Lundi 19 mai 2008 à 22:09
[J'aime bien la page 57 de mon blog.]
Il y a avait tant de choses à dire. Tant de mots enfermés. Tellement
qu'elle aurait pu s'en faire une vie. Tellement qu'ils débordaient de
partout et avaient commencé à ronger le reste. La concordance des temps
n'existe pas. Ils étaient désormais bien enfermés. Ils sont désormais
bien enfermés. Dans une boîte rouge pleine à craquer. Tout autour du
Scotch. Environ un rouleau et demi. En-dessous du lit et bientôt au
grenier. Sauf que cette boîte ne sera pas descendue pour les braderies.
Elle va rester là quelques temps, à prendre la poussière. Jusqu'au jour
où elle l'aura oubliée. Et ensuite jusqu'à ce qu'elle s'en souvienne, à
cause d'un détail bête. Quand je pourrais l'ouvrir sans plus rien
ressentir. Alors je l'ouvrirai et je finirai. Ou elle ira à la
poubelle. Si elle n'a pas déménagé d'ici là. Ce soir s'endormir sur
cette boîte et sur les mots qu'elle contient. Les étouffer avec les
oreillers. Il ne reste que ça à faire. Ça
n'est plus une boîte à souvenirs. C'est un cercueil à souvenirs. Quand
le temps viendra il faudra juste faire une dernière autopsie.
Dimanche 18 mai 2008 à 21:54
Et ces envies secondaires. D'hurler. D'aller à Paris. De lui demander s'il croit en la catharsis. De chanter. De faire du sport. De ne plus avoir mal au dos. D'écrire jusqu'à en avoir des crampes. De rire dans mon oreiller. De me réveiller le matin avec un sourire aux lèvres. D'aider les gens sans me descendre. De changer de forfait de portable. De ne plus être jalouse. De ne plus regretter. De voir leur film. De les rencontrer. De me faire comprendre. De retrouver celui que j'ai perdu. De regarder des films à la con. De boire, fumer et jouer aux geeks en même temps. De revenir auprès des oiseaux de nuits. De crier. D'aller ailleurs.
Dimanche 18 mai 2008 à 20:33
Ah ouais. Je remonte le moral. Ça s'invente pas.
Dimanche 18 mai 2008 à 19:14
Vraiment, excusez-moi du peu mais ; "les fugueurs du TGV" majoritairement des filles (on se demande pourquoi), la moyenne d'âge est de quinze ans, la destination de prédilection Marseille. Presque une Envie Compulsive tiens. A peu de choses près j'avais tout bon.
Dimanche 18 mai 2008 à 18:48
Elle sentait que ses sens lui faisaient
peu à peu défaut. Bientôt elle se retrouverait comme portée à nue
devant cet homme dont elle ne savait, au final, pas grand chose. D'ordinaire
elle détestait ce sentiment de vulnérabilité, il lui était autant
insupportable qu'il était pour les autres inconçevable à son propos. En
effet, comme briser une carapace comme la sienne ? Comment faire
paraître fragile celle qui les mettait tous à terre ? D'aucune manière. A
croire qu'il n'était pas les autres, et que l'ordinaire ne valait plus
grand chose en ces temps aux sentiments troublés. Et cette croyance
était bien plus proche de la vérité qu'elle ne l'aurait voulue. En son
âme et conscience elle savait, elle sentait son coeur chavirer, elle
pouvait prévoir que bientôt il ne lui appartiendrait plus. Cette
voie, sa voie, semblait sans issue."Chaque victime devient un jour
bourreau" et c'est alors que le bien peut lui paraître le mal parce
qu'elle n' aurait pas pensé auparavant que ce qu'elle semait avec tant
de cynisme, d'arrogance et de mépris puisse être un jour bénéfique. Au
lieu de voir l'amour elle voyait la haine et la faiblesse, et, loin de
comprendre qu'il fallait se laisser vaincre, elle s'acharnait de plus
belle, se raidissant et jouant l'indifférence. Les signes, pourtant, ne trompaient pas, et elle-même ne pourrait s'ignorer longtemps encore. On
lui offrait des ailes et elle ne pouvait les considérer autrement que
comme un poid supplémentaire. C'est ainsi qu'elle coula.
J'allais dire. Si août 2008 ne portait pas tant de promesses, j'aimerais retourner en août 2007. Et puis j'ai relu. "En même temps, août 2007 peut pas être pire que août 2008... Ça ça reste à voir." Je propose de supprimer le mois d'août ?
