Dimanche 14 octobre 2007 à 22:55

C'est un sms qu'il m'a envoyé en vitesse. Tellement qu'il a tout envoyé en majuscules...
Je ne suis pas choquée. Je ne suis pas inquiète. Il faut arrêter ce cinéma au bout d'un moment.
Je suis révulsée. Et c'est ce qu'il y a de plus choquant...
Quatre ans que cela dure, quatre ans et il n'a toujours pas compris. C'est bien malheureux.
Je ne suis pas faible. Je comprends que mon amie se soit énervée lorsqu'on lui a dit cela.
Si les liens du sang sont forts, il le sont bien plus avec elle qui est ma cousine au deuxième degré qu'avec l'autre, cet homme que je suis censée admirée.
Non désolée, c'en est trop pour moi.
Mon coeur ne lui appartient plus depuis longtemps. Voilà.
Demain il faudra sourire, finir ce que je n'ai pas fait ce soir, sourire et masquer encore, puisqu'il le faut...

Vendredi 12 octobre 2007 à 21:44

Raconter quelque chose... Roh, vous savez moi mademoiselle, je n'ai plus grand chose à raconter.

Je peux toujours vous parler de la musique dans mes oreilles alors que j'avançais à grandes enjambées vers ma maison, mon sac meurtrissant ma jambe à chaque pas, avec cette unique phrase en tête, et Dieu seul sait pourquoi : "Sex, Drugs and Rock'n'roll".

Je peux vous raconter mes amies, ces gens qui sont loins, trop, pas assez, ces messages, ces coeurs et ces sourires.

Je peux vous raconter les pointillés, les lettres, les conversations, l'anglais, l'espagnol, la danse, le théâtre.

Je peux vous raconter les ennuis, les loupés, les ignorés.

Je peux vous raconter l'après-midi, passée à l'admirer, en train de faire du skate, de se casser la figure, aussi.

Je peux vous raconter la manière dont je suis passée devant lui, un autre, une fois, deux fois, trois fois, parce qu'il était auparavant resté sans bouger non loin de moi.

Je peux vous raconter les films, les rêves éveillés, les observations.

Je peux vous raconter mon regret, pourquoi j'aurais du prendre mon plateau et me lever, pour aller m'asseoir en face de lui.

Je peux vous raconter les bêtises, et comment j'ai finalement changé de place, alors qu'il n'était pas trop tard.

Je peux vous raconter les dilemmes, les interrogations, le bus, la marche, le train.
Les trois.

Je peux vous raconter la balance étrange qui s'est installée en moi.

Je peux vous raconter tout un tas de choses en réalité.

Mais jusqu'ici elles avaient du mal à sortir.

Alors merci Mademoiselle. D'avoir posté ce tag. Qui n'est pourtant je le sais, pas grand chose.

Dimanche 7 octobre 2007 à 15:02

Je peine à m'enlever cette idée de la tête. Et plus je lis, plus l'envie de partir grandit.
C'est tellement différent, dès que je passe la frontière je le vois, alors si c'était là-bas...

Je voulais remercier Maëva pour sa carte, en provenance du Sénégal : ça fait vraiment chaud au coeur.
Et ce week-end, avec un coeur, deux sourires, une brune du Sud et une blonde de l'Est, avec les autres qui gravitent au tour, avec des riens et d'autres choses, une chanson dans les oreilles, je me sens revivre. Même en allant accrocher le linge dehors.

Ce qui est superbe c'est que j'arrive à nouveau à faire des liens : à Amsterdam il y a des boutiques de champignons hallucinogènes.

Je vais aussi inaugurer le trépied que j'ai pu avoir à la braderie. Tiens, je dois songer à ramener son gilet à la petite Chloée.



Il y a du soleil comme on l'attendait au mois d'août, nous sommes le 7 octobre et je me balade en t-shirt, un sourire aux lèvres. C'est ti pas beau ?

Samedi 6 octobre 2007 à 21:19

J'ai la chair de poule à cause d'une simple chanson dans un "film-comédie-musicale" qui n'est en toute objectivité pas fameux. Ca ne s'arrange pas. *

