reine peut tout faire, ou presque. Y compris la morale.
- C'est vrai que j'ai voulu te faire despote, mais pour ton bonheur.
- A être trop puissante on devient trop faible. Alors...
Jeudi 3 juillet 2008 à 18:33
Mercredi 2 juillet 2008 à 20:19
Le ciel s'est couvert si vite que personne ne s'en est aperçu, il va pleuvoir.
Elle a à peine eu le temps de penser cela que les premières
gouttes se mettent à tomber, grosses mais peu nombreuses. C'est une pluie d'été, une pluie nouvelle. La première de sa vie présente. Ou la dernière de l'ancienne. A voir. C'est avec délice qu'elle retire ses chaussures avant de se
laisser mollement tomber sur son matelas. Les gouttes tombent sur son velux. Bruit. Elle ferme les
yeux. Arrive au bout du chemin, ce chemin pavé et souvent glissant, elle voit.
Se voit ? La lumière se fait brusquement, se lever et agir. Elle dévale les escaliers, ouvre la baie vitrée et court
jusqu'au bout du jardin, toujours pieds nus, sous la pluie. L'air est
un peu plus respirable qu'il ne l'était ces derniers temps. Sous ses pieds elle sent le sol glissant, elle connaît cette sensation de déséquilibre. Où les dérapages ne se contrôlent pas. Elle s'arrête net. S'allonge
dans l'herbe déjà détrempée, elle veut regarder la forme des nuages. Il ne manque plus qu'une cigarette qu'elle peinerait à allumer et qui mêlerait la fumée amère à la [...] du tabac mouillé.
Elle sait que derrière le grillage il y a un champ, elle le voit, et derrière ce champ il y a une route…Pavée. Sur cette route se trouvent quelques une de ses désillusions remarquables, de ses rêves les mieux piétinés, de ses fumées les plus vite dissipées.
Mercredi 2 juillet 2008 à 14:56
Au final on ne se subvient pas, on survit à cause d'un connard d'instinct qui après des siècles d'évolution a trouvé le moyen de rester incrusté dans nos gènes. J'attends toujours le court-circuit.
Lundi 30 juin 2008 à 20:13
Je te parle à travers les villes
Je te parle à travers les plaines
Ma bouche est sur ton oreiller
Les deux faces des murs font face
A ma voix qui te reconnaît
Je te parle d'éternité
Ô villes souvenirs de villes
Villes drapées dans nos désirs
Villes précoces et tardives
Villes fortes villes intimes
Dépouillées de tous leurs maçons
De leurs penseurs de leurs fantômes
Campagne règle d'émeraude
Vive vivante survivante
Le blé du ciel sur notre terre
Nourrit ma voix je rêve et pleure
Je ris et rêve entre les flammes
Entre les grappes du soleil
Et sur mon corps ton corps étend
La nappe de son miroir clair.
Paul Eluard,
Derniers poèmes d'amour, 1963.