Mardi 20 novembre 2007 à 21:22

Pas le coeur à la bataille ce soir. Pour personne. Je laisse couler. Ca fait soulage parfois de n'être qu'une simple spectatrice, il faut prendre garde à ne pas y prendre goût mais dans l'ensemble c'est beaucoup plus simple.
J'envoie paître pas mal de gens et je me contente de ce qui reste. C'est à dire assez peu. Je n'ai pas envie de me plonger à corps perdu dans des tentatives désespérantes et désespérées ce soir : la conversation se fera très bien toute seule. Ou elle ne se fera pas. Quoique... Je parle de la pluie et du beau temps. Textuellement. Enfin, non, pas exactement, je parle plutôt de la pluie et du mauvais temps. Ahaha. Riez, c'est drôle. Comme ça je suis autorisée à rire jaune. Logique.
Le réveil va bientôt sonner et à ce moment là je vais me réveiller de ce long cauchemar, je ne sais pas d'ailleurs quand il a commencé pour de "vrai". Alors je vais frotter mes yeux, avoir les mains noires parce que je me suis sûrement mal démaquillée et faire craquer mon dos en m'étirant. Ou alors je vais envoyer mon réveil inexistant contre un mur et me rendormir. Il parait que la chaleur endort, anesthésie même, du coup je me suis brûlée.

Mardi 20 novembre 2007 à 14:35

Soudain une question me tombe dessus, unique et implacable : faut-il en rire ou en pleurer ? Comique ou tragique ? C'est gros quand même comme question, la réponse devrait être rapide, simple à trouver, évidente.
Sauf que voilà le problème : elle ne l'est pas. J'ai l'esprit embrumé et il me semble qu'on a coupé le courant ; plus de lumière pour moi.
Alors je tatônne, je ne suis pas rassurée et je marche avec précautions. Trouver un moyen de me sortir de là, plus facile à dire qu'à faire.
Ca ne coûte rien d'essayer je présume, juste un peu d'amour propre. Juste.

Lundi 19 novembre 2007 à 19:09

Je savais que cette fille était impitoyable, et c'est bien pour ça que cela me touche. Si elle avait été une pleurnicharde pleine de compassion, crédule et incapable de distinguer le vrai du faux, les choses auraient été très différentes. Mais elle n'est pas ainsi. Cette fille était un roc, une montagne à laquelle peu osaient s'attaquer. Et je fais partie de ces quelques inconscients. Du combat naît le respect. Pas de l'admiration, elle peut-être basée sur l'envie, la jalousie, et cela gâche ce qu'il y a à gâcher.
Je n'ai pas peur pour elle, je n'ai pas peur pour moi, j'ai peur pour les filles de notre espèce. Cette étape est la première vers la déchéance et j'avoue que j'aimerais être la seule naufragée. C'est de l'égoïsme, ou pas. Qu'elle continue, qu'elle réussisse à rester imprenable. Ce que je le souhaite. Enfin, l'important c'est ce qu'elle souhaite elle.

C'est à elle que je ressemble le plus.

Dimanche 18 novembre 2007 à 22:10

En fait c'est dur aussi parce qu'il me manque. Et ça n'arrange rien à rien. On m'a dit que je ne devais pas écrire qu'avec mes souvenirs. Avec quoi d'autre ? Avec ce que je veux ? Avec ce dont je rêve ? Je ris jaune. C'est exactement ce que "on", ce con là, s'évertue à empêcher.
Merde alors.

"Toi qui sors de scène,
Sans armes et sans haine,
J'ai peur d'oublier,
J'ai peur d'accepter,
J'ai peur des vivants,
A présent. "


Si ça vous chante, dites vous que c'est ça, le fond du problème.