C'est un bout de plastique bleu. C'est vraiment pas exceptionnel. Ca n'est même pas beau. Un vulgaire bout de plastique bleu. Et pourtant quand je l'ai vu je me suis empressée de le récupérer au fond de la poche avant de mon sac. Ca n'est pas qu'un simple bout de plastique. C'est le camping de l'Orée. C'est le première soir où j'ai cru, de loin, que je ne pourrai pas aller sur la plate-forme de sport parce que c'étaient trois jeunes pédants, trop sûrs d'eux, que Danielle était la copine de l'un d'entre eux et qu'ils étaient venus entre amis comme d'autres boulets du camp. Et puis non. J'y suis allée seule. Ils sont arrivés. Je suis restée seule. Ils ne parlaient pas français. Les autres ne parlaient pas anglais. Il suffit de ça. Savoir parler anglais. Il suffit de... Dit-on. C'est pas la même chose en espagnol.
Danielle, Casper et Martin donc. Une semaine en tout. Je me suis défoulée comme jamais en jouant, me dispersant, basket, foot, le sport auquel on jouait importait peu en réalité. Il fallait jouer, se dépenser. La finale du tournoi. Les courses. Les lentilles de contact. Les détails.
Des soirées inoubliables. Qui se finissaient sur les bords de la piscine. Ou autour du billard. C'était de l'inquiètude au fond de nos yeux à trois heures du mat. La peur et l'attente.
Les objets perdus, les objets trouvés...
La lettre, écrite à 5 heures du matin. Avec une seule angoisse : ne trouver personner pour lui, euh leur (? ^^') donner le lendemain, après notre départ.
Croiser leur père qui va leur apporter des croissants pour le petit-déj' à onze heures.

Comme une envie d'aller là-bas. En juin. Avant, durant les vacances. Pour quatre heures de train.
Réaliser ce faux-projet complétement fou.

Jeudi 4 octobre 2007 à 20:46

Sweet dreams, sweet dreams...
Il est marrant lui avec ses sweet dreams.
Parce que c'est seulement possible, concevable de faire des dreams qui ne sont pas sweet après ça ?
J'ai pas trouvé la méthode moi alors. Oh, ne vous précipitez pas pour me l'écrire. Ca me convient parfaitement. Oui, parfaitement.




Dites-moi si la vidéo bug...
Parce qu'il se la pète peut-être un peu sur la photo de son site, mais franchement il le mérite !

Mardi 2 octobre 2007 à 21:51

"Derrière ton masque tu ne laisses rien paraître...
Sur ton visage de ce qui t'affecte..."

[Merci J-D pour la musique hein]

Elle était intimidée. Sans savoir pourquoi, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Exactement comme une petite fille qui se sent coupable, elle est persuadée d'avoir fait quelque chose de mal alors qu'elle n'a rien fait. C'est fantastique cette faculté, ce défaut là. Beaucoup en auraient besoin je crois.
Moi je souris et je la regarde avançer à petits pas, timidement. Dire que je la connais enragée, exubérante et pleine de vie, débordante de partout quoi. Le contraste est saisissant.
Est-ce seulement la même personne ? Lorsque de quelque chose se casse dans sa démarche, un phénomène identique se produit dans son esprit, et elle devient quelqu'un d'autre. Aucune transition.
Schizophrénie ?
Et les pages du cahier s'arrachent...

Lundi 24 septembre 2007 à 21:19

"Tous les jours moi je me répète que l'on avait rien à faire ensemble mais rien n'y fait alors dis moi toi, à force tu as fini par t'en persuader ?"

Franchement ?

Non.

Dimanche 23 septembre 2007 à 21:57

Tu crois pas qu'il est un peu tard pour se rendre compte de tout le mal que tu as fait autour de toi ? A croire que tu cultives l'art et la manière d'être en décalage pour mieux faire souffrir les gens.
C'est ça qui m'insupporte, et qui doit aussi m'attirer dans le même temps puisque je me retrouve sans arrêt dans cette situation.
Aujourd'hui j'ai encore vidé un peu plus mon monde, j'ai supprimé des pans entiers de mémoire pour être moins, comprendre plus. Si c'est ça qui doit entraîner ma chute tant pis. J'ai rangé, trié, jeté, je me suis rappelée à moi-même et les résultats n'étaient pas souvent à la hauteur des attentes. Y'a une grande boîte à chaussures, ou plutôt à bottes, sous mon lit. Encore quelques mois et je la scelle. Ensuite je laisserai passer sept ans, comme promis. Je partirai, en sachant pertinemment qu'on continue de me suivre d'une certaine manière... Cette boîte est elle aussi rouge.

On croit faire au mieux mais en réalité on avance les mains tendues pour tenter de percevoir les obstacles. Le problème qui se pose c'est bien que nous ne sommes pas des chauve-souris et que souvent, on a déjà la face à terre lorsqu'on réalise qu'il est trop tard. Ce qui pourrait sembler logique. Pourrait.