Dimanche 18 mai 2008 à 18:23
- J'ai un problème.
- Quoi ?
- Je suis en train de tomber amoureuse de toi.
- En quoi c'est un problème ? Alors que je ne suis plus là ?
- Parce que je n'ai jamais cessé de l'être.
- Effectivement. Ça c'est embêtant.
- Tu mens encore ?
- Et toi ?
- Je vois.
- Tu as de la chance.
- Nous sommes aveugles.
- C'est pour ça que nous pouvons tenir le coup ici.
- Quoi ?
- Je suis en train de tomber amoureuse de toi.
- En quoi c'est un problème ? Alors que je ne suis plus là ?
- Parce que je n'ai jamais cessé de l'être.
- Effectivement. Ça c'est embêtant.
- Tu mens encore ?
- Et toi ?
- Je vois.
- Tu as de la chance.
- Nous sommes aveugles.
- C'est pour ça que nous pouvons tenir le coup ici.
Dimanche 18 mai 2008 à 16:21
Tu ne crois pas si bien dire.
Clope au bec il regarde droit devant lui, rien d'autre que la rue.
Subir le présent.
Il est midi. Nous sommes en France. Et oui. Ça a fini par arriver. Quand je dis qu'il est midi c'est plutôt le matin en fait. Il vient de se réveiller. Trois semaines aujourd'hui que la fête officieuse s'est terminée. Le retour fut long. Elle n'est toujours pas tout à fait revenue en fait. Lui encore moins. Son voyage était plus court. Une proposition, celle de repartir. Tous deux aimeraient qu'elle soit faite. Aucun des deux ne la fera, probablement. Ils sont ainsi. Pas près de se retrouver ensemble en voiture. Ça ne lui sera jamais arrivé en tant qu'enfant, pas avec lui. Elle est devenue quelqu'un d'autre. Encore. Pas de boisson, pas d'ivresse. Une gueule de bois sans alcool. Juste le goût de la cigarette en bouche et la nicotine dans le sang. Il fait froid. Bizarre. Midi, surtout au beau milieu du mois de mai, ça devrait être autre chose. Surtout là-bas. Mais non. Pas là.
[Suite de ce texte, écrit en franco-anglais. Ça n'est pas du tout ce qui était prévu au départ. Nous y reviendrons peut-être.]
En écoutant les deux nouvelles chansons de Not Defined. Parce qu'avant même qu'on ait écrit, il compose, joue et chante les chansons appropriées.
Clope au bec il regarde droit devant lui, rien d'autre que la rue.
Subir le présent.
Il est midi. Nous sommes en France. Et oui. Ça a fini par arriver. Quand je dis qu'il est midi c'est plutôt le matin en fait. Il vient de se réveiller. Trois semaines aujourd'hui que la fête officieuse s'est terminée. Le retour fut long. Elle n'est toujours pas tout à fait revenue en fait. Lui encore moins. Son voyage était plus court. Une proposition, celle de repartir. Tous deux aimeraient qu'elle soit faite. Aucun des deux ne la fera, probablement. Ils sont ainsi. Pas près de se retrouver ensemble en voiture. Ça ne lui sera jamais arrivé en tant qu'enfant, pas avec lui. Elle est devenue quelqu'un d'autre. Encore. Pas de boisson, pas d'ivresse. Une gueule de bois sans alcool. Juste le goût de la cigarette en bouche et la nicotine dans le sang. Il fait froid. Bizarre. Midi, surtout au beau milieu du mois de mai, ça devrait être autre chose. Surtout là-bas. Mais non. Pas là.
[Suite de ce texte, écrit en franco-anglais. Ça n'est pas du tout ce qui était prévu au départ. Nous y reviendrons peut-être.]
En écoutant les deux nouvelles chansons de Not Defined. Parce qu'avant même qu'on ait écrit, il compose, joue et chante les chansons appropriées.
Samedi 17 mai 2008 à 18:33
A croire qu'en fait, il reste tout. Parce que bon. Voilà. Elles n'ont qu'un point en commun. Et il suffit pour faire d'elles, une seule Elle, finalement. C'est inquiétant d'une certaine manière. Comme si après lui l'identité s'efface peu à peu. Dès que l'on veut la même chose. Cette simple chose. Mais qui aura fait plus de mal que tout le reste.