Dimanche 18 novembre 2007 à 18:34

Je voulais un article pour me défouler. Tellement que je l'ai effacé. Sans le faire exprès. Et zut. Tant pis, je recommence, une fois n'est pas coutume.
J'aime de plus en plus cowblog, c'est difficile à croire mais c'est vrai. Bientôt le deuxième anniversaire, bientôt le 1400 ème article. Ça fait quelque chose, au moins un endroit où je me sens "ancienne". C'est relatif bien sûr. Au judo c'est différent, maintenant je relève plus de la retraitée. Dire que j'ai failli entrer dans ce monde. Dire que nous étions sur le point d'en faire partie, parce que sans moi il lui sera plus facile de s'échapper. C'est pour ça que j'ai décliné son invitation, c'est pour ça que je ne partirai pas en 2009, c'est pour ça que je n'irai pas à la 9ème nuit des trophées. Beaucoup de 9 tiens. J'ai peur pour François. Au final je n'ai pas vraiment bossé, ça n'étonne personne. Vendredi réunion parents/profs, un peu d'appréhension malgré tout. Je vais voir si j'ai suffisament dissimulé mes émotions, mes sentiments, voire mon ressentiment ou pas. C'est quitte ou double. Est-ce que depuis ce 18 décembre 2005 j'ai évolué ? N'ai-je pas plutôt régressé ? Non. J'ai rencontré des gens, formidables et nombreux, alors je ne vais pas lister ils se reconnaîtront, et puis vous en faites tous plus ou moins partie. Je ne recherche plus la beauté, le vrai désormais, l'instant qui fait "pam". Je me suis amusée hier en lisant des pages au pif dans le dico. C'était d'autant plus drôle que dans ces moments là je repense à ces "accusations" qu'on me lançait au collège : "elle s'amuse à lire le dico". Je n'ai pas vraiment compris cette réputation qui me précède, je ne suis pas une bonne élève : je ne bosse pas. Pour moi le constat s'arrêterait là. J'ai des livres à lire. C'est rare que vous parle réellement de mes passions en fait, de manière posée, sans un contexte qui les rend secondaire. Je crois qu'on m'a appelée Marie vendredi. J'ai trouvé ça blessant parce qu'il y avait de la moquerie dans cette voix. Je me fous, on aime ou on aime pas, mais il faudrait au moins respecter. Quoique, maintenant ça ne m'atteint plus, c'est blessant sans pour autant réussir à me blesser. Toudoum, un email, Copains d'Avant, j'ai pas encore compris pourquoi ils persistent à m'emmerde, hého les gars, perdez pas votre temps, je suis encore au lycée et quand je l'aurais quitté j'espère bien que j'aurais gardé mon carnet d'adresses assez bien rempli pour ne pas avoir besoin de vous. Je mets trop de virgules dans mes textes. Avant je n'en mettais pas assez. Je suis passée des phrases à rallonge aux phrases qui ne respectent plus souvent la règle du VSC. Ah si, c'est ça aussi l'évolution. Ces jours-ci mon cheveux sur la langue est revenu, ça peut donner des scènes sympas. Je vous épargne le son. Je n'ai pas chanté depuis vendredi. Suis-je en train d'établir un record ? A voir, dans un sens j'espère que non. Qui va s'embêter à lire ce pavé ? Au moins on ne pourra pas prétendre que je suis trop mystérieuse avec cet article, là je suis juste chiante. Et ouais, vous l'avez voulue, vous l'avez trouvée, c'est peut-être ça, Margaux. D'ailleurs ce titre est d'un narcissisme... Insensé. Ma mère prépare des pizzas. Problème entre amis. Ca fait long pour un post-it non ? Je ne mettrai pas celui là sur mon mur. Aujourd'hui quelqu'un a mis une assurance vie à mon nom et je ne m'en suis pas réjouie. Mais je suis persuadée que je serai en plus de tout le reste une espionne (industrielle ?) aguerrie. Moi Madame je veux faire de la politique.

Dimanche 18 novembre 2007 à 15:54


Samedi 17 novembre 2007 à 22:03

Il me (vous ?)  reste un peu moins de 65 heures pour me gonfler un bloc. Accrocher un magnifique sourire, du moins un sourire, à mon visage et tout faire pour ne décevoir personne. Rien que cela. Tant pis pour le reste. Se retrouver gênée par le souvenir des crises et des angoisses. Je vais m'excuser et redevenir "normale", redevenir celle que l'on attend que je sois, celle que je veux être. Donner les bonnes réponses aux bonnes questions, poser les bonnes questions et arrêter d'en attendre une bonne réponse. Je vais souvent vous écrire qu'il fait de plus en plus froid. Mais ce soir je veux vous dire que j'ai chaud au coeur, c'est assez rare pour être souligné.

Samedi 17 novembre 2007 à 18:43

Ca me donnait seulement envie de rire. Comme si j'étais incapable de franchir cette barrière. Je ne voulais froisser personne, il n'était pas question de remettre quoique ce soit en cause. Après tout, personne ne peut m'empêcher de rire. Vraiment personne. Rire, m'esclaffer, en avoir mal au ventre.
Se protéger de moi... Et puis quoi encore ?!? Je n'ai jamais voulu lui faire de mal. Je ne lui ai jamais fait de mal. Eclater de rire à nouveau. Rallumer une cigarette et penser aux nombreuses nuits que j'avais passés en pensant à lui. Aux nombreuses mauvaises nuits. Moi j'ai besoin d'une barrière, d'une grille, d'un mur, haut le mur.