Dimanche 16 septembre 2007 à 17:21



Un des côtés exaspérants de Noa - ou de ceux qui font son charme, selon les gens - c'est la façon qu'il a d'arriver toujours au moment où l'on pense être tranquille.  Dans le genre ça peut-être Monsieur Jesuistoujoursenretard tout comme Monsieur J'aiuneheured'avance . C'est Noa quoi. Mais bon, on arrive jamais à lui en vouloir. Pourtant la dernière fois il a fait fort :

*il frappe*

- Noa si tu entres maintenant tu te prends un jet d'eau froide !

Mais Noa entre en même temps qu'il frappe (ne nous demandez pas comment il fait, on a pas encore trouvé)...

- Olaaaaaaaaa

Il s'est donc bien pris un jet d'eau froide dans la figure, parce que l'agencement est fait de telle sorte que la salle de bains donne sur le couloir d'entrée. De plus la douche à un jet qui peut être très puissant. Le voilà donc aspergé (mais il s'est aussi rincé l'oeil... Muhahaha. Hum.).

- Je t'ai déjà dit que je prenais toujours des douches froides pourtant !

Moralités ?
 1°) Frapper avant d'entrer et pas en même temps.
2°) Vérifier que la porte de la salle de bains est bien fermée.
3°) Ne jamais s'endormir avec des amis lorsqu'on est la seule à s'endormir...

Samedi 15 septembre 2007 à 17:28

Je me suis toujours demandée comment il était possible d'être aussi passionnée sans pour autant trouver ce qui me contenterait réellement. Le chant, la musique, la danse, le théâtre. C'est bien, mais qu'y a-t-il derrière ? Il y avait le judo. La violence et la dureté, la douleur, que j'ai appris à oublier jusqu'à ce qu'elle décide, au-delà du ressenti, de faire venir l'impossible.
Enfin, il y avait mes doigts. Mes doigts si longs. Ceux que j'aurais aimé voir au bout de mon bras lors d'une belle danse, ceux qui saignaient , ceux qui devenaient plus forts, ceux plus sensibles aux épines et aux écorchures que les autres, ceux qui servaient la douleur, ceux qui la donnaient, ceux qui suivaient la musique. Et puis il y a eu une révélation. Pour un morceau, tout bête, alors que j'écoutais de la musique dans le bus. Et ces doigts mobiles, de pianiste sans piano, ces prolongements qui faisaient la musique. Je me suis souvenue de mes 6 ans et de la professeure de mes cousines qui me demandait si j'en avais déjà fait. Les longues heures passées à suivre les petites diodes entre les touches noires et les touches blanches. Enfin, la maison de retraite, l'an dernier, et cette dame qui ne me quittait pas des yeux.
Les sourds peuvent suivre la musique, sentir la voix, voir les paroles et entendre depuis les doigts...

Vendredi 14 septembre 2007 à 20:16





"J'ai dans le coeur plus de rancoeur qu'il n'en faut pour haïr, jusqu'à sa dernière heure."

J'ai envie de prendre mon vélo et mon appareil photo. Avec la nuit qui tombe plus tôt désormais et le beau bleu du ciel, le froid qui commence à devenir mordant. Le vent qui fouette le visage, les doigts qui se crispent. Partir dans cette campagne si silencieuse. Celle qui m'appartient.


Mardi 11 septembre 2007 à 21:57

Les mains moites je trembe un peu avant de pousser la porte, d'entre sur scène. Ce n'est pas tant l'enjeu que le texte qui m'effraie, et pas tant le texte que son auteur. Tout cela est très logique. Je ne pense pas que l'on puisse trouver plus difficile à réinvestir, c'est pour cela que je l'ai choisi ; un point d'orgue, une chute royale, une apothéose quoi. Tiens, c'est bizarre ça, j'ai le pied qui bat la mesure, quelle mesure je n'en sais rien par contre. Les mimiques prennent place. Une dernière grande respiration. Je vais jouer.
J'ai rajouté un détail, un seul : il pleut. Et j'ai un parapluie à donner à celle des deux qui sera présente.
Il y a comme une gêne au fond de ma gorge. C'est pas le moment. Et je n'ai personne pour m'introduire. Il faudra comprendre sans le contexte. Ce qui veut dire que je dois être meilleure encore que lui. Dans quoi je me suis embarquée ? Je me le demande. Mais ce putain de texte. Je n'ai pas choisi Antigone.

Ecouter : Fredrika Stahl

Mercredi 5 septembre 2007 à 19:03

Arpana : "Celle qui a Renoncé".

