Mercredi 23 avril 2008 à 18:20

Ne pas avoir de quoi écrire. Youhou ! Il faut te réveiller ! Et si moi je n'ai pas envie de me réveiller ? Juste comme ça. Dormir jusque... Je ne sais pas moi, le week-end prochain, par exemple. En attendant, bah. Faut attendre quoi. J'ai l'air crevé. Zut alors. Moi qui me suis régalée de six heures de sommeil cette nuit. Non. Décidément. Pas de quoi écrire. Se trouver "à l'intérieur de soi-même", selon l'expression. Et trouver ça franchement chiant. Se couper les cheveux, enfin, samedi. Avoir les mains tâchées d'encre. Sans oublier un frisson le long de l'échine.

Mercredi 23 avril 2008 à 15:35

Mal aux pouces d'avoir trop serré mes poings. Mal à la tête d'avoir trop crié. Blessée dans mon orgueil d'en pleurer. Blessée dans mon coeur de toutes ces choses précédentes. Lire la haine dans ses yeux et m'en trouver dégoûter. Une claque. Deux claques. Un semblant de coup de pied. Une immobilisation. De la haine et des insultes. A m'en faire vomir. Des allusions, des paroles rapportées. Appeler l'autre. Sa voix conciliante de pauvre père désolé. C'est facile d'être celui là. De me faire culpabiliser. Et le connard je ne le vois pas, il essaye de ne pas le montrer. Le problème c'est qu'il n'est pas seule. Et que de des deux il y en a un que je peux immobiliser. Si mon self-contrôle ne se barrait pas en courant dans ces cas là je n'ose pas imaginer ce que je serais capable de faire. "Ils t'aiment pas ces gens." le pire, en fait, c'est que je n'en ai absolument plus rien à foutre. De ces gens. La mauvaise tactique, vraiment, c'était de toucher à Montpellier. Très mauvaise tactique. Je suis devenue froide. Même pas besoin d'encaisser. Les insultes je les connais. Mais faut pas toucher à eux. Surtout pas. Trop dangereux. A nouveau le téléphone. Discussion père-fille de cinq minutes sur les ravages d'un divorce. Légère déviation, comme quoi mais oui je peux partir, sinon on ne m'aurait pas prêté ceci ou cela, bien sûr qu'on me fait confiance. Oulaaa. C'est pas ça mon problème. Loin de là. Je vais dormir.

"T'as qu'à y partir avec tes *bips* !"
Ah mais en fait, si je devais partir aujourd'hui, je me demande si je reviendrais. Par force ou envie. Ce ne serait pas pour ces deux-là en tous cas, juste pour des histoires matérielles. Beaucoup d'excuses et la frousse de devoir continuer ainsi. Autant dire qu'il y aurait des chances que je ne revienne pas.

Mercredi 23 avril 2008 à 14:29



"La même coupe que celle de ma mère à dix-sept ans."

On va se marrer. Et juste parce que ce sourire quoi.

Mardi 22 avril 2008 à 23:09

"Pourquoi, chercher au-delà de la Terre ?"

C'est bizarre lorsque l'on se rend compte que l'année est presque finie. Le spectacle est à monter, les costumes à faire, les décors à vérifier... Les chansons à finir, aussi, ça pourrait être une bonne idée. Bizarrement ça n'est pas l'excitation générale. Pourtant on se souvient des affichettes posées un peu partout il y a deux ans de cela "Cherche des draps blancs." "Cherche de la peinture." et tellement d'autres choses. Même qu'ils ont pas intérêt à m'abîmer les murs peints avec Giovanni. Faut respecter les anciens non mais ! D'autant plus lorsqu'ils sont partis. En fait, au fur et à mesure que j'avance, je ne fais que me dire que j'aurais mieux fait de partir, moi aussi. Ca n'est pas faute d'avoir essayé. Le bon plan ce sera peut-être une journée entre filles avec Hélène et Caroline. Les mentalités sont différentes, bien sûr, mais passer une heure au soleil avec elles c'est mieux que beaucoup d'autres salles d'attente. Clairement.