Samedi 17 novembre 2007 à 10:48

Djebel.

Un feliz cumpleaños.

Tu me manques.

Lačo drom.

Vendredi 16 novembre 2007 à 19:57

Une chanson, trois accords de guitare et nous ne sommes pas allées plus loin. Sauf que voilà "Un  monde sans frontière, s'ouvre au fond de ton coeur..." C'est loin tout ça. Et j'avoue que c'est bizarre comme chanson pour être La chanson d'un couple. Mais c'est ainsi. Nous étions sûrement bizarres, nous aussi. Bref. Si tu passes un jour par là, par hasard, parce que ce dernier ne cesse de me réserver des surprises, je veux que tu saches que je suis désolée, et que je ne t'ai pas oublié. Même si c'est loin. Très loin. Trop loin.
J'aimerais te rencontrer maintenant.

Vendredi 16 novembre 2007 à 11:29

Un paquet de lettres. Un simple paquet de lettre. Mais n'est-ce pas déjà beaucoup ? Tout dépend des lettres, bien sûr cela s'entend. Je commence déjà à faire une fixation sur ces lettres. Savoir sur quel papier elles ont été écrites, avec quel stylo, une encre de quelle couleur, quelle en est l'écriture ? Quel en est le fond ? Je crois que seule la main ne m'intéresse guère. Ce sont les propos qui importent. Avec la forme. Le parfum, aussi, peut-être. Pourquoi suis-je intéressée par ces futiles détails ? Je connais bien la réponse : pour savoir si je suis de celles qui peuvent en envoyer. C'était le genre de chose à ne pas me dire je crois. Et en même temps je suis ravie qu'on m'en considère comme digne. Il en faut parfois peu. Et souvent ce peu là ne me suffit pas.

Jeudi 15 novembre 2007 à 21:30

Comment une journée qui devait être si bonne a pu devenir merdique à ce point ? J'aimerais une explication, c'est trop demande ? J'ai envie de dire tant pis. Il parait que la grossièreté n'arrange rien. Peut-être mais il n'empêche qu'elle reste très tentante. Ça y est : c'est fini, une certitude aussi effrayant que subite.
Je ne souris plus. Comme si d'un coup d'un seul j'avais été lestée et balancée à la mer. C'est d'abord le choc du froid, puis la sensation d'être dans un étau qui se resserre de plus en plus, et enfin le manque d'oxygène, la pression lorsque la panique est à son point culminant*.
T'inquiète, c'est bientôt terminé . Enjoy it !

Je suis peut-être juste fatiguée. Alors que je dors trop.

Jeudi 15 novembre 2007 à 21:23

La pluie qui tape de plus en plus fort contre les carreaux et le chien qui aboit dans la nuit déjà tombée. Voilà pour le décor, et le silence radio s'installe.
Lasse. J'ai trouvé ; c'est un sentiment d'une lassitude infinie qui m'a envahie. J'ouvre la fenêtre alors que dehors il gèle, juste pour le plaisir de sentir l'air froid qui pénètre dans ma chambre. Et puis, cela faisait longtemps que je n'avais pas regardé les étoiles. C'est important de regarder les étoiles : on partage tous les mêmes, ou presque. Le ciel est devenu bleu avec ce froid, non, la nuit n'est pas noire. Je me fonds dans ce bleu là. Comme dans celui de cet oiseau sur le fond noir. Je refuse de faire la distinction, de faire partie de cette distinction.

Revenir à mes premiers amours en écoutant Lonah.

Jeudi 15 novembre 2007 à 11:40

Lights, Archive. 

Arrêter et passer outre les regards incendiaires. Enrouler l'écharpe autour de mon cou et partir plus loin encore. Oublier de le regarder dans le blanc des yeux. Vite, s'engouffrer dans le métro, s'éloigner de cette foutue place. Se poser engin sur les sièges usés et inconfortables. Chasser de mon esprit les fantômes qui y étaient embusqués. Je me suis sortie avec empressement, précipitation même, d'une situation que je n'osais craindre parce que je n'avais pas osé l'imaginer. Je vais finir par me faire haïr et ce qui est génial c'est que je m'en fous royalement. 55 minutes. Encore 55 minutes.