~ Dans ma classe il y a vingt personnes, et moi. Dans ces vingt personnes, cinq mecs.
Dehors le ciel est couvert mais il ne pleut pas. Cette nuit plutôt.
La fenêtre est ouverte et j'entends le bruit du ballon de foot contre le mur.
Le rideau est immobile, il n'y a pas eu de vent ces derniers jours.
Mes mains sont froides, pour changer.
C'était marrant pourtant le cours élémentaire.
Et puis, surtout, à cette "époque" de ma vie, je ne parlais pas anglais.
Cela m'aurait évité bien des déceptions.
Les anneaux d'un classeur claquent. J'ai d'étranges étreintes.
Si, je vous jure, c'est une vie. ~

Contre toutes attentes je pense pouvoir vous annoncer ma guérison. Pure folie que d'avoir voulu attendre. Il est leur mot d'ordre. "Il y a les mots d'ordre, les mots durs et les mots de passe..." Oui. Enfin, je crois, c'est loin. Et pour finir le sac autour du cou. Hein les copains ? On se retrouve en bas.

Un quart d'heure pour prendre conscience de tout ce qui nous entoure.
Je repense à ce cours d'anglais, la question bête : "Que feriez vous si vous deviez mourir dans une heure ?". C'est chercher qui me tue. Alors je préfère me coller une balle dans la tête.

Bon. C'est pas dans l'heure. Mais je me demande si cela ne revient pas au même. Hum. Non. J'ai toujours vécu dans l'ombre sans raison. Maintenant j'en ai une.

Samedi 1er septembre 2007 à 17:10

C'est étrange de revoir cette grande dame, toute petite, fatiguée, usée... Celle qui me prenait par le bras et m'obligeait à courir, le plus vite possible dans la prairie. C'était une dame pleine de jeux, de rires et de chansons. Aujourd'hui encore, ses yeux pétillent de malice mais c'est comme si un voile indésirable, de mélancolie peut-être,les avait peu à peu recouverts.
Il faut dire que rien ne lui aura été épargné, mais je sais que jusqu'à la fin elle restera digne, classe, souriante et aimante. Généreuse ma grande-tante.

Je revois le piano, ma cousine droite comme un "i" sur son tabouret et les doigts qui courrent sur les touches, ses yeux ne suivent même plus la partition, nous la connaissons par coeur.
Par coeur ce sont elles, Axelle, la grande dame désormais vieille, Sophie, ma mère et moi. Sophie à la main sur l'épaule gauche d'Axelle, chantant comme une eau coule, ma mère quant à elle se trouve à sa droite, appuyée sur le bras du canapé, la guitare à la main, la tête haute et fière, le chant fort et clair, transportée dans des ailleurs que nous ne pouvons atteindre.
Moi je suis juste là, admirative devant ces deux femmes, et puis un peu par cette jeune fille, qui sait faire naître la musique, l'ambiance et les applaudissements au coeur de la famille.

Les mots tournent autour des notes, suivent les sens et les rythmes, se perdent et se retrouvent, comprennent les sens et jamais ne les contournent, sans cesse ce respect et ce voyage qu'on oublie pas. Les voix s'envolent et chutent, comme un souvenir oublié qu'on s'acharne à rechercher, à apprendre à nouveau.


A Mybabou avec tous mes remerciements.

Parce que je vais chanter cette chanson aussi, pour un autre article.


Samedi 1er septembre 2007 à 13:22

Je me réjouissais à l'avance de l'arrivée de ce mois de septembre. Je ne sais trop pourquoi. En fait, c'est Elle, qui m'a donné l'amour de ce mois. J'ignore pourquoi. Mais les choses sont comme elles sont. Je voyais les feuilles du calendrier être arrachée une par une et le premier s'approcher, lentemement mais sûrement. Alors oui, ça sent le neuf, et la rentrée est là, à ma porte. C'est repartir une nouvelle fois à zéro, tout reprendre en main.
J'ai même envie de faire un nouveau design. Ouais, je sais, ça fait peur.
Ce soir il y aura sa voix, à l'autre bout du fil.
Et ce grand tri dans la maison, les papiers officiels qui arrivent, les nouveaux manuels. "Option Science Politique". Ca faisait longtemps que je l'attendais celle-là.

Septembre est là. Je sais au moins le comment.
C'est aussi le mois des vides-greniers.

Elles vous le diront.

Vendredi 31 août 2007 à 13:50

La dernière fois que je voyais Romain c'était là, maintenant, mais il y a un an et quatre jours. Déjà un an.
C'était un barbecue à la hutte, pour l'ouverture, nous étions nombreux, il y avait Antoine aussi. Tous ou presque. Ce sont d'excellents souvenirs. La sortie de la barque avec les waters, les trous dans ces derniers, les zozotements... Un an. Que c'est loin. Qu'est ce qu'il me manque.