Vendredi 16 mai 2008 à 18:39
Je suis peut-être bien en marge. Je vais à la médiathèque seule. Ecouter du Tryad en lisant Courrier International, puis Mlle. On me donne une invitation pour un concert de rock. J'emprunte La leçon de Ionesco et surtout La Mouette de Tchekov. Je lis seule sur les marches en attendant le bus. Je dis bonjour au frère aîné comme au cadet. J'ai cartonné sans savoir comment à l'anthologie de la poésie, vous savez, sur l'absence. Ça s'invente pas. J'envoie des sms en marchant. Le sac est trop lourd. J'avale les bouquins à une vitesse record. Pourtant je suis capable de citer des passages entiers. Rien d'inquiétant. Pas de quoi régresser. Je peux vivre de pain sec et d'eau. Les absents ont toujours tort. Avoir tort à ses yeux mais raison à ceux du monde, le pire, c'est l'inverse.
Je suis associale. Je suis bien dans ma peau ; je reste chez moi Mardi.
Les comportements me donnent juste envie de m'éloigner.
Ils m'endorment.
La dernière fois que j'ai lu "I hate people" on m'a embrassée. Alors...
Je suis extravertie.
J'envoie chier les gens et je souris à ceux que je connais peu.
Je garde une feuille qu'on m'a offerte et parle avec pas mal de personnes.
Mon portable est archi-rempli.
Je m'éclate quoi.
Les comportements me donnent juste envie de m'éloigner.
Ils m'endorment.
La dernière fois que j'ai lu "I hate people" on m'a embrassée. Alors...
Je suis extravertie.
J'envoie chier les gens et je souris à ceux que je connais peu.
Je garde une feuille qu'on m'a offerte et parle avec pas mal de personnes.
Mon portable est archi-rempli.
Je m'éclate quoi.
Jeudi 15 mai 2008 à 22:36
Ok, tout le monde ou presque connaît.
C'est pas pour ça qu'on va s'en priver...
Jeudi 15 mai 2008 à 22:27
J'aurais bien besoin de respirer un grand coup. T'sais. Prendre beaucoup d'air, glacé, dans mes poumons, comme ça, tellement que ça me ferait mal. Et avoir l'impression que je vis plus quand je parle avec eux. Alors oui. J'aimerais bien abolir 999.5 kilomètres d'un côté, je ne sais plus combien et la barrière de la langue de l'autre, et puis faire disparaître la jalousie par magie, en une fraction de seconde. J'ai hâte d'être à l'an prochain. De pouvoir le voir dans Lille, de pouvoir croiser le dernier dans Lille et lui parler, sans faux-semblants, sans faire gaffe à qui se trouve près de nous, ne plus avoir besoin de glisser des mots dans ses poches quand nous voulons rire. Pour le dernier je n'ai pas de solution. Erasmus. Peut-être bien. Ils ont bien le droit de venir étudier en France aussi. Le reste. Des futilités. Qui me dégoûtent bien trop. Encore un an. Ouais. Semblerait.
La guitare. Le dessin. La batterie.
We looked like giants.
Jeudi 15 mai 2008 à 20:41
Tu es ma clone.
Tu es en fait donc une des nombreuses clones créées à partir de cette cellule.
Tu erres dans le restaurant universitaire de Paul Valéry à Montpellier.
Tu prends le tram à Caen.
Bienvenue parmi nous.
Tu es en fait donc une des nombreuses clones créées à partir de cette cellule.
Tu erres dans le restaurant universitaire de Paul Valéry à Montpellier.
Tu prends le tram à Caen.
Bienvenue parmi nous.
Jeudi 15 mai 2008 à 19:44
Virage à 180°. Toute une vie bouleversée. Les habitudes, le train
train... Par une seule décision. Un simple choix. "Oui" ou "non". C'est
terriblement simple. Terriblement. Moi
je ne me souviens plus. Moi j'oublie au fur et à mesure. Et je ferme
les yeux. Comme ça je peux continuer et courir vers le mur sans avoir
peur du choc. Les personnes qui me manquent ne sont pas les "bonnes".
Pas celles auxquelles les on aurait pu s'attendre. Les lamentations
sont surprenantes quand je vois d'où elles viennent. Leur bouches qui
s'agitent me font rire. La mienne reste close. Il ne faut pas se
désoler pour moi. J'ai désappris. Demain est un autre jour. Qui ne
ressemblera a aucun autre. Les comparaisons seront impossibles. Normal
: j'ai perdu le reste. Enfin, perdu. Je l'ai abandonné en forêt pour
être honnête. Quant à la forêt j'y ai mis le feu. Aux grands maux les
grands remèdes. Ca brûle encore. Demain j'y retourne, sans combinaison
ni armure. Juste une grande angoisse dans la poitrine. Elle reviendra
avec le reste. Il va falloir faire semblant de ne pas le reconnaître.
Jeudi 15 mai 2008 à 19:18
Merde alors. Elle est devenue banal. Je ne la trouve même plus belle. Une espèce de coupe courte moderne. Les sourcils trop épilés, en arcades. Ses traits ont changé. Et lui je n'ai plus d'envol quand je le vois. Il a grossi d'ailleurs. Langue de pute, peut-être. Mais je n'ai plus mal au ventre. Et ça... C'est un soulagement. En fait, je crois que je suis singulièrement déçue. Peut-être sont ils simplement devenus médiocres. Peut-être l'avons-nous toujours été.
Mercredi 14 mai 2008 à 20:31
Je veux remercier une demoiselle. Je veux le faire depuis ce matin mais je m'y mets seulement maintenant. Allez savoir pourquoi. Son message, son email, m'a retournée le coeur. Il m'arrive parfois, comme ce fut le cas hier soir, de douter, de me dire que tous les compliments, les commentaires, et autres, ne sont que complaisance, après tout c'est vrai, les personnes qui comptent réellement sont rares et on les connaît. Mais un email comme celui que j'ai reçu demoiselle, qu'il dise la vérité ou non, et bien, m'émeut, me faire sourire, me serre le coeur, tout à la fois. Avec votre permission je vais donc continuer à croire que c'est vrai.
Et cette envie de les croire... [Merci.]
Mercredi 14 mai 2008 à 16:54
Il faut oublier. Mais pas tout oublier. Garder ta peau, ton sourire, et tes cheveux, qui me tombaient dans le dos, et ton sourire allongé là, sur ton visage, comme par mégarde. Ces instants volés à qui ne les possède pas. Tes bras autour de mon corps, quand je m'endors, quand je m'enfuie, mais je suis partie, loin de ces chimères, loin de ces espoirs qui me transperçaient à travers ton regard. A travers le noir, celui quand tu es né, celui qui s'est installée, cette relation étrange, sans en être une. Ca n'était pas. Moi j'aurais dû. Moi je n'ai jamais su. Et ta voix. Encore parfois, je l'entends, dernière trace, dernière marque, ton chant, on se croisera peut-être, je te chercherai sûrement. Si tu me vois fuis. Si un jour tu m'as appréciée. Cours. Laisse moi nous tuer.
Tu vois.
Je laisse tes mots. Sans compter les miens, dérisoires. Qui sont juste passés. Tes amis. Mes rêves prémonitoires, mes intuitions. L'intelligence. Cette soirée dont je retiendrai la rose. Les dernières photos. Même pas en noir et blanc.
Ce métro.
Tu vois.
Je laisse tes mots. Sans compter les miens, dérisoires. Qui sont juste passés. Tes amis. Mes rêves prémonitoires, mes intuitions. L'intelligence. Cette soirée dont je retiendrai la rose. Les dernières photos. Même pas en noir et blanc.
Ce métro.
Mardi 13 mai 2008 à 22:08
Tu vois la fille dans le coin là-bas ? Celle avec le verre à la main ? Oui. Tu y es. Cette fille on lui dit "je t'aime" comme par accident, on la fréquente comme un chat noir un vendredi 13. Pourtant, médicalement parlant, elle est en vie.
Mardi 13 mai 2008 à 19:04
Effectivement. Peut-être n'ai-je rien à vous dire. Mais je n'ai rien à vous chanter non plus. Certains me trouveront vide de sens. Je me trouve juste pleine d'ennui.
[Et on a échappé de peu à la crise de confiance aujourd'hui. Je m'excuse donc auprès de Mademoiselle et-après.cowblog.fr, si je ne lui ai pas couru après dans St Am, c'est pour ça. D'autant plus que son prénom m'échappait.]
[Et on a échappé de peu à la crise de confiance aujourd'hui. Je m'excuse donc auprès de Mademoiselle et-après.cowblog.fr, si je ne lui ai pas couru après dans St Am, c'est pour ça. D'autant plus que son prénom m'échappait.]