Mardi 22 avril 2008 à 22:38


Mardi 22 avril 2008 à 15:09

Le casque autour du cou. Ce soir je pourrai enfin scanner l'une des feuilles d'anglais que j'écris avec Jonathan. Elle est à peu près montrable. A peu près.  J'ai installé Firefox sur le PC du CDI... On s'y sent tout de suite mieux. Ce midi chant. J'ai réalisé que j'avais plus de cinq costumes à réaliser, allant de la sirène au cyclope en passant par le marin. Fun. J'espère qu'Hélène nous rejoint. Y'a intérêt. Sinon, je souris, j'ai chaud, je suis de mauvaise humeur, puis de bonne, fatiguée, pas maquillée, ébouriffée, mélancolique, prête à passer une heure en ville, impatiente, et dégoûtée du mariage. Un jour comme les autres donc. Probablement.

Lundi 21 avril 2008 à 22:09

La pause continue encore un peu. Comme une récré qu'on sait trop courte. Ca n'est pas vraiment drôle parce qu'on sait qu'elle finira bientôt. Jouer au ballon, courir dans tous les sens, jouer aux billes, aller embêter les filles, gagner le concours de celui (celle en l'occurrence) qui peut crier le plus fort... Les jeux ne s'arrêtent pas mais le coeur n'y est plus vraiment. C'est la peur d'entendre la cloche sonner qui fait ça. Maîtresse, oubliez de regarder votre montre ! Buvez un autre café ! Nous on veut rester au soleil ! Sauter contre les murs, faire des bandes et même jouer à reproduire les figures des dessins animés, de Cats Eyes en passant par l'un dont le nom m'échappe et plus tard Pokémon ! Laissez-moi trouer ma salopette en jouant avec Nicolas et Simon ! Tous les plus vieux ! Laissez-moi faire la folle avant de redevenir la petite fille aux boucles blondes... Elle n'est qu'une grande chieuse.

Lundi 21 avril 2008 à 20:45

"Habillage pour bonne soeur."

Promis, je ne m'habillerai pas en bonne soeur.

Lundi 21 avril 2008 à 18:37

"Vous m'avez manqué tous les deux !"

C'est vrai qu'au final ils manquent, ces deux sourires. Les autres aussi. Parce que le lycée est tellement bon que souvent y'a quelques prémices de sévices sexuels (répétez cette phrase le plus vite possible pendant trois minutes) dans les couloirs entre un monsieur plus vieux que la moyenne et le sosie de Stéphane Bern. L'un clairement sadique, l'autre clairement masochiste. Il font la paire. Mais il semblerait qu'en s'arrangeant correctement si l'on frappe le premier il y a la possibilité de se retrouver menotté(e) au bas de son lit. A voir donc. Les frites étaient en effet dégueulasses. Ils ont tellement de style d'un short et un t-shirt rouges, ou encore une robe chapiteau ne leur font pas peur... "Si tu devais me ressembler ?" Bah je serais bien contente attend !" Les livres dont il faut se souvenir du nom de l'auteur. Mon casque qui "déchire tout". Au passage, Marion a l'humour si particulier... Elle qui rigole je ne sais pas pourquoi. Moi qui ne suit visiblement pas au courant de tout. Les clins d'œil et les regards qui veulent tout dire, parce que voilà, heureusement que les amis sont là ! Bah ouais ! Heureusement. "Lille l'an prochain, sinon c'est pas drôle" je ne vais pas dire le contraire ! N'empêche, à Lille on ne peut pas aller piquer-niquer sur les rails du tramway. Bah oui, il faut mesure. Aussi ! Je maintiens que Paris ça peut être très bien. Non mais. Limite, au lieu du ciné ou de la plage y'a qu'à nous emmener là-bas. On m'avait bien dit "quand tu veux" pour une prochaine ballade ! Faut assumer.

Vraiment.

Les "on" et le reste, c'est pour Adeline et Thomas.
Pour mon Stéphaninounichet de Matthias, aussi.

Lundi 21 avril 2008 à 10:06

8h15, St Amand les Eaux. Le casque autour du cou. Marcher vers le lycée. Regarder la tour. La ville qui continuait sa petite vie bien tranquille sans nous. Personne n'a envie de reprendre les cours. Je ne comprends pas pourquoi certains demandent encore : "T'as envie d'y retourner toi ?" bien sûr que non... Juste, c'est la preuve que le temps passe, revenir, préparer les cours, les exposés, les interventions etc. Ces choses là prennent du temps lorsqu'on les fait. Il est là le problème, il faudrait que je me mette à les faire. C'est mal parti, je vous écris depuis le CDI du lycée. Je dois réhabituer mes doigts à ce clavier trop étroit. De tout l'on prend l'habitude. C'est ce qu'on dit. On. Toujours lui qui revient. Et si j'en avais marre des indéfinis ? Les terminales S révisent leur chimie et leur philo, les premières ES 1 traînent ou bossent (moi mise à part), la documentaliste cherche des infos sur le net. Photocopie de la gamine qui a suivi un adulte connu par internet, fille de douze ans qui a découché. Chronique et mots posés d'un ennui ordinaire. La zone parisienne est en vacances. Montpellier aussi.

Dimanche 20 avril 2008 à 21:55

Je suis parmi celles qui n'ont plus rien à faire. Non pas que nous ayons fait le tour, bien au contraire, c'est juste qu'il ne nous reste plus aucune illusion. Ça n'est pas si terrible que ce que veulent vous faire croire les marchands de rêve. Tout est marchant. Tout est infâme. Les gens semblent s'entêter dans la recherche d'une plénitude qu'ils n'atteindront jamais. C'est pitoyable. Quant à la pitié même elle est infect. Alors non. Nous n'avons plus rien à voir. Plus rien à vivre. Parce que d'une manière ou d'une autre, nous ne le vivrions pas vraiment. Autant ne pas faire de sentiment, quitte à perdre son temps.

Dimanche 20 avril 2008 à 21:13

"Bref, à lire tes commentaires et tes tags (sur mon blog, sur celui des autres aussi) et tes articles, tu as l'air d'aller bien, et j'en suis bien content. File-bien le bon coton de ta vie."

Merci. Et y croire toujours. Se raccrocher à ça. Puiser dans des vies qui ne sont pas les miennes, s'il le faut. Les rires et les instants où rien ne compte. Attendre mon heure. L'attendre en filant ce bon coton, tant qu'à faire j'ai pas envie d'un remake de la Belle Au Bois Dormant. Aurore c'est l'autre. Les seuls travaux manuels pour moi sont le canevas, quand j'étais plus petite, les armes, les baudriers, les chaussons et les costumes. C'est déjà tellement. Les visages colorés, les éclats des primaires. Un peu de mélancolie. Se demander où est passée mon année. Le tout avec des mains qui restent froides.

[Un souvenir de Bambi, aussi.]

Dimanche 20 avril 2008 à 16:17

Y'a des gens qu'on ne peut qu'aimer. Même quand c'est dangereux. Et on le savait en plus. Alors bien sûr : ça arrive. Inéluctablement. Des mois à l'avance. L'instinct n'est pas forcément une bonne chose. "Si j'l'avio su, je sro pas venue", et encore... Et encore...

Dimanche 20 avril 2008 à 10:57

J'ai décidé la nuit dernière que les beaux jours arrivaient aujourd'hui. Les beaux jours à traîner dans les parcs. Les beaux jours à ne pas oublier. Les beaux jours à provoquer, si nécessaires. En espérant qu'ils les trouvent.

Changement d'habillage et il faudrait que je retrouve la chanson qui m'a fait décider cela. En attendant, à nouveau du Scala.




Dimanche 20 avril 2008 à 10:36

Je rêve en vers parce qu'hier après-midi j'ai lu Cyrano de Bergerac. Faut pas croire j'avais trouvé d'excellentes tirades. Pour s'en souvenir c'est autre chose. M'enfin. Je me fais réveiller à 9h00, pile, par ma mère en train de chanter Mistral Gagnant. La brume qui était tombée sur la plaine durant la nuit est complètement dissipée et nous avons à nouveau le droit au soleil et au ciel bleu, ou presque. J'ai dormi un peu moins de quatre heures cette nuit. Au petit-déjeuner croissant, seule face à la fenêtre de la cuisine. Ce matin la maison est habitée par les grandes chansons françaises : du Brel, du Piaf, Barbara (bien sûr) et tellement d'autres. De onze à cinquante ans, en passant par seize et quarante-quatre. C'est presque rassurant. Sourire. La fête de Quentin... Ah ! Elle va être fameuse celle là !

Samedi 19 avril 2008 à 23:03

J'aurai pu juste oublier, enfouir ça quelque part, un souvenir que l'on ressort entre copains copines les soirs un peu trop gais. C'était possible. Ce ne serait ni devenu un conte de fées ni une histoire cauchemardesque. Entre les deux. A l'endroit dont on ne se préoccupe pas. Le milieu. Le médiocre ?
Impossible. C'est ce que tu me fais haïr chez les autres. Comment alors tenter d'atteindre ce niveau sans offenser l'image que je me suis faite ? Étrange, ce soir, et depuis longtemps en réalité, je ressens un apaisement. J'ai abattu mes cartes, les unes après les autres et chacune a été irrémédiablement balayée d'un revers de main que j'ose encore parfois croire accidentel. On ne supprime pas ce à quoi on attache aucune importance. Ce n'est pas un apaisement. C'est un vide.

[C'est tellement différent, aujourd'hui.]


Samedi 19 avril 2008 à 19:25

"Tu tournes en rond."

Oh, oui, ça va, je suis au courant que je tourne en rond, que du coup je me répète et que ça n'en finit pas... Ce dont toi tu n'es pas au courant c'est pendant ce temps, passé à ne rien faire ou presque, à se répéter et à revenir en arrière parce que j'avance, et bien je prends de la vitesse. Viendra un moment où je quitterai la piste. Pour aller vers un ailleurs.

En même temps... T'as intérêt de courir vite si c'est moi que tu cherches à fuir.

Mais je suis encore un cran au-dessus. A une vitesse supérieure. Bouffe le ton neckless. Pas la peine de te déplacer en France. Vraiment pas la peine. "There is someone who you miss more."Ahaha. Vraiment de l'humour. Beaucoup.

Samedi 19 avril 2008 à 17:22

Tu sais parfois je laisse plusieurs jours s'écouler avant de lire tes articles comme ça après je passe des heures à les lires, à faire defiler ma musique, la mélanger avec la tienne. J'aime bien faire ça <3 I just wanna say that, take care of you cause you will miss us too much !

L.

Samedi 19 avril 2008 à 16:51

"Tu tournes en rond."

Oh, oui, ça va, je suis au courant que je tourne en rond, que du coup je me répète et que ça n'en finit pas... Ce dont toi tu n'es pas au courant c'est pendant ce temps, passé à ne rien faire ou presque, à se répéter et à revenir en arrière parce que j'avance, et bien je prends de la vitesse. Viendra un moment où je quitterai

Samedi 19 avril 2008 à 13:18

Quelques minutes avant le départ. Et se poser enfin. Se laisser tomber sur le lit. Regarder les papiers collés au mur. Sourire et se dire que tout ça a pris fin. C'est pas trop tôt. Reprendre le casque et écouter la même chanson, depuis trois jours, servie par cette voix qui vient d'on ne sait où. Préparer l'argent, préparer les tickets de métros Lillois. Avoir gardé le tout, sur un post-it, dans l'exemplaire chéri, orange et significatif. "We are not flying anymore". C'est tellement dans l'esprit d'un texte qu'il faut écrire. Un texte qui revient à la charge de temps à autres. Youhouuu ! Je ne suis pas écrit ! Je suis là mais je ne suis pas écrit ! Promis, on y pensera. En attendant les pages sont feuilletées, le carrelage fait jouer à une marelle chorégraphiée, le mur à la sortie du bureau commence à connaître par coeur la main droite. En attendant, l'oreiller a à nouveau le droit de renvoyer le rire. Il semble juste un peu amer. Le rire pas l'oreiller. "Il est plus fort que nous, Antigone. Il est le roi. Et ils pensent tous comme lui dans la ville. Ils sont des milliers et des milliers autour de nous, grouillant dans toutes les rues de Thèbes." Être la plus forte certe. Mais avoir raison aussi. Je préfère avoir le beau rôle. Suffit de le mériter. D'aller au-delà du rôle. Elle est là la difficulté.

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