Jeudi 15 novembre 2007 à 11:18

Ils commencent à me taper sur le système : Marie, Thomas, Clémence... Je les vois, je le croise sans cesse. Dans un couloir, dans une rue, à travers la vitrine d'une boutique. Tout cela vire à l'obsession. Des notes, ici et là, des sourires et des regards, quise perdent, s'envolent, s'oublient. Alors que pourtant ils sont là ! Très proches, se démarquant des autres, sans jamais se fondre dans un quelconque groupe, parlant haut et riant fort. En fait je crois que j'ai peur, peur qu'ils partent et qu'ils vivent sans moi. Qu'après avoir détruit mes illusions ils m'abandonnent au milieu des ruines d'une histoire que je voulais commencer avant l'heure. 
Il n'y a pas de mode d'emploi, alors je compose avec cette boule dans le ventre, cette crainte de gâcher ce qui pourrait être un bel avenir.

Qu'ils me croisent à nouveau, sans plus jamais me reconnaître.

Mercredi 14 novembre 2007 à 21:05



Ceci est une carotte.
Ou une cigarette.
Passée entre les mains d'Ineptie.
Et aux prises avec mon imagination.
Effrayant non ?

Mercredi 14 novembre 2007 à 19:13

J'ai toujours bien tiré. Et comme souvent avec les choses que j'aime et avec lesquelles je suis douée, je ne me souviens pas de la première fois.
Mon premier livre ? Niet. Mon premier tir ? Niet. Mon premier combat ? Niet.
Alors que certains détails me reviennent, dans un ordre totalement illogique. La mémoire humaine est une chose bien étrange. Je ne pense pas que le souvenir est nécéssaire pour être marqué. Conception assez bizarre je l'entends.
Il fait décidément de plus en plus froid. Les regards aussi se gèlent. Alors que le monde tourne je recherche les vieux souvenirs poussièreux.
Toujours un décalage d'avance.


J'essaye. Mais non. Ca ne fonctionne pas. Bref. Peut-être que si j'arrête d'y penser ?


Mercredi 14 novembre 2007 à 18:36

"- C'est joli ?
- Bof.
- Qu'est-ce que vous aimez chez Margaux ? Sa franchise, et le don énervant qu'elle a de vous dire ce qui vous emmerde au bon moment : ) "

Pourquoi chercher compliqué ? Les amis parlent si bien pour nous.

Mardi 13 novembre 2007 à 23:00

Ils me soutiennent tous mordicus que je suis libre... Libre de quoi ? Libre de voir ma vie se foutre en l'air toute seule ? Je passe mon tour, prenez ma place, je vous en prie c'est un plaisir. Savoir l'exprimer n'apporte pas grand chose.
Rien à dire. Une série de mots, de suites, sans ordre et sans conséquence. J'en ai marre de ce pluriel qui me ronge de l'intérieur. Les sourires doivent se multiplier pour exister réellement alors qu'il suffit d'un seul soupir. Tant pis. Mon seul but est désormais de les faire sourire, tous, le mien viendra bien avec. Ou pas.

Il m'avait manqué. C'était un immense soulagement de le voir à nouveau traverser la rue, transi de froid malgré son manteau noir, une cigarette à la bouche. La vie reprenait ses droits, il fallait la suivre ou rester en arrière. Le froid est mordant et mon épaule s'engourdie. Je ne ralentis pas. Marche ou crève.

Lundi 12 novembre 2007 à 22:05

Je prends une pause avant d'imploser. C'est fou tout de même : le voir travailler, l'oberserver ciller, tenir sa tête entre ses mains, s'étirer, passer sa main sur son visage, me fait travailler.
Je me souviens d'avoir lu un article selon lequel nous mimons les personnes particulièrement expressives ou celles qui nous intéressent particulièrement. Hum. C'est toujours intéressant de lire ce genre d'articles. J'ai la chair de poule et je le tiens pour personnellement responsable. Il fait un froid de canard par chez moi et il a cette fameuse veste, la blanche, celle avec le col... Veste qui n'est d'ailleurs fameuse en rien. Dans le reflet de ses lunettes je vois les histoires défiler comme autant de fenêtres. C'est trembler de peur qu'il m'oublie pour une semaine. Sourire pour se rassurer et sombre pour se rappeler qu'on a quelque chose à perdre. C'est peut-être "simplement" tomber amoureuse. Qui sait. S'expliquer avec des gestes et laisser l'indignation me faire perdre mes mots. Digresser. Ecouter de la musique, remettre correctement les écouteurs et sourire encore.

<< Page précédente | 83 | 84 | 85 | 86 | 87 | 88 | 89 | 90 | 91 | 92 | Page suivante >>

Créer un podcast