Et je n'ai pas envie de vous mettre la "bonne version". Quand je l'ai perdu, c'était un jour de concours. Alors voilà. Et puis, on est presque tous dans l'illégalité en utilisant radioblog. Lui, il tirait avant d'avoir, l'âge. Avant-hier c'était son anniversaire.

Dimanche 26 août 2007 à 21:24

Et cette gamine au visage un peu rond et souriant, gamine qui était en fait sûrement plus vieille que moi, qui revenait de Paris.

Nous sommes restées plusieurs heures à attendre quelqu'un dans la gare, forcément on parle, on s'entend. Elle ne revient pas de paris. Enfin, pas seulement, oui elle avait bien pris l'un des nombreux TGV qui faisaient presque chaque heure le trajet Paris/Lille. Mais son vrai voyage avait été New York.

A la voir, semblant toute fragile, prête à s'envoler au premier coup de vent, j'avais du mal à m'y faire : elle y était vraiment allée. Pincez-moi.

Du coup j'ai eu encore plus envie de la connaître. C'est bête, je sais. Cependant, si on ne passe parfois pas outre sa « bêtise » on avance pas. Avant que sa mère n'arrive enfin j'ai récupéré son numéro de portable. Maintenant je sais quoi faire.

Je me lève, la file d'attente, le signal sonore.

« Combien pour aller à Montpellier ? Comment aller aux Pays-Bas ? »

Dans quelques minutes.

Dimanche 26 août 2007 à 19:26

Quand je pense au mois d'août que je pouvais avoir et celui que j'ai actuellement... Je vous jure, j'en ai la nausée. Comme quoi, c'était vraiment possible de faire pire.
Mais sinon ça va, j'ai la pêche. Hum.
Je tenais à remercier Arnaud d'être venu à Lille aujourd'hui. Des photos sont à venir. Je peux vous dire que cela a été une grande journée pour le méchouisme nordiste. Quatre illustres inconnus ont rejoint nos rangs. Dont une journaliste. Youpi.
J'ai envie (besoin ?) de penser à autre chose. Dans l'idéal je vois un peu d'alcool, le peu est ou non de trop, quelques amis, de la bonne musique et des sujets de conversations intéressants. Un bon film pourquoi pas. Voire une cigarette, ou deux.
Rah. J'avais dit que j'arrêtais, même les occasionnelles.
En fait, je sais exactement ce dont j'ai besoin : d'une soirée avec ce groupe d'amis, une soirée à Lille, mieux, à Bruxelles. Trente-quatre minutes qui séparent d'une belle attente.
Le premier il y en aura une grande. Avec eux tous. Toutes les filles, tous les garçons. On sera une grosse quinzaine je pense. Après ils partent.

Mardi 21 août 2007 à 22:41

C'est comme réinventer l'écriture. Alors que cela ne fait que quinze jours. Le temps prend décidément ses aises et cela m'énerve. Passons. Encore. Reprendre possession du bureau, de la chambre, de la vie qui va avec. "Re" un peu partout. La première fois c'était il y a longtemps. Presque une éternité. 5 ans ?
Ce qui est relativement court en fait, dans la vie d'un enfant.
Nous étions dans les chaises volantes, les premiers pour faire les fous, et ma main dans la tienne.
Tu me manques. Toi aussi.

J'aurais pensé ça plus long.

Vendredi 17 août 2007 à 12:23

Attrapper les sandwichs posés sur la grande table de cuisine et repartir aussitôt, reprendre le vélo et pédaler, encore et encore, jusqu'à ces anciens lieux de mon enfance. Le pont de Boulay, l'ancien ruisseau, les arbres à cabanes, le quartier général dans les ronces, me faufiler comme si c'était encore ma place pour oublier le temps qui s'est écoulé, et celui qui s'écoule encore.
Les pêcheurs ne sont plus à leurs postes habituels et les deux gamins qui s'enfuyaient en barque sont désormais trop grands, et trop différents.
Les maîtres n'ont plus d'affiches préparées la veille dans le fond du jardin, après que les garnements soient allés dans la piscine pour leur départ en retraitre.
Il n'y a plus de vélo contre les barbelés, et planches qu'on utilisait pour grimper à l'arbre ont elles aussi disparues. Ca n'a duré qu'un été. Et à tour de rôle nous ramenions le goûter. Je ne me suis jamais autant battue, fatiguée, disputée, je n'ai jamais été aussi active, débordante de vie, pleine d'idées.
Je n'ai jamais été aussi nostalgique que de cette époque.

<< Page précédente | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | Page suivante >>

Créer un